Selon une étude ISOpublic recente, faite sur l'ensemble du territoire et par téléphone, 80 % des producteurs de lait sont très insatisfait du prix de lait et 40 % veulent même arrêter la production laitière dans l'année si rien ne change rapidement. La situation est donc dramatique.
Cela montre que les producteurs de lait ont besoin et aussi vite que possible, d'une perspective fiable. Dorénavant, la politique n'a plus d'excuses pour se dérober. Elle doit reprendre pieds et mettre des garde-fous dans ce marché laitier unilatéral.
Les hausses de prix annoncés pour juin sont problématique. En effet, la plupart des médias se limitent à citer quelques fragments des communiqués « officiels ». Par exemple, dans les nouvelles du 21 mai, la télévision suisse SRF diffusait une brève sur la pénurie du lait et « (dés)informait » le public que le prix du lait aux paysans s’élevait en moyenne à 55 centimes en juillet 2012 et qu’IP Lait allait augmenter les prix indicatifs à 69 centimes. Ça fait 14 centimes de différence !
Or, la majorité des transformateurs de lait ne respectent pas les prix indicatifs. Les prix indicatifs ne sont pas les prix départ fermes, mais des valeurs franco rampe . Entre deux, le commerce du lait se sert pour couvrir ses frais de collecte et de revente. Par ailleurs, le prix indicatif moyen d’il y a un an s’élevait à 66 centimes. L’augmentation tant attendue ne s’élève donc pas à 14 centimes, mais à 3 centimes ridicules !