mercredi, 06 février 2013

logo-swissmilkPeter Gfeller et Albert Roesti démissionnent de la Direction de la FPSL. Pour Uniterre, cette débâcle est directement liée au système de gestion en place depuis quelques années maintenant, à savoir la segmentation du volume de lait en trois prix différents.

 

Ce système est un échec complet pour les familles paysannes. Les prix n’ont cessé de chuter, provoquant des tensions entre leurs différentes fédérations régionales. Ces dernières se sont retrouvées entre le marteau et l’enclume des décisions prises par l’assemblée des délégués de la FPSL et les règles et pressions imposées par les acheteurs. L’application des décisions prises par la FPSL n’a vraisemblablement pas toujours été respectée par les fédérations. Ce grand écart, la Direction ne l’a pas supporté et a préféré démissionner en bloc.

Pour Uniterre le constat est cinglant. Avoir trois prix pour un produit de même qualité est  ingérable et le sera toujours, tant pour les familles paysannes que pour les fédérations régionales. Seul l’industrie tire son épingle du jeu, en ayant du lait de qualité à des prix différenciés.

Cette démission doit donc provoquer un électrochoc chez les familles paysannes favorables à la mise en place d’une autre forme d’organisation du marché, portée ou non par la FPSL. Il faut un modèle de gestion des quantités en mains des producteurs, afin que ces derniers puissent adapter leur production en fonction des différents marchés et de la rémunération qu’ils offrent. Pour Uniterre, la FPSL ne devrait travailler que pour atteindre ces buts. A ce titre, Uniterre, Big-M et le NBKS ont fait des propositions concrètes qui n’attendent qu’à être étudiées et déployées.

Malgré ce constat amer, Uniterre souligne que les échanges avec Albert Roesti et Peter Gfeller ont toujours été cordiaux. Ils ont toujours été disponibles et attentifs à nos arguments tout en y mettant la réserve que la décision finale appartenait au comité central et que leur marge de manoeuvre était relativement faible. Uniterre les remercie pour ce qu’ils ont fait, même si nous attendions de leur part parfois bien plus.