mardi, 30 septembre 2014

Invitation à rejoindre le mouvement

«Les exploitations agricoles familiales contribuent à assurer l'approvisionnement en nourriture de la population. Afin de mieux les soutenir, il est nécessaire de reconnaître la notion de souveraineté alimentaire, de renforcer le commerce équitable, ainsi que les droits des femmes au niveau agricole». Voici un extrait d'une déclaration remise à M. Johann Schneider-Ammann

 

dans le cadre de l’année internationale de l’agriculture familiale par cinq organisations: Union Suisse des paysans, Union suisse des paysannes et des femmes rurales, Helvetas, Swissaid et le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB).

Uniterre ne peut que soutenir cette revendication centrale de la déclaration. Il est néanmoins surpris que pour l’heure, aucune des cinq organisations citées plus haut, n’ait rejoint le comité de soutien à l’initiative «Pour la souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne toutes et tous» lancée le 30 septembre 2014. Pourtant l’initiative offre l’opportunité de demander à la Confédération de faire des pas très concrets en ce sens. Si ces organisations demandent que la notion de souveraineté alimentaire soit reconnue par la Suisse, que cette notion a été développée par la Via Campesina et que le texte d’initiative en découle directement, il parait évident qu’elles aspirent à rejoindre le comité de soutien. 

Nous espérons que cette absence n’est que provisoire et qu’elle est due à la période estivale peu propice pour que les comités prennent des décisions. Nous n’avons qu’un mot à la bouche: «bienvenus»! C’est une belle aventure, de la matière à débattre en profondeur, des perspectives de véritables changements dans les politiques agricoles et alimentaires. Déjà, une trentaine d’organisations ont signalé leur adhésion et c’est loin d’être fini. Vous pouvez les découvrir sur le site www.souverainete-alimentaire.ch. Nous avons souhaité cette initiative forte, portant une véritable vision d’avenir pour les familles paysannes comme pour toutes les personnes qui s’alimentent au quotidien. Le soutien qu’elle reçoit grandit, il est divers car elle touche plusieurs secteurs de la société et que toutes et tous se sentent concernés, à leur niveau.

L’initiative populaire est un outil pour faire progresser la souveraineté alimentaire dans notre pays et par ricochet, dans d’autres régions du monde. Elle est capitale à la sensibilisation de la population. Mais elle ne se suffit pas à elle seule. Elle se nourrit des dynamiques sur le terrain, des actions de toutes celles et ceux qui appliquent la souveraineté alimentaire au quotidien, dans leurs champs, leurs jardins, leurs communes, leurs cantines, leurs cuisines. La richesse des démarches de souveraineté alimentaire au plan local sont le réservoir de l’initiative. En contrepartie, le succès d’une telle initiative permettra de garantir la pérennisation de ces petites révolutions de nos modes de production, transformation, commercialisation et consommation qui n’aspirent qu’à se multiplier. Car soyez-en sûrs, tant qu’elles resteront cantonnées à un niveau «acceptable», qu’elles ne seront pas perçues comme une menace, elles ne seront que peu entravées. Mais qu’elles s’aventurent à dépasser cette limite et il ne faudra pas longtemps pour que la tête qui émerge soit coupée sans ménagement.

Alors uni-e-s et gagnant-e-s: à toutes celles et ceux qui veulent fouler cette nouvelle voie, nous adressons un cordiale et chaleureux bienvenu. A chaque occasion, faites signer l’initiative!