mercredi, 10 juin 2020
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Notre courrier à l'Office fédéral de l’agriculture (OFAG) du 27 avril contre l'importation du beurre aura été vain. En effet, l’OFAG a accepté la demande déposée par l’interprofession du lait en relevant de 1000 tonnes le contingent d’importation de beurre au 1er juin 2020.

Au vue de la réponse de l'OFAG à notre courrier (à retrouver ici), cela n'est malheureusement pas surprenant. Comme toujours, la Confédération ne veut pas prendre ses responsabilités et mettre un cadre là où l'IP Lait ne fait pas son travail!

Alors, maintenant, l'octroi de cette autorisation nous amène quelques questions (pdf ici), que nous avons posé à l'OFAG:

  • Quels sont les acheteurs des parts de contingent mises aux enchères jusqu’au 26 mai 2020 ainsi que les quantités attribuées à ces acheteurs ?
  • D’où proviendra ce beurre ? Dans quelles conditions, avec quel cahier des charges ce dernier sera-t-il fabriqué ?
  • L'OFAG peut-il nous assurer que ce beurre importé respectera l’alinéa d. de l’article 104a. sur la sécurité alimentaire, à savoir « des relations commerciales transfrontalières qui contribuent au développement durable de l’agriculture et du secteur agroalimentaire » ?
  • Ce beurre sera-t-il soumis à des conditions strictes d’affichage lors de sa vente ? Y a-t-il une obligation de déclarer son origine étrangère sur les emballages ou étiquettes de vente ? Les acheteurs peuvent-ils le mélanger à de la production indigène pour l’écouler sans qu’il en soit expressément fait mention sur les produits concernés ?
  • Comment l'OFAG compte assurer que le lait utilisé pour la fabrication du beurre importé ne proviendra pas d’animaux nourris aux OGM, que ce lait sera produit selon les exigences du cahier des charges suisse ? Quels contrôles seront mis en place pour assurer la traçabilité de la production de ce beurre importé ?

Nous vous tiendrons informer du retour de l'OFAG à ces questions.

Nous ne baissons pas les bras et prévoyons d'autres actions à venir! La suite au prochain épisode!