lundi, 22 novembre 2021
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Communiqué de presse de l'EMB - Bruxelles, le 18 novembre 2021

Les représentants de douze pays européens se sont réunis cette semaine à Louvain, en Belgique lors de l’Assemblée générale de l’European Milk Board (EMB) afin d’échanger sur des solutions importantes pour le secteur laitier. En effet, les erreurs commises dans le secteur agricole de l’UE et leurs conséquences problématiques apparaissent de plus en plus clairement. La production de lait est déjà en baisse dans d’importants pays producteurs, car la part non-couverte des coûts pousse les éleveurs à mettre la clé sous la porte en masse, et ce depuis depuis des années déjà. Les représentants des producteurs laitiers européens ont ainsi réitéré la nécessité de corriger le cap afin de garantir un avenir au secteur et aux producteurs et productrices ainsi que de de pérenniser la production fiable d’aliments pour les citoyens de l’UE.

À la pression sur les coûts qui a pesé jusqu'à présent sur les producteurs, par exemple en raison de la stratégie libérale actuelle d'exportation et d'importation, s'ajoute la pression sur les revenus qui résulte des stratégies vertes actuelles et futures telles que le Pacte vert et la stratégie « De la ferme à la fourchette ». Comme l’ont souligné les nombreux représentants des producteurs laitiers, des mesures environnementales et climatiques sont nécessaires pour tous les secteurs de la société. Toutefois, elles doivent être pensées jusqu’au bout. Ainsi, dans le secteur agricole, les stratégies doivent être conçues de manière à être tenables pour les producteurs et efficaces pour l’environnement et le climat.

L’Assemblée générale dans son ensemble s’est accordée sur le fait que les solutions présentées pour le secteur doivent impérativement comprendre des conditions cadres pour une couverture des coûts afin de corriger les erreurs commises par le passé et éviter d’en commettre de nouvelles lors de l’élaboration de politiques vertes. Les représentants des producteurs laitiers présents à la réunion ont mis l’accent sur la nécessité d’avoir des instruments à disposition pouvant limiter temporairement les volumes en période de crise, ainsi qu’une politique axée sur un financement solide des mesures de durabilité. Pour le secteur agricole, cela doit signifier que tous les coûts de production – y compris les coûts de durabilité – sont couverts et ne sont pas répercutés au niveau des producteurs.

« Grâce à la réforme de la PAC adoptée cette année, la réduction volontaire des volumes a officiellement été ancrée dans l’Organisation commune des marchés de l’UE en tant qu’instrument pour les périodes de crise. Il s’agit d’un premier petit pas en avant sur un chemin encore long que les décideurs politiques doivent emprunter aux côtés des agriculteurs et agricultrices pour une refonte complète du système agricole actuel », a déclaré Sieta Van Keimpema. Sur ce chemin, les stratégies en matière de durabilité de l’UE devraient aussi être adaptées. « Nous voulons une politique climatique, car il va sans dire que nous, les agriculteurs, sommes les premiers à ressentir les effets du changement climatique. Toutefois, cette politique doit être abordable et réellement efficace pour l’environnement et le climat ».

Contacts :

Sieta van Keimpema – présidente de l'EMB (NL, EN, DE) : +31 (0)612 16 80 00
Kjartan Poulsen – vice-président de l'EMB (EN, DK, DE) : +45 (0)212 888 99
Silvia Däberitz – directrice de l'EMB (FR, DE, EN) : +32 (0)2 808 1936
Vanessa Langer – contact presse de l'EMB (FR, EN, DE) : +32 (0)484 53 35 12