Le 1er avril dernier, les membres d’Uniterre étaient conviés à l’Assemblée générale ordinaire qui s’est déroulée sur la ferme de la famille Thévoz à Russy (FR). Au menu (copieux) : validation des comptes 2021, approbation de la révision des statuts et prise de position au sujet de l’initiative contre l’élevage de masse.
Une vingtaine de membres se sont retrouvés à Russy sur la ferme de la famille Thévoz qui conduit une ferme biologique en agroforesterie avec production de fruits, cultures de variétés anciennes de céréales, un peu de maraîchage et une pépinière. Statutaire et en présentiel, l’Assemblée a été menée par Maurus Gerber, notre nouveau président élu le 26 novembre dernier, et a permis aux membres de prendre connaissance du rapport d’activité 2021. Comme le veut la règle, les comptes ont été passés en revue. Présentés dans le journal de mars 2022, rappelons ici que les comptes 2021 ont été bouclés sur un bénéfice d’un peu plus de 6'000.- frs. Le budget 2022 a été présenté avec deux variantes, l’une plus optimiste que l’autre. Dans un cas comme dans l’autre, Uniterre devra de toute façon effectuer une recherche de fonds afin de soutenir ses différents projets.
Les nouveaux statuts ont ensuite été discutés. Elaborés par une commission formée spécialement pour l’occasion, puis approuvés par le Comité directeur lors de sa séance du 24 mars, ils ont été soumis aux membres via notre site internet, et ils étaient également disponibles par courrier sur simple demande. A leur tour, les membres présents à l’AG ont pu les approuver formellement, ce qui a été fait à l’unanimité.
Cette étape importante a permis de confirmer le mode d’élection et la composition du Comité directeur, qui est maintenant en place pour 3 ans dans la composition suivante : Christine Gerber, Christian Hutter, Florian Buchwalder, Laurent Vonwiler, Yves Batardon, Philippe Reichenbach et Maurus Gerber. Deux places sont vacantes, les candidatures sont les bienvenues, tout particulièrement féminines.
Au dernier point de notre assemblée, et non des moindres : la prise de position concernant l’initiative contre l’élevage de masse. Le comité directeur avait choisi de proposer comme mot d’ordre « Oui, mais pas sur le dos des paysans ! ». La discussion a été animée et de nombreux avis ont été exprimés. A l’image des importantes divisions qui ont secoué le monde paysan suite aux initiatives anti-phytos, l’élevage intensif ne laisse personne indifférent. Devant l’impossibilité de mettre tout le monde d’accord, l’Assemblée s’est finalement résolue à proposer la liberté de vote comme mot d’ordre. Toutefois, la communication sera ciblée sur la nécessité de changer le modèle agro-alimentaire en cours, et sur les nombreuses conditions qui devront être appliquées afin de soutenir les familles paysannes. A lire à ce sujet, notre dossier en pages 4 et 5.
La journée s’est terminée autour d’un repas et avec une visite de la ferme de la famille Thévoz, qu’Uniterre remercie ici chaleureusement pour la mise à disposition de ses locaux.
Vanessa Renfer, Paysanne et secrétaire à Uniterre