lundi, 12 juin 2017

logo Bio Suisse farbigDans le passé, BioSuisse a fait des déclarations réitérées sur l'opportunité que pouvaient représenter des accords de libre-échange tant pour les consommateurs que pour les producteurs, les uns pouvant accéder à une offre plus grande et les autres saisir des opportunités d'exportation. Ceci alors qu'il est évident que l'avenir ne peut appartenir au libre-échange dans un monde façonné par la perte de ressources et le réchauffement climatique, sans parler des pertes économiques directes ruineuses pour l'agriculture suisse.

 

 

Pour exiger une clarification BioGenève a déposé une motion inspirée par une lettre publique signée par des paysannes bio. Lors de l’assemblée des délégués de BioSuisse du 12 avril, cette motion a suscité un vif débat. Bien qu’elle ait déjà reçu le soutien des comités romands, le comité de BioSuisse a défendu sa position plutôt favorable vis-à-vis de tels accords. Une majorité de l’assemblée a cependant conclu que la « mise en concurrence généralisée promue par les accords de libre-échange » est opposée à l’idée de base de l’agriculture biologique, c’est à dire à une production locale et durable. Les délégués ont soutenu la motion suisse romande : BioSuisse devra à l’avenir se positionner de manière « fondamentalement critique » au sujet des conclusions d’accords de libre-échange. Des mesures d’accompagnement efficaces pour maintenir une production indigène doivent être exigées en cas de négociations.

Rudi Berli

paru dans le Journal d’Uniterre d’avril-mai 2017