mardi, 20 juin 2017

L'AG de Prolait a eu lieu le 11 avril à Mezières. Environ 130 personnes dont 115 délégués paysans étaient présents. Parmi les représentants, il y avait notamment Stephan Hagenbuch - directeur de FPSL, Stefan Kohler - directeur de l'IP lait et Daniel Koller - secrétaire romand de PSL.

 

 

L’assemblée s’est finie bien plus tôt que d’habitude, ce qui était bien car beaucoup voulait prendre la parole sur la situation catastrophique des producteurs de lait. Après quelques présentation des chiffres de Prolait, franchement inquiétants au niveau des ventes, les invités on pu prendre la parole à la fin de l’assemblée puis c’était au tour des délégué-e-s. J’ai pu m’exprimer, j’ai interpelé le directeur sur les montagnes de lait alors qu’il y a plus de 18’000 vaches laitières en moins par rapport à 2015. On nous affirme que l’on produit encore trop. Mais comment cela est-il possible ?? Le directeur a répondu qu’il y avait trop d’importation de fromage, qui faisait pression sur les prix - il a répondu à côté de la plaque. J’ai repris la parole pour dire que c’était un mensonge. Suite à cela, je lui ai dit que le jour où il partirait, à mes collègues et à moi-même, il ne manquerait pas !

J’ai aussi dit que le seul moyen de s’en sortir était une régulation du marché laitier en suisse et qu’il fallait un prix qui couvre les frais de production soit 1 frs le litre de lait.

Patrick Demont, un autre membre d’Uniterre, a pris la parole à ce sujet et a indiqué qu’il y avait beaucoup de camions de crème ou de poudre de lait qui rentraient en Suisse, une belle façon de contourner la législation qui interdit l’importation de lait. D’ailleurs, j’ai interpellé Daniel Koller, demandant qu’il arrête de mentir dans la presse sur ces importations de produits laitiers, ce a quoi il était vachement embêté pour répondre... Je leur ait aussi posé la question de ce que faisaient Christian Arnold et Thomas Oehen au conseil d’administration d’Emmi ?? Soit disant c’est pour voir comment cela fonctionne. Une véritable mafia, oui, du copinage et des dessous de table ! Enfin, je ne pouvait m’empêcher de dire à Philippe Bardet (Directeur de l’AOP Gruyère) de se méfier du risque d’ouverture de la ligne blanche du fait qu’il n’y ait plus assez de producteurs (si on passe à moins de 20’000). Si ça continue, l’industrie va demander la force obligatoire au Conseil fédéral pour la libération de la ligne blanche. Philippe Bardet a eu l’air très étonné !

André Muller, section Uniterre Vaud

paru dans le Journal d’Uniterre - avril-mai 2017