Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
Résolution de la FSPC
"Au vu notamment :
- de la baisse constante des surfaces et des volumes de céréales fourragères produites au cours des dernières années, qui a pour conséquence une diminution de moitié des volumes produits,
- des conséquences catastrophiques qu’aura la PA 2014-2017,
- de la baisse du prix de référence inacceptable de Fr. 3.-/dt pour les céréales panifiables, censés selon l’OFAG améliorer la situation des céréales fourragères,
- de la Stratégie Qualité et du Swissness qui ne doivent pas rester à l’état de promesse et doivent intégrer la production de matières premières fourragères en Suisse,
Les délégués de la FSPC revendiquent l’introduction immédiate d’une contribution pour les céréales fourragères.
Il en va de l’avenir de la production céréalière en Suisse, il en va du maintien des échelons en amont et en aval dans la filière et de la conservation de toute une filière en Suisse."
UNITERRE a depuis de nombreuses années appelé à une prise de conscience de la problématique fourragère. Notre dépendance quant aux fourrages importés n’a cessé de croitre et ce n’est en aucun cas durable. Uniterre a aussi encouragé IP Suisse a développer des filières entièrement IP, de la semence à l’assiette, pour ses produits carnés. Il a relevé la problématique de l’importation des fourrages dans le Bio. Bio Suisse thématise depuis quelques mois cette question au sein de l’organisation et lance des projets de recherche au Fibl pour des fourragères indigènes. C’est une excellente nouvelle.
La politique agricole a manqué son rendez-vous sur les fourragères puisqu’elle a préféré baisser l’attractivité des autres cultures pour encourager les fourragères plutôt que de mettre en place une prime spécifique. Pourtant Uniterre, comme d’autres organisations s’étaient battus lors de la consultation et le débat aux Chambres pour qu’une contribution spécifique soit octroyée.
En son temps, Uniterre avait repris et complété un projet du VKMB visant à taxer le fourrage commercialisé (indigène et importé) pour ensuite avoir les moyens de financer une vaste relance des fourragères locales et indemniser les éleveurs-engraisseurs utilisant du fourrage indigène. Jusqu’alors aucune organisation, ni l’OFAG, n a voulu creuser cette voie. Il serait peut être temps.
Le temps est peut être mûr pour lancer cette plateforme comme nous le demandions déjà en 2012.
Nous sommes prêts à nous investir dans ce projet!
Photo: Agirinfo