mardi, 16 mai 2017

fribourg-17avrilUne centaine de personnes se sont réunies à Gillarens, canton de Fribourg, pour fêter à la fois la Journée des luttes paysannes de la Via Campesina et la reprise par Cécile Mettraux du domaine familial.

 

Ca été l’occasion de rappeler brièvement l’historique de cette journée d’action, d’informer les participants sur les principales actions à venir comme la manifestation du 27 avril à Berne pour une reprise du contrôle de FPSL (Fédération des producteurs de lait) par les paysans, la mobilisation pour la déclaration des droits des paysans du 15 au 19 mai 2017 à Genève ou encore la marche contre Monsanto et Syngenta le 20 mai 2017. Brochures, journaux d’Uniterre ou du Signe des Temps de l’ACAR étaient également à disposition des intéressés.

Léon Chatagny a ensuite brièvement expliqué les enjeux de la votation sur la stratégie énergétique 2050 qui a beaucoup d’importance pour les paysans qui ont mis leurs toits de ferme à disposition du solaire et pour l’abandon de nos centrales nucléaires à moyen terme.

Alors qu’une partie plus festive se déroulait sous la cantine avec danse et musique, un groupe de paysans et sympathisants a débattu de la situation des producteurs du monde. Les problèmes sont multiples : accaparement des terres, productions sous-payées, paysans sans terre, sans protection. Il y a des jeunes qui aimeraient s’installer mais ne le peuvent pas, des paysans qui n’osent plus manifester par manque de temps mais aussi par peur de représailles de la part des acheteurs.

Tout n’est pas négatif : les ventes directes créent de nouvelles relations entre les producteurs et les consommateurs, lesquels accordent de plus en plus d’importance à la qualité des produits, à leurs modes de production et au bien-être de ceux qui travaillent la terre.

Cela nous amène à l’initiative sur la souveraineté alimentaire et aux solutions qu’elle propose. La création de l’Alliance pour la Souveraineté alimentaire pour « porter » cette initiative jusqu’à la votation populaire ; tout cela est porteur d’espoir, synonyme d’avenir.

Le monde paysan doit parler, s’ouvrir, expliquer les choses aux consommateurs. Quels sont nos coûts de production, notre rémunération, comment ça fonctionne. Retroussons nos manches et travaillons ensemble à une société qui offre une nourriture saine pour une vie en santé. Construisons le monde de demain afin qu’il prenne en compte les êtres humains et pas seulement l’économie.

Merci à toutes celles et ceux qui ont rendu cette journée possible.

Fabienne Tâche, Uniterre section Fribourg

paru dans le Journal d’Uniterre d’avril-mai 2017