vendredi, 26 mai 2017
mardi, 11 mai 2004
Rappel et réflexion
Crise ESB en Suisse : Les responsables sont connus
La Confédération et ses services, en particulier l'Office vétérinaire fédéral, l'Office fédéral de l'agriculture, la Station fédérale de recherche en production animale de Posieux et le Secrétariat d'état à l'économie portent une lourde responsabilité dans le développement de la maladie de la vache folle en Suisse, en étant systématiquement intervenus de manière tardive et fragmentaire pour enrayer l'épizootie depuis sa découverte en Angleterre. Les conséquences économiques de l'ESB sont connues, elles se chiffrent par centaines de millions de francs de pertes pour l'agriculture.
samedi, 31 janvier 2004
> décembre 2004: "Volumes de production: remettre en cause certains tabous"
> fin novembre 2004: "PA 2011: ils sont tombés sur la tête"
> début novembre 2004: "Aldi: la course au dumping des prix"
> octobre 2004: "Des fleurs pour Lee, des barrières pour l'OMC"
> septembre 2004: "OMC: rien n'est encore définitif"
vendredi, 08 juillet 2022
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Communiqué ECVC

La Coordination Européenne Via Campesina appelle à la solidarité avec les travailleur.euse.s de l’entreprise Sudaphi qui fait partie du groupe Premium Foods Solutions, située dans la province d’Inezgane Ait Melloul dans le Souss Massa, au Maroc. Sudaphi est spécialisée dans la transformation et l’exportation de produits à base de tomates. Elle produit les marques Sud’n’Sol et Sunblush Tomatoes et vend ses produits aux supermarchés et aux transformateur.rice.s alimentaires en Europe.

En décembre 2021, Sudaphi a annoncé unilatéralement qu’elle soumettait l’ensemble de son personnel en place à un nouveau contrat écrit qui menace la sécurité d’emploi des travailleur.euse.s et leur transfert vers des sites de production éloignés de leur domicile, sans consultation préalable des employé.e.s de l’entreprise ni de leurs représentant.e.s élu.e.s. Les travailleur.euse.s sous le nouveau contrat Sudaphi protestent contre ces changements devant les portes de l’entreprise depuis le 26 mai.

Un délégué du personnel affilié au syndicat de la Fédération nationale du secteur agricole (FNSA-UMT) a été licencié par Sudaphi le 27 mai 2022. Deux autres délégué.e.s ont été sanctionné.e.s par des mises à pied de 8 jours et 3 membres ont été contraint.e.s de changer de poste. Les pratiques abusives de Sudaphi représentent une violation du droit à la libre association et à la négociation collective. Le délégué a organisé un sit-in devant les bureaux de Sudaphi à Inezgane Ait Melloul depuis son licenciement il y a plus d’un mois. ECVC et la FNSA exigent le respect des droits syndicaux et un dialogue sérieux et responsable avec les autorités régionales pour mettre un terme à ce conflit.

Les conditions de travail sont également contestées par les employé.e.s et leurs représentant.e.s syndicaux.ales, notamment :

– L’absence de transport de nuit pour les travailleuses (exigé par le décret n° 2-04-568 fixant les conditions du travail de nuit des femmes le 29 décembre 2004).

– Des conditions de travail peu sûres et peu hygiéniques, avec une absence de vêtements de protection des employé.e.s contre le froid (6°C) et la chaleur (60°C) sur le lieu de travail.

– Le Comité de sécurité et d’hygiène (CSH), institué selon l’article 336 du Code du travail, n’est pas fonctionnel au sein de Sudaphi.

– Il n’existe pas de Comité d’entreprise pourtant prévu par la loi conformément à l’article 464 du Code du travail.

– Les heures de travail dépassent la limite légale de 8 heures par 30 minutes.

Malgré les violations du droit du travail marocain par Sudaphi, les autorités marocaines sont intervenues contre le sit-in et les protestations des employé.e.s et des militant.e.s devant le siège de Sudaphi les 14 et 17 juin. Les autorités locales ont confisqué du matériel et arrêté l’un des délégués, bien qu’il ait été libéré le même jour sans charge. Malgré cela, les membres de la FNSA à Sudaphi restent déterminés à défendre leurs droits.

ECVC espère que ce conflit social sera résolu le plus rapidement possible et exige que la direction de Sudaphi respecte les droits fondamentaux des travailleur.euse.s.

Dans ce contexte, la Coordination Européenne Via Campesina :

– Interpelle Sudaphi et exige la réintégration du délégué licencié et la compensation des jours de travail perdus.

– Exige que Sudaphi retire sa proposition de contracter tous ses travailleur.euse.s avec de nouvelles conditions non consensuelles.

– Demande que Sudaphi engage des négociations immédiates avec la FNSA pour améliorer les conditions de travail et répondre aux violations du code du travail dans ses installations.

– Condamne l’intervention de la gendarmerie contre la FNSA, et appelle les autorités locales marocaines à faire le nécessaire pour résoudre les problèmes sociaux des travailleur.euse.s et à maintenir le dialogue entre les partenaires sociaux.

– Appelle les supermarchés et les entreprises agroalimentaires qui achètent des produits à Sudaphi à se rapprocher de l’entreprise pour exiger la résolution des pratiques illégales au sein de leur chaîne d’approvisionnement.

Contacts

press@eurovia.org

Federico Pacheco, membre du Comité de Coordination d’ECVC – + 34 690 65 10 46

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https://www.eurovia.org/fr/ecvc-calls-for-solidari...

mardi, 05 juillet 2022
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Nous saluons la demande faite par la Fédération laitière Prolait! Cela fait des années que la commission lait d’Uniterre demande un prix du lait qui couvre les coûts de production, à l’instar du lait équitable Faireswiss ! Il n’est plus acceptable que les producteurs de lait suisse soient si mal payés, alors que la grande distribution s’autorise des marges indécentes, sur le dos des producteurs et des consommateurs! Une augmentation de 10 cts, ce n’est qu’un premier pas. Nos organisations faîtières doivent maintenant faire des calculs précis pour que les marges soient redistribuées équitablement dans toute la filière !


Communiqué de presse de Prolait du 1er juillet 2022

Le Conseil des présidents de cercles de Prolait Fédération Laitière exige une augmentation immédiate du prix du lait

Les présidents de cercle de Prolait Fédération Laitière réunis aujourd’hui ont été choqués par les révélations récentes sur les marges d’environ 50 % prélevées par les principaux grands distributeurs sur les produits laitiers. Dans un contexte de production difficile dû à une très forte augmentation des coûts de production, Prolait Fédération laitière revendique immédiatement 10 centimes de plus par litre de lait. Ces 10 centimes doivent clairement être déduits de la marge des grands distributeurs.

Comme le rappelle Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale de la FRC, l’information sur les produits, y compris la formation de leur prix, est l’un des droits essentiels des consommateurs. La Suisse ne connaît pas d’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires comme son voisin français. Or, en période d’inflation, il est d’autant plus important que ce droit soit garanti et que le consommateur puisse savoir ce qu’il finance.

Actuellement le marché laitier est tendu car de nombreux agriculteurs arrêtent une production qui n’est pas suffisamment valorisée, alors qu’elle est une source de protéines durable. Les producteurs doivent non seulement affronter l’augmentation du prix des intrants mais aussi répondre à des exigences environnementales accrues, tout en étant soumis à des aléas climatiques de plus en plus compliqués.

Prolait fédération laitière fait appel aux organisations suisses de défense professionnelle (Producteurs suisses de lait et Union suisse des paysans) ainsi qu’à l’Interprofession du lait pour faire appliquer immédiatement cette augmentation indispensable de 10 ct. par litre de lait pour le producteur et équitable pour le consommateur, puisque prise sur les marges des principaux grands distributeurs.

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lundi, 04 juillet 2022
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Courrier des lecteurs de Philippe Reichenbach, vice-président d'Uniterre dans l'Agri du 1.07.22

Depuis des années, l’IPG (Interprofession du Gruyère) gère merveilleusement bien à court et moyen terme la production et la vente de notre gruyère AOP. Pour la vision à long terme, c’est un autre problème. Certains utopistes, dont je fais partie, demandent depuis longtemps que le paysan producteur de lait de Gruyère, celui sans qui personne n’aurait de travail dans la filière, puisse se réjouir de belles perspectives d’avenir.


Toute une génération se rapproche de la retraite et nous devons absolument motiver des jeunes en nombre afin qu'ils poursuivent notre job. Pour certains, cela passe par le robot de traite; pour ma part, cette discussion doit avoir lieu, mais n’est pas le fond du problème.


Nos jeunes doivent pouvoir gagner leur vie décemment, en ayant une vie sociale plus proche de leurs amis que ma génération. On ne pourra plus seulement compter sur la résilience et la passion.


Le comité et la direction du Gruyère nous ont quasiment toujours snobés, voire ignorés, allant même jusqu’à oublier certains des principaux fondateurs de l'IPG lors de son 20ème anniversaire.


Pour cela, il faut une fois pour toutes accepter que sans la couverture complète des coûts de production, intégrant un revenu comparable à d’autres secteurs équivalents (25 à 40.- de l’heure), nous n’arriverons pas à motiver ces jeunes. L’IPG répond que la situation est aujourd’hui tendue et que ce n’est pas le bon moment. Mais pourquoi ne pas avoir réagi avant ? Quel choix voulez-vous faire? Laisser aux producteurs le poids des augmentations de coûts de production jusqu’à dégoûter les plus motivés, ou dorénavant écouter ceux qui vous chuchotent depuis bien longtemps que les producteurs ne pourront pas être les oubliés de la filière à long terme.

Une exploitation qui arrête le lait ne revient jamais en arrière! Lorsque la matière première ne sera plus disponible, la matière finie non plus. Et que dire de nos fédérations de producteurs qui ne se sont pas assez serré les coudes pour réclamer des augmentations substantielles lorsque la situation le permettait? N’est-il pas temps d’avoir une seule fédération de producteurs de lait de Gruyère?

vendredi, 01 juillet 2022
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Communiqué de presse Uniterre

Les articles publiés par Le Temps, Heidi.news et le dossier de la Fédération romande des consommateurs révèlent les marges excessives de Migros et Coop. Si ces deux coopératives étaient prêtes à prendre leurs responsabilités sociales, en abaissant leurs marges, une majoration des prix d’achat aux paysan.nes n’aurait aucun impact sur les prix à la consommation.

La situation actuelle de crise, l’inflation mettent en lumière les aberrations du système alimentaire actuel qui saigne les paysannes et paysans et s’enrichit sur le dos des consommatrices et consommateurs. La place prédominante de la grande distribution en Suisse provoque une réelle distorsion du pouvoir de négociation sur les prix, un manque indécent de transparence au sein de la filière alimentaire, d’autant plus fort que la grande distribution est, en plus, souvent propriétaire de centres collecteurs et d’unités de transformation. Uniterre exige que la Déclaration sur les droits des paysans (UNDROP) soit mise en œuvre par la Suisse et qu’une liste de pratiques commerciales déloyales à interdire soit élaborée. Dont ferait partie, comme en Espagne et en Italie, l’interdiction d’achat de denrées alimentaires en dessous des coûts de revient, autant au niveau de la production que de la transformation à petite-moyenne échelle.

Le système ne tient plus la route ! Il y a lieu de prendre des mesures ! Les paiements directs ne doivent plus permettre de justifier des prix scandaleusement bas qui ne profitent qu’à la grande distribution ! Le temps est venu de légiférer pour assurer l’information, la participation effective des paysan.nes et paysans et des consommatrices et consommateurs dans la politique alimentaire. Le politique doit maintenant prendre ses responsabilités !

L’Italie et l’Espagne ont légiféré et interdit l’achat des produits agricoles aux paysan.nes en dessous du coût de revient ! Comme les autres pays de l’Union européenne, ces deux pays disposent d’outils qui permettentd’une part de suivre les évolutions des coûts de production, d’informer sur les marges aux différents échelons de la chaîne alimentaire et qui permettent, d’autre part, aux paysan.nes et aux consommatrices et consommateurs de dénoncer les pratiques commerciales déloyales. Cette dernière instance a également le pouvoir de sanctionner les abus.

La Suisse est à la traine : des évolutions majeures sont faites en Europe, mais elle juge que la situation actuelle est satisfaisante ! La Suisse est aussi schizophrène : elle a soutenu l’élaboration de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP), elle a voté en faveur de cette Déclaration à New-York en décembre 2018, et malgré cela ne se bouge pas pour la mettre en œuvre. Pourtant cette déclaration définit que les paysannes et paysans ont des droits : droit à l’information, même sur des données qui actuellement sont protégées par le secret commercial, le droit à la participation libre et éclairée à toutes les décisions et projets les concernant. Et les Etats ont des obligations, à savoir, entre autres, « de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que les acteurs non étatiques qu’ils sont à même de réglementer, tels que les particuliers et les organismes privés, ainsi que les sociétés transnationales et les autres entreprises commerciales, respectent et renforcent les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales » (art.2.5).

La Migros et la Coop sont bien des entreprises commerciales sises sur le territoire suisse ?

Nous attendons de la Confédération qu’elle prenne des mesures pour que la Déclaration sur les droits des paysans soit mise en œuvre dans son intégralité.

Contacts :

  • Michelle Zufferey (FR/DE), secrétaire à Uniterre (078 640 82 50)
  • Vanessa Renfer (FR), paysanne et secrétaire à Uniterre (078 821 24 83)

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mercredi, 29 juin 2022
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Communiqué de presse d'ECVC du 27 juin 2022

La Commission européenne a dévoilé le nouveau plan mercredi 22 juin pour définir les moyens d'assurer la protection du climat, de l'environnement et des droits des travailleur.euse.s dans les accords commerciaux de l'UE avec le monde entier.

Selon les annonces, ce plan permettrait de s’assurer que les partenaires commerciaux s’engagent à respecter les normes définies selon l'Accord de Paris sur le climat et les principes fondamentaux de l'Organisation Internationale du travail (OIT).


ECVC dénonce la faible ambition de la Commission européenne de s’attaquer qu’aux futurs traités de libre-échange, laissant carte blanche aux anciens traités de continuer leurs ravages environnementaux et sociaux.

Ces accords profitent beaucoup plus aux entreprises agroalimentaire d’import/export, qui s’accaparent des terres, exploitent des ressources, et nourrissent les investissements financiers dont l’intérêt n’est que de spéculer. La Commission ne s’intéresse pas aux causes réelles des problèmes et enjeux mondiaux puisque la base de ces accords est d’être destructeurs pour le climat, l’environnement, et la souveraineté des pays, notamment du Sud.

Alors que l’OMC termine sa 12e réunion ministérielle, il est clairement démontré que la volonté de l’UE est de poursuivre la dynamique des trois décennies passées de déréglementation, de privatisation et de politiques qui ont structurellement violé les droits des paysan.ne.s, décimé les économies rurales, les marchés agricoles internes et la souveraineté alimentaire de nos territoires.

Pour ECVC, il n’est plus possible de signer de nouveaux accords de libre-échange soi-disant durables, sans repenser l’ensemble des règles du commerce international.

De fait, cette libéralisation exacerbée des échanges, empêche la mise en place de nouvelles politiques publiques visant à privilégier les systèmes alimentaires diversifiés du monde et faciliter la relocalisation durable de la production agricole. L’agriculture ne doit plus être vue comme un objet d’échange, mais comme un droit nécessaire à la prospérité des territoires, en privilégiant les stocks publics, la régulation des marchés afin d’assurer un revenu aux paysan.ne.s et un accès sécurisé à une alimentation saine, y compris pour les couches plus pauvres de la société.

Soutenir une production locale, en aidant les pays du Sud à sécuriser leurs approvisionnements plutôt que leurs importations serait un réel pas en avant vers une politique de commerce internationale verte, équitable et juste.

Si l’ambition de la Commission est d’avoir des systèmes alimentaires justes et en ligne avec les Accords de Paris, elle doit changer de paradigme commercial en reconnaissant l’exception agricole pour réellement avancer en matière de climat et d’environnement. Elle doit veiller à ce que les paysan.ne.s qui produisent localement obtiennent un revenu équitable et que leurs droits soient respectés en Europe et dans le monde entier. Par conséquent, la priorité pour l'UE, acteur incontournable du commerce international, devrait être de remettre en cause les règles de l'accord de Marrakech de 1994, plutôt que de tenter d’en minimiser les impacts.

Contacts :
ECVC bureau : press@eurovia.org
Morgan Ody, Comité de Coordination d’ECVC, +33 626 97 76 43 – FR, EN
Andoni García Arriola, Comité de Coordination d’ECVC, +34636451569 – ES, EUS
Antonio Onorati, Groupe de travail sur le commerce et les marchés d’ECVC, +39 3408219456 (EN, FR, IT, ES)

***

Quel est le contenu du plan ?


Contexte : Il s'agit d'améliorer, via un mécanisme d’application clair, les chapitres existants TSD (Trade and Sustainable Development - Commerce et développement durable) dans les accords commerciaux de l'UE (Accords de Libre Echange), qui contiennent un ensemble complet de dispositions contraignantes et qui sont ancrées dans des normes multilatérales (conventions de l'Organisation internationale du travail = OIT, les accords multilatéraux sur l'environnement = AME).

Ce qui est nouveau : Pour la première fois, la Commission envisage de recourir à des sanctions contre les pays partenaires qui violent deux accords multilatéraux : l'Accord de Paris sur le changement climatique et la Déclaration de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Les autres éléments de nouveauté : la définition d'objectifs adaptés et des feuilles de route pour des résultats plus efficaces, l’intensification des processus de coopération avec pays partenaires pour favoriser le respect des normes internationales en matière de travail et d'environnement et l’ouverture de nouveaux marchés pour l'importation et l'exportation de biens et de services verts et de matières premières, « ce qui est particulièrement important pour réduire les dépendances dans le climat géopolitique actuel » (Communication de la Commission)

mercredi, 29 juin 2022
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Les 21 et 22 juin, une rencontre de la Coordination Européenne de La Via Campesina s’est déroulée à Santiago de Compostelle (Espagne) sur le thème : “Agroécologie ou Barbarie ?”. Y ont participé des organisations engagées dans divers aspects du projet pour une autre agriculture, pour nourrir le monde, atteindre un monde plus juste et donner des réponses aux défis tels que le réchauffement global ou la perte de la biodiversité. Uniterre était partie prenante.

Les participant.es ont abordé les thèmes suivants :

  • Les impacts négatifs de l’agriculture industrielle
  • Les impacts sur le réchauffement climatique (impacts négatifs et pistes de solutions), les ressources en eau, la biodiversité et la santé.
  • Le potentiel de l’agroécologie et de sa promotion
  • La défense des conditions de vie des travailleurs et travailleuses agricoles et des migrant.es,


Les participant.es ont décidé de créer plusieurs groupes de travail qui fonctionnent en réseau et de lancer des projets concrets à partir des thèmes abordés. Pour l’instant, les projets se concentrent sur l’Espagne mais pourront être étendus à d’autres pays afin d’obtenir une vision globale de solutions et pistes possibles pour le développement d’une autre agriculture en impliquant les niveaux tant local que national et international.

mercredi, 29 juin 2022
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Communiqué de presse de la commission lait d’Uniterre

Voici la dernière annonce en date du 16.06.2022* : « L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) augmente le contingent tarifaire du beurre pour 2022 pour la troisième fois (pour la période courant du 1er juillet 2022 à la fin de l’année). L’Interprofession du lait a déposé une demande dans ce sens. La quantité supplémentaire à importer de 1000 tonnes est nécessaire pour satisfaire la demande intérieure d’ici à la fin de l’année. (…) Comme une grande partie du lait suisse est transformée en fromage, il en reste trop peu pour la fabrication de beurre. »


À ce jour, l’OFAG a libéré 4100 tonnes de beurre pour l’importation dans le contingent en 2022.

On croit rêver ?!? Mais non ! Pourtant, l’Interprofession Lait (IP Lait) a mis en place, début 2021, un nouveau « fond » : la boîte « Exportation de concentrés de protéines de lait MPC », qui devait permettre d’augmenter le soutien à l’exportation de protéines. En effet, un problème récurrent dans la fabrication du beurre est le fait de ne pas savoir que faire de la protéine restante issue de sa fabrication. Voilà pourquoi ce fond a été mis en place, pour aider à se « débarrasser » de cette protéine. Le fond MPC est financé par le fond de « régulation », l’un des deux fonds mis en place comme remplacement de la loi chocolatière au 1er janvier 2019.**

Mais qu’en est-il un an et demi plus tard ? Dans son rapport de 2021 sur les fonds, l’IP Lait reconnaît que « La fabrication de beurre n’a pas augmenté en 2021 malgré le soutien apporté au sous-produit MPC ». Pour nous, c’est inadmissible !

Et pendant ce temps, si l’on compare 2020 à 2021, les exportations de fromages « sans valeur ajoutée » ont encore augmenté : + 13,6 % pour la catégorie « autres fromages à pâte mi-dure » et + 2,2% pour la catégorie « Switzerland Swiss » ! Et là, c’est toujours la même histoire : il est plus intéressant pour les transformateurs de fabriquer du fromage pour l’exportation que du beurre pour le marché indigène car il existe une prime accordée pour la transformation fromagère***. Mais on marche complètement sur la tête !

A quand un peu de bon sens, la priorisation pour une production indigène au travers d’une véritable planification, avant de vouloir à tout prix exporter. C’est ça la Souveraineté alimentaire !

Contacts avec la presse :

Philippe Reichenbach, président de la commission lait d’Uniterre (FR) : 079 640 89 63

Maurus Gerber, président d’Uniterre (DE/FR) : 081 864 70 22

* https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/...

** Plus d’explications sur le financement du fond MPC : https://www.ip-lait.ch/2021_Fonds_rapport.pdf

**Pour plus d’explications sur les problèmes autour de la prime fromagère, cf. https://uniterre.ch/fr/thematiques/communique-de-presse-la-prime-fromagere-doit-etre-versee-dir

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vendredi, 17 juin 2022
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Communiqué de presse Uniterre

La crise alimentaire actuelle montre que le libre-échange n'est pas à même à garantir la sécurité et la souveraineté alimentaire. Uniterre en tant qu’organisation suisse faisant partie du mouvement paysan mondial La Via Campesina appelle le gouvernement suisse à sortir de l’OMC et à créer un nouveau cadre de régulation du commerce et de l’agriculture basé sur la souveraineté alimentaire.

Uniterre demande au Conseil Fédéral d’exiger une suspension immédiate de toutes les règles existantes de l’OMC qui empêchent les pays de développer des stocks publics alimentaires et de réguler le marché et les prix. Les gouvernements doivent avoir le droit de développer leurs propres critères pour protéger et promouvoir leur souveraineté alimentaire. Chaque pays doit pouvoir définir sa politique agricole et alimentaire et défendre les intérêts de ses paysan·nes, sans nuire aux autres pays. Dans ce sens, le Conseil Fédéral doit mettre en œuvre la déclaration des Nations unies sur les droits paysans et des populations rurales en faveur de laquelle la Suisse a voté en 2018.

Yudhvir Singh de l’Union Bhartiya Kisan, qui fait partie des syndicats qui ont formé le fer de lance de la mobilisation historique des paysan·nes indien·nes en 2021, résume l’expérience de son pays avec les stocks publics alimentaires : « Les paysan·nes ont besoin de politiques publiques fortes comme le prix minimum et le stock public pour continuer à vivre décemment en produisant des aliments. » Au sein de l’OMC les pays riches continuent de bloquer depuis neuf ans les propositions concrètes des membres africains et asiatiques du G33 sur cette question des stocks publics à des fins de sécurité alimentaire et la conférence de Genève n’a pas permis d’avancer sur cette question.

La Suisse a signé le Rapport agricole mondial qui place l’agriculture familiale au centre d’un modèle agricole durable organisé autour des économies locales. L’adoption d’une politique alimentaire basée sur la souveraineté alimentaire exige l’abrogation des traités en vigueur sur l’agriculture, notamment ceux de l’OMC mais également ceux avec l’Union Européenne. Les échanges commerciaux doivent obéir à des règles qui empêchent le dumping économique, social et environnemental et qui favorisent un approvisionnement indigène.

Le Conseil Fédéral doit d’urgence adopter une politique qui renforce les économies locales, la souveraineté alimentaire et un système alimentaire durable basé sur les ressources locales disponibles, l’agriculture paysanne et l’accès à une nourriture saine et suffisante pour toute la population.

Contacts presse : Rudi Berli 078 70 77 883 (fr/dt), r.berli@uniterre.ch

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mercredi, 15 juin 2022
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Communiqué de presse Avenir Alimentaire Suisse


- L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire de la Suisse s’est réunie pour la première fois ce week-end
- Lors du week-end de lancement à Olten, des représentant·es des milieux scientifiques, de l’agriculture et de la protection de l’environnement ont exposé leur point de vue sur le système alimentaire actuel de la Suisse


Olten, le 12 juin 2022

L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire de la Suisse a pris ses fonctions ce week-end. Pour la première fois dans le pays, des personnes venant de toute la Suisse examinent ensemble comment rendre notre système alimentaire plus durable. L’assemblée formulera des recommandations d’ici à la fin de l’année puis les remettra aux décideur·euses politiques.

Sélectionné·es sur la base de critères représentatifs, les membres de l’assemblée citoyenne sont âgé·es de 20 à 79 ans et viennent de toutes les régions de Suisse. Il·elles représentent toutes les sensibilités politiques, de l’UDC aux Verts, mais aussi la population qui se considère apolitique. Les personnes intéressées ont été démarchées par DemoSCOPE, un institut spécialisé dans les enquêtes de marché et la recherche sociale, selon un procédé aléatoire. Sur cette base, 85 personnes ont été tirées au sort. « Nous avons réussi à mobiliser des résident·es de tout le pays et à atteindre une bonne représentativité de la population suisse. C’est une occasion inédite de lancer de nouvelles impulsions pour la politique alimentaire suisse », explique Daniel Langmeier, le responsable du projet chez Biovision.

Différent·es acteur·trices du système alimentaire ont été invité·es à s’exprimer devant l’assemblée lors du week-end de lancement. Les membres de l’assemblée ont pu se faire une idée globale de la situation grâce aux interventions du politologue Lukas Fesenfeld (Université de Berne et EPF Zurich), qui représente le point de vue scientifique, ainsi que de membres de groupes d’intérêt tels que l’Union suisse des paysans le CI du commerce de détail suisse ou encore l’Alliance-Environnement (liste complète en annexe). L’enthousiasme des membres de cette première Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire de la Suisse est au rendez-vous. « Je suis ravie de participer à cette première assemblée citoyenne nationale et de rencontrer les autres personnes pour échanger avec elles sur l’avenir de notre système alimentaire », se réjouit par exemple Ruth Zurbrügg (55 ans), mère au foyer de deux enfants à Sumiswald (BE).


Réunions en ligne, rencontres en présentiel et visites de terrain
Le week-end de lancement sera suivi de huit réunions en ligne. En petits groupes, les défis concrets de notre système alimentaire seront mis en lumière. Cinq grands domaines seront abordés : l’environnement, le social, la santé, l’économie et la production. Durant l’été, les membres de l’assemblée citoyenne auront la possibilité de réaliser des visites de terrain.

Ces sorties leur permettront d’acquérir des connaissances concrètes sur des pratiques exemplaires sur le plan de la durabilité dans des domaines divers, de la production et la transformation à la vente. L’accent sera mis sur une représentation équilibrée des différentes approches : systèmes de culture conventionnelle ou biologique, régions de montagne ou de plaine, etc. Les expériences réalisées et les connaissances acquises serviront à alimenter les discussions au sein de l’assemblée.

La deuxième rencontre en présentiel aura lieu le 1er octobre 2022 à Lausanne, la troisième et dernière le week-end des 5 et 6 novembre à Zurich. À cette occasion, l’assemblée finalisera ses recommandations et délibèrera. Le résultat de ce processus prendra la forme d’un catalogue de mesures concrètes pour un système alimentaire durable. Le 2 février 2023, à Berne, les recommandations formulées seront remises aux acteur·trices de la politique, de l’administration et de la pratique, mais aussi au grand public.

Daniel Langmeier se félicite du lancement de l’assemblée citoyenne à Olten : « Il existe en Suisse un intérêt fondamental pour la question de savoir comment la transformation de nos systèmes alimentaires peut s’opérer pour plus de durabilité. Au travers de cette assemblée citoyenne, nous voulons connaître l’avis de la population sur les contours que doit revêtir un système alimentaire durable. Nous avoir hâte de connaître le résultat ! ».


À propos de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire

L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire s’inscrit dans le cadre d’« Avenir Alimentaire Suisse », un projet commun de la Fondation Biovision, du Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN) Suisse et d’Agriculture du Futur. L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) ainsi que l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) soutiennent le projet financièrement. Les Fondations Mercator, SNL (Stiftung für nachhaltige Landwirtschaft), Minerva et Drittes Millennium participent également au financement.

Informations complémentaires :

Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire : www.assemblee-citoyenne.ch
Avenir alimentaire de la Suisse : www.avenir-alimentaire.ch

Dossier de presse


Contact :

Loïc Schwab, responsable Communication Avenir alimentaire de la Suisse, l.schwab@biovision.ch,+41 44 512 58 65 / 079 766 96 20
Daniel Langmeier, responsable de projet Avenir alimentaire de la Suisse, d.langmeier@biovision,ch, 044 512 58 62 / 079 510 09 08

Avenir Alimentaire Suisse - Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire
medias@assemblee-citoyenne.ch
Tel. 044 512 58 62
c/o Biovision Fondation pour un développement écologique

Photographe: Caroline Krajcir, Zürich

Droit d'image : Avenir Alimentaire Suisse

mercredi, 08 juin 2022
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Du 31 mai au 2 juin 2022 s'est tenu à Palexpo Le Carrefour des métiers de la transition, organisé dans le cadre de la 23ème édition des Assises européennes de la transition énergétique.

Cet événement invitait des jeunes élèves français et suisses, âgés de 14 à 17 ans, à découvrir, avec leurs enseignant.es, des perspectives de formations et d'emplois compatibles avec un futur souhaitable.

Or, certains choix effectués par les organisateurs étaient hautement problématiques : des thèmes sélectionnés rarement compatibles avec une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre (par exemple le numérique et la robotique), tandis que d'autres thématiques étaient insuffisamment traitées voire complètement absentes, comme l'agriculture, alors même que c'est un domaine incontournable de la transition énergétique !

Une douzaine de collectifs et associations pour la défense du climat (MAPC, Uniterre, Agriculture du futur Romandie, Grève du Climat Genève, Grève pour l'Avenir Genève, Collectif des enseignant·es pour le climat, BreakFree, Extinction Rebellion Genève, SIT, groupe écosocialiste de solidaritéS, Grève féministe Genève, SSP) se sont donc mobilisés pour rédiger un courrier pointant ces écueils et proposant de participer à l'événement pour pallier à ces manques en tenant un stand d'information sur l'agriculture et l'alimentation durables.

En réponse, les organisateurs ont, pour commencer, invité les membres des différents collectifs à participer à des ateliers ayant pour objectifs de créer une plateforme pérenne d'échanges d'expériences et d'informations entre acteurs de l’emploi, de l’orientation, des formations et de la transition énergétique à l’échelle du Grand Genève, ainsi que d’ébaucher un plan d’actions pour chacune des thématiques. Cette invitation a été acceptée et, malgré les délais plus que serrés, ce sont six membres (sur les huit places accordées) qui ont pu participer aux discussions. S'iels ont été écoutés, il reste encore à vérifier, dans les prochains mois, que leur voix aura été entendue.

Les organisateurs ont également laissé carte blanche aux collectifs pour organiser le stand proposé, le jeudi après-midi, dans le cadre des “Zoom Métier” de l’événement. Grâce aux contacts pris par les militants, les filières agriculture et gestion de la nature proposées par l'HEPIA ont ainsi pu être présentées, et des maraîchEres et sympathisants du MAPC ont pu sensibiliser les jeunes à l’importance d’une agriculture locale et respectueuse de l'environnement.

En conclusion, nous demandons que TOUS les prochains Carrefours des métiers, liés aux Assises de la transition énergétique ou non, présentent des formations compatibles avec un futur souhaitable et privilégient les secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la réparation des objets électriques et électroniques, ou encore les métiers du travail social et de la santé. Que chacun.e soit rassuré.e, nous veillerons à ce que cela soit le cas !