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La Bergerie de Froidevaux cherche des partenaires pour son projet communautaire.

Ferme communautaire biodynamiques dont il ne reste plus qu’une exploitante cherche des nouveaux partenaires de projet prêt·es à s’associer et à s’investir sur du long terme. Muni·es d’un CFC agricole en production animale serait un plus. Amour des moutons indispensable!

Exploitation agricole avec troupeau de moutons, tannerie et vente directe.

Entourée de collines bordées par le Doubs, la ferme se situe dans un hameau du Clos-du-Doubs (Jura).

www.bergeriedefroidevaux.ch
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L’articulation des Jeunes d’ECVC a publié un document de position sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), document auquel a participé Uniterre. À la suite du dernier accord entre la Commission européenne, le Parlement européen, et le Conseil européen, les jeunes membres d’ECVC tiennent à faire part de leurs opinions, inquiétudes, et propositions concernant la réforme de la PAC et son application au niveau national.

La publication présente une série de demandes visant à résoudre certains des problèmes graves auxquels les jeunes agriculteurs et agricultrices continueront d'être confrontés à la lumière de la nouvelle PAC.

« Nous craignons que la nouvelle PAC ne continue de négliger les besoins réels des jeunes agriculteur·rice·s, et en particulier des petites fermes agroécologiques. De plus, nous craignons que la PAC ne continue de faillir à l’une de ses missions principales : faciliter l’arrivée de nouveaux et nouvelles agriculteur·rice·s. Les politiques de la PAC nous affectent grandement. Pourtant, nous n'avons pas voix au chapitre dans son processus de réforme. En effet, sans jeunes agriculteur·rice·s, l'agriculture européenne n'a pas d'avenir. »

Plus précisément, l'articulation des jeunes exige les mesures suivantes :

·Les États membres doivent allouer un budget obligatoire et suffisant aux jeunes agriculteur·rice·s et élever le niveau maximum de financement au-delà de 3% du budget total de la PAC. Tout·e·s les nouvelles et nouveaux arrivant·e·s devraient toucher une aide financière directe au moment opportun afin de pouvoir se lancer (par exemple 25 000 €).

·Un changement plus radical du fonctionnement de l’octroi de subventions et d’autres aides financières : non pas selon la surface des exploitations, le capital ou la capacité à investir, mais plutôt selon l’utilisation de pratiques socio-écologiques et la prestation de services bénéficiant aux communautés locales et à l’intérêt général.

·L’inclusion et l'implémentation de la conditionnalité sociale dans la PAC. Les exploitations agricoles qui violent les droits humains et les droits des jeunes devraient être privées du soutien de l’UE et des États membres et le rôle des jeunes femmes et des jeunes migrant·e·s dans l’agriculture doit être clairement reconnu et soutenu.

·Un groupe de dialogue civil de l’UE dédié aux jeunes agriculteur·rice·s pour améliorer et diversifier leur participation dans les espaces de prise de décision et processus politiques, dans la logique des principes de la souveraineté alimentaire.

·L’UE doit cesser de soutenir les accords de libre-échange et les projets miniers parce qu’ils aggravent le changement climatique, la destruction de l’environnement et les injustices sociales et sont un obstacle à la souveraineté alimentaire aussi bien dans les pays du Nord que du Sud.

·Pas de dépendance sur la numérisation et les nouvelles technologies, en particulier les OGM et les nouvelles techniques de sélection (NBT). Nous préférons promouvoir les technologies et l’innovation paysannes, fondées sur l’agroécologie et accessibles à tout·e·s.

Pour l'articulation des jeunes d’ECVC, répondre à ces demandes dans le cadre de la réforme de la PAC et des Plans Stratégiques Nationaux est la meilleure voie pour atteindre les objectifs du Pacte vert pour l’Europe, de la stratégie F2F et de la stratégie en faveur de la biodiversité. Si l’Europe veut garantir la sécurité alimentaire pour les prochaines années, il faut qu’elle encourage et soutienne l’arrivée de nouvelles et nouveaux agriculteur·rice·s.

Pour télécharger le PDF du document de position, cliquez ici.
Pour télécharger le PDF du document de position résumé, cliquez ici.

La commission jeunes aura lieu à Bern, dans le cadre du Tour de Lorraine.

(https://www.tourdelorraine.ch/klimagerechtigkeit-b....)

Le samedi, nous prévoyons de participer aux workshops organisés par le Tour de Lorraine et de travailler sur la brochure accès à la terre et les cours sur la souveraineté alimentaire le dimanche.


Pour plus d'infos : Berthe Darras - b.darras@uniterre.ch oder 079 904 63 74

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Tous les représentants des syndicats paysans européens - membres de la Coordination Européenne de la Via Campesina (ECVC) - se sont retrouvés les 14,15 et 16 janvier 2018 à Bruxelles pour sa XIe Assemblée Générale. Michelle Zufferey et moi-même représentions Uniterre pour cette AG. Au total, nous étions environ 50 personnes à s’être réuni pour l’occasion.

Au programme: Assemblée des jeunes le dimanche matin - à laquelle j’ai participé. Nous avons discuté de l’importance de la formation politique pour les jeunes - jeunesse qui doit aussi prendre sa place au sein du mouvement de la Via Campesina. Nous avons également soulevé l’importance de la mise en commun de nos luttes.

L’assemblée des femmes s’est tenue le dimanche après-midi et a été suivie par Michelle. Les discussions on tourné autour de l’organisation de formations spécifiques pour les femmes, ainsi que des événements importants à venir (journée des femmes le 8 mars et l’événement sur les femmes en milieu rural qui aura lieu à l’ONU courant mars). Il a été rappelé l’importance de continuer la campagne contre la violence faite aux femmes. Une attention toute particulière a également été accordée à l’agroécologie puisque cette activité ancestrale est empreinte d’une vision plus féministe.


Une assemblée générale bien chargée !

Puis, nous avons assisté à l’assemblée générale les lundi et mardi. A l’ordre du jour :

  • Point à date et analyse en profondeur sur les grandes thématiques traitées au sein de la coordination: commerce international, semences, migration, PAC et droits paysans.
  • Election des nouveaux coordinateurs de la coordination européenne
  • Intégration de nouvelles organisations paysannes: polonaise et flamande au sein de la coordination européenne. Avec ces nouvelles adhésions, le mouvement paysan européen s’étend notamment à une région importante d’Europe de l’Est et consolide ainsi la coordination du mouvement et la diversité des contributions sur le continent.
  • Adoption de trois motions:
    • La production de soja et autres protéagineuses en Europe – il a été décidé de participer aux efforts pour parvenir à une plus grande auto-suffisance en protéines végétales durables et faire barrage aux importations de soja transgénique et aux monocultures industrielles de soja en Europe.
    • Motion de soutien pour la récupération des terres en Andalousie – soutien inconditionnel à la récupération des terres en Andalousie et appel à la solidarité envers les syndicalistes victimes de représailles dans le cadre de ces luttes. En Andalousie, 55,6% des terres cultivables sont détenues par 2% des propriétaires alors qu’il y a plus d’un demi million de paysan-ne-s sans terre ainsi que des saisonnier-ère-s souffrant de terribles conditions de travail. Aujourd’hui, deux fermes ont été récupérées, mais il y plane une forte menace d’expulsion: Somonte et Cerro Libertad. Les organisations membres de ECVC se sont engagées à communiquer en interne la situation en Andalousie et la lutte menée par le SOC-SAT et à leur apporter le soutien nécessaire.
    • Reconnaissance des surfaces pastorales et problème de la prédation – ECVC s’est engagée à rassembler des informations sur la reconnaissance des surfaces pastorales et l’indemnité compensatoire de handicap naturel dans les différents pays européens - question cruciale pour la protection du pastoralisme en Europe. Les aides aux surfaces pastorales sont remises en cause par la commission européenne et pourraient l’être dans la future PAC. Cette même motion a également engagé ECVC à rassembler des informations sur la situation de la prédation (loup, ours et autres grands prédateurs), les mesures mises en œuvre en la matière dans les pays touchés et les actions menées par les membres de ECVC.

Enfin, l’AG s’est clôturée par une action menée le lendemain matin face aux bureaux de la Commission européenne pour protester contre le processus actuel de réglementation des OGM mené par les institutions européennes et, en coulisses, par l’industrie biotechnologique. En effet, cette dernière orchestre une vaste campagne pour introduire ses nouveaux OGM sur le marché, sans évaluation ni étiquetage préalables.

Une nouvelle étape importante a été franchie lors de cette rencontre de lutte pour la souveraineté alimentaire, renforçant toujours plus le mouvement paysan et la convergence régionale en Europe.

Bilan

Nous sommes reparties la tête bien farcie après 3 jours intenses de réunions! Mais aussi le cœur rechargé à bloc de toute cette belle énergie militante, humaine et solidaire que nous partageons tous au sein du mouvement Européen!

Pour plus d’informations, http://www.eurovia.org/fr/

Berthe Darras

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« Nous nourrissons nos peuples et construisons le mouvement pour changer le monde » : une expérience inoubliable… Récits de Berthe et Joël, délégués d’Uniterre.


Le samedi 15 juillet, me voilà partie avec mon gros sac à dos à Derio, à coté de Bilbao, au Pays Basque ou « Euskal Herria » - en Basque justement ! – pour ma 1ère conférence internationale de la Via Campesina. Etant « jeune » et « femme », j’ai tout d’abord participé à l’assemblée des jeunes qui a eu lieu les 16 et 17 juillet et à l’assemblée des femmes qui s’est enchaînée : 17 et 18 juillet pour donner suite à 5 jours de conférence !

Bref, au total, 9 jours de conférence, autant vous dire que j’ai fini sur les rotules ☺ ! Mais ça en valait la peine… J’ai décidé de surtout vous faire partager mon ressenti, ce que mes tripes, mon cœur ont exprimé pendant cette semaine… Les déclarations, le contenu qui en est ressorti – j’y reviendrai un peu après ainsi que mon collègue Joël qui était là aussi – et vous pouvez le trouver sur le site de la Via Campesina.

Les émotions étaient au plus haut pendant toute cette semaine : je passais des larmes de joie provoquées par les sensations de lutte commune, d’inconscient collectif, où on se rend compte que partout sur cette planète, on rencontre les mêmes problèmes pour lesquels on se bat, ces moments où nous chantions tous ensemble un « Aleerta »… aux larmes de tristesse quand des collègues d’Amérique Latine nous racontaient la répression sanglante qu’ils vivent là-bas : les assassinats de paysans militants sont courants…les emprisonnements, les menaces… Ou encore cette jeune femme sud-coréenne qui a témoigné en plénière de l’assassinat de son père par un policier alors qu’il était JUSTE entrain de manifester pour ses droits dans la rue… Même certains interprètes ont eu du mal à continuer la traduction tellement l’émotion était forte…

En comptant les bénévoles, nous étions bien 600 personnes, de plus de 70 pays, lors des 5 jours de conférence. Essayez d’imaginer ! J’en ai le tournis rien qu’en y repensant. La conférence a fini en beauté avec une marche dans Bilbao le dimanche. Puis le lundi, des visites de fermes étaient organisées. C’était le moment de se dire au revoir… Mamma mia, autant vous dire qu’après cette semaine de très belles rencontres des 4 coins du monde, d’euphorie collective, les « au revoir » n’ont pas été faciles pour beaucoup…moi la première. Beaucoup m’ont dit en rentrant « ces rencontres remotivent beaucoup pour continuer la lutte », ce à quoi j’ai répondu que je n’avais pas encore eu le temps de me démotiver depuis ma prise de poste à Uniterre il y a 6 mois, mais que là, cela m’avait donné encore plus d’énergie pour avancer ! Ce que j’ai retenu de cette rencontre, c’est la belle énergie, la solidarité, l’ouverture et le respect entre tous, que l’on soit de cultures différentes, hommes, femmes, jeunes, etc : le beau côté de l’être humain…

Quelques extraits de la déclaration finale de la conférence qui m’ont particulièrement touchée : « L’agroécologie paysanne est le fondement de notre proposition et de notre vision de la souveraineté alimentaire des peuples du monde. Pour cela, nous devons nous battre pour une réforme agraire intégrale et populaire, pour la défense des territoires autochtones et paysans et pour la restauration de systèmes alimentaires locaux.

En plus de renforcer et de développer nos marché paysans locaux, nous devons construire de nouvelles relations entre les travailleur-se-s des campagnes et des villes, de nouveaux canaux de distribution et de vente ainsi qu’un nouveau modèle de relations humaines, économiques et sociales, fondées sur le respect, la solidarité et l’éthique. (…)

Il est temps de construire un monde plus fraternel, fondé sur la solidarité entre les peuples. »

Berthe Darras



http://viacampesina.org/fr



Changer le monde ! Le slogan de la 7e conférence internationale de la Via Campesina ne laisse aucune ambigüité sur le sens de notre regroupement. Nous nous unissons pour défendre nos droits paysans, nous résistons aux attaques de l’agrobusiness, en cela nous cherchons à survivre, mais au- delà de cette résistance, nous nous organisons pour une transformation qui change globalement le mode d’être ensemble de l’espèce humaine.

Pour cela, nous cherchons des alliés, nous cherchons à amener la préoccupation pour la souveraineté alimentaire à se développer dans les autres secteurs de la société, qui ne sont liés à la filière alimentaire que par son extrémité finale, les mangeurs. Et pourquoi les mangeurs ne pourraient-ils pas façonner le monde dans lequel ils vivent, vu qu’ils forment le 100 % de la population ? De plus, il n’y a pas si longtemps, eux-mêmes ou leurs parents étaient encore paysans. Un mirage leur a fait penser que la vie serait plus facile en ville, mais pour quelques bonheurs nouveaux auxquels ils ont eu réellement accès, combien de cauchemars ils doivent maintenant affronter, divisés, parce que ces bonheurs et ces cauchemars se vivent seuls ! A partir de là, pour reconstruire une action collective, il faut sortir de ces rôles de producteurs et consommateurs individuels dans lesquels nous sommes cantonnés, créer des alliances locales avec des organisations urbaines, des associations de quartier, des communautés villageoises pour construire ensemble la souveraineté alimentaire.

Ici, dans nos régions très urbanisées du nord, nous devons donc trouver des formules pour donner plus d’ampleur à ce que les anglophones appellent « agriculture soutenue par la communauté », et que nous pourrions, en faisant un pas supplémentaire vers une disparition de la division entre producteurs et consommateurs renommer « agriculture organisée par la communauté ».

Dans de nombreuses régions rurales des pays du sud, la souveraineté alimentaire est mise en pratique dans le cadre de territoires populaires, notamment en Inde et en Amérique Latine, mais là-bas aussi, sans une alliance avec les populations urbaines, ces espaces ne pourront pas opposer de vraie résistance au rouleau compresseur de l’exploitation industrielle des terres et des êtres vivants qui y habitent.

Accompagnant cette construction par en bas, nos organisations travaillent à inscrire les principes de la souveraineté alimentaire au niveau étatique: au Népal, elle a été inscrite dans la constitution, et elle pourrait l’être l’année prochaine en Suisse.

La Via Campesina se donne aussi comme mission d’aider à construire, avec son expérience, une internationale des mouvements populaires.

Parallèlement à ces alliances nécessaires à d’autres secteurs de la société avec lesquels construire ce mouvement, la Via Campesina continue son extension géographique. Des organisations paysannes partageant nos valeurs nous ont rejoint ou sont sur le point de le faire : une organisation palestinienne, une organisation marocaine et une autre de Tunisie ont été accueillies à Derio, posant les bases d’une nouvelle région Nord de l’Afrique et Moyen-Orient, s’ajoutant aux 9 régions structurant le travail de la Via Campesina. Par ailleurs, une organisation australienne a rejoint la région Asie du Sud-Est et de l’Est. Pour ce qui est de l’Europe, plusieurs organisations des pays de l’Est, fortement touchées par l’accaparement des terres, étaient présentes à la 7e conférence, et c’est une des priorités de notre région d’accompagner les mouvements paysans dans ces pays jusqu’à aujourd’hui quasi absents de la Via Campesina.

Nous nous sommes engagés à continuer, en retournant dans nos régions, à lutter localement pour la souveraineté alimentaire et contre les politiques libérales, pour un mouvement paysan libéré de ses pratiques patriarcales et soutenant ses jeunes, contre l’accaparement des terres, pour nos semences paysannes, contre l’agrobusiness et les agrotoxiques, à construire nos modèles paysans agroécologiques, seuls à mêmes d’enrayer le changement climatique, et à exprimer notre solidarité pour les peuples en lutte, en envoyant rapidement lorsque la situation l’exige des représentants de nos organisations sur le terrain.

Joël Mutzenberg, Semences de Pays



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Les paysan-ne-s de plus de 70 pays se retrouvent pour construire la souveraineté alimentaire

19 Juillet 2017, Derio – La septième Conférence internationale de La Via Campesina, le plus grand mouvement paysan au monde, commence aujourd’hui à Derio, une ville tranquille de la province de la Biscaye, au Pays basque. Elle s’y tiendra jusqu’au 24 juillet.

Plus de 450 représentant-e-s de mouvements paysans venus du monde entier se rassembleront pour continuer leur lutte contre le capitalisme et pour proposer des outils concrets de construction d’un autre monde, basé sur la dignité et la souveraineté alimentaire.

Cette conférence, organisée tous les 4 ans, est un rassemblement unique de mouvements paysans et l’espace de décision le plus important de La Via Campesina.

«Ce moment est unique car nous sommes un mouvement très divers et pourtant très uni dans les multiples luttes que nous menons. Nous sommes ceux et celles qui travaillent la terre et nourrissent le monde mais nos territoires sont constamment attaqués. Nous faisons face à une criminalisation croissance. Cette conférence est un pas de plus dans l’internationalisation de nos luttes et dans la création d’une stratégie pour contrer les forces mondiales du Capital et construire un mouvement pour le changement», déclare Elizabeth Mpofu, paysanne au Zimbabwe et coordinatrice générale de La Via Campesina.

«La Via Campesina continue de grandir, nous sommes maintenant près de 200 organisations. Nous sommes une force politique de référence à l’échelle internationale», ajoute Unai Aranguren, membre européen du Comité de coordination international de La Via Campesina.

La VIIe Conférence internationale a été précédée par la IVème Assemblée internationale des jeunes (du 16 au 17 juillet) et par la Vème Assemblée internationale des femmes (du 17 au 18 juillet), des espaces pour que les jeunes paysan-ne-s et les femmes du mouvement puissent exprimer les enjeux qui leur sont propres et faire des propositions dans cette lutte.

L’Assemblée des jeunes a fait écho au fait que les jeunes sont celles et ceux le plus concerné-es par les migrations. Il est aujourd’hui plus urgent et plus nécessaire que jamais pour les mouvements sociaux d’investir dans la jeunesse paysanne. Il fait d’une part promouvoir une réforme agraire qui permette aux jeunes paysan-ne-s d’accéder à la terre, aux territoires et de pouvoir les contrôler et d’autre part intensifier les formations sur les pratiques agro-écologiques paysannes. Les jeunes ont aussi témoigné de leur solidarité à l’égard de la « Marche pour la défense de la souveraineté alimentaire et de la Terre Mère », organisée par le mouvement pour la terre en Euskal Herria.

L’Assemblée des Femmes a souligné la multiplication des cas de violences faites aux femmes, qu’elles soient domestiques, dans le travail agricole ou ailleurs dans la société patriarcale. Les participant-e-s ont également réaffirmé leur engagement à poursuivre leur lutte pour aboutir à un changement, basé sur le féminisme et la souveraineté alimentaire.

Avec un intense programme de quatre jours, le mouvement paysan réfléchira et discutera sur de nombreux sujets, dont la souveraineté alimentaire, l’agroécologie paysanne, les réseaux autonomes de formation, les droits des migrants, le commerce, la justice climatique, la criminalisation des mouvements sociaux et la construction d’alliances. Il discutera également du projet de Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, initié par La Via Campesina et qui a déjà atteint un stade avancé de négociation au sein du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies. De nouvelles lignes d’action stratégiques seront définies, fixant le cadre de la lutte pour les 4 années à venir et accueillant de nouveaux membres et leaders.

Ce dimanche 23 juillet, La Via Campesina, EHNE Bizkaia (l’organisation hôte et membre du mouvement mondial au Pays basque) et leurs alliés marcheront, avec des paysans et des paysannes de la région, jusque Bilbao en solidarité avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour défendre leurs terres et territoires contre les grands projets d’infrastructures.

Lundi 24, des visites de terrain seront organisées dans le Pays basque pour tou-te-s les participant-e-s. Des visites plus longues des 26 au 28 juillet sont également prévues pour les participant-e-s des 9 régions de La Via Campesina.

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RTS1 - 19.30 - du 16 avril 2017
Les écoles d'agriculture enregistrent une augmentation croissante des inscriptions.
 
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