Lobby en Suisse et dans le monde pour une déclaration internationale sur les droits paysans de l'ONU
27 septembre 2012: un groupe de travail de l'ONU sera formé pour rédiger une déclaration internationale sur les droits des paysans, le mouvement paysan est heureux de cette victoire! 23 Etats votent pour, 9 s'opposent et15 s'abstiennent dont malheureusement la Suisse qui n'a pas voulu s'engager fermement au côté des familles paysannes. >communiqué du 27 septembre 2012
Suite au referendum lancé en été 2012 par l'USAM, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur la 1ère révision de la LAT en mars 2013. Uniterre s'est penché sur ce dossier lors du comité du 7 décembre 2012 et a décidé de soutenir cette révision qui pour l'essentiel sera bénéfique à l'agriculture.
Envie de lectures éclairées au coin du feu ou envie de partager votre manière de voir ou votre critique sur notre alimentation, notre agriculture, notre société aujourd'hui... voici notre petite sélection. Belles soirées en perspective et heureuse période de fin d'année!
Chers membres producteurs et sympathisants,
Au nom de notre syndicat, je vous apporte mes salutations et remerciements pour tout le soutien témoigné à nos nobles causes. Uniterre, nous permet d'être un maillon actif de notre défense professionnelle; neutre politiquement et proposant des solutions venant de la base agricole provenant de tous les secteurs et modes de production de la Suisse. Nous avons l'avantage sur bien des organisations agricoles d'être écoutés, compris, et bien des fois pris comme référence part nos consommateurs et médias; nous avons la sympathie du grand public!
La Via Campesina célèbrera ses 20 ans en 2013
Soutenez la lutte pour notre avenir: agissez pour la la souveraineté alimentaire! 1993-2013: 20 ans de lutte
En 2013, La Via Campesina célébrera son 20e anniversaire. C'est en effet en 1993 que des paysans et des paysannes des quatre continents ont donné naissance à ce mouvement lors d'une réunion à Mons, en Belgique.
du 6 au 14 juin 2013
La voix des paysans et paysannes d'Europe se joint aux voix du monde entier à Jakarta pour la souveraineté alimentaire
Ils critiquent les traités de libre-échange que négocient à ce moment même le gouvernement du Canada et l'Union Européenne
José Manuel Benitez, du syndicat de paysans espagnol COAG, a déclaré : « l'EFSA n'est pas à la hauteur de son mandat de garantir aux citoyens européens une alimentation sûre et un environnement agricole sain. Les paysans et fermiers européens demandent une évolution radicale du mode de fonctionnement de l'EFSA ».
Nous sommes très déçus par le résultat de l'assemblée de la FPSL. Avec un manque total de courage, l'assemblée a écarté une demande de la base paysanne de mener une consultation large et représentative de tous les producteurs de lait concernant la gestion des quantités.
Le comité d'Uniterre du 2 novembre a pris la décision de convoquer une assemblée générale extraordinaire qui se tiendra le 14 décembre prochain au café le Tempo à Yverdon. Le point principal abordé sera le montant des cotisations 2013.
Uniterre estime que le libre choix des paysannes et des paysans ne doit pas être à nouveau restreint.
La dernière grande campagne de vaccination, contre la maladie de la langue bleue a eu lieu parallèlement à la lutte contre la diarrhée virale bovine (BVDV).
le «Collectif contre le trading des produits agricole» appelle à un rassemblement et une action symbolique
Rendez-vous mardi 13 novembre à 12h15
sur le Pont de l'Ile (arrêt tram/bus Bel Air). Venez nombreux !
OCCUPY est un mouvement qui s'interroge, non seulement dans le secteur financier, sur les possibilités de trouver des voies et des modèles plus justes. A ce niveau, notre contribution sur la question de l'accès à la terre pour les personnes qui n'ont ni racines paysannes ni domaine agricole est importante.
Une année après le forum européen pour la Souveraineté alimentaire qui avait eu lieu à Krems en Autriche, c'est Milan en Italie qui a accueilli du 10-12 octobre 2012 la 1ère réunion européenne de suivi thématique. La rencontre était dédiée à l'axe 2 de la déclaration finale de Nyeleni-Europe 2011: changer la manière dont la nourriture est distribuée[1].
Uniterre, ainsi que BIG-M, BZS, NBKS et BBK[1], souhaitent saluer les efforts entrepris par des organisations laitières et des délégués de la Fédération des producteurs suisses de lait pour s'opposer à une segmentation du marché pour laquelle la force obligatoire serait octroyée à l'Interprofession du lait.
La publication fin août d'un rapport sur le programme national de recherche PNR59 «Utilité et risques de la dissémination de plantes génétiquement modifiées» avait déjà partagé la communauté scientifique et créé la polémique au sein de la société civile car ses conclusions ressemblent plus à une propagande en faveur des OGM -rapport d'ailleurs rédigé par une équipe en charge de la communication du FNS- qu'à des conclusions scientifiques rigoureuses et nuancées[1].
illustration parue dans Vigousse, 28/09/2012
à Notre Dame des Landes !
La terre à ceux et celles qui la travaillent !
(Bruxelles, 23 octobre 2012) Depuis le mardi 16 octobre, d'imposantes forces de police (plus de 500 gardes mobiles) ont envahi la zone de Notre Dame des Landes, où un projet d'aéroport international oppose depuis des années la population locale au gouvernement. Un rap contre l'aéroport
La section vaudoise d'Uniterre soutien le débat citoyen sur le futur de notre agriculture qui a lieu dans le cadre du projet VAUD 2030: quelle agriculture voulez-vous? et propose un 5ème scénario pour notre agriculture en 2030: la souveraineté alimentaire.
La Ferme du Lignon est une ferme urbaine aux multiples activités. La ferme pratique un maraîchage sans pesticides sur le modèle des planches permanentes de Jean-Martin Fortier sur petite surface. La production agricole comporte également des petits fruits, des oeufs plein air et du vin en vente dans le magasin à la ferme. La ferme abrite également chèvres, ânes, cochons et plusieurs salles de réception pour des événements ainsi que des chambres d’hôtes.
Afin de remplacer la personne responsable des jardins, ils recherchent un ou une maraîcher(e)
Missions du poste : Gérer et coordonner le travail de maraîchage et participer à l’élaboration et la transmission de modules pédagogiques pour différents publics.
Taux d’emploi : 50 % annuel, soit environ 25-30 % de novembre à mars et 70 % d’avril à octobre.
Localisation : Ferme du Lignon 51 B route de bois des frères 1219 le Lignon
Durée du contrat : Contrat à durée indéterminée
Entrée en fonction : Dès que possible- A discuter
Activités : La personne travaillera en collaboration avec deux autres personnes sur les secteurs jardin et pédagogique et sera en charge :
Gestion des jardins :
• Gestion administrative des commandes (matériel, plantons…)
• Planification des cultures maraîchères
• Organisation du planning hebdomadaire de travail (semis, plantations, désherbage, arrosage…)
• Soutien et encadrement de la personne travaillant au jardin
• Préparation du sol, suivi des cultures.
• Prise en charge ponctuelle de personnes venant aider aux tâches agricoles (stagiaires, bénévoles, personnes en réinsertion…)
• Aide ponctuelle au magasin de la ferme.
Visites et ateliers pédagogiques :
• Participation au développement de modules pédagogiques dans le cadre de l’école à la ferme et également d’autres ateliers de sensibilisation à l’alimentation.
• Accueil de classes et groupes divers.
PROFIL recherché :
• Qualification CFC ou titre HES agronomie ou expérience significative de plusieurs années.
• Expérience dans le domaine agricole de la culture de légumes bio et planification des cultures.
• Esprit d’équipe, autonomie, polyvalence, dynamisme et sens des responsabilités
• Sens pédagogique, aisance relationnelle, expérience dans l’animation, un plus.
• Maîtrise des outils informatiques (Word, Excel…)
Ce que la ferme offre :
Rejoindre une équipe dynamique, dans un cadre naturel atypique respectueux de son environnement. Participer à la construction d’un projet aux multiples facettes.
POSTULATION
Si vous avez ce profil et êtes motivé·e par ce poste, veuillez envoyer votre dossier complet (lettre de motivation, Curriculum Vitae, copie des diplômes et certificats de travail) à l'adresse info@ferme-du-lignon.ch
ATTENTION : Délai court de postulation jusqu’au 10 décembre 2020 !
Des acteurs et actrices du commerce équitable à Genève appellent à résister aux sirènes du Black Friday et à soutenir le commerce de proximité équitable
Dans un contexte chamboulé par une fragilisation de nos systèmes économiques, notre consommation doit être fondamentalement revue. En réaction à la consommation frénétique du Black Friday, des acteurs et actrices du commerce équitable à Genève vous invitent à vous mobiliser pour favoriser une consommation qui replace l’humain et l’environnement au centre de nos achats.
Afin de rappeler la nécessité du respect des normes environnementales et sociales tout au long de la chaîne de création de valeur et celle de garantir un prix décent aux producteurs et productrices de nos biens de consommation, des acteurs et actrices du commerce équitable à Genève (voir contacts ci-dessous) avaient décidé d’organiser, du 21 au 28 novembre 2020, une semaine équitable, la Fair Week, en réaction à la consommation frénétique du Black Friday. Un programme riche était proposé qui a dû être annulé mais les acteurs et actrices du commerce équitable vous invitent à vous mobiliser pour favoriser une consommation qui replace l’humain et l’environnement au centre de nos achats.
Le Black Friday ou la frénésie des achats
En Suisse, le Black Friday est une tradition relativement récente qui s’est propagée à la vitesse d’un virus (patient zéro: Manor en 2014). Chaque année les chiffres dépassent ceux des années précédentes au point d’être devenu, même chez nous, le jour de shopping le plus importantde l’année.La plus grande partie des ventes se fait surtout en ligne au cours de la Cyber Week qui commence le lundi Cyber Monday avant le Black Friday, et dure 8 jours.
Mais ce sont les grosses structures qui gèrent des quantités énormes et peuvent bénéficier d’économies d’échelle qui sortent gagnantes de cette course aux bas prix en faisant pression auprès de tous les acteurs de la chaîne, pour qu’ils réduisent leurs coûts. Le prix à payer:l’exploitation des travailleuses et travailleurs et des productrices et producteurs tout le long de la chaîne de production, de transport et de distribution. Comme le dénonce l’ONG Zerowastefrance,«Les promotions n’existent pas, il y a toujours quelqu’un qui paye»!
Pour des enseignes de commerce équitable, mais aussi pour des magasins de produits locaux ou de produits artisanaux, cette course vers le bas prix est impossible à soutenir. Le mouvement du commerce équitable repose en effet sur le prix juste payé aux productrices et producteurs et la rémunération correcte de tous les salariés impliqués dans la chaîne. Tout le monde doit pouvoir avoir une vie digne grâce à son travail! La course au bas prix met déjà en difficulté nos magasins en temps normal; avec des évènements tels que le Black Friday, la pression devient insoutenable.
Notre appel: de proximité et équitable
La crise sanitaire du printemps 2020 a poussé les consommateurs et consommatrices à s’intéresser à ce qui se produisait près de chez eux. Malheureusement le retour à une situation plus «normale» a redimensionné cet intérêt et réactivé les comportements de consommation de masse orientés par le «plus et moins cher possible» et dirigés vers la grande distribution et les plateformes en ligne.
Nous,représentants du commerce équitable à Genève, prônons des relations commerciales aussi équitables et directes que possible -les fameux circuits courts. L’équité dans les échanges commerciaux ne se limite pas aux relations Nord/Sud. Les revendications de nos paysans et paysannes qui réclament également un prix plus juste et des conditions de travail décentes nous interpellent. Ainsi que la survie des petits commerces face à la concurrence des grandes plateformes de vente en ligne.
Nous lançons cet appel pour une remise en question durable de notre système de consommation et recommandons de privilégier les petits commerces de proximité; des structures et des biens qui garantissent des conditions de travail équitables et des biens produits en respectant les cycles de la nature, la biodiversité et un usage limité de produits nocifs pour l’environnement.
Le volet équitable est aujourd’hui d’autant plus important que les productrices et producteurs des pays du Sud, ainsi que leurs familles, sont touchés de plein fouet par la crise économique liée à la pandémie. Et ceci, souvent, dans des pays qui n’offrent aucun filet social et qui ne peuvent pas, à l’instar des pays plus riches, mettre en place des mesures de soutien extraordinaires.
Contacts :
•Claire Fischer, représentante Swiss Fair Trade pour la Suisse romande et le Tessin ; 079690 42 73, claire.fischer@swissfairtrade.ch
•Lara Baranzini, porte-parole de l’Association Romande des Magasins du Monde; 076 418 13 77, lbaranzini@mdm.ch
•Sophie de Rivaz, responsable du dossier «commerce équitable» à Action de Carême, membre du comité de Swiss Fair Trade; 078 708 42 99, derivaz@fastenopfer.ch
•Numéros de téléphone des structures qui participent à la Fair Week disponibles dans le flyer joint.
Cultures Locales est une structure d’agriculture biologique de proximité, dont la forme juridique est une Sàrl. Son activité est principalement dédiée à la production de légumes et de fruits biologiques, écoulée par le biais d’abonnements annuels de paniers distribués de fin mars à mi-décembre.
Cultures Locales accueille également des classes dans le cadre de l’École à la Ferme. L’équipe de jardinier.e.s est constituée de 8 membres salariés à temps partiels (dont 5 associéEs gérantEs), renforcée par des stagiaires, des bénévoles, des Wwoofers ainsi que par des adhérent.e.s volontaires qui viennent prêter main forte au champ.
Raison d’être du poste : Intégrer l’équipe de jardinière.ier.s pour la gestion collective d’une structure d’agriculture contractuelle de proximité en bio.
Taux d’emploi : 60 % annuel, soit 40 % de novembre à avril et 80 % de mai à octobre.
Localisation : 548 Rte du Mandement, 1283 Dardagny, Canton de Genève
Durée du contrat : Contrat à durée indéterminée avec une possibilité de s’associer à terme.
Entrée en fonction : 1er juillet 2021
Description du poste
La personne retenue devra s’investir dans la gestion globale et quotidienne de l’entreprise. Elle devra mobiliser ses compétences agronomiques et s’impliquer dans la gestion collective, aussi bien sur un plan cultural que sur un plan humain. Les décisions sont prises de façon horizontale.
Les tâches et responsabilités sont réparties entre les membres de l’équipe :
• Gestion administrative
• Planification des cultures maraîchères
• Préparation du sol et suivi des cultures (du semis à la récolte en passant par l’entretien et les mesures phytosanitaires pour chaque culture)
• Gestion logistique de la préparation et de la distribution des paniers hebdomadaires.
• Répartition et gestion du travail d’équipe
• Prise en charge des divers groupes qui viennent aider aux tâches agricoles (adhérent.e.s, stagiaires, bénévoles)
• Développement à court, moyen et long terme de Cultures Locales
PROFIL recherché par Cultures Locales
• Qualification certifiante (CFC idéalement avec brevet pour la formation des apprentis ou titre HES agronomie) suisse ou équivalente
• Expérience dans le domaine agricole de la culture de légumes bio, en particulier planification des cultures et fumures
• Volonté de participer à la gestion d’entreprise
• Motivation et implication dans l’esprit d’équipe, autonomie, polyvalence
• Fibre sociale
• Maîtrise des outils informatiques
• Permis de conduire
• Affinité avec les tracteurs et les machines
• Être prêt à travailler des week-ends
Ce que Cultures Locales a à offrir
Rejoindre une équipe dynamique, dans un beau cadre naturel, respectueux de son environnement et dans une ambiance qui prône l’ouverture et le fonctionnement horizontal. L’accent est mis sur des valeurs éthiques, sociales et solidaires. Cultures Locales offre une grande variété de tâches et d’expériences, valorise les variétés anciennes, le travail artisanal, les circuits courts et la biodiversité. Les repas de midi sont pris en charge.
POSTULATION
Si vous vous reconnaissez dans ce profil et êtes motivé·e par ce poste, veuillez envoyer votre dossier complet (lettre de motivation, Curriculum Vitae, copie des diplômes et certificats de travail) à l'adresse info@cultureslocales.ch ou par la poste à l’adresse : 548 Rte du Mandement, 1283 Dardagny.
Délai de postulation: 10 janvier 2021
Article du journal Uniterre de septembre 2020 - Rudi Berli, maraîcher et secrétaire d'Uniterre
Selon deux études qu'Agroscope et le World Trade Institute de l'Université de Berne ont présenté fin juin pour le compte du SECO et de l'OFAG, l'impact d'un accord de libre-échange (ALE) entre la Suisse et les Etats du Mercosur sur l'environnement et l'agriculture suisse est très faible.
Malgré une large résistance, cet ALE entre la Suisse et les États du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être ratifié en 2021. Les résultats des études montrent à quel point le choix des questions influence une étude et dans quelle mesure nos instituts de recherche publics se laissent instrumentaliser par les commanditaires politiques. Les scénarios de l'étude font abstraction des conséquences sociales et économiques. Quels sont les gains de croissance dans les secteurs du commerce, de la finance, de l'industrie et des services en comparaison du modèle de calcul des importations agricoles ? Quel bilan écologique pour les importations massives d'aliments pour animaux et de viande qui existent déjà aujourd'hui ? Comment la protection juridique des peuples indigènes et des écosystèmes, qui est aujourd'hui massivement affaiblie et attaquée par les gouvernements des pays du Mercosur, est-elle prise en compte ? Dans les conflits commerciaux, la démocratie est mise hors-jeu par les tribunaux d'arbitrage, et les clauses de sauvegarde ne peuvent être activées que temporairement, voire pas du tout. Quelles en sont les conséquences pour l'économie et la démocratie ?
Le libre-échange met en danger la protection du climat.
Les scientifiques du Conseil national des sciences et technologies d'Argentine (CONICET, janvier 2020) écrivent que le projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur est en contradiction avec les objectifs de protection du climat de l'UE. Selon les chercheurs, l'accord augmenterait les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 30 %. En outre, l'importation de soja et de viande dans l'UE, pour la production desquels de vastes zones de forêt tropicale humide en Amazonie sont abattues, augmenterait également. Bien que cet accord, tout comme l'accord avec l’AELE, contienne un chapitre sur la durabilité, ses dispositions ne sont pas juridiquement contraignantes. Les concessions dans l'agriculture servent de monnaie d'échange pour ouvrir les marchés aux exportations de services et de produits industriels à forte valeur ajoutée. Tout nouvel accord au nom de la maximisation du profit à court terme exacerbera la crise sociale et écologique mondiale, menacera de manière irresponsable l'habitat des générations futures et détruira des structures économiques durables. Aujourd'hui, la Suisse exporte des marchandises pour une valeur d'environ 3,6 milliards de francs par an. Les métaux précieux, les pierres précieuses et semi-précieuses représentent de loin la part la plus importante des importations par la Suisse. Selon le SECO, l'ALE permet de réduire les droits de douane d'environ 180 millions de francs par an.
L'étrange conception du Conseil fédéral sur la durabilité.
Les annonces officielles parlent d'agriculture et d'alimentation durables, de protection du climat et d'utilisation durable des ressources forestières. Les pays du Mercosur exportent principalement de la viande, du soja, des céréales et du sucre. Il s'agit de monocultures industrielles qui entraînent des dommages climatiques, l'érosion des sols et l'accaparement des terres - l'exact opposé de la durabilité. Cette politique agricole alimente les grandes propriétés foncières et se fait au détriment de l'agriculture paysanne familiale et diversifiée qui fournit aujourd'hui la population en nourriture et qui est l'épine dorsale de la souveraineté et de la sécurité alimentaire.
Concrètement, pour la première fois, la Suisse accorde également des contingents bilatéraux en dehors des quotas prévus par les accords de l'OMC, en plus des importations existantes. Sur les quelque 320'000 tonnes d'aliments pour animaux importés d'outre-mer (22 %), environ 150 000 tonnes de soja et de tourteaux de soja proviennent du Brésil. Cela correspond à environ 50'000 ha, soit un cinquième du total des terres arables suisses. Ce soja dit durable provient souvent d'une utilisation secondaire après le bétail, les défrichements par brûlis et les déplacements violents des populations indigènes. Le réseau du soja, dont l'Union Suisse des Paysans est membre, défend ces importations massives. En plus des importations existantes de blé fourrager, 6 600 tonnes de maïs-grain s'ajouteront.
3'000 tonnes de boeuf, 1'000 tonnes de poulet et 200 tonnes de porc doivent être ajoutées aux importations significatives existantes. En 2018, la Suisse a importé un peu plus de 21'000 tonnes de viande des pays du Mercosur. Plus d'un cinquième des produits carnés importés en Suisse pour la consommation humaine l'année dernière proviennent désormais du Brésil. 3'700 tonnes de viande bovine proviennent principalement du Paraguay et de l'Uruguay. Les plus de 16'000 tonnes d’importations de volaille, qui représentent environ 40% des importations totales, proviennent pratiquement à 100% du Brésil. Le Brésil est le deuxième producteur mondial de viande de poulet. Les conditions de production sont en totale contradiction avec nos normes pour le bien-être des animaux. Ces normes sont également bafouées dans l'élevage en parc d'engraissement indépendant du sol et avec l'utilisation d'hormones et d'antibiotiques alimentaires pour favoriser l'engraissement, ce qui est interdit en Suisse. En clair, cela signifie que les normes suisses de protection des consommateurs sont sapées.
Une réduction douanière de 20 % est accordée pour 2'000 tonnes d'huile d'arachide et de soja. Celles-ci sont en concurrence directe avec l'huile de colza ou de tournesol suisse. Même sans réduction douanière supplémentaire, les États du Mercosur sont déjà responsables d'environ un tiers des importations d'huile d'arachide en Suisse, selon les statistiques d'importation de la Suisse pour 2018. Le contingent de l'OMC de 170 millions de litres pour le vin doit être adapté à la consommation suisse et réduit de 60 millions de litres au lieu d'être augmenté de 3,5 millions de litres supplémentaires. Bien que la Suisse produise suffisamment de céréales panifiables et que le contingent tarifaire de 70'000 tonnes soit déjà très élevé, 1'500 tonnes supplémentaires de blé panifiable peuvent être importées dans le cadre de l'accord.
Des relations commerciales équilibrées.
En lieu et place de l'ALE, nous voulons des relations et des contrats économiques fondés sur le partenariat, pour un bénéfice mutuel clairement défini. Les marchés et les cycles locaux, les structures économiques diverses à petite échelle et axées sur les besoins doivent être encouragés. Un système alimentaire démocratique, la protection de l'accès aux ressources publiques, telles que la terre, l'eau, les semences, le crédit, les marchés, doivent être promus et garantis. Les politiques commerciales responsables devraient réduire la pauvreté et les inégalités, renforcer les droits de l'homme et la démocratie et protéger le climat mondial et l'écologie locale. L'objectif est une production agricole écologiquement et socialement durable et un système alimentaire démocratique. C'est ce que défend Uniterre, qui est prêt à soutenir un référendum contre cet accord de libre-échange.
Source:
www.db.zs-intern.de/uploads/1579162016-2020StudyMercosurGreens.pdf
Communiqué de presse de l'alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique
Le Conseil fédéral souhaite prolonger de quatre ans le moratoire sur les cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à des fins agricoles. Le moratoire s'applique également aux produits issus de nouvelles techniques de génie génétique (NTGG). Cette décision est extrêmement bienvenue. Il permettra de sauvegarder et de renforcer la production suisse sans OGM. Cette prolongation permettra également de disposer de temps pour résoudre les questions non résolues relatives à la coexistence de différents types de culture et à la réglementation des NTGG.
L'agriculture suisse à petite échelle avec des petites parcelles intriquées les unes dans les autres implique que la coexistence de cultures sans OGM et de cultures GM est pratiquement impossible à mettre en oeuvre. La protection de l’agriculture sans OGM doit pourtant être garantie selon la Loi sur le génie génétique (LGG). Cela implique de pouvoir tracer les OGM et d’avoir des conditions cadres efficaces. Nous savons qu’elles seraient coûteuses à mettre en place et ne pourraient pas exclure le risque de contamination. Grâce au moratoire, la liberté de choix des consommateurs, qui est inscrite dans la loi, peut encore être garantie.
La liberté de choix n'est garantie que si les produits génétiquement modifiés sont étiquetés comme tels. La régulation selon la LGG impose aux développeurs de déclarer la technique utilisée et les séquences modifiées. Avec ces informations, il est possible de tracer ces nouveaux OGM comme le démontre une publication scientifique récente. Il est donc important de réguler ces NTGG selon la LGG.
Pour le Conseil fédéral (CF), le temps du moratoire doit être mis à profit pour répondre aux incertitudes liées aux NTGG, pour débattre de leur place dans une agriculture durable. En effet, ces techniques sont récentes et bien qu’elles permettent des modifications plus ciblées, un grand nombre de modifications non souhaitées surviennent dans les génomes. De plus ces techniques font toujours appel aux anciennes techniques de modification génétique très aléatoires pour faire entrer les composants dans les cellules. Enfin, la régénération des plantes transformées in vitro est aussi un processus mutagène. Les NTGG permettent d’effectuer un grand nombre de modifications génétiques en série (multiplexing) ce qui implique que la physiologie des organismes résultants peut être radicalement transformées. Il convient d’étudier les risques pour la santé et l’environnement liés à la dissémination de ces nouveaux organismes.
Les NTGG font l’objet d’une campagne de désinformation qui vise à faire croire que les changements effectués sont petits, précis et l’équivalent du naturel. Ceci pour échapper aux régulations en place sur le génie génétique. Il n’en n’est absolument rien, bien au contraire. Il relève d’un tour de force, d’un sophisme des experts en communication : se référer à la nature pour faire passer l’artificialisation du vivant. Certains prétendent qu’il serait possible de développer des plantes tolérantes à la sécheresse ou résistantes aux maladies sur le long terme ou encore des plantes ayant un rendement plus élevé. Après 40 ans de recherche et des milliards engloutis, tous ces projets ont échoué en raison de la complexité de la génétique qui détermine ces caractéristiques et de notre connaissance lacunaire du fonctionnement des génomes.
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère où nous remplaçons le processus aveugle qui a façonné le matériel génétique sur notre planète pendant des milliards d’années par un processus de direction de l’évolution qui est conscient, intentionnel et surtout orienté vers des objectifs … de profits. En témoigne la course aux brevets dont ces NTGG font l’objet.
Ces techniques ne sont d’aucune utilité pour le développement d’une agriculture durable puisque les brevets ainsi que leurs produits appartiennent à une poignée de multinationale de l’agrochimie. Les OGM participent à la concentration du marché des semences et à une perte de l’autonomie des paysans ainsi qu’ à une industrialisation de l’agriculture dont il est impératif de se détourner rapidement.
En revanche, les approches interdisciplinaires telles que l'agroécologie représentent une alternative plus durable. Ces approches ont déjà fait leurs preuves et sont également recommandés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Dans ces approches agroécologiques ce n’est pas la génétique qui est le facteur déterminant la production et les OGM ne sont d’aucune utilité.
Les Jardins de Cocagne sont une coopérative genevoise de production et de distribution de légumes biologiques, fondée en 1978. 450 ménages reçoivent chaque semaine un cornet de légumes produits aux portes de Genève et livrés dans leur quartier. Nous défendons l’idée de la souveraineté alimentaire, d’une agriculture viable, saine, écologique et de proximité. Nous sommes actifs dans le mouvement paysan en Suisse, en Europe et au-delà.
Les Jardins de Cocagne proposent un poste riche en activités et en développement professionnel et personnel.
L'équipe de Drize-Landecy est actuellement composée de 6 personnes salariées à l'année, selon des pourcentages divers, auxquelles s'ajoutent des coopérateur⸱trices, stagiaires et bénévoles.
Le travail du jardin s'organise selon une approche transversale d'horizontalité, autour de 3 axes principaux : production, administration et vie du jardin.
Poste à 45% annualisé
3 jours de travail (9h par jour), d’avril à novembre
Arrosages et chantiers occasionnels avec les coopérateur⸱trices, pause hivernale
Investissement associatif bénévole : 2-3 jours par année, à définir en équipe
Entrée en fonction : début avril 2021
Salaire brut de départ : CHF 2025.- par mois
Compétences souhaitées :
- formation en maraîchage ou expérience équivalente
- capacité à travailler en équipe
- capacité à accueillir les coopérateur⸱trices
- bonne condition physique
- permis de conduire, aisance dans la conduite de véhicules
- sens des responsabilités, autonomie et flexibilité dans l’organisation du travail de
maraîchage
- adhésion au projet de la coopérative
Délai de postulation : 22 novembre 2020
Dossier de postulation à envoyer par voie électronique à : cocagne@cocagne.ch
Description détaillée du poste téléchargeable sur la page d'accueil : www.cocagne.ch
Communiqué de presse Uniterre
En 2020, la Suisse a importé de manière extraordinaire 1800 tonnes de beurre au printemps, 1000 tonnes en été et une
nouvelle demande de 2000 tonnes est en cours, argumentant un manque de lait. Les prix du lait auraient dû fortement
augmenter, aucune différence notoire n’a été observée. Un véritable scandale !
Le consommateur est induit en erreur, il pense souvent acheter du beurre Suisse.
Paysannes, paysans, il est temps de reprendre le contrôle de la filière du beurre. Dans le canton de Fribourg, une laiterie produit déjà du beurre en payant 10 à 12 centimes de plus que le lait B (lait d’industrie). Cela prouve que c’est possible. Nous vous appelons, paysannes et paysans, à contacter vos laiteries pour fabriquer et commercialiser votre beurre régionalement.
A vous consommatrices et consommateurs, demandez dans vos laiteries, dans vos fromageries du beurre Suisse et faites vos biscuits de Noël avec du VRAI BEURRE SUISSE.
Contact pour les médias :
Philippe Reichenbach : 079 640 89 63 (F)
Communiqué de presse Uniterre
Sur la base des recherches approfondies d'Andreas Volkart, Uniterre a rendu publique la pratique de paiement illégale de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) il y a un an. Les principales préoccupations : le supplément pour le lait transformé en fromage doit être versé directement aux productrices et producteurs de lait (10,5 ct./kg), la transparence doit également être assurée dans les deuxième et troisième contrats d’achat de lait et le supplément pour le lait transformé en fromage doit figurer séparément sur les comptes laitiers, conformément à la loi. Beaucoup de ces points ne sont pas encore garantis et il est justifié de penser que des millions de contributions financières ne parviennent pas aux productrices et producteurs de lait. Il convient de rappeler à ce sujet la déclaration d'Adrian Aebi, vice-directeur de l'OFAG : « Chaque franc que nous versons par ces canaux est un risque. C'est pourquoi nous devons modifier le système le plus rapidement possible afin de verser directement l’argent aux producteurs » (Schweizerbauer du 3.2.2020). En effet, comme le précise un arrêté du Tribunal fédéral (4.12.2018), l'OFAG a un devoir d'exécution et de preuve et doit veiller à ce que l'argent parvienne aux producteur.trice.s.
Les utilisatrices et utilisateurs de lait doivent enregistrer chaque jour les quantités de lait livrées par les productrices et producteurs (art. 8 al. 1, OSL). Le service administratif de l'OFAG doit être informé mensuellement de la quantité livrée par la productrice ou le producteur (art. 8 al. 2 OSL). Enfin, les utilisatrices et utilisateurs de lait doivent également effectuer un contrôle quotidien et détaillé de l’utilisation du lait (art. 9 OSL). Le service administratif de l'OFAG doit être informé mensuellement des détails de ce qui est fait avec le lait acheté. Toutes ces données doivent être transmises par le service administratif à l'OFAG (art. 12 al. 2, let. b OSL). Le service administratif de l'OFAG, l'OFAG lui-même et les utilisatrices et utilisateurs de lait disposent ainsi de toutes les données pertinentes. Cependant, les productrices et producteurs de lait n'obtiennent les données ni par l'intermédiaire du transformateur ni par l'OFAG. Ils ne peuvent donc pas contrôler ce qui est fait avec leur lait.
Ni l'intervention politique du conseiller national Fabian Molina (12.12.2018) sur le « Supplément pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique ? », ni notre plainte à l’autorité de surveillance contre l'OFAG (20.9.2019) n'ont porté leurs fruits. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous déposons une plainte à l’autorité de surveillance contre le DEFR. Il s'agit de mettre un terme au détournement organisé de l'argent des contribuables. Si nos « Milchbüechlirechnung » sont corrects, 120 millions de francs ne sont pas versés aux productrices et producteurs chaque année. Depuis l’introduction du supplément pour le lait transformé en fromage en 1999, le cumul des sommes non-payées atteint environ 1 milliard de francs suisses ! Et au lieu de mettre enfin de l'ordre dans la situation, une proposition de modification de la loi fédérale sur l'agriculture (art. 38 al. 1bis et art. 39 al. 1bis) avec le passage suivant a été présentée : « Si le supplément est versé par l’intermédiaire des utilisateurs de lait, la Confédération fournit cette prestation avec effet libératoire. » On peut dire que le service juridique de l'OFAG a fait un excellent travail !
Nous voulons donc nous assurer que les productrices et producteurs de lait puissent faire valoir leurs droits et exigeons des contrôles efficaces auprès des acheteurs et transformateurs de lait ainsi qu’une enquête complète sur ce qui s'est passé.
Contact pour les médias :
Berthe Darras : 079 904 63 74 (F)
Andreas Volkart : 079 278 76 98 (D)
Afin de fêter ses 11 ans de soutien à la vie associative, Bénévolat-Vaud lance un appel à projets en faveur d'une transition écologique, sociale et créative.
Nous souhaitons soutenir l’élan actuel de la société civile pour trouver des solutions créatives et originales entre prise de conscience, écologie, solidarité sociale et activités productives.
Collectifs en transition s’adresse aux organisations à but non lucratif et aux collectifs informels. Bénévolat-Vaud offre :
- Formations et accompagnement aux participants sélectionnés
- Une vidéo de promotion des six projets finalistes
Un prix d’un montant total de CHF 10'000.- pour les trois lauréats
Conditions de participation : à découvrir ici
Renseignements et inscription : projets@benevolat-vaud.ch
Délai : 30 novembre 2020
Action conjointe Association des Petits Paysans, BioSuisse, Agriculture du Futur, Slow Food et Uniterre
Nombreux sont les paysannes et paysans suisses pour qui la solidarité avec leurs consoeurs et confrères autour du monde est une préoccupation importante. Dans une action conjointe, l’Association des petits paysans, Agriculture du Futur, Uniterre, Slow Food et Bio Suisse appellent les paysannes et paysans suisses à afficher la couleur : en faveur de l’Initiative pour des multinationales responsables et ainsi solidaires de leurs collègues du monde entier.
Avec le lancement, aujourd’hui, de l’action « Paysannes et paysans pour des multinationales responsables », l’Association des petits paysans, Agriculture du Futur, Uniterre, Slow Food et Bio Suisse appellent tous les agriculteurs et agricultrices suisses à une action de solidarité. Avec leur photo et un « Oui à l’Initiative multinationales responsables », les paysans suisses affichent la couleur pour plus d’équité à travers le monde.
Les paysannes et paysans suisses regardent par-delà les frontières
Même si l’initiative ne concerne pas directement l’agriculture suisse : les paysans et paysannes à travers le monde sont tributaires de conditions équitables, tout comme leurs collègues en Suisse, afin de pouvoir pratiquer une agriculture durable et proche de la nature. Cette solidarité mondiale est importante pour de très nombreux paysans. Car tous ceux qui travaillent avec la nature savent que certaines règles sont nécessaires pour garantir un environnement intact et une utilisation respectueuse de nos ressources naturelles. C’est pourquoi de nombreux paysans et paysannes glisseront dans l’urne un « oui » à l’Initiative pour des multinationales responsables le 29 novembre. Pour eux, il va de soi qu’il faut traiter les hommes et l’environnement avec respect.
Participez et envoyez ou postez sur les réseaux sociaux une photo
Avec des images personnelles, que ce soit une photo de personnes ou une image de la ferme avec le drapeau de l’initiative pour des multinationales responsables, les paysannes et paysans suisses affichent dès aujourd’hui la couleur. Les photos peuvent être envoyées à info@petitspaysans.ch ou être directement postées sur les réseaux sociaux avec les hashtags #paysanspourmultinationalesresponsables, #paysannespourmultinationalesresponsables et #agricultureresponsable.
Contact :
Regina Fuhrer-Wyss, présidente de l’Association des petits paysans VKMB 079 723 80 59
Dominik Waser, directeur d’Agriculture du Futur 079 313 98 02
Michelle Zufferey, secrétaire d’Uniterre 078 640 82 50
Martin Bossard, responsable des affaires politiques Bio Suisse 076 389 73 70