Lobby en Suisse et dans le monde pour une déclaration internationale sur les droits paysans de l'ONU
27 septembre 2012: un groupe de travail de l'ONU sera formé pour rédiger une déclaration internationale sur les droits des paysans, le mouvement paysan est heureux de cette victoire! 23 Etats votent pour, 9 s'opposent et15 s'abstiennent dont malheureusement la Suisse qui n'a pas voulu s'engager fermement au côté des familles paysannes. >communiqué du 27 septembre 2012
Suite au referendum lancé en été 2012 par l'USAM, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur la 1ère révision de la LAT en mars 2013. Uniterre s'est penché sur ce dossier lors du comité du 7 décembre 2012 et a décidé de soutenir cette révision qui pour l'essentiel sera bénéfique à l'agriculture.
Envie de lectures éclairées au coin du feu ou envie de partager votre manière de voir ou votre critique sur notre alimentation, notre agriculture, notre société aujourd'hui... voici notre petite sélection. Belles soirées en perspective et heureuse période de fin d'année!
Chers membres producteurs et sympathisants,
Au nom de notre syndicat, je vous apporte mes salutations et remerciements pour tout le soutien témoigné à nos nobles causes. Uniterre, nous permet d'être un maillon actif de notre défense professionnelle; neutre politiquement et proposant des solutions venant de la base agricole provenant de tous les secteurs et modes de production de la Suisse. Nous avons l'avantage sur bien des organisations agricoles d'être écoutés, compris, et bien des fois pris comme référence part nos consommateurs et médias; nous avons la sympathie du grand public!
du 6 au 14 juin 2013
La voix des paysans et paysannes d'Europe se joint aux voix du monde entier à Jakarta pour la souveraineté alimentaire
Ils critiquent les traités de libre-échange que négocient à ce moment même le gouvernement du Canada et l'Union Européenne
La Via Campesina célèbrera ses 20 ans en 2013
Soutenez la lutte pour notre avenir: agissez pour la la souveraineté alimentaire! 1993-2013: 20 ans de lutte
En 2013, La Via Campesina célébrera son 20e anniversaire. C'est en effet en 1993 que des paysans et des paysannes des quatre continents ont donné naissance à ce mouvement lors d'une réunion à Mons, en Belgique.
José Manuel Benitez, du syndicat de paysans espagnol COAG, a déclaré : « l'EFSA n'est pas à la hauteur de son mandat de garantir aux citoyens européens une alimentation sûre et un environnement agricole sain. Les paysans et fermiers européens demandent une évolution radicale du mode de fonctionnement de l'EFSA ».
Nous sommes très déçus par le résultat de l'assemblée de la FPSL. Avec un manque total de courage, l'assemblée a écarté une demande de la base paysanne de mener une consultation large et représentative de tous les producteurs de lait concernant la gestion des quantités.
Le comité d'Uniterre du 2 novembre a pris la décision de convoquer une assemblée générale extraordinaire qui se tiendra le 14 décembre prochain au café le Tempo à Yverdon. Le point principal abordé sera le montant des cotisations 2013.
Uniterre estime que le libre choix des paysannes et des paysans ne doit pas être à nouveau restreint.
La dernière grande campagne de vaccination, contre la maladie de la langue bleue a eu lieu parallèlement à la lutte contre la diarrhée virale bovine (BVDV).
le «Collectif contre le trading des produits agricole» appelle à un rassemblement et une action symbolique
Rendez-vous mardi 13 novembre à 12h15
sur le Pont de l'Ile (arrêt tram/bus Bel Air). Venez nombreux !
OCCUPY est un mouvement qui s'interroge, non seulement dans le secteur financier, sur les possibilités de trouver des voies et des modèles plus justes. A ce niveau, notre contribution sur la question de l'accès à la terre pour les personnes qui n'ont ni racines paysannes ni domaine agricole est importante.
Une année après le forum européen pour la Souveraineté alimentaire qui avait eu lieu à Krems en Autriche, c'est Milan en Italie qui a accueilli du 10-12 octobre 2012 la 1ère réunion européenne de suivi thématique. La rencontre était dédiée à l'axe 2 de la déclaration finale de Nyeleni-Europe 2011: changer la manière dont la nourriture est distribuée[1].
Uniterre, ainsi que BIG-M, BZS, NBKS et BBK[1], souhaitent saluer les efforts entrepris par des organisations laitières et des délégués de la Fédération des producteurs suisses de lait pour s'opposer à une segmentation du marché pour laquelle la force obligatoire serait octroyée à l'Interprofession du lait.
La publication fin août d'un rapport sur le programme national de recherche PNR59 «Utilité et risques de la dissémination de plantes génétiquement modifiées» avait déjà partagé la communauté scientifique et créé la polémique au sein de la société civile car ses conclusions ressemblent plus à une propagande en faveur des OGM -rapport d'ailleurs rédigé par une équipe en charge de la communication du FNS- qu'à des conclusions scientifiques rigoureuses et nuancées[1].
illustration parue dans Vigousse, 28/09/2012
à Notre Dame des Landes !
La terre à ceux et celles qui la travaillent !
(Bruxelles, 23 octobre 2012) Depuis le mardi 16 octobre, d'imposantes forces de police (plus de 500 gardes mobiles) ont envahi la zone de Notre Dame des Landes, où un projet d'aéroport international oppose depuis des années la population locale au gouvernement. Un rap contre l'aéroport
La section vaudoise d'Uniterre soutien le débat citoyen sur le futur de notre agriculture qui a lieu dans le cadre du projet VAUD 2030: quelle agriculture voulez-vous? et propose un 5ème scénario pour notre agriculture en 2030: la souveraineté alimentaire.
Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l'homme à l'ONU (2008-2014) soutient l'initiative pour la souveraineté alimentaire.
Vidéo à ne pas manquer!
Dernière action des initiants, ce mercredi 19 septembre à Berne et Lausanne : des paysannes et des paysans témoignent aux citoyennes et citoyens des principaux enjeux de la votation.
Face à l'abondante et simpliste communication des partisans du deux fois non, le secteur agricole concerné a décidé de réagir aux insultes. Deux événements ont eu lieu ce mercredi sur des places publiques en Suisse, afin de recentrer le débat sur les enjeux principaux de l’initiative pour la souveraineté alimentaire
« On constate que notre voix, à nous paysannes et paysans, est étouffée sous l’abondance et la vulgarité de la communication des opposants durant cette fin de campagne. Des arguments démagogiques voire fallacieux sont inlassablement martelés – gestion planifiée, poids administratif, hausse des prix, amoindrissement du choix, etc – tandis que les enjeux qui forment le fond du texte – viabilité d’une agriculture de proximité en Suisse, accès à la terre, faire de la politique agricole une question citoyenne, etc – sont de plus en plus mis de côté. » affirme Paul Ecoffey, paysan à Rueyres-Treyfayes
Face à ce constat, des paysan.ne.s se sont rendu en ville à la rencontre des citoyennes et des citoyens pour expliquer avec leurs mots les principes de la souveraineté alimentaire. Ils/elles étaient dans leurs habits de travail, avec les fruits de leur labeur à faire déguster et ont exposé clairement des conditions de travail et de production rendues insoutenables par un rapport de force écrasant en faveur de la grande distribution. Ecrasé.e.s mais encore debout, ils/elles démontrent aussi les avantages de la vente directe soutenue par le texte, pour les consommateur.trice.s comme les producteur.trice.s. L’action a lieu sur la Place Fédérale à Berne de 10h à 12h, et à la Place Saint- Laurent à Lausanne de 12h30 à 14h.
André Müller, paysan au Mont–Sur–Lausanne, raconte. "Aujourd'hui quand on livre un litre de lait à l'industrie, on touche en moyenne 50 centimes. Alors que ça nous coûte 1 franc à produire. Et qu'en magasin c'est vendu environ 1,50 frs! Moi je veux bien vous expliquer où va l'argent!"
Berne, le 11 Septembre 2018
« Avenir Suisse » l'usine à penser de l'Economie Suisse, a publié le 7 septembre sa vision pour « une politique agricole d'avenir ». Cette contribution tombe à temps pour les votations sur les initiatives agricoles du 23 septembre. Ce sont en effet deux visions d'avenir complétement opposées qui se font face. Illustration des conséquences pour l'alimentation et l'agriculture d'une application de la stratégie en 10 points proposée par « Avenir Suisse » par l'Alliance pour la souveraineté alimentaire, Uniterre et la Protection Suisse des Animaux
Intervention de Hansuli Huber, Protection des Animaux Suisse (DE)
Intervention de Ruedi Berli, Uniterre (DE)
Intervention de Vanessa Renfer, Alliance pour la Souveraineté Alimentaire (FR)
Intervention d'Alberto Silva, Solidarités (FR)
A l'occasion de la journée mondiale contre l'OMC et les accords de libre-échange, le 10 septembre, La Via Campesina a partagé une vidéo qui explique les 5 raisons pour lesquelles nous, paysannes et paysans, pensons que l'OMC est néfaste pour l'agriculture. Cinq bonnes raisons, aussi, de soutenir la souveraineté alimentaire.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COALITION SUR L’HUILE DE PALME
5 septembre 2018
Cette semaine, la commission de politique extérieure du Conseil des États s’est prononcée à une courte majorité contre l’exclusion de l’huile de palme des accords de libre-échange avec la Malaisie et l’Indonésie. Elle oppose à la motion Grin une motion insignifiante. La coalition sur l’huile de palme réagit avec véhémence à ce compromis boiteux et adresse aujourd’hui une pétition au Conseil des États.
(BERNE) Par 4 voix contre 3, la commission de politique extérieure du Conseil des États a rejeté lundi la motion Grin qui demande une exclusion de l’huile de palme de l’accord de libre-échange avec la Malaisie. En parallèle, elle soutient une motion insignifiante publiée aujourd’hui par la commission, qui permet une augmentation des importations d’huile de palme – avec ses conséquences désastreuses pour la forêt tropicale et pour les droits humains des familles d’agriculteurs en Malaisie et en Indonésie, ainsi qu’en Suisse.
« Rejeter la motion Grin est une erreur. Rien ne sera donc fait pour s’opposer à la destruction des forêts tropicales et à l’accaparement des terres », regrette Johanna Michel, du Bruno Manser Fonds. Selon Beat Röösli, de l’Union suisse des paysans : « Les agriculteurs suisses sont inquiets de la baisse alarmante du prix de l’huile de colza. La réduction des droits de douane sur l’huile de palme est une mauvaise incitation. » « Demandez autour de vous : aucun consommateur ne souhaite trouver davantage d’huile de palme dans son assiette », souligne Laurianne Altwegg, de la Fédération romande des consommateurs.
La coalition sur l’huile de palme[1] regrette la position de la commission et réagit avec une pétition en faveur de la motion Grin, adressée au Conseil des État. Celle-ci ne demande pas l’interdiction de l’huile de palme, mais s’oppose à la baisse du coût de son importation. La motion a été acceptée à une large majorité par le Conseil national. Outre la motion Grin, le Conseil des États doit se prononcer le 25 septembre sur deux autres initiatives cantonales (Thurgovie et Genève) allant dans le même sens. Par ailleurs, des initiatives cantonales similaires sont en cours de préparation dans les cantons de Berne, de Vaud et du Jura. Le Conseil des États ne peut pas ignorer les critiques des cantons et de la population envers l’huile de palme !
- La pétition
- La coalition sur l’huile de palme a publié un dossier approfondi sur la question.
- L’argumentaire en bref
- Communiqué de presse (pdf)
[1] La coalition contre l’huile de palme est composée des organisations suivantes : Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana, Alliance Sud, Biovision, Bruno Manser Fonds, Fédération romande des consommateurs, Fédération suisse des producteurs de céréales, Pain pour le prochain, PanEco, Pro Natura, Public Eye, Union suisse des paysans, Uniterre.
La coopérative Le Panier Bio à 2 Roues (P2R), basée à Lausanne- Prilly, recherche un-e MARAÎCHER-ÈRE pour monter un nouveau projet de production maraîchère en collaboration avec les responsables de la coopérative, sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne.
Le projet
P2R a été fondée en 2010 dans le but de promouvoir une agriculture de proximité, paysanne et bio, par la mise en place d’une filière de distribution de produits issus de l’agriculture locale, selon les principes de l’agriculture contractuelle. Ceux-ci impliquent, de la part des consommateurs, de souscrire un abonnement à des paniers de fruits et légumes, et de la part des producteurs, de fournir des produits selon les conditions prévues. Nos 310 paniers sont distribués chaque semaine à vélo dans nos points de livraison de l'agglomération lausannoise. Actuellement, les fruits et légumes de nos paniers proviennent de plusieurs producteurs locaux. Afin de se rapprocher d’un modèle idéal d’agriculture contractuelle et de gagner en autonomie au niveau de l’approvisionnement, la coopérative souhaite prendre en charge la production d’une partie des légumes en engageant un-e maraîcher-ère pour un poste salarié à 100% (partage de poste possible). Le projet se déploiera sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne, avec possibilité d’augmenter ultérieurement la surface cultivable selon les besoins.
Vos principales responsabilités
• Définir, en accord avec les responsables de P2R, un plan d’investissement, un plan financier et un plan des cultures répondant aux besoins de la coopérative
• Assurer la production maraîchère en respectant les normes de l’agriculture biologique ; date prévue pour le démarrage des activités de production : courant 2019
• Encadrer les éventuels ouvriers et les membres-bénévoles souhaitant contribuer au travail au champ
• Contribuer à l’organisation d’événements de rencontre avec les membres consommateurs de la coopérative (fête annuel, AG, etc.)
Votre profil
• Solide expérience pratique dans le maraîchage en bio accompagnée idéalement d’une formation dans le domaine agricole
• Forte motivation à s’engager dans des pratiques agricoles permettant de minimiser l’impact environnemental
• Esprit d’initiative et entreprenant
• Capacité à travailler de manière autonome mais aussi en groupe
• Bonnes compétences organisationnelles
• Connaissances de base des principes de gestion d’une entreprise
• Intérêt marqué pour la dimension coopérative du projet et pour l’accueil de personnes souhaitant s’impliquer dans les activités de travail au champ
Ce que nous offrons
• L’accès à un terrain d’environ 1.5 ha avec possibilité d’utiliser une partie des infrastructures déjà en place sur le domaine (conditions à convenir avec le propriétaire du terrain)
• Une filière de distribution déjà existante permettant d’assurer l’écoulement de la totalité des légumes qui seront produits
• Une situation financière saine facilitant les investissements initiaux et permettant d’assumer les risques d’exploitation
• Une équipe de collaborateurs salariés et bénévoles animés par des valeurs humanistes et environnementales fortes, prête à s’engager avec détermination dans la réalisation du projet
• L’ambition d’assurer des conditions de travail attrayantes
• La possibilité d’habiter sur place dans un grand studio
Pour répondre à cette offre d'emploi, veuillez svp envoyer votre dossier de candidature composé d’une lettre de motivation, d’un CV et d’éventuelles recommandations à l’adresse coordination@p2r.ch. Pour toute demande d’information complémentaire, veuillez svp contacter le coordinateur de la coopérative par mail, à l’adresse indiquée ci-dessus, ou par téléphone, au 079 844 43 07.
Pour plus d'information sur la coopérative, visitez le site www.p2r.ch
Le 30 août a eu lieu à Bern une conférence de presse de l'alliance pour la Souveraineté Alimentaire pour contrer les arguments des opposants.
Intervenants:
Mathias Stalder, coordinateur de l’Alliance, loi sur l’agriculture
Pierre-André Tombez, président de l’Alliance, marché, prix et rôle d’état
Werner Locher, comité BIG-M, gérance des quantité dans les mains des paysan.ne.s
Ulrike Minkner, vice-présidente de l’Alliance, les polices aux frontières
Fabian Molina, le libre-échange
Dossier de presse avec toutes les interventions
Vidéo de la conférence de presse
Retour dans les médias
https://www.24heures.ch/suisse/Initiative-d-Uniterre-les-tenants-se-defendent/story/21097583
En tant que citoyennes et citoyens nous avons le droit de choisir ce que nous mangeons. C’est ce qu’on appelle la souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire est un concept développé par le mouvement paysan international La Via Campesina selon lequel les peuples choisissent ce qu’ils mangent et cultivent.
C’est donc à nous — et à l’Etat qui nous représente — de définir une politique agricole et alimentaire qui corresponde à nos besoins et envies. Voulons-nous un système agro-alimentaire industriel qui détruit nos paysages et nos ressources, appauvrit les paysannes et les paysans du monde entier et menace notre santé ? Ou voulons-nous un système alimentaire local durable, une agriculture rémunératrice pratiquée dans des conditions de travail dignes et qui ne nuise pas aux autres pays ?
Les 11 thématiques de cette exposition explorent les liens entre nutrition et santé, entre autonomie, proximité, biodiversité et intérêts des multinationales, entre accès à la terre et aux ressources et qualité des produits alimentaires. La solidarité étant la clef de voûte de la souveraineté alimentaire, ainsi ces thématiques sont également approfondies par des exemples du Sud.
L’agriculture nous concerne toutes et tous. La souveraineté alimentaire est entre nos mains. À nous de la mettre en œuvre au quotidien afin de bâtir un monde meilleur.
Les opposants à la souveraineté alimentaire affirment que cette
initiative transformera les paysan.ne.s en fonctionnaires, que la
Confédération fixera des prix et qu'une économie étatique
planifiée devra être introduite. Ces affirmations ne correspondent
pas au texte de l'initiative et demandent une mise au
point.
Aujourd'hui, la destruction de l'agriculture paysanne
est orchestrée par l'État en tolérant les déséquilibres du
marché et le démantèlement de la protection douanière- elle sera
encore aggravée par les futurs accords de libre-échange. Au lieu de
pouvoir vivre de la production agricole, nous dépendons des
paiements directs, qui sont associés à de plus en plus de
contrôles. Avec la destruction quotidienne de trois fermes et de six
emplois, les familles paysannes suisses n’ont plus d’avenir et
sont contraintes à une production de niche. L'approvisionnement et
la souveraineté du pays est menacée.
Conformément à la loi
sur l'agriculture, le gouvernement fédéral doit déjà prévoir des
conditions-cadres permettant aux agriculteurs de dégager les revenus
les plus élevés possibles pour la production sur le marché
(article 7). Il appartient également au gouvernement fédéral de
veiller à ce que les agriculteurs puissent obtenir un revenu moyen
comparable (art. 5). En ce qui concerne l'entraide paysanne, la loi
stipule que les organisations paysannes représentatives peuvent
obtenir la force obligatoire accordée par l'Etat pour adapter de
l'offre à la demande. Les producteurs laitiers suisses ont un besoin
urgent d'une organisation dans laquelle chaque producteur a une voix
et dans laquelle aucun acheteur de lait ne peut représenter les
intérêts des producteurs de lait. En vertu de la loi, il des
contrats standards prévoyant des versements en quantité, qualité,
prix et avances pour un an (art. 37) doivent être conclus entre
producteurs et acheteurs.
Parce qu'aucun de ces articles n'est
mis en œuvre en Suisse les exploitations agricoles disparaissent.
C'est pourquoi ces textes doivent figurer maintenant dans la
constitution. Après, il sera trop tard pour pleurnicher !
Les
agriculteurs ont besoin de transparence de la part des acheteurs
ainsi que de contrats clairs pour obtenir un pouvoir de marché
équilibré, cesser d'être méprisés et obtenir plus de valeur pour
leur production. C'est une économie de marché qui n'a rien à voir
avec une économie planifiée par l'Etat. Ensuite, le nombre des
actifs dans l'agriculture augmentera automatiquement et la vie
paysanne renaîtra. Il y a suffisamment de travail et d'opportunités
entrepreneuriales pour la diversification des activités, surtout si
la population exigent davantage de durabilité des agriculteurs.
Cependant, il n'y aura pas d'amélioration du bilan écologique sans
de meilleurs prix.De cette manière, le problème de succession, de
reprise des fermes peut être résolu et les jeunes auront de
nouvelles perspectives d’avenir.
Il est également tout à
fait faux de dire que les prix à la consommation augmenteraient. Si
le prix du blé au niveau de la production était doublé, les
consommateurs suisses devraient payer 15 centimes de plus pour un
pain d'une livre. Comme avec le lait, le prix de production a été
réduit de près de moitié, tandis que le prix à la consommation se
situe toujours autour de 1,45 fr. La standardisation imposée par la
grande distribution est aujourd'hui à la charge des consommateurs.
La planification directe de la production entre producteurs et
acheteurs, en fonction de la demande, est plus économique et
efficace.
Le syndicat paysan Uniterre n'est ni de gauche ni de
droite, mais politiquement indépendant et se réjouit de tout
soutien et toutes les bonnes idées, qu'elles viennent de gauche ou
de droite. Pour ces raisons, il est incompréhensible que des
agriculteurs puissent être utilisés par EconomieSuisse et dire non
à un avenir pour l’agriculture paysanne. Le temps est venu pour la
souveraineté alimentaire. Oui à l'initiative!
Rudi Berli,
secrétaire syndical Uniterre et cultivateur de légumes à Genève
Un an après avoir inscrit la sécurité alimentaire dans la Constitution, les Suisses se prononceront le 23 septembre sur deux nouveaux textes concernant leur nourriture: l’initiative des Verts pour des aliments équitables et le texte d’Uniterre pour la souveraineté alimentaire.
Exigeant à la fois des denrées plus saines, produites dans de meilleures conditions, et une protection accrue pour la production locale, les deux initiatives s’inscrivent dans une série de huit textes touchant à l’agriculture et à l’alimentation.
Avons-nous perdu le contrôle de ce que nous mangeons? Faut-il réglementer davantage le contenu de nos assiettes? Pourquoi notre alimentation devient-elle un sujet si brûlant?
Y a-t-il un os dans nos assiettes? Infrarouge a ouvert le débat mercredi 22 août.
Présentation: Alexis Favre
1re partie: deux initiatives populaires fédérales
POUR
Fernand Cuche, ancien conseiller d’Etat neuchâtelois, ancien secrétaire général d’Uniterre, membre des Verts
Céline Vara, vice-présidente Les Verts suisses
CONTRE
Benoit Genecand, conseiller national PLR/GE
Jean-Hugues Busslinger, directeur Politique générale Centre patronal
2e partie: pourquoi nos assiettes sont-elles au sommet de l’agenda politique?
Knut Schwander, journaliste, responsable GaultMillau Suisse Romande
Stéphane Montangero, secrétaire général de la Fédération Fourchette verte Suisse
A ne pas manquer!