vendredi, 26 mai 2017
samedi, 02 décembre 2006
Depuis mai 2006, la sortie anticipée du contingentement laitier a permis à certaines organisations de passer d'un contrat de droit public à un contrat de droit privé. Nous sommes aujourd'hui en présence de 27 organisations laitières qui explose l'offre et font le bonheur des transformateurs et distributeurs qui négocient au plus offrant. Uniterre a, à plusieurs reprises, tenté d'amener sa contribution afin de chercher à regrouper l'offre.
vendredi, 28 juillet 2006

mardi, 25 juillet 2006
La politique agricole suisse est en réforme perpétuelle. Cela concerne les lois telles que la Loi sur l'agriculture, la Loi sur le droit foncier rural ou celle sur le bail à ferme. Uniterre s'engage pour que les modifications répondent aux attentes des familles paysannes.
Uniterre a pris position en décembre 2005 sur le projet de Politique Agricole 2011.
Courant 2006, elle a également donné son point de vue sur les modifications de différentes ordonnances.
Uniterre suit de près l'évolution du dossier auprès du Parlement.
Parallèlement, nous nous engageons à la récolte de signatures pour la Pétition contre PA 2011   > les photos du dépôt de la pétition le 28 fevrier 2007 à berne
Uniterre participe à l'action pour le maintien du soutien à la mise en valeur de la laine de mouton.Lettre de soutien à la mise en valeur de la laine co-signée par Uniterre.Lettre-type à télécharger et à envoyer à vos Conseillers nationaux et des Etats.
 
La loi sur l'agriculture voté le 22 juin par le Parlement
La loi sur l'agriculture a été votée et ce n'est pas pour nous réjouir. Nous l'avons toujours dit, ce n'est pas le rythme de la réforme qui pose problème, mais bien l'orientation de celle-ci. De très nombreux signes au plan national et international démontrent que la libéralisation des marchés nous amène dans une voie sans issue, tant pour l'agriculture que pour la société. Uniterre regrette donc que ce soit de simples ajustements qui ait été apportés à la loi et non un vrai changement de cap comme nous l'avions demandé via une pétition qui a eu de larges échos. Uniterre ne se décourage pas pour autant et prépare d'ores et déjà la suite : interpellation des candidat-e-s aux élections nationales de cet automne, afin qu'ils se déterminent sur nos visions et début de réflexions sur une éventuelle initiative populaire. Ce qui s'ajoute à nos luttes sur les marchés, à l'exemple du mouvement lancé pour un prix du lait équitable pour tous « par litre de lait, un franc pour le paysan ».
lundi, 29 mai 2006
Réponse conjointe d'Uniterre et de la Coordination Paysanne Européenne.
Votre rapport sur la faisabilité d'un accord de libre-échange, amène rapidement aux conclusions auxquelles nous nous attendions. Une évolution drastique des structures est prévue, faisant passer le nombre d'exploitations de plus de 60'000 à 30'000. Comme vous l'indiquez, les conséquences sur le revenu et les structures seront pires que celles attendues par un éventuel accord OMC. Le revenu net sectoriel perdrait 300 millions de plus que le scénario OMC et 5'000 exploitations supplémentaires.
lundi, 15 mai 2006
2008. Uniterre a été consulté, comme d'autres organisations, sur le projet d'étendre le mandat de négociation de la délégation suisse à l'OMC. Pour le Département, l'objectif étant d'assouplir la position de la Suisse afin d'être en mesure d'accepter un éventuel accord. Uniterre a exprimé son opposition par une lettre adressée au seco le 14 avril 2008. document
mardi, 09 mai 2006

 
"Prenons le temps de réfléchir aux causes des crises sanitaires"
 
samedi, 29 avril 2006
Jonction Ville Campagne
Le 29 avril 2006 au Parc Gourgas, dans le quartier de la Jonction à Genève.
> programme
mardi, 25 avril 2006
 
"La fièvre du libre-échange mène à la grippe aviaire"
 
mardi, 18 avril 2006
Uniterre dénonce la politique du libre-échange (avril 2006)
A force de spécialisation de certains secteurs agricoles vers l'exportation à bas prix, il ne faut pas s'étonner de récolter les fruits désastreux actuels. Après avoir fait porter le chapeau pendant plusieurs mois à la volaille de basse-cour, puis aux oiseaux migrateurs, les grands élevages industriels commencent enfin à être désignés comme vecteurs principaux de la grippe aviaire. Mais si la FAO le reconnaît, elle n'est pourtant pas prête à encourager l'élevage fermier ; bien au contraire, elle s'entête dans une politique de « révolution de l'élevage » synonyme d'intégration verticale du secteur avicole, largement en main des transnationales. (cf article Uniterre avril).
mercredi, 08 mars 2006
Commandez des banderoles"Moins d'OMC - Plus de souveraineté alimentaire"!
C'est avec ce slogan qu'Uniterre prévoit de lancer, ensemble avec les collègues suisses-alémaniques d'"Arbin" (Arbeitsgruppe bäuerliche Inhalte), une campagne nationale d'affichage contre l'OMC.
mardi, 31 janvier 2006
> décembre 2006: pour un prix du lait national équitable!
> novembre 2006: Quelle ligne doit-on suivre?
> octobre 2006: Arrêtons de subventionner les grands distributeurs!
> septembre 2006: Production de dindes: exigeons le maintien des filières!
> juillet 2006: «Angélisme et pragmatisme» ou «professionnalisme et amateurisme»?
mardi, 10 janvier 2006
14.12.2006 Menaces sur les filières Uniterre, Unia et la FRC signent un communiqué commun et organisent une soirée de sensibilisation auprès du public dans les rues marchandes de Fribourg.
27.11.2006 25'000 signatures contre PA 2011Alors qu'Avenir Suisse propose de clouer l'agriculture au pilori et que PA 2011 ne fait aucun progrès, Uniterre maintient son soutien à la pétition contre PA 2011.
16.10.2006 2030 et la souveraineté alimentaireA l'occasion de la journée internationale sur la souveraineté alimentaire, Uniterre interpelle le seco et les agroscopes sur la durabilité du libre-échange.
27.09.2006 Les grands distributeurs et les coûts Arrêtons de subventionner les grands distributeurs!
20.09.2006 Prix du laitLa situation économique des paysans exige une augmentation du prix du lait. 
20.09.2006 Riz génétiquement modifiéRiz transgénique non autorisé en Suisse
04.09.2006 PA 2011La résistance s'élargit
28.06.2006 Le panier à 4 pattesDe la prairie aux gigots, il n'y a qu'un pas
01.06.2006 Accord de libre-échangeUniterre et la CPE s'y oppose
22.05.2006 ESBLa décision du TF laisse sceptique
12.05.2006 OMCDes échanges sur la base du droit à la souveraineté alimentaire
09.05.2006 Grippe aviaireConfinement des responsables de la santé publique
08.05.2006 Plainte ESBUn jugement politique et économique
29.04.2006 Journée «Jonction ville-campagne»à l'occasion de la Journée Internationale de la Lutte Paysanne 2006
25.04.2006 Grippe aviaireLa fièvre du libre-échange mène à la grippe aviaire
02.02.2006 Grévistes de "la Boillat" à ReconvilierUniterre apporte son soutien
10.01.2006 OMC militants inculpésDemande de libération
mercredi, 08 avril 2020
#

Suite au Communiqué de presse du 3 avril concernant la ré-ouverture possible des marchés (https://uniterre.ch/fr/thematiques/communique-de-p...), voici ci après un lien vers un courrier-type à envoyer à vos communes pour les engager dans cette démarche!

doc word

pdf

Organisation qui soutiennent la réouverture des marchés : Uniterre, Slow Food, La Semaine du goût, Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne (MAPC), Agriculture du futur Romandie, la FRACP, Association romande marché paysan, Les Artisans de la transition, Association romande des magasins du monde, Bio Fribourg, Chrétiens au travail, GRASSROOTED.

vendredi, 03 avril 2020
#

Communiqué de presse du Réseau suisse pour la réouverture des marchés

Nous sommes un groupe de citoyen.ne.s, de paysan.ne.s et de détaillants en alimentation actifs sur différents marchés en Suisse romande et en Suisse alémanique. Nous demandons la reprise de la commercialisation directe via les marchés alimentaires. La discrimination et l'inégalité de traitement avec les grands distributeurs ont commencé avec la fermeture des marchés le 17 mars 2020, décrétée par le gouvernement fédéral.

Dès le 21 mars 2020 déjà, le Conseil fédéral a publié sur la page d'accueil de l'OFSP trois rapports explicatifs sur l'ordonnance 2 Covid-19, qui définissent clairement que les étalages de denrées alimentaires sur le marché sont considérés comme des magasins d'alimentation et sont donc exemptés de l'interdiction de vente tant que les règles de la distanciation sociale sont respectées. Ils peuvent donc rester ouverts sur un pied d'égalité avec tous les magasins d'alimentation et les supermarchés. Le troisième de ces rapports étaye encore cette directive du Conseil fédéral en précisant la différence entre les stands (réguliers) des marchés de denrées alimentaires, qu'il ne faut pas confondre avec les marchés de produits alimentaires (par exemple les foires aux produits du terroir). Selon la loi sur les épidémies (art. 75), les cantons doivent appliquer les directives du Conseil fédéral sous peine de sanctions (art. 83).

Ainsi, le 23 mars 2020, des citoyen.ne.s et paysan.ne.s chaux-de-fonniers ont pris contact avec le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds. Après moult échanges de courriers avec le réseau chaux-de-fonnier, le Conseil communal a décidé, lors de sa réunion du 1er avril 2020, des solutions à mettre en place pour réintroduire les étals de nourriture sur le marché. Dès lors, les marchés de La Chaux-de-Fonds pourront être ré-ouverts à partir du 8 avril 2020, répartis sur différentes rues.

Nous incitons les organisations paysannes et citoyennes ainsi que les détaillants à rejoindre notre réseau et soutenir notre demande aux autorités cantonales pour qu’elles exécutent sans délai les directives du Conseil fédéral afin que les paysannes et paysans locaux puissent fournir à la population des produits sains et régionaux. Nous appelons les communes et les cantons à informer les commerçants et le public sur les modalités de mise en œuvre de la prochaine réouverture des étals de produits alimentaires.

Réseau suisse pour la réouverture des marchés

Avec le soutien de : Uniterre, Slow Food, La Semaine du goût, Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne (MAPC), Agriculture du futur Romandie, Association romande marché paysan, Les Artisans de la transition, Chrétiens au travail, GRASSROOTED.

pdf

jeudi, 02 avril 2020
#

Pour votre bien, pour celui de la planète, soutenez l’agriculture de proximité !

Il y a, dans votre région, ville, village, de nombreuses offres de vente directe ou de paniers, certaines d’entre elles proposent un service de livraison à un point de collecte ou dans des agglomérations !

Voici quelques liens vers des plateformes qui regroupent les offres de Ventes directes à la ferme :


Au niveau national

www.a-la-ferme.ch

https://www.bio-suisse.ch/fr/ventedirecte.php


Au niveau romand

https://www.marchepaysan.ch/

Ce site est géré par les productrices et producteurs.

https://www.bioconsommacteurs.ch/

Ce site répertorie les magasins, la vente directe à la ferme et les paniers.

https://www.saveurs-de-saisons.ch/

Fermes paysannes bio du Jura, livraison commune une fois par mois dans le canton du Jura, Jura Bernois et Chaux-de-fonds

https://local-heroes.ch

www.mon-producteur.ch

Application gratuite


Paniers

Fédération romande de l'agriculture contractuelle de proximité- Association romande

https://www.fracp.ch/


Marché en ligne

https://www.vitaminelocale.ch/epicerie-locale


A la recherche d’idées de recettes ?
Ce site propose des plans de menus hebdomadaires : sains, de saison et de proximité. Des recettes variées et accessibles à toutes les bourses !

https://www.paysannes.ch/fr/alimentation/recettes/

mercredi, 01 avril 2020
#

Dans sa consultation du train d’ordonnances agricoles 2020, l'OFAG propose de verser la prime de transformation fromagère et la prime de non-ensilage directement aux producteurs de lait à partir de janvier 2022.

En effet, il semblerait qu’actuellement une partie importante de cette prime, qui représente au total 293 millions de francs par an, n'arrive pas chez le producteur comme c'est prévu selon la loi (art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr)). Selon une analyse de la Recherche Agronomique Suisse*, entre 60 et 100 millions de francs par an ne reviendrait pas aux producteurs.

L’objectif de cette prime était de stabiliser le prix du lait industriel après la libéralisation du marché fromager (juin 2007). Elle doit être versée pour une transformation fromagère de haute valeur ajoutée du segment A dont le prix indicatif est actuellement à 71cts/kg. De nombreuses fromageries artisanales transmettent cette prime correctement aux producteurs. Par contre, certains grands acheteurs et transformateurs contournent cet objectif par une application opaque de la segmentation, ce qui empêche les producteurs de savoir exactement quel est le prix réel de leur lait.

Cette situation a été tolérée par l'OFAG durant des années. Malgré l'existence d'une protection douanière cruciale pour le secteur, le prix du lait industriel a dégringolé avec un prix du lait payé au producteur d’environ 57 cts/kg. Du lait B avec un prix moyen de 45cts/kg. Une fois déduite la prime de transformation fromagère, les transformateurs payent réellement le prix du lait aux alentours de 30 cts ! Cela explique que des milliers de tonnes de fromages sont exportées en dessous de Fr 3/kg.

La Fédération des Producteurs Suisse de Lait (FPSL) a fait savoir dans un communiqué de presse du 27 mars qu’elle rejette ce changement de système. En effet, la FPSL craint une pression supplémentaire sur les prix du lait et notamment sur le prix du lait de centrale, ce qu’indique le rapport explicatif de l’ordonnance : "Une baisse du prix du lait destiné à la fabrication de fromage pourrait en particulier conduire les négociants actifs comme exportateurs à faire pression sur le prix des fromages, ce qui se répercuterait négativement sur le prix du lait en Suisse. Le prix du lait d'industrie pourrait aussi être affecté par une diminution du prix du lait transformé en fromage."

Certes, il est probable que l'industrie laitière cherche à baisser le prix du lait par un truchement sur les segments, comme elle le fait déjà. Mais nous rappelons à la FPSL que son rôle est de défendre l’intérêt des producteurs de lait et de faire en sorte que cette pression sur les prix n’ait pas lieu !

De plus, le rapport indique également que « le versement direct des suppléments aux producteurs améliore la transparence du prix du lait. »

Uniterre se bat depuis des années pour que le versement de cette prime fromagère se fasse directement aux producteurs, en parfaite application de l’ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL Art. 6b) ! Nous maintenons cette position et soutenons la proposition de la consultation du train d’ordonnances agricoles 2020.

Contact presse :

Berthe Darras, 079 904 63 74 (F)

* Analyse de l’impact sur le marché laitier du supplément pour le lait transformé en fromage, Listorti G., Tonini A.,Recherche Agronomique Suisse 5(5), 212-215, 2014

Le texte est valable en langage épicène.

pdf

lundi, 30 mars 2020
#

Le syndicat SOC-SAT informe qu'Haciendas Bio SA vient de licencier dans son centre de Pujaire Cabo de Gata Almeria plus de 20 ouvrières et ouvriers agricoles, y compris des représentants de la section syndicale SAT. Tout.e.s avaient revendiqué leurs droits et le respect de la législation du travail.

Haciendas Bio, qui vend aux consommatrices*teurs et client.e.s des fruits et légumes bio sous l'étiquette du développement durable et de la responsabilité sociale, ne paie pas les salaires légaux, elle ne paie que partiellement les contributions à la Sécurité Sociale et une longue liste d'autres irrégularités pourrait suivre, étayée par les témoignages de dizaines d’ ouvrières et ouvriers agricoles.

Il y a 3 jours, l'entreprise a eu recours au licenciement et à l'intimidation pour éviter l'élection d'un comité d'entreprise, qui permettrait aux ouvrières et ouvriers agricoles d’avoir des représentants syndicaux et de défendre leurs droits. Devant ces patrons qui utilisent l'état d'urgence pour écraser la démocratie et maltraiter la classe ouvrière, il n'y a qu'une seule voie possible, s’organiser et lutter ! Le conflit du travail est ouvert.

Nous demandons aux certificateurs de Bio Suisse, Naturland, Demeter, Global Gap de tout mettre en oeuvre pour que les ouvrières et ouvriers agricoles soient réengagés et qu’ils exigent qu’un processus électoral transparent et démocratique soit mis en place pour assurer le respect des droits du travail dans l'entreprise. S'ils ne s'y emploient pas, le discrédit sur les labels sera sans appel. Les preuves de l'exploitation et des abus dans cette entreprise sont évidentes.

Sur cette base, le syndicat SOC-SAT appelle ses partenaires en Suisse et en Europe à collaborer à la campagne : Réengagement des ouvrières et ouvriers agricoles licenciés à Haciendas Bio! (#Readmisión despedidos Haciendas Bio !)

L'heure a sonné ! Le Bio n’est pas bio sans le respect des droits des travailleuses et ouvrières et ouvriers agricoles!

vendredi, 27 mars 2020
#

La plateforme Agrix a été rafraîchie, adaptée à la situation spéciale que nous vivons et traduite en allemand pour fonctionner à l’échelle nationale. Elle demeure une bourse à l’emploi, mais s’élargit également.

En effet, constatant que certains producteur.trice.s souffraient en direct, parfois violemment, de l’interdiction des marchés de rue et de la fermeture des établissements publics, Prométerre a cherché une solution pour faciliter la mise en contact d’un côté entre professionnels « lésés » dans ces circonstances et d’autre part confrères ou autres professionnels susceptibles de pouvoir contribuer à l’écoulement de tout ou partie de leur marchandise, par exemple via leur propre structure de vente directe à la ferme.

L’annonce sur Agrix est gratuite, le processus d’inscription est très simple : il suffit de créer un nom d’utilisateur et un mot de passe, après quoi on peut directement publier une annonce (exemple : j’ai cinq plateaux d’œufs à vendre) ou un avis de recherche (exemple : j’ai besoin de cinq plateaux d’œufs).

Si vous êtes concerné.e.s, à utiliser sans modération!

Si vous connaissez des producteur.trice.s qui ont besoin de cette aide, à diffuser très largement!

On compte sur vous!

Merci!

vendredi, 27 mars 2020
#

Au cœur de cette crise sans précédent que traversent l’Europe et le reste du monde à cause du COVID-19, il est à nouveau essentiel de repenser notre modèle économique ainsi que l’importance de la souveraineté alimentaire. ECVC et les milliers d’agriculteurs familiaux qu’elle représente dans toute l’Europe veulent maintenant plus que jamais proclamer haut et fort que les paysan.ne.s, petit.e.s et moyen.ne.s exploitant.e.s et autres travailleur.se.s agricoles sont là, présents, pour assumer leur engagement principal ainsi que leur responsabilité envers toute la société européenne : produire des aliments sains et frais.

ECVC souhaite manifester sa solidarité envers tous les paysans et agriculteurs, mais aussi envers les autres secteurs de la société (parmi lesquels figurent les travailleurs dont les professions sont vitales à l’heure actuelle et le personnel médical) qui continuent leur travail en première ligne.

Face à la dépendance et fragilité considérables provoquées par le système de mondialisation, suite à des mesures d’austérité et coupes budgétaires année après année, nous constatons que, plus que jamais, il est primordial de pouvoir compter sur des services publiques solides, comme la santé, pour faire face aux difficultés actuelles alarmantes. De même, nous constatons à quel point il est essentiel de disposer de suffisamment d’aliments sains et locaux pour l’ensemble de la population.

Dans l’Union Européenne et toute l’Europe, ce sont des milliers de petits et moyens agriculteurs qui nous garantissent cette sécurité en approvisionnement alimentaire, grâce à leurs productions qui nourrissent les habitants de nombreuses villes et villages de l’Union Européenne. En 2016, 95,2% des exploitations agricoles de l’UE ont été classées comme exploitations familiales[1]. Dans d’autres pays européens ce pourcentage est encore plus élevé[2]. En d'autres termes, l'Europe regorge de petits producteurs de denrées alimentaires offrant une solution toute faite aux problèmes qui concernent le monde entier : disposer d'une alimentation saine et locale qui ne dépende pas des longues chaînes d'approvisionnement qui, elles, risquent d'être touchées de manière dramatique par cette pandémie.

Cependant, que ce soit au niveau des politiques agricoles ou économiques, l'agriculture destinée à nourrir nos populations en Europe dépend des intérêts de la mondialisation et des marchés internationaux. Par conséquent, l’approvisionnement alimentaire et la souveraineté alimentaire, mis en péril, sont entièrement remis en cause. Ces politiques détruisent des milliers et des milliers de petites exploitations agricoles, de ce fait c’est la sécurité alimentaire de toute la population qui est menacée.

En raison de cette mondialisation néolibérale des marchés agricoles, les citoyens perdent le contrôle sur les systèmes alimentaires et deviennent dépendants de certains produits importés, et seul un très petit nombre de multinationales contrôlent désormais une grande partie de la distribution.

La capacité de la grande distribution alimentaire et des autres multinationales à garantir et à fournir des quantités suffisantes de nourriture à la population dépend de nombreux facteurs fragiles qui, comme nous l'avons constaté avec l'épidémie du COVID-19, sont en grande partie hors de leur contrôle. En effet, la chaîne entre production et consommation est composée d’un trop grand nombre de maillons, et c’est là que l'on a pu constater l'importance de l'action des pouvoirs publics.

C’est dans ce contexte que les décideurs politiques, les sociétés multinationales et les grands distributeurs alimentaires s’affolent pour trouver un moyen de continuer à transporter les aliments sans aggraver la propagation du virus. Dès lors, ils ne peuvent se permettre d’oublier le rôle fondamental que jouent les petits et moyens agriculteurs, et doivent les prendre en compte dans leurs décisions politiques à tous les niveaux. Près de 10 millions de petits agriculteurs[3] dans l’UE et plus encore dans d’autres pays européens[4] cultivent, produisent et travaillent chaque jour afin de nourrir les populations locales.

Toutefois, pour que cela puisse fonctionner, les institutions et les autorités nationales, régionales et locales ont incontestablement un rôle clé à jouer : veiller à ce que les citoyens aient accès à ces produits. Les politiques publiques doivent être extrêmement concrètes et se concentrer sur le soutien et la protection des petits producteurs ainsi que sur le renforcement de l'économie locale.

La crise actuelle, remplie de contradictions, pourrait signifier la disparition de nombreux petits producteurs en Europe qui se sont vu refuser l'accès aux marchés sur lesquels leur production était écoulée jusqu'à présent.

La fermeture des cantines publiques et privées, de la plupart des restaurants et des marchés publics, la limitation des ventes directes et la concentration du commerce alimentaire dans les grands supermarchés peuvent entraîner, si aucune mesure n'est prise, la perte d’une grande partie de la capacité de production sur nos territoires.

Il en va de même pour les travailleurs salariés du secteur agricole européen, dont la majorité sont des migrants. Ils travaillent dans des conditions sociales instables et précaires, sans papiers, et souffrent dans de nombreux cas de l'absence de conditions de santé et de sécurité sur leur lieu de travail ou dans les transports. Leurs droits au travail sont drastiquement réduits et ils manquent cruellement de ressources lorsqu'ils sont licenciés ou au chômage technique. Cette situation est pire encore dans le cas de déplacements internationaux, et dans nombre d’établissements insalubres de diverses régions d’Europe, où des milliers de travailleurs agricoles saisonniers sont contraints de résider.

C’est pourquoi ECVC appelle tous les décideurs, à tous les niveaux en Europe, à prendre toutes les mesures possibles et nécessaires pour protéger l’accès au marché des petits et moyens agriculteurs et paysans en ces temps difficiles. ECVC demande à ce que tous les moyens nécessaires à la poursuite de leur travail leurs soient donnés, plus précisément :

·Nous exigeons que les chaînes d'approvisionnement courtes (locales) et les points de vente directe, tels que les marchés locaux et les magasins agricoles, restent ouverts dans toute l'Europe et que des mesures appropriées soient prises pour assurer leur sécurité.

·Nous appelons les autorités européennes, nationales et locales à prendre des mesures proactives adaptées à la situation afin que les petits agriculteurs et les paysans puissent vendre leurs produits sur différents canaux, y compris sur les circuits directs et courts, ainsi qu'à la grande distribution, diminuant ainsi le risque de voir une grande partie de leur production invendable dans les campagnes à cause d’un manque d'infrastructures ou autres entraves bureaucratiques.

·Nous réclamons un soutien économique envers les paysans affectés par la crise là où c’est possible, à l’aide de mesures économiques telles le paiement anticipé des subventions de la PAC.

·Nous sollicitons la promotion des marchés directs et des groupements d'achats solidaires (AMAP, coopératives de consommateurs, etc.) car ils permettront de minimiser le risque de contamination, d'une part en réduisant le transport des aliments et des personnes, d'autre part en empêchant un grand nombre de personnes de se rassembler dans des espaces fermés (comme les supermarchés).

·Nous voulons que la sécurité des petits et moyens producteurs d’aliments et des travailleurs du secteur alimentaire soit garantie face aux risques liés au COVID-19, afin qu'ils puissent effectuer leur travail sur le terrain et sur les marchés locaux. Les gouvernements doivent trouver le moyen de fournir aux travailleurs tous les outils nécessaires (tels que des masques, des produits d'hygiène, etc.) pour qu’ils puissent travailler en toute sûreté.

·Nous souhaitons que tous les travailleurs agricoles salariés conservent leur emploi, la totalité de leurs droits syndicaux et des revenus suffisants sans discrimination et quelles que soient les circonstances. Les institutions doivent garantir des conditions de santé adéquates dans les établissements et les logements des travailleurs, ainsi qu'une alimentation et des ressources suffisantes lorsqu'ils ne peuvent pas se déplacer, n'ont pas emploi ou de prestations sociales. Les migrants et les réfugiés doivent pouvoir obtenir et renouveler leur permis de séjour sans aucun obstacle.

ECVC appelle également les décideurs européens et nationaux à être aussi déterminés à modifier leur politique agricole et alimentaire qu'ils le sont à stopper la pandémie de COVID-19. Ils doivent s’adapter à la crise économique, sociale et environnementale dont souffre le secteur, en développant des mesures visant à garantir une production locale, saine et durable entre les mains des petits et moyens agriculteurs à un prix équitable, et non pas sur la base de prix internationaux artificiels qui ne tiennent pas compte des coûts de production ni de leurs aspects sociaux et environnementaux selon chaque région. L'UE doit cesser de se servir de l'agriculture et du droit à l'alimentation comme d’un élément quelconque de négociation supplémentaire pour les traités sur le commerce et l’investissement.

L'UE doit commencer à développer des instruments solides pour stabiliser les marchés de certains secteurs où des déséquilibres peuvent être générés, soit en restreignant des exportations vers les pays tiers, soit en réduisant la consommation. À ce jour, on ne sait pas exactement combien de temps dureront les mesures énergiques mises en place pour lutter contre le COVID-19. Il est essentiel d'agir maintenant pour promouvoir et protéger les petits producteurs et les paysans, et pour faciliter la souveraineté alimentaire en cette période cruciale.

Nous présentons sur cette page les informations et mises à jour recueillies auprès de nos membres et alliés : https://www.eurovia.org/fr/covid-19-dernieres-informations-et-mises-a-jour/

Contact : Andoni García Arriola, Comité de Coordination d’ECVC : + 34 636 451 569 – ES, EUZ
Ramona Duminicioiu – Comité de Coordination d’ECVC : +40 746 337 022 – FR, ES, EN, RO
José Miguel Pacheco – Comité de Coordination d’ECVC : +351 918736441 – ES, PT

pdf

lundi, 23 mars 2020
#

Un manque de personnel dans l'agriculture est entrain de se profiler à l’horizon, car nombre de travailleurs saisonniers étrangers ne peuvent ou ne veulent plus venir en Suisse à cause de la situation actuelle.

Pour palier à ce manque, l’Union Suisse des Paysans a décidé d'utiliser la plateforme Agrix.ch: les exploitations agricoles à la recherche de bras pourront y publier leurs offres d’emploi ; les personnes en chômage forcé car se trouvant dans un secteur à risque mais qui aimeraient bien reprendre une activité pourront s’y enregistrer.

Untierre recommande vivement l'utilisation de cette plateforme!

Si vous avez besoin de main d'oeuvre, ou si vous êtes actuellement au chômage forcé, inscrivez vous sur cette plateforme!

Lien vers la plateforme : https://www.agrix.ch/

lundi, 23 mars 2020
#

La ferme de Cerniévillers cherche personne/couple/famille pour travailler à la ferme à partir de l'été 2020. Expérience/intérêt dans l'agriculture, transformation à la ferme, fonctionnement en communauté.
www.cernievillers.ch
Contact: 032 952 19 19
ferme@cernievillers.ch

lundi, 23 mars 2020