vendredi, 26 mai 2017
mercredi, 03 décembre 2008
Pourquoi l'ALS est actuellement incompatible avec l'obtention d'un prix du lait équitable ! 
L'Association Lait Suisse (ALS) fait couler de l'encre dans les milieux agricoles et industriels. A grand renfort de déclarations tonitruantes et arrogantes sur le prix du lait, l'organisation avance gentiment ses pions dans la filière et maintient les producteurs dans le flou le plus total.
jeudi, 20 novembre 2008
Réponse d'Uniterre à la consultation sur la réserve au bilan pour financer les mesures d'accompagnement pour l'agriculture dans le cas d'un accord de libre échange
Sur le fond, nous sommes surpris que l'argumentaire utilisé pour promouvoir l'accord de libre échange n'ait pas changé depuis 2006... Bientôt trois ans après, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts ; des crises financière, économique, alimentaire et bientôt climatique et énergétique se succèdent à un rythme soutenu. Le libre-échange « à tout va » a été remis en question par le rapport mondial sur l'agriculture des 400 experts de l'ONU (IAASTD), mais cela ne semble pour le moins pas perturber les offices concernés (OFAG et Seco). 
mercredi, 12 novembre 2008
La fédération romande de l'agriculture contractuelle de proximité a reçu un prix de 5'000.- pour sa volonté de relever les défis en se basant sur la souveraineté alimentaire, la durabilité et le commerce équitable. > communiqué Biosuisse
lundi, 03 novembre 2008
Vième conférence international de la Via Campesina
La Vième conférence internationale de La Via Campesina se tiendra du 16 au 23 octobre 2008 à Maputo au Mozambique. La délégation suisse sera composée de deux personnes. Elle se joindra au 60 délégué-e-s composant le groupe Europe qui composeront une part des 500 délégué-e-s attendus à Maputo.
jeudi, 30 octobre 2008
Vu l'intérêt des citoyen-ne-s pour ce projet d'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire, Uniterre propose que tout citoyen-ne-s ou organisation qui le souhaite, signe "l'engagement citoyen pour la souveraineté alimentaire".
Auf deutsch: Erklährung für die Ernährungsouveränität in der Schweiz ; zu unterschreiben.
In italiano: "Impegno dei cittadini" per la sovranità alimentare in Svizzera ;da firmare.
jeudi, 09 octobre 2008
Un rapport de stage "Situation et fonctionnement des initiatives d'Agriculture contractuelle de proximité en Suisse romande" a été rédigé cet automne. En 50 pages, il présente une photographie intéressante de la situation et du fonctionnement des différentes initiatives ACP en Suisse romande. Il a été rédigé par Mme Natacha Porcher dans le cadre de ses études à Montpelier. Un mémoire suivra ce printemps. Ce document est très utile à celles et ceux qui souhaitent se familiariser avec le sujet. rapport(pdf)
vendredi, 19 septembre 2008
Large mobilisation à Annecy: 1000 participants au forum et 5000 à la manifestation
 
Un reportage au JT intéressant (TV8 Montblanc) 
lundi, 15 septembre 2008

16 septembre: Gruyère AOC, les grands distributeurs et les affineurs volent les producteurs et consommateurs
Plus de 300 producteurs de toutes les régions de Suisse romande se sont à nouveau rassemblés à Pringy à l'appel d'Uniterre pour soutenir les producteurs-négociateurs et mettre sous pression les différents collèges (fromagers et affineurs) de l'interprofession du Gruyère AOC En Suisse alémanique, plus de 200 producteurs de lait se sont rassemblés devant une grande cave d'affinage à Weinfelden. Ils répondaient à l'appel de l'organisation de producteurs BIG-M. Cette solidarité démontre l'importance de ces négociations pour l'ensemble du secteur fromager suisse.
jeudi, 11 septembre 2008
Uniterre appelle à une hausse de la protection à la frontière pour le maïs afin d'éviter les importations massives de l'an passé, à la veille de la récole. Nous avons écrit à l'OFAG.
mercredi, 10 septembre 2008
Uniterre soutient la demande de la FSPC de renconcer à cette baisse prévue pour juillet 2009. En ce sens, nous avons écrit à l'Union Suisse des Paysans pour qu'elle soutienne également cette revendication.
jeudi, 21 août 2008
Uniterre a annoncé son intérêt de développer et lancer une initiative touchant à l'agriculture. Dès l'hiver 2007, cette idée s'est consolidée. Après la votation de PA 2011 par le Parlement au printemps 2007, le référendum, le temps d'une initiative semble enfin mûr. C'est en 2008 que la concrétisation du projet a débuté avec un projet de texte provisoire et des premiers contacts avec des organisations. Voici le contenu actuel de l'initiative pour un article 104bis "souveraineté alimentaire".
> article: "La plateforme nationale sur la souveraineté alimentaire a convaincu " - journal d'Uniterre, février 2011
lundi, 14 juillet 2008
Communiqué de presse
14.07.08 Uniterre ne peut plus accepter que le prix des céréales indigènes soit fixé sur la base de quelques pourcents qui sont importés. Et que ces prix ne soient pas en adéquation avec nos réalités socio-économiques.
vendredi, 27 juin 2008
25 organisations unissent leurs voix et leurs forces: "Coordination Européenne-Via Campesina"
25 organisations en Europe unissent leurs voix. Depuis septembre 2007, elles synthétisent leurs revendications dans un socle commun. Celui-ci est une base sur laquelle le mouvement paysan peut s'appuyer pour faire adhérer d'autres organisations. Le regroupement des forces est aujourd'hui indispensable afin de faire face aux énormes défis qui nous attendent. Ce 27 juin 2008, une force alternative est ainsi créée.
mercredi, 28 mai 2008
28 mai, 13h : Assemblée des producteurs romands membres d'Uniterre et de « L'European milk board » afin d'annoncer une grève du lait de durée indéterminée
Madame, Monsieur
Uniterre vous convie à une assemblée des producteurs de lait qui se tiendra demain, mercredi 28 mai 2008 à 13h sur la ferme d'Eric et Gérald Ramseyer, rte de Condemine à Palezieux-Village.
vendredi, 16 mai 2008
Nouvelles du vendredi 6 juin 2008
Le comité d'Uniterre a initié les discussions de "l'après-grève". Il s'agit de réunir rapidement la commission lait, de rencontre BIG-M et PSL pour préparer l'avenir: prix à 1.-, gestion des quantités, solidarité avec les grèvistes etc.
jeudi, 17 avril 2008
Thème 2008: "Rôle de l'agrobusiness et des multinationales dans la disparition de l'agriculture locale"
En 1996, le 17 avril a été déclaré « journée internationale des luttes paysannes » par La Via Campesina en souvenir de paysans sans terre qui ont été massacrés au Brésil par les militaires dans le cadre de la lutte pour la réforme agraire.
mercredi, 16 avril 2008
Uniterre a réactivé le travail de ces deux commissions qui travailleront désormais ensemble. Nous devons faire le lien direct entre la viande et les céréales fourragères. La commission se réunira régulièrement pour élaborer les visions d'Uniterre et organiser différentes activités. Une rencontre avec la FSPC (fédération suisse des producteurs de céréales) a eu lieu début juin. Une rencontre avec Suisseporcs et Gallo Suisse et la FSPC doit également être mise sur pied. 
mercredi, 26 mars 2008
De la plateforme à la fédération
Le 17 avril 2008, la fédération romande pour l'agriculture contractuelle de proximité (FRACP) sera officiellement lancée. L'assemblée constitutive a eu lieu le 26 mars 2008; elle a adopté la Charte et les statuts de la FRACP.
jeudi, 20 mars 2008
Vous n'êtes pas sans savoir qu'Uniterre, au nom du principe de la souveraineté alimentaire, a toujours défendu le droit de se protéger des importations à trop bas prix.
De plus, Uniterre soutient depuis longtemps la nécessité de mieux organiser les filières et de renforcer la position des producteurs dans un marché asymétrique tel que nous le vivons aujourd'hui.
jeudi, 20 mars 2008
Le deuxième train d'ordonnances concernant PA 2011 a été mis en consultation cet hiver. Uniterre a pris position le 20 mars sur ce dossier.document
samedi, 16 février 2008
Adhérez à la commission d'Uniterre "par litre de lait: 1 Fr. pour le paysan" et à EMB. Signez le contrat et recevez le panneau, les paysans ont besoin d'un prix du lait équitable!
Le comité d'Uniterre a décidé d'inscrire la commission lait d'Uniterre batisée "par litre de lait: 1 Fr. pour le paysan" à l'European Milk Board (voir ci-dessous). Il a pris cette décision afin d'augmenter la pression sur l'ensemble des acteurs du marché suisse du lait et pour participer activement à tout le processus d'augmentation du prix du lait en Europe. A l'instar des 100'000 collègues paysans européens, Uniterre ne veux plus entendre parler de baisse du prix du lait mais d'une nécessaire et sérieuse augmentation qui doit être rémunérée par le marché! Uniterre exige un minimum de 1 Fr. net par litre de lait pour le paysan.
mercredi, 06 février 2008
33 initiatives existent à ce jour. Certains sont âgés de plus de 20 ans comme la Clé des Champs dans le Jura ou les Jardins de Cocagne à Genève. Depuis 2003, de nouveaux projets ont germé tels que L'Affaire TourneRêve, Le Jardin Potager, l'Agrihotte, le Lopin Bleu ou le Panier à 4 pattes.
jeudi, 31 janvier 2008

BIG-M et Uniterre revendiquent un prix du lait à 1franc par litre pour le paysan
jeudi, 31 janvier 2008
> décembre 2008: Le marché... selon l'industrie laitière
> novembre 2008: ALS: producteurs court-circuités!
> octobre 2008: De la condition des paysan-ne-s
> septembre 2008: Mesures d'accompagnement pour aller où?
> juillet-août 2008: A nous de construire l'alternative
> juin 2008: Bravo et merci aux autres!
> mai 2008: Eclaircies en vue?
> avril 2008: assemblée générale d'Uniterre le 3 juin
> mars 2008: Quel niveau pour le prix indigène?
> février 2008: Accord de libre-échange avec l'UE
> février 2008: les contrats au coeur de l'actualité
mercredi, 30 janvier 2008
03.12.2008 Association lait suisse (ALS) : la monarchie de l'or blanc se dévoile! > dossier de presse  > photos
« 9 cts de baisse, c'est 9000 Frs de revenu en moins pour une exploitation qui produit 100'000kg de lait par an. Ce n'est pas supportable ! Nous exigeons simplement des prix équitables qui couvrent nos frais de production, à savoir de 1 Frs/litre »Cette revendication est portée par l'ensemble des producteurs venus manifester leur courroux devant l'entreprise où siège Son Altesse Alexander Briw, président de l'ALS et accessoirement responsable des achats de lait pour ELSA (MIGROS).
28.11.2008 L'ALS, une machine bien huilée...Producteurs- trices suisses de lait, comptez-vous y déposer des grains de sable?L'Association Lait Suisse (ALS - plus de 80% du lait commercialisé en Suisse) a annoncé il y a quelques heures, qu'elle préconisait une baisse généralisée de 9 ct/kg de lait au 1er janvier 2009 et des contrats directs entre producteurs et transformateurs pour le 1er mai 2009.
06.11.2008 Organisation « Lait suisse » : 80% du lait produit en Suisse dans une seule main et une formidable baffe pour les consommateurs et les producteurs de lait!Plusieurs médias annoncent déjà la création d'une nouvelle organisation appelée « Lait suisse » ce vendredi 7 novembre. Cette organisation pourrait regrouper des organisations de producteurs (OP), des organisations de producteurs-utilisateurs (OPU) et trois des plus gros transformateurs du pays, à savoir Crémo, ELSA et Hochdorf Nutritec. Le groupe Emmi, sans doute bien informé de la situation, n'aurait pas - encore - officiellement adhéré. 
30.10.2008 marché laitier; pour une coordination nationale entre les OP/OPU et une restriction nationale de 20% des quantités supplémentaires - en français / auf DeutschPlus 120 millions de kilos de lait sous forme de quantités supplémentaires ont été attribués par l'OFAG aux OP (organisation de producteurs indépendantes des industries) et aux OPU (organisations de producteurs-utilisateurs, dépendantes des industries) qui en ont fait la demande. 
14.10.2008 Vième Conférence internationale de La Via CampesinaOrganisé tous les 4 ans, cet événement se tiendra au Mozambique du 16 au 23 octobre. C'est à cette occasion que se décide les orientations stratégiques, politiques et organisationnelles du mouvement. Uniterre y envoie 2 délégués.
06.10.2008 semer l'avenir ensemble"Semer l'Avenir", une initiative qui se développe. Cette année 28 fermes y participent dont celle des Descombes à Choulez le 11 octobre dans le canton de Genève.
16.09.2008 Gruyère AOC : Les grands distributeurs volent les producteurs et les consommateurs.Plus de 300 producteurs de toutes les régions de Suisse romande se sont à nouveau rassemblés à Pringy à l'appel d'Uniterre pour soutenir les producteurs-négociateurs et mettre sous pression les différents collèges (fromagers et affineurs) de l'interprofession du Gruyère AOC.
20.08.2008 Les producteurs qui fournissent le lait pour le Gruyère AOC pourraient stopper les livraisonsLes producteurs ont approuvé à une très large majorité l'idée d'un éventuel boycott des livraisons de lait destinées au Gruyère AOC si leurs revendications de prix n'étaient pas obtenues à cette date. 
14.08.2008 invitation assemblée producteurs de lait de GruyèreUniterre convie les médias à une assemblée des producteurs qui se tiendra le 20 août à 13h30 à Rueyres Treyfayes sur l'exploitation de Daniel Menoud.
15.07.2008 soutien aux délégués producteurs de lait de GruyèreUniterre a organisé un rassemblement de soutien à Pringy qui a réuni entre 350 et 400 personnes pour soutenir les délégués des producteurs qui négocient pour une hausse du prix du lait destiné au Gruyère. 
14.07.2008 prix lait Gruyère, invitation à la presseUniterre vous convie à un rassemblement des producteurs de lait qui se tiendra mardi 15 juillet 2008 à 13h30 sur le parking de la fromagerie de démonstration du Gruyère à Pringy (FR).
14.07.2008 prix des céréalesUniterre ne peut plus accepter que le prix des céréales indigènes soit fixé sur la base de quelques pourcents qui sont importés. Et que ces prix ne soient pas en adéquation avec nos réalités socio-économiques.
01.07.2008 Constitution CECVCe 27 juin, est née une nouvelle organisation européenne "La Coordination Européenne Via Campesina", regroupant 25 organisations du continent. Ces organisations se reconnaissent dans un socle d'idées commune pour une alternative paysanne.
04.06.2008 Les producteurs d'Uniterre se sont retrouvés hier soir pour faire le point sur la grève1 franc par litre de lait! - Le mot d'ordre de grève est levé.
03.06.2008 Uniterre maintient son mot d'ordre de grève jusqu'au moins mardi soir lors de l'assemblée prévue à 19h30 au Domaine des Barges à Vouvry. Une décision démocratique sera prise avec tous les producteurs présents.
01.06.2008 400 producteurs romands se sont retrouvés à Palézieux pour décider de la suite du mouvement. La grève se poursuit, les négociations n'ayant pas encore débuté. La revendication est de 1fr par litre.
30.05.2008 La grève se poursuit. 
28.05.2008 Communiqué de Presse Grêve du lait L'assemblée du producteurs de lait Uniterre-EMB a décidé à l'unanimité d'une grèsve du lait qui commence jeudi 29 mai au matin.
28.05.2008 invitation à l'assemblée des producteurs de lait Uniterre-EMB pour annonce grève lait illimitée
17.04.2008 journée internationale des luttes paysannesEn 1996, le 17 avril a été déclaré « journée internationale des luttes paysannes » par La Via Campesina en souvenir de paysans sans terre qui ont été massacrés au Brésil par les militaires dans le cadre de la lutte pour la réforme agraire. En 2008, le thème central choisi par La Via Campesina est le « rôle de l'agrobusiness et des multinationales dans la disparition de l'agriculture locale ». / dossier de presse / Fédération romande de l'ACP
01.02.2008 De très nombreux producteurs se sont retrouvés sur la place fédérale à Berne pour lancer la campagne nationale pour un prix du lait équitable "par litre de lait, 1 franc pour le paysan". Juste avant, une conférence de presse a eu lieu. En voici le communiqué et le dossier de presse. Voici aussi quelques. Photos
30.01.2008 Invitation conférence de presse: "En suisse et en Europe, un prix du lait équitable pour tous" Uniterre et Big-M organise une conférence de presse et une action le 1er février prochain à Berne pour lancer la campagne nationale pour un prix du lait équitable "par litre de lait, 1 franc pour le paysan".
vendredi, 20 mars 2020
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Uniterre, FRACP, Agrisodu, MAPC, Grassrooted

L’utilisation du féminin est choisie à des fins de lisibilité et inclut toutes les identités de genre.

Le 17 mars, le Conseil fédéral a décidé de fermer tous les marchés jusqu’à nouvel ordre. Cette restriction a aussi réduit les possibilités de livraison des paniers de légumes aux points de livraisons habituels. Seuls sont ouverts « les magasins d'alimentation et les commerces qui proposent des denrées alimentaires et des biens nécessaires à la vie ». Il s’agit d’une inégalité de traitement et d’une aberration car les circuits courts ont un rôle prépondérant à jouer dans l’approvisionnement et la sécurité alimentaire de la population suisse. De plus, cette décision de fermeture des marchés provoque la perte d’aliments produits localement et contrevient à l’article 104 a de la constitution qui stipule que « les exploitations paysannes qui cultivent le sol » doivent être soutenues et encouragées afin de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.

En tant que productrices, transformatrices et citoyennes, nous sommes consternées par la décision du Conseil fédéral de fermer tous les marchés. Actuellement quelque 20% des paysannes pratiquent la vente directe qui leur permet d’obtenir des prix rémunérateurs et assure à leur clientèle des produits de proximité, frais, sains, en toute transparence.

Dans cette situation de pandémie mondiale, nous nous trouvons face à un paradoxe :alors que les grandes chaînes de distribution importent des denrées alimentaires et voient leurs rayons se vider intégralement,lesstocksdenourriture produitsettransformés par les productrices localesvont s’accumulerdansleschamps,leschambresfroideset lescelliers !

La commercialisation de nourriture produite localement permettrait de compenser la demande en produits frais, de réduire la pression sur la grande distribution et de diminuer la fréquentation des grandes enseignes. Ces enseignes, qui plus est, sont confinées et permettent difficilement de se conformer aux règles sanitaires en cours.A contrario, un marché en plein air, peut être organisé de manière sûre afin d’éviter les risques de contamination.

Nous signataires de ce communiqué, nous demandons au Conseil fédéral et aux autorités cantonales de nous aider à mettre en place des mesures adaptées sur les marchés pour respecter les mesures sanitaires : espacer les stands ; recourir à du personnel supplémentaire pour gérer le service à la clientèle et éviter le contact avec les fruits et légumes et faire appel à la protection civile pour réguler le flux de personnes, etc. Nous exigeons de nos autorités un soutien actif pour que ces productrices puissent continuer l’activité de vente au marché et des mesures en faveur de la production indigène afin d’éviter le gaspillage alimentaire.

Contacts presse :

Michelle Zufferey, Uniterre – 078 640 82 50 (F/D)

Gaëlle Bigler, FRACP - 079 486 59 01 (F)

pdf

jeudi, 19 mars 2020
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Le Corona virus est un phénomène tragique. Mais il peut aussi être un révélateur de constats qui peuvent être utilisées dans le débat actuel sur la politique agricole.

Revenons en arrière : faute d'incitations financières dans leur propre pays, de nombreuses économies, dont celle de la Suisse, ont profité des possibilités offertes par la division internationale du travail et ont externalisé en Chine la fabrication de produits importants tels que les médicaments ou les composants électroniques, etc. Au début de l'année, le monde a été surpris par l'épidémie du corona virus en Chine. Très rapidement, des villes entières ont été bouclées, puis 70 compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers et depuis la Chine. Mais le Corona virus a continué de s'étendre géographiquement. Les limitations destransports par trafic aérien, maritime et terrestre se sont étendues à d’autres pays rendant le flux de marchandises en Asie et en Europe encore plus difficile. Dans certains cas extrêmes, toutes les activités de collecte et de livraison ont été bloquées dans des régions entières. Mais ce ne sont pas seulement les transports qui ont été touchés : le Corona virus a également réduit la production de biens, même en Chine.
D'abord évoquées dans les revues spécialisées en logistique, les préoccupations quant à l’approvisionnement, une fois les stocks épuisés, en médicaments et en pièces électroniques importés jusqu’alors de Chine sont relayées auprès du grand public : quel pays peut livrer en quantité suffisante et en temps voulu ? Et cela, nous amène à nous poser la question du risque que la Chine (ou tout autre pays) n’instrumentalise cette dépendance à des fins politiques.

Même sans pouvoir prévoir l'évolution en cours, le Corona virus nous montre déjà plusieurs choses.

  • Premièrement : les chaînes logistiques internationales sont très vulnérables. Même sans guerre, elles peuvent être perturbées de manière totalement inattendue, voire même simultanément.
  • Deuxièmement, les accords commerciaux sont intéressants, mais ils sont peu utiles si les biens nécessaires ne sont pas disponibles en quantité suffisante à l'étranger.

Cela permet certainement de tirer des conclusions pour l'approvisionnement national, en particulier pour la Politique Agricole 2022+. Nous avons besoin d'une politique agricole qui:

1. ne réduit certainement pas davantage notre degré d'autosuffisance

2. crée pour nos agriculteur.trice.s une véritable incitation financière à produire en Suisse (ce qui ne va pas dans le sens des projets de réductions des paiements directs),

3. part du principe que les autres pays ne disposent pas toujours de nourriture pour nous et

4. que cette nourriture ne peut pas toujours être livrée de l'étranger sans perturbation.

L'amère vérité est que nous avons besoin d'une politique agricole suisse forte d’autant plus que nous sommes dans un monde où, malheureusement, tout ne fonctionne pas toujours !

Hermann Dür, est membre du conseil d'administration de l'Association suisse de l'industrie et de l'agriculture (SVIL) et entrepreneur. Cet article a été publié sous la forme d'une lettre au rédacteur en chef de la NZZ.

Voici 4 thèses de base sur le sujet :

LA POLITIQUE DE LA SOUVERAINETÉ COMME DIMENSION DU LIBRE-ÉCHANGE AGRICOLE

  • Le pouvoir et la souveraineté peuvent être liés aux accords de libre-échange agricole - Pourquoi ? Les denrées alimentaires de base sont indispensables et donc des biens sensibles pour toute la population. Celui qui a le pouvoir de disposer de la nourriture a le pouvoir sur les autres.
  • Si tant est que le libre-échange remplace la production agricole nationale par des importations, alors les aliments de base pourront d’autant plus mettre en gage la souveraineté de l’importateur
  • Il en ressort que plus la dépendance à l'égard des importations d'aliments de base est élevée (c'est-à-dire plus le degré d'autosuffisance est faible), plus le jeu de pouvoir international sur les denrées alimentaires sera efficace.
  • L'expérience montre que les instruments possibles d'application peuvent se traduire par:

a) la suppression effective des livraisons ou - plus probablement aujourd'hui –

b) le chantage (par le biais de listes noires, d'allusions vagues, de clauses guillotines, etc.)


Extrait de la conférence donnée par Hermann Dür au Club agricole du Parlement fédéral le 7 mars 2018.

mardi, 17 mars 2020
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26 travailleurs de la ferme d’Almeria « Haciendas Bio » - certifiée Bio Suisse - ont récemment écrit à la direction une lettre critiquant leurs conditions de travail précaires : Contrats de journaliers licenciables sans délai, des salaires inférieurs au minimum légal, les heures supplémentaires non payées, le travail sans habits de protection dans des serres où l’on vient d’épandre du souffre, des installations sanitaires lamentables, etc. Ils ont exigé, outre des améliorations immédiates des conditions de travail, l’élection d’une commission représentant les travailleuses et les travailleurs face à la direction. La direction, à l’heure où nous rédigeons ce communiqué, n’a pas encore donné réponse. Les travailleurs ont fait appel à un organe de médiation local pour imposer des améliorations et des négociations sont en cours dans ce cadre.

Une telle situation est courante dans l’agriculture intensive à Almeria. Ce qui est déconcertant, c’est que l’on puisse la rencontrer dans des entreprises certifiées sous le sigle de Bio Suisse : Les consommatrices et consommateurs de produits bio attendent de Bio Suisse un contrôle strict des règles auxquelles doivent se conformer les entreprises certifiées à l’étranger, surtout dans des zones à risques sur le plan social comme Almeria ! Haciendas Bio n’est pas le premier cas de conflit qui secoue des entreprises certifiées Bio Suisse à Almeria. A Bio Sabor, une autre entreprise certifiée, la situation est conflictuelle depuis des années sans que les mauvaises pratiques sociales aient pu être corrigées.

Les consommatrices et consommateurs attendent que la production certifiée Bio Suisse inclut le respect tant des ressources naturelles que des ressources humaines : Il est inadmissible que Bio Suisse ne prenne pas clairement position contre la précarité du travail dans les entreprises certifiées à l’étranger et qu’elle tolère des conditions de travail, reposant sur l’asservissement et l’exploitation éhontée de la main d’œuvre maghrébine et sub-saharienne.

Que ces pratiques existent dans des entreprises certifiées Bio Suisse est un fait. Bio Suisse doit s’attaquer au problème et le résoudre ! Nous attendons d’elle un contrôle efficace des conditions de travail à Almeria et dans toutes les régions concernées en Espagne et dans d’autres pays du bassin méditerranéen d’où proviennent la majeure partie des importations de fruits et légumes, noix, noisettes et amandes, huiles, vin et autres. Les entreprises Bio en Espagne doivent rémunérer les travailleuses et travailleurs conformément aux Conventions Collectives de Travail locales et s’aligner sur le salaire minimum (SMI) augmenté récemment au niveau national par le gouvernement espagnol à savoir € 7.28 / heure. Les entreprises Bio doivent aussi faciliter l’élection de comités d’entreprise qui représentent les travailleuses et travailleurs et s’abstenir de toute mesure de représailles contre leurs représentant.e.s ainsi que contre les candidat.e.s à la représentation des travailleurs, ceci afin de permettre un dialogue social efficace.

Il en va de la crédibilité du label bourgeon !


Communiqué de Presse, 17 mars 2020

lundi, 16 mars 2020

Pour des raisons assez évidentes, l'AG d'Uniterre de ce samedi 21 mars est annulée.

Notez que, si la situation le permet d'ici là, nous décalerons probablement l'AG au vendredi 5 juin à 19h30 toujours au café le tempo, à Yverdon.

Mais nous reviendrons vers vous d'ici là pour vous confirmer ou non la date de l'AG.

lundi, 16 mars 2020

Pour des raisons assez évidentes, l'AG d'Uniterre de ce samedi 21 mars est annulée.
Notez que, si la situation le permet d'ici là, nous décalerons probablement l'AG au vendredi 5 juin à 19h30 toujours au café le tempo, à Yverdon.
Mais nous reviendrons vers vous d'ici là pour vous confirmer ou non la date de l'AG.

jeudi, 12 mars 2020
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L’organisation paysanne Uniterre a pris connaissance de la récente décision de l’IP Lait (Interprofession Lait) de ne pas augmenter le prix indicatif du lait d’industrie pour le prochain trimestre. L’étonnement et l’indignation sont grands au sein de la Commission de lait qui s’est penché sur la situation.

Il est constaté en premier lieu que la loi du marché, normalement régie par l’offre et la demande, ne fonctionne décidemment que dans un sens. Alors que l’année laitière s’est achevée sur un volume total historiquement bas, le plus faible depuis 2007, les acheteurs et distributeurs estiment toujours qu’il n’est pas nécessaire de revaloriser la matière première. Comme toujours, les producteur.trice.s ont dû s’incliner et accepter le maintien du statut quo, à 71 centimes par kilo (pour le segment A). Rappelons en plus que ce prix n’a qu’une valeur indicative, que les acheteurs paient toujours un prix inférieur, mais que l’augmentation du prix indicatif permet en général l’augmentation du prix réalisé.

Un tapis vert mitigé

Deuxièmement, alors que l’IP lait se félicite de la mise en œuvre du standard de durabilité Tapis Vert, plusieurs producteur.trice.s ont signalé que leur acheteur avait modifié les pourcentages de lait A et B dans leur décompte de lait. Les 3 centimes de supplément promis par le Tapis Vert ne s’appliquant qu’au segment A, si le pourcentage de ce segment baisse au profit du segment B, alors les producteur.trice.s sont une nouvelle fois floués. En plus de cela, leur prix du lait moyen (incluant le segment A et B) a même baissé entre septembre 2019 et janvier 2020. Le rapport PSL sur la surveillance du prix du lait de décembre 2019 confirme cet état de fait. Un nouveau tour de passe-passe pour ne pas verser aux familles paysannes le revenu qui leur est dû. Dès lors, quelle confiance peut-on encore accorder aux représentants des producteur.trice.s siégeant à l’IP lait, puisqu’ils ne remplissent pas leur rôle ? Et bien sûr, n’oublions pas que pour les consommateur.trice.s, les prix ont augmenté !

Vive les importations de beurre !

Pour couronner le tout, l’article de l’Agri du 28 février intitulé « Des importations de beurre seront nécessaires pour combler le marché », où la FSFL (Fédération des Sociétés Fribourgeoises de Laiterie) est interviewée, nous laisse un goût très amer. Oui, tout porte à croire que nous nous dirigeons vers un risque d’ouverture de la ligne blanche, au vu des stocks de beurre qui sont quasi nuls en ce début d’année et la pénurie de matières premières qui semble nous attendre en fin d’année. Il est consternant de voir qu’aucune mention n’est faite de la nécessité d’une augmentation du prix du lait aux producteur.trice.s. Encore une fois, les Fédérations laitières ne sont-elles pas censées défendre les producteur.trice.s de lait ? Nous peinons à le croire.

La commission lait d’Uniterre demande à l’IP lait ainsi qu’à la FPSL (Fédération des Producteurs Suisses de Lait) une adaptation à la hausse du prix du lait segment A, des éclaircissements valables pour justifier l’augmentation de la proportion de segment B et une réelle application du Tapis Vert ! Si nous voulons arrêter l’hémorragie parmi nos producteur.trice.s de lait et maintenir une production de lait de centrale en Suisse, et ainsi éviter une ouverture de la ligne blanche, nous devons nous battre pour un meilleur prix du lait aux producteur.trice.s! Si une raison supplémentaire de revaloriser le prix du lait s’avère nécessaire, on rappelle que la Coopérative du Lait équitable, dont le succès initial ne se dément pas, prouve que les consommateur.trice.s suisses sont prêt.e.s à soutenir les familles paysannes.

Sources : Surveillance du prix du lait, Rapport de décembre 2019, PSL et décomptes laitiers

mardi, 10 mars 2020

Projet de manifeste en cheminement réalisé par Paul Sautebin

Il est d’usage, dans le langage courant, de parler de «notre agriculture» et il est légitime de la considérer ainsi, étant donné qu’elle se pratique sur une terre commune à tou.te.s, et qu’elle est soutenue par des fonds publics à hauteur d’un peu plus de 3 milliards de francs par année. Pourtant, il n’en n’est plus rien ! L’agriculture du pays n’est plus gouvernée par les institutions politiques mais par le diktat du marché mondialisé qui détermine ce qu’on produit, où, comment et à quel prix. Ce ne sont plus les besoins alimentaires et la santé publique mais l’industrie de transformation et de commercialisation, avide de flux de matières premières, qui « gouverne » l’agriculture. Nourrir les marchés s’est substitué à nourrir« le pays ». La politique agricole de la Confédération ne fait que limiter les effets collatéraux. Les agriculteur.trice.s sont censés produire toujours plus à moindre coût et paradoxalement garantir des prestations écologiques. Durant les trente dernières années, cette politique libérale soutenue par les fonds publics n’a pas empêché l’effondrement de la biodiversité, la dégradation des sols, l’empoisonnement de la nature, de l’air et de l’eau. 30’000 exploitations ont disparu, la tutelle bancaire s’est confirmée et une néfaste spécialisation des fermes s’est installée. Mondialement et localement, l’agriculture est devenue un champde guerre économique. Le libéralisme a introduit un climat de concurrence, de lutte pour avaler les terres des voisins asphyxiés par le marché. Le bilan de cette politique est économiquement, humainement et écologiquement catastrophique. Et si des habitant.e.s de ce pays s’investissent dans le débat agricole, même si ce n’est pas toujours très adroit,c’est bien justifié. C’est bien le monde agricole qui a tort de ne pas proposer une sortie de cette dynamique productivisme mortifère.

Parler d’auto-approvisionnement est une farce. La prétendue sécurité alimentaire du pays est un leurre. Elle repose sur l’import-export de marchés agricoles eux-mêmes liés au système financier en sursis. Nous importons 50% de notre alimentation, et plus d’un million de tonnes de fourrages, alors que nous exportons l’équivalent de 20% de la surface agricole du pays sous forme de produits laitiers. Nous exportons des produits alimentaires de «luxe » alors que nous importons des produits de moindre qualité. Dans les accords de libre-échange, l’agriculture, la santé publique, l’environnement et les droits sociaux sont sacrifiés au profit d’avantages commerciaux. L’Etat promeut une agriculture de précision à coups de millions alors que paradoxalement plus du tiers des aliments sont gaspillés entre le champ et l’assiette. La plupart des déchets sont dus aux normes imposées par la grande distribution. Cette dernière façonne les papilles des consommateur.trice.s, transforme et conditionne l’alimentation dans un but purement commercial et de marketing, cela au nom de la liberté de commerce.

Il est urgent de reconnaître que le travail en agriculture ne devrait pas se limiter à mener un troupeau ou une culture mais avant tout d’entretenir et valoriser l’écosystème agricole. Les paysan.ne.s font le pays-agricole de la société alors que l’entrepreneur est un extracteur commandité sur investissement. La revitalisation des sols agricoles est primordiale à la sécurité alimentaire et au captage du CO2 atmosphérique. La fertilité naturelle retrouvée ainsi que l’immunité, tous deux refondent une agriculture exempte de l’essentiel de la chimie. L’efficience environnementale exige aussi la remise en question du dispositif agroalimentaire d’import-export actuel du pays. Elle implique une régulation des marchés agricoles afin de décider ce qu’on veut produire, où, comment, à quel prix. C’est là l’outil qui permet une gouvernance démocratique de la société en adéquation avec la liberté consentie aux paysan.ne.s.

Le réchauffement climatique vient nous assiéger. L’urgence climatique s’est imposée. Un degré en plus aujourd’hui c’est déjà grave, le prochain est déjà prévu pour 2040 !!! L’ensemble des activités économiques est appelé à venir dans le champ de la raison démocratique de la société, alors que l’Etat et les institutions dites représentatives n’entendent rien et imposent les injonctions du marchés. L’interaction et le caractère vital que représente l’agriculture entre la nature et la société fait d’elle certainement le premier champ de la lutte effective contre le changement climatique. Les régimes politiques négationnistes l’ont compris et en font un instrument de guerre de marché et de guerre militaire.

Le champ de la citoyenneté permet de penser, de projeter et d’agir plutôt que de se morfondre et se reprocher mutuellement nos implications dans ce système destructeur. C’est l’esprit de ce manifeste en cheminement, ouvert à tous et toutes pour son élaboration.

Pistes de réflexion d’un manifeste paysan pour le climat

  1. L’agriculture qui se pratique sur le territoire commun de la société doit être libérée de la servitude de la concurrence mondialisée. Elle doit revenir sous gouvernance démocratique afin de pouvoir définir sa destinée sociale, environnementale et concélébrer les générations futures. Recouvrer l’indépendance des producteur.trice.s face aux filières de production. Renforcer la participation des associations et coopératives paysannes à l’extension de la démocratie.
  2. Produire et manger local est une attente légitime de la société tout comme des producteur.trice.s. Elle doit prévaloir sur l’import-export. Cela implique l’instauration de marchés régulés dans tous les domaines de production agricole, en rapport aux besoins alimentaire et en respectant l’écosystème, la sécurité alimentaire et la santé publique.
  3. La lutte contre le gaspillage alimentaire, qui représente plus de 30% de la production, passe par une remise en question des standards de la grande distribution et de l’industrie de transformation. Le marketing sur le dos de la nourriture doit être prohibé. La surproduction, notamment laitière, générée par les lois, doit être supprimée. Les valeurs nutritionnelles et écologiques doivent prévaloir sur la valeur marchande.
  4. Le principe de durabilité doit se départir de celui de la rentabilité pécuniaire. Au même titre, la santé publique, la justice sociale et l’égalité des droits exigent que le principe de production biologique et de conservation des sols ne devienne pas de produit de niche en rapport au revenu des consommateurs.
  5. La revitalisation de l’agriculture et des campagnes nécessite une réforme «du droit foncier rural» adaptée à cet objectif. Il doit permettre une décentralisation des terres plutôt que la centralisation. Favoriser la reprise des exploitations par des forces nouvelles
  6. La revitalisation des sols, c’est-à-dire la reconstitution de l’humus et de la fertilité organique, est essentielle et déterminante pour trouver lepotentiel de fertilité et d’immunité qui permette de systématiquement réduire les intrants chimique et l’utilisation de lourdes machines. De surcroît, il deviendrait un important puits de carbone capté dans l’atmosphère. La biomasse organique des sols doit être considérée comme un bien commun au même titre que la biodiversité, l’eau et les sous-sols, déjà inscrits comme des biens qu’on ne peut s’approprier.
  7. Une production saine nécessite de valoriser le travail vivant, de reconnaître à sa juste valeur le travail de la terre.Elle implique une revalorisation des revenus agricoles, une garantie des prix sur le marché qui devrait être assurée par la Confédération. Le droit foncier rural doit favoriser une répartition des terres et l’accès à des forces humaines nouvelles. Les salarié.e.s agricoles doivent pouvoir bénéficier d’une convention collective de travail de plein droit.
  8. Il est urgent que les fonds publics alloués à l’agriculture soient orientés pour redonner à l’agriculture locale ses missions premières: celle de nourrir la population et celle d’entretenir la pérennité de l’écosystème agricole pour les générations futures. L’agriculture et la sylviculture doivent avoir la priorité sur les dépenses militaires superflues et sur l'extension du réseau routier, ainsi que d’autres infrastructures non indispensables. Des taxes sur les négoces agroalimentaires, les fonds carbone, doivent servir cette priorité.
  9. La photosynthèse est la seul source de transformation énergétique elle doit être reconnue comme telle par l’Etat, valorisés et protégé de l’appétence infini de productivisme mercantile, bénéficier de marché régulés par des choix politique. Le travail vivant, de l’intelligence de la main doit y retrouver sa place et sa dignité. De même les animaux de ferme doivent recouvrer la dignité perdu par l’industrialisation et la standardisation ne matière première.
  10. Au présent les enjeux les plus déterminants: la signature des accords de libre-échange avec le Mercosur, l’Indonésie et les USA doivent exclure l’import-export de produits agricoles. Le projet de PA22+ doit être refusé dans sa version productiviste et libérale. Il ne fait qu’entériner la poursuite du désastre en cours sur le dos des contribuables.

Ce projet émane de réflexions entre paysans, paysannes, de jeunes de la Grève pour la Climat,du Jura et d’ailleurs.

Source : documentation OFAG

Contact possible au 032 751 26 61 ou souslesplanes@bluewin.ch


vendredi, 06 mars 2020
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Les inscriptions pour la 20ème édition de la Semaine du Goût - du 17 au 27 Septembre 2020 - sont ouvertes!

Pour inscrire votre événement, vous pouvez vous loguer directement avec votre adresse email sur gout.ch. Il est aussi possible de s’inscrire via le formulaire papier.

Délai d'inscription: 30 avril 2020

Cette année, Franck Giovannini – Chef cuisinier du restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier – sera le Parrain de la Semaine du Goût. Pour la première fois, une région entière assume le rôle d'ambassadeur du goût. Heidiland, qui s'étend sur les deux cantons de Saint-Gall et des Grisons, sera la Région du Goût et proposera un riche programme d’événements gourmands.

lundi, 02 mars 2020
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Le 27 janvier 2020, le syndicat des paysans et paysannes Uniterre et le vigneron Willy Cretegny ont officiellement lancé le référendum contre l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Entre-temps, outre les Jeunes Socialistes, les Jeunes Verts, l’Association des petits paysans, Slow Food et de nombreuses autres organisations se sont également prononcés en faveur du référendum. Malgré ce délai, environ 27’ 000 signatures ont déjà été recueillies au cours du premier mois.

L'Indonésie est le plus grand producteur mondial d'huile de palme, exportant plus de 30 millions de tonnes d'huile de palme brute et raffinée en 2018. Cette production est étroitement liée au défrichement ou aux incendies à grande échelle de forêts vierges pour la production d'huile de palme, ainsi qu’aux émissions massives de gaz à effet de serre. Les monocultures détruisent irrémédiablement l'une des forêts tropicales les plus riches en espèces du monde : les populations indigènes, les agriculteurs et les paysans sont déplacés en conséquence. Près de 10 % de la superficie des terres sont désormais constitués de plantations de palmiers à huile.

Le greenwashing au plus haut niveau de la chaîne de valeur

Selon l'accord économique de l'AELE, les importations d'huile de palme (conformément au paragraphe 2 lit. A) doivent répondre aux critères suivants : «qu'elle n'ait pas été produite en violation des lois, politiques et pratiques visant : à protéger la forêt primaire, les tourbières et les autres écosystèmes d'importance particulière de l'Indonésie; à protéger l'air et l'eau de la pollution; et à garantir les droits des populations locales et, en particulier, des populations autochtones et des travailleurs agricoles1

Il est évident que les critères mentionnés ci-dessus sont violés de manière flagrante et étendue. Mathias Stalder, coordinateur du référendum, critique également «le fait que les clauses de durabilité invoquées par les ONG comme étant progressistes sont exclues du tribunal arbitral, et qu'en outre il y a un manque de possibilités de contrôle et de sanctions contraignantes.»

Manque de transparence et absence de durabilité

Une enquête menée par le gouvernement indonésien en août 20192 a révélé que 81% des plantations de palmiers à huile étaient en infraction avec les exigences du gouvernement. Par exemple, de nombreuses entreprises de plantation n'ont pas de permis de culture et ne respectent pas les normes nationales de durabilité ; il s'agit souvent de plantations illégales dans des zones de protection des forêts ou des tourbières. Le réseau de recherche Trase (Transparent supply chains for sustainable economies)3 a publié une étude sur les chaînes d'approvisionnement en huile de palme en Indonésie au début de 2020. Cinq groupes de sociétés contrôlent les deux tiers des raffineries et exportent, s'approvisionnant auprès de centaines de moulins, qui sont à leur tour approvisionnés par des centaines de milliers de petits agriculteurs. Leurs recherches révèlent des «zones d'ombre importantes» dans les informations sur la propriété - jusqu'au point de dissimulation - rendant la traçabilité difficile, voire impossible. On ne sait toujours pas comment les raffineries, avec des obligations de déforestation zéro, sont en mesure d'identifier d'où les usines tirent leurs produits L'analyse de «Trase» montre clairement que les capacités des usines actuelles sont bien supérieures à leur production actuelle (85 millions de tonnes contre 41 millions de tonnes en 2018). Ils craignent donc une extension des plantations de 1,5 million d'hectares de forêt vierge.

Les "pyromanes" sont en Suisse

Alors qu'en septembre 2019, 300’000 hectares de forêt tropicale ont brûlé en Indonésie, une superficie plus grande que le canton du Tessin, la Suisse alimente la propagation des monocultures de palmiers à huile avec un accord de libre-échange avec l'Indonésie. De grandes entreprises telles qu'Unilever, Mondelez, Nestlé et Procter & Gamble (P&G), ainsi que des négociants en huile de palme comme Wilmar, achètent de l'huile de palme à des producteurs liés aux nombreux incendies en Indonésie, selon une étude de Greenpeace International4 datant de novembre 2019. Quatre sociétés de commerce de matières premières, toutes basées à Genève, en profitent également : Cargill, Bunge, Louis Dreyfuss Company et Olan. Ensemble, ils génèrent des profits annuels de 220 milliards de dollars US, ce qui équivaut au produit national brut total des 40 pays les plus pauvres.

Accès à la terre et mise en œuvre de la réforme agraire

En réponse aux incendies massifs de forêt, notre organisation sœur, l'Union des paysans indonésiens (SPI), a appelé le gouvernement à transformer le modèle agricole indonésien en une agriculture agroécologique et à donner la priorité à la souveraineté alimentaire. «S'abstenir de pratiques agricoles destructrices n'est que dans l'intérêt des marchés internationaux, qui sont actuellement au bord de la crise», ont-ils écrit dans une déclaration d'octobre 2019. «Avant la libéralisation du commerce, l'Indonésie exportait du riz et aujourd'hui le pays est obligé d'en importer près de 2 millions de tonnes. Plus de 20 % de la population indonésienne souffre de malnutrition, la moitié des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté», écrit le secrétaire syndical Rudi Berli, «dont beaucoup sont de petits agriculteurs et des sans-terre».

La pression concurrentielle continue de s'accroître

Les 12’500 tonnes de contingents d'huile de palme sont en concurrence directe et déloyale avec la production nationale de graines oléagineuses. Comparaison des prix: 2.64 frs/kg pour l'huile de colza après transformation, 2.59 frs/kg pour l'huile de tournesol, contre 2.51 frs/kg pour l’huile de palme (droits de douane inclus). Une réduction de 35 % des droits de douane, comme stipulé dans l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, signifie une réduction de 40 centimes. Rudi Berli, producteur de légumes et porte-parole du comité référendaire, critique: «La réduction des droits de douane sur les importations d'huile de palme stimule en outre la demande. L'objectif d'obtenir des matières premières agricoles aussi librement que possible et au prix le plus bas possible est ici mis en œuvre. Avec des conséquences fatales pour l'homme et l'environnement - au seul bénéfice de l'agro-industrie.»

La date limite du référendum expire le 9 avril 2020. Les feuilles de signature doivent être renvoyées au comité référendaire avant le 20 mars 2020.

1 Nachhaltigkeit im Handelsabkommen mit Indonesien von Dr. jur. Elisabeth Bürgi Bonanomi

https://boris.unibe.ch/132880/1/Buergi-Bonanomi_EFTA-Indonesien CEPA palmoil.pdf

2 81% of Indonesia’s oil palm plantations flouting regulations, audit finds - Hans Nicholas Jong https://news.mongabay.com/2019/08/81-of-indonesias-oil-palm-plantations-flouting-regulations-audit-finds/

3 Trase Corporate ownership and dominance of Indonesia’s palm oil supplyhttp://resources.trase.earth/documents/infobriefs/infobrief09EN.pdf

4 Burning down the House: How Unilever and other global brands continue to fuel Indonesia’s fires https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/11/5c8a9799-burning-down-the-house-greenpeace-indonesia-fires-briefing.pdf


mercredi, 26 février 2020
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Si l’accord de libre-échange que le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) négocie actuellement avec la Malaisie entre en vigueur, les paysannes et paysans malaisiens perdront la maîtrise de leurs semences au profit de grands groupes agro-industriels. Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires lancent une action internationale pour que les normes de protection des obtentions végétales qui menacent les systèmes semenciers paysans dans les pays du Sud ne soient plus incluses dans les accords de libre-échange.

Aujourd’hui, plus de la moitié des semences commerciales sont contrôlées par trois multinationales, dont Syngenta, qui a son siège en Suisse. Une poignée d’entreprises décide donc de ce que nous cultivons et de ce que nous mangeons. La gamme des semences produites par ces multinationales ne comprend que quelques espèces, généralement inadaptées aux particularités locales. Pour qu’elles poussent et atteignent un rendement élevé, les paysannes et paysans doivent aussi acheter des engrais et des pesticides aux mêmes multinationales, qui obtiennent ainsi de juteux bénéfices, au détriment de l’environnement et de la biodiversité.

Dans l’accord de libre-échange en cours de négociation, la Suisse demande à la Malaisie d’adopter une loi stricte en matière de protection des obtentions végétales conforme à la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales ratifiée en 1991 (UPOV 91). La protection des obtentions végétales – une sorte de brevet sur les semences – garantit aux semenciers un monopole, dont tirent parti, pour l’essentiel, les multinationales de l’agriculture. « Si nous ne pouvons plus produire nos semences, ce sont les semenciers qui fixeront les prix. Cette loi nous empêche en outre de transmettre nos connaissances ancestrales aux générations de demain », explique Borhan Omar, membre du conseil communal de Sungai Rusa en Malaisie. Depuis des générations, les familles paysannes de son village sélectionnent leurs propres semences, qu’elles multiplient, échangent et vendent. Or, ce sont précisément ces pratiques qu’une nouvelle loi veut interdire.

Les conséquences de ce modèle sont déjà visibles dans d’autres pays d’intervention d’Action de Carême et de Pain pour le prochain. « Au Honduras, nos partenaires ont déposé une plainte constitutionnelle contre une loi qui met en péril le droit à l’alimentation de la population et plus spécifiquement le droit aux semences. La procédure est encore en cours », relate Ester Wolf, responsable Droit à l’alimentation à Pain pour le prochain. « Le droit aux semences est reconnu dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans, approuvée en 2018 par de nombreux pays, dont la Suisse. Il est incohérent que la Suisse demande une loi qui limite l’accès aux semences des familles paysannes dans les accords de libre-échange », poursuit-elle.

Pour que la Malaisie ne connaisse pas le même sort, plus de 90 paysannes et paysans malaisiens ont envoyé des lettres au SECO pour lui demander d’exclure l’adoption d’une loi conforme à l’UPOV 91 des négociations de l’accord de libre-échange. Par signe de solidarité avec la Malaisie et parce qu’elles sont elles-mêmes concernées, plus de 1000 personnes d’Afrique, d’Amérique latine et d’autres pays d’Asie ont elles aussi écrit au SECO. Le public suisse est également invité à soutenir cette action, comme l’ont déjà fait plus de 200 personnes et de nombreuses paroisses.

En lançant leur Campagne œcuménique 2020 (du 26 février au 12 avril) intitulée « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir », Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires demandent que les paysannes et paysans puissent conserver la propriété et la maîtrise de leurs semences.

Afin de sensibiliser le public suisse aux enjeux liés aux semences, les trois œuvres ont mis sur pied plusieurs événements (voir les détails plus bas) qui auront comme protagonistes des spécialistes du domaine semencier, des personnes du milieu associatif qui s’engagent pour la sécurité alimentaire ainsi que des académiciennes. L’hôte de la campagne de cette année, Octavio Sánchez Escoto, interviendra à trois des six événements proposés et apportera son témoignage sur la situation au Honduras. Octavio Sánchez Escoto est coordinateur d’ANAFAE, une organisation partenaire qui promeut l’agroécologie et l’accès aux semences traditionnelles.

Dossier de presse comprenant des documents de fond :

Modèle de la lettre adressée au SECO : www.voir-et-agir.ch/semences

Photos des expéditeurs et expéditrices de la lettre adressée au SECO : www.voir-et-agir.ch/lettres

Notre publication Perspectives sur le sujet : « Les semences appartiennent aux familles paysannes »

Reportage multimédia : « Les semences, à l’origine de tout »

Court film d’animation qui explique la problématique en 3’50’’ : « Semences en résistance ».

Hôte de la campagne 2020 (en Suisse du 17 au 29 mars, mais joignable à distance) : Octavio Sanchez Escoto, Honduras, coordinateur d’ANAFAE, une organisation partenaire qui promeut l’agroécologie et l’accès aux semences traditionnelles

Site web de la campagne : www.voir-et-agir.ch/semences

Renseignements :

Ester Wolf, responsable Droit à l’alimentation chez Pain pour le prochain

wolf@bfa-ppp.ch, 021 614 77 13, 076 481 06 01

Tiziana Conti, responsable de la communication chez Action de Carême

conti@fastenopfer.ch, 021 617 88 82, 076 366 06 40