lundi, 20 septembre 2010

Une année après le début de la Révolte paysanne, la gestion du marché laitier est un fiasco. Brisons ensemble la montagne de beurre !

Le 11 septembre 2009, les paysans suisses rejoignaient le mouvement de révolte européenne et ses images chocs qui ont fait le tour de la planète. Le 20 septembre, ils bloquaient pacifiquement les rues de Lausanne et notamment les rues proches du Palais de Beaulieu. Une année après, jour pour jour, la situation a empiré. Ils retournent donc devant l'entrée de Beaulieu, ce dimanche 19 septembre 2010, pour manifester leur ras-le-bol et encourager les consommatrices et consommateurs à adhérer « physiquement » et « sportivement » à leur cause...

En Suisse, la montagne de beurre est aujourd’hui bien réelle. La surproduction laitière encouragée par l’OFAG et l’industrie a généré en quelques mois plus de 10’000 tonnes de beurre qui ne trouvent aujourd’hui pas preneur. Ces stocks symbolisent donc le fiasco complet du système de gestion mis en place par l’IP-lait avec le soutien de la Confédération. Ce système n’a pas permis de gérer la production et encore moins de faire monter le prix aux producteurs. Ce dernier a même fortement baissé.

Ces stocks pèsent lourdement sur le marché. Ils devront donc être exportés. Outre le fait que ces opérations d’exportation coûtent des dizaines de millions de francs à la Confédération et aux producteurs, elles créent une situation de dumping pour nos collègues paysans de l’étranger. Les producteurs d’Uniterre refusent de telles politiques et revendiquent une politique basée sur la souveraineté alimentaire qui permette d’obtenir des prix équitables pour l’ensemble de leurs produits.

Afin de détendre la situation dramatique pouvant générer une nouvelle révolte paysanne, les producteurs ont décidé de prendre leur responsabilité et de pulvériser eux-mêmes la montagne de beurre. Pour cela, ils s’essayent à nouveau au désormais traditionnel jet de bottes. Ils vont tenter de faire mieux que Madame la Conseillère fédérale Doris Leuthard et Monsieur le Directeur de l’OFAG Manfred Boetsch, qui à eux deux n’ont pas remporté ce défi en l’espace d’une année. Serait-ce qu’un manque de motivation, de condition physique...? Les paris sont ouverts !