vendredi, 26 mai 2017
jeudi, 22 décembre 2011
Le mot du président
«Toutes et tous à Berne le 2 mars!»
Chère famille paysanne, 
L'année qui s'achève a été difficile pour beaucoup d'entre vous. L'instabilité des filières, entre autre laitière, a provoqué une chute des prix continue, alors que la demande en produits de proximité ne cesse d'augmenter! Nos produits ont beaucoup de valeur, il faut en être conscient et s'en convaincre! Nos acheteurs en ont besoin absolument. Il faudra donc qu'ils finissent par y mettre le prix, quitte à en avoir moins.
mardi, 20 décembre 2011
La souveraineté alimentaire au Palais fédéral
Uniterre a initié un intergroupe parlementaire Souveraineté alimentaire dès le début de cette nouvelle législature 2011-2015 dans laquelle les parlementaires auront à traiter de la nouvelle politique agricole 2014-17, des accords de libre-échange, du moratoire sur les OGM ou encore de la loi sur l'aménagement du territoire, pour n'en citer que quelques uns.
lundi, 19 décembre 2011
Par Ulrike Minkner
Le sujet « femmes en agriculture » est passionnant et plein de défis - surtout à une époque où l'on publie les articles traitant des aspects de genre exclusivement dans des revues spécialisées et où l'on relègue les sujets féminins à la dernière page des journaux agricoles, à côté des horoscopes. 
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vendredi, 09 décembre 2011
Marre de cette mafia laitière! Revendiquons la force obligatoire pour gérer notre production.
C'est la débandade. L'industrialisation de la production laitière est en route ! L'interprofession du lait est dans l'impasse. Plus personne n'a de solution pour résoudre la crise laitière. La Fédération suisse des producteurs de lait s'est retirée de l'organisation de peur de perdre la face vis-à-vis de ses membres, insatisfaits pour la plupart de la situation.
samedi, 03 décembre 2011
Juin 2012. 135'000 personnes signent la pétition de la campagne droit sans frontières.
La Suisse est le siège du plus grand nombre de multinationales par habitant au monde. Cela permet de créer des emplois mais avec souvent de fâcheuses conséquences ailleurs dans le monde.  Regarder le film sans tarder!
vendredi, 02 décembre 2011
Uniterre a lancé en février 2011 une plateforme nationale.
L'objectif de la plateforme est de déterminer et promouvoir une vision commune de la souveraineté alimentaire dans le contexte suisse, qui unifie et renforce les différentes organisations membres, qui sont des organisations de producteurs, des organisations environnementales, des mouvements de défense des consommateurs, des syndicats, des mouvements sociaux, des politiques et des chercheurs. 
mardi, 22 novembre 2011
Procès de quatre producteurs de lait
Liberté syndicale remise en question

Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre a fait appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
lundi, 14 novembre 2011
21 au 26 novembre 2011, formation politique et syndicale pour les jeunes. Organisation Coordination européenne Via Campesina. Lieu: Strasbourg
> invitation et objectifs> programme provisoire
jeudi, 03 novembre 2011

Des règles contraignantes pour les multinationales suisses
La campagne « Droit sans frontières » a démarré
Le Conseil fédéral et le Parlement doivent faire en sorte que les entreprises ayant leur siège en Suisse respectent les droits humains et l'environnement partout dans le monde. C'est ce que demande dans une pétition Uniterre avec quelque cinquante autres organisations.
mardi, 01 novembre 2011
Information et avis de mobilisation pour l'action européenne (avec des producteurs allemands et français) du 29 novembre 2011 à Genève et Bâle. Venez nombreux
jeudi, 20 octobre 2011
 
Alors que l'UPOV fête ses 50 ans, les paysans protestent contre une institution au service de l'industrie semencière
mardi, 18 octobre 2011
Marché du porc
Sommes-nous en 1960?
Trois francs par kilo...c'est le prix pour les porcelets de 20 kilos concédé ces jours aux producteurs. Alors qu'il devrait se situer autour de 6.50.-/kg pour couvrir les coûts. Pour les engraisseurs, le prix du porc à 80 kilos est de 3.10.-/kg (poids mort). Il y a cinquante ans, le même porc se vendait 3.-/kg, poids vif... Les porcs, malgré ces prix, s'écoulent mal. Du coup, les poids dépassent les normes et les producteurs subissent encore une réduction de prix! 
mardi, 18 octobre 2011
pacte pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire!
Uniterre propose à tous les candidat-e-s aux élections fédérales dans les 10 cantons (GE, NE, VD, JU, VSromand, FR, BE, SO, BS et BL, ZH) dans lesquels il est présent de signer un pacte. Le pacte a été envoyé le 11 août 2011.
samedi, 01 octobre 2011
5 novembre 2011 de 10h/10h30 jusqu'à 16h. 
Objectif: échanges d'informations et d'expériences sur le contexte Suisse. Quels problèmes rencontrés (pratiques, juridiques, financiers).Objectifs pour le terrain et sur le plan juridique pour 2012.
mardi, 20 septembre 2011
Le pacte d'Uniterre: 265 candidat-e-s l'ont signé

Pour la seconde fois, Uniterre a proposé aux candidat-e-s aux élections fédérales de signer un pacte intitulé «pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». A la différence des autres démarches lancées par diverses organisations en cette période électorale, votre syndicat propose aux candidat-e-s ni plus ni moins d'adhérer à un certain nombre de positionnements clairs issus de notre vision. Sur 265 signataires, seuls 16 ont émis quelques réserves. 
jeudi, 25 août 2011
Krems, Autriche 16-21 aout 2011
Le premier forum européen sur la souveraineté alimentaire s'est tenu à Krems en Autriche du 16 au 21 août. Il a regroupé différents milieux européens qui luttent pour une nouvelle politique agricole basée sur la souveraineté alimentaire. 500 délégués sont venus. La Suisse avait une délégation de 20 personnes.
 
mercredi, 25 mai 2011
Uniterre a pris l'option de prendre position sur une série d'articles soumis à modification ainsi que proposer quelques nouveaux changements. L'ensemble de la réponse a été élaborée avec comme toile de fond la réflexion sur la souveraineté alimentaire (voir plus bas). Des propositions concrètes sont faites sur les aspects que sont : l'introduction de la souveraineté alimentaire, le fonctionnement dans les filières, le commerce international, la production diversifiée, l'environnement, la gestion des quantités, les paiements directs, la promotion des jeunes, les aspects sociaux, la recherche agronomique et les semences. >lire la prise de position complète 
lundi, 16 mai 2011
 La justice fribourgeoise a condamné injustement quatre producteurs de lait. La liberté syndicale paysanne est remise en question
Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre va sans doute faire appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
dimanche, 17 avril 2011

 
 
Journée des luttes paysannes, 17 avril 2011 
 
 
 
jeudi, 14 avril 2011
Force est de constater que les projets de politique agricole se suivent... et se ressemblent. Nous pouvons tout à fait partager le point de vue de l'office fédéral de l'agriculture (OFAG) qui affirme que « la politique agricole 2014-17 n'est pas une révolution ». Une révolution de notre politique agricole donnerait un nouvel élan aux familles paysannes, leur permettrait d'espérer à des jours meilleurs, à être plus nombreux à travailler cette terre, et à vivre correctement de ce noble métier. Las, nous sommes loin du compte.
jeudi, 07 avril 2011
par Reto Sonderegger
L'agriculture paysanne se définit en tant qu'économie tributaire du sol à circuit fermé. Cette «économie du recyclage» a pour but d'utiliser les ressources locales en respectant les cycles naturels autant que possible afin de produire des aliments variés et sains pour la population locale. Aujourd'hui, en raison des contraintes économiques de l'industrialisation et de la spécialisation, l'agriculture suisse s'éloigne continuellement de cet idéal. 
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jeudi, 07 avril 2011
par Reto Sonderegger
L'agriculture paysanne se définit en tant qu'économie tributaire du sol à circuit fermé. Cette «économie du recyclage» a pour but d'utiliser les ressources locales en respectant les cycles naturels autant que possible afin de produire des aliments variés et sains pour la population locale. Aujourd'hui, en raison des contraintes économiques de l'industrialisation et de la spécialisation, l'agriculture suisse s'éloigne continuellement de cet idéal. 
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dimanche, 03 avril 2011
Le 8 novembre 2011, la justice fribourgeoise a condamné injustement quatre producteurs. La liberté syndicales paysanne est remise en question.
Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre va sans doute faire appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
samedi, 02 avril 2011
> page spéciale 17 avril 2011
> L'imaginaire en friche (article Uniterre, avril 2011)
 
Communiqués sur le champ des filles:
> Revalorisation agricole (10 mai 2011)
> Tentative d'évacuation manquée (19 mai 2011)
 
mercredi, 23 mars 2011
16ème session des droits de l'homme, 28 février au 25 mars 2011
Article Uniterre: une déléagtion paysanne investit le conseil des droits de l'Homme (mars 2011)
jeudi, 01 mars 2018
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L'initiative pour la Souveraineté alimentaire propose des solutions qui concernent non seulement l'agriculture suisse, mais aussi les consommatrices et consommateurs et les conditions de travail et de production à l'étranger.

Sur ces points, nous rejoignons l'initiative pour des aliments équitables, car elle répond à nos préoccupations pour une agriculture mondiale équitable, respectueuse de l'environnement et des animaux et à l'écoute des mangeurs.

Nous rappelons que l'initiative pour la Souveraineté ne veut pas de mesures protectionnistes, mais une équité de critères et de normes entre les denrées alimentaires vendues en Suisse, qu'elles soient produites ici ou dans d'autres pays.


Initiative "pour des aliments équitables" ou "pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques"

Portée par les Verts, elle prône un commerce équitable et une mondialisation plus juste. Elle demande des standards de durabilité minimaux pour les aliments produits en Suisse comme pour les produits importés.

Ne pourront être vendues en Suisse que des denrées alimentaires produites dans le respect des standards sociaux et écologiques minimaux. Donc pas de viande provenant de fabriques d'animaux, pas de tomates récoltées par des ouvriers payés un salaire de misère et pas de pollution des eaux par des pesticides.


Pour en savoir plus

www.aliments-equitables.ch




jeudi, 01 mars 2018
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A l'automne 2016, un petit groupe de sept Neuchâtelois a lancé son initiative "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse". En cas d'acceptation par le peuple, tout produit phytosanitaire serait interdit sur le territoire helvétique au terme d'un délai de 10 ans.

Ils sont biologiste, vigneron ou encore entrepreneur. Ils ont décidé de lancer un grand coup de pied dans la fourmilière en soumettant un texte qui serait une véritable révolution dans le paysage agricole suisse. S'il est vrai que la part du bio n'a cessé de progresser depuis une trentaine d'années, les paysan-ne-s qui travaillent selon ces principes restent minoritaires, avec en 2016, un peu plus de 6 300 exploitations bio sur les quelques 53 000 exploitations au total, soit 12 %. (Source : rapport USP).

Interdiction totale. D'une grande simplicité, le texte demande l'interdiction totale des pesticides de synthèse (comprendre par là produit phytosanitaire au sens large) dans l'agriculture et l'entretien des espaces verts et du domaine public en général. Naturellement, les jardins privés sont également concernés. Il va cependant plus loin en étendant cette interdiction à l'importation de produits agricoles (denrées alimentaires, fourrages pour animaux) qui contiennent des pesticides ou qui ont été cultivés/élaborés avec l'aide de ces substances.

La cause est noble. La Confédération a déjà lancé un plan de réduction de l'usage de ces substances, c'est dire si l'on est conscient que la solution agro-chimique n'est pas dénuée de risques. Risques pour l'utilisateur en premier lieu, c'est-à-dire le paysan, qui doit user de mille précautions lorsqu'il manipule les différents produits pour effectuer les traitements. Risques pour l'environnement qui recueille par ruissellement, infiltration ou évaporation les molécules et leurs dérivés. Risques enfin pour les consommateurs que nous sommes en accomplissant l'acte quotidien de nous nourrir. Sujet sensible s'il en est, les études se contredisent et il n'est pas toujours facile de faire la part des choses, les enjeux économiques étant colossaux. L'affaire Monsanto et son glyphosate en est l'exemple le plus criant.

Face à un tel marasme, Future 3.0 a le mérite de poser une limite extrêmement claire et s'inscrit parfaitement dans le principe de précaution. Puisqu'on ne peut garantir la totale innocuité des produits phyto, alors bannissons-les définitivement ! Avec de telles dispositions, les buts des initiants sont nombreux, et sous l'angle de la Souveraineté alimentaire, cette initiative est intéressante à plus d'un titre et reprend plusieurs points défendus par celle d'Uniterre. L'appui des consommateurs étant vital aux paysannes et paysans, se tourner vers une agriculture 100 % biologique peut être une bonne chose. La nécessité d'embaucher des employés pour effectuer le travail supplémentaire, le retour des moyens de productions en mains paysannes, la plus grande valeur ajoutée, cela résonne bien aux oreilles des membres d'Uniterre.

Lacunes. Comme aucun projet ne saurait être parfait, il est utile de relever certaines lacunes de Future 3.0. En effet, elle ne résout pas les problèmes :

Des marges bien trop importantes dégagées par les grands distributeurs sur le Bio

Du renchérissement des produits alimentaires pour les personnes pour qui chaque franc compte (les retombées positives en termes de santé n'étant pas immédiatement palpables financièrement)

Du tourisme d'achat, concurrence déloyale fortement décriée

Des difficultés de trouver de la main d'œuvre qualifiée et de la payer décemment.

Enfin le texte n'aborde pas la question du revenu paysan, question pourtant centrale si l'on veut que les familles paysannes fournissent cet effort supplémentaire. Cela reste néanmoins un projet qui s'associe bien avec la Souveraineté alimentaire. •︎


Vanessa Renfer
Agricultrice et secrétaire d'UNITERRE

article paru dans le Journal Paysan Indépendant - février 2018

Plus d'infos ici www.future3.ch


jeudi, 01 mars 2018
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L'association politiquement indépendante "Eau propre pour tous" a déposé son initiative populaire "Pour une eau potable propre et une alimentation saine – Pas de subventions pour l'utilisation de pesticides et l'utilisation d'antibiotiques à titre prophylactique" le 18 janvier 2018 après seulement 10 mois de récolte avec 114'420 signatures. Une initiative qui suscite le débat, dont voici déjà 2 positions.


POUR

Franzisca HERREN - initiante de l'initiative "pour une eau potable propre"

Le nombre excessif d'animaux de rente en Suisse engendre trop de lisier. D'énormes quantités d'aliments sont importées pour élever un cheptel trop conséquent. Depuis l'entrée en vigueur des exigences liées aux prestations écologiques (PER) en 1996, les importations d'aliments pour animaux de rente sont passées de 263 000 tonnes à plus de 1,1 million de tonnes. 50 % de notre viande et 70 % des œufs et du poulet sont produits avec des aliments importés. Cet élevage intensif génère de l'ammoniac, toxique pour l'environnement, entraînant une sur-fertilisation des plans d'eau, des tourbières et des forêts et altère aussi la santé de nos poumons. En Suisse, 95 % des émissions d'ammoniac proviennent de l'agriculture, 90 % de l'élevage. De ce fait, depuis des années, le droit suisse de l'environnement et les accords internationaux sont transgressés.

En ce qui concerne le glyphosate, le pesticide le plus fréquemment utilisé faisant l'objet de controverses internationales et qui est aujourd'hui même interdit dans certains pays, le gouvernement fédéral souhaite augmenter la charge maximale admissible dans les eaux de surface de l'ordonnance sur la protection des eaux d'un facteur de 3600.

Et comme le confirme le rapport Bertschy 3 récemment publié par la Confédération, ce rapport mentionne que l'agriculture d'aujourd'hui n'est pas en mesure d'atteindre les objectifs environnementaux fixés.

L'élevage industriel favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Les bactéries résistantes aux antibiotiques figurent parmi les "plus grandes menaces pour la santé de la population suisse". Néanmoins, les antibiotiques continuent d'être utilisés en prévention dans les élevages en Suisse. La révision partielle de l'ordonnance du 1er avril 2016 sur les médicaments vétérinaires (OMédV) n'a malheureusement introduit que la restriction de l'approvisionnement en antibiotiques, mais aucune interdiction de l'utilisation d'antibiotiques à titre prophylactique.

L'agriculture intensive menace la qualité de l'eau potable. La Suisse est le château d'eau de l'Europe. Aujourd'hui, 70 % de l'eau potable est extraite directement des nappes phréatiques et des eaux de surface dans un état proche de la nature et sans traitement complexe. Ce privilège est fortement menacé par les substances nocives provenant de l'agriculture intensive. Afin de préserver la qualité de l'eau potable, l'initiative requiert que les subventions soient investies dans des exploitations qui produisent sans pesticides, préservent la biodiversité, élèvent leur cheptel nourri sur leur propre exploitation et n'utilisent pas d'antibiotiques à titre prophylactique dans l'élevage. L'initiative requiert que la recherche agricole, la vulgarisation et la formation ainsi que les aides à l'investissement ne soient financées que si elles tiennent compte des conditions susmentionnées.

L'initiative vise à garantir des moyens d'existence durables pour les paysans et pour la population : de l'eau propre, des sols sains et un niveau élevé de biodiversité. •︎



CONTRE

Ulrike MINKNER - paysanne et vice-présidente d'Uniterre

L'initiative pour une eau potable propre et une alimentation saine touche un nerf sensible. Qui ne veut pas d'un air propre, d'une eau propre, d'une alimentation propre et d'une chemise propre ? Les coupables : les paysannes et les paysans. Il ne faudrait plus octroyer de paiements directs à celles et ceux qui utilisent des pesticides et des antibiotiques à titre prophylactique. De plus, chaque exploitant devrait protéger l'environnement et nourrir ses animaux avec le fourrage produit sur l'exploitation, sinon le mandat de prestation ne serait pas rempli. Par rapport à l'affouragement, l'argumentaire de l'initiative exige que l'obtention de subventions soit liée à la condition de produire du lait et de la viande "sans apport de fourrage et concentrés alimentaires importés", tandis que le texte de l'initiative lui-même exige "des effectifs d'animaux pouvant être nourris avec le fourrage produit dans l'exploitation". C'est une différence majeure !

Une adoption de l'initiative signerait l'arrêt de nombreuses exploitations en raison d'une augmentation du travail et des coûts qui ne seront plus pris en charge par le marché. Qui voudra financer notre concurrence avec le marché mondial ? Qui voudra payer les frais supplémentaires, le vétérinaire, le sarclage et le désherbage, les salaires plus élevés de la main-d'œuvre, la biodiversité ? Répondre à ces questions de façon lapidaire en prétendant que le marché s'en chargera et que les consommateurs paieront le coût additionnel, est une réponse trop simpliste. Le délai transitoire de 8 ans pour adapter les exploitations est raisonnable, mais il ne résout aucunement les problèmes structurels.

Quel est le rôle de l'Office fédéral de l'agriculture ? Pourquoi n'a-t-il pas réglementé les autorisations des pesticides en y introduisant des limites raisonnables ? Les paysannes et les paysans utilisent les pesticides dans le cadre légal, non pas pour polluer l'environnement, mais parce qu'ils et elles doivent produire aussi bon marché que possible. Par ailleurs, la définition du terme "pesticide" n'est pas claire. Une interdiction de tous les intrants mettrait également sous pression l'agriculture biologique.

Il est surprenant que les géants de l'agrochimie ne soient pas contre cette initiative. Ils ont déjà trouvé leurs solutions : les nouvelles technologies de reproduction (CRISPR /Cas9) censées lutter contre la tavelure, le mildiou, le feu bactérien, etc. au moyen de l'édition génomique. Les plantes génétiquement modifiées, par exemple avec une résistance contre les pyrales, auraient également le vent en poupe.

Notre responsabilité ne s'arrête pas aux frontières de la Suisse, nos importations génèrent des déchets et pollutions ailleurs sur la Terre. Et si le changement structurel en Suisse se poursuit, l'importation de produits dont nous ne pouvons pas contrôler la qualité augmentera. Peut-être pouvons-nous convenir que l'initiative pour la souveraineté alimentaire d'Uniterre indique des solutions aux problèmes sociaux et structurels . L'adoption de notre initiative nous permettra de trouver un terrain de négociation avec tous les acteurs concernés par l'alimentation, les grossistes, les consommateurs-trices et les autorités fédérales, afin de trouver des solutions qui n'obligeraient pas les paysan-ne-s à cesser leur activité, tout en améliorant la qualité de l'écologie et de l'eau potable et en réduisant l'utilisation des pesticides. •︎


article paru dans le Journal Paysan Indépendant - février 2018


vendredi, 23 février 2018
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Uniterre se repositionne sur la thématique "Grandes Cultures" et notamment le sujet des importations de blé.

Si vous voulez participer, contactez info@uniterre.ch

vendredi, 23 février 2018
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Communiqué de presse

Dans son dossier sur le système RSPO (pour Roundtable on Sustainable Palm Oil) publié aujourd'hui, la coalition suisse de l'huile de palme critique vertement le label. De son point de vue, la certification RSPO est de la poudre aux yeux, puisque même après 15 ans d'existence, la label n'est toujours pas synonyme de durabilité écologique et sociale....

Communiqué de presse complet

Fiche d'information RSPO

vendredi, 23 février 2018
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Le 18 janvier 2018 a eu lieu dans les locaux d’Uniterre la première rencontre jeunes, qui marquait la relance de la commission jeunes d’Uniterre. Au total, se sont 26 jeunes qui ont répondu présent à l’appel!

Des paysan-ne-s, des sympathisant-e-s, de Genève, Vaud, du Jura - même quelques un-e-s de Suisse-Alémanique, un beau mélange s’est retrouvé en ce 18 janvier en soirée à Lausanne. L’objectif, après un tour de table: définir les problématiques qui intéressent les jeunes ; et dégager ainsi deux à trois thématiques prioritaires sur lesquelles concentrer le travail.

Pour cela, nous nous sommes scindés en deux groupes de travail, armés de post-it et flipchart. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice: «Thématiser la problématique de l’accès à la terre», «Vulgarisation et recherche alternative sur l’agriculture paysanne», «Meilleures connaissances du public du monde agricole, lien producteurs-consommateurs», «Soutien des paysans en détresse», beaucoup de problématiques ont été exprimées.

Au final, en recoupant les résultats des deux groupes de travail, trois thématiques sont clairement ressorties du lot: la sensibilisation et la communication en lien avec l’initiative pour la souveraineté alimentaire, l’accès à la terre et le soutien aux paysans.

Prochaine étape: organiser le travail autour de ces trois thématiques et apporter des solutions concrètes: plateforme d’échanges, outils, etc. A construire!

La soirée s’est finie aux alentours de 23h autour d’un petit apéro où les échanges ont continué bon train.

Bilan de cette première rencontre: des jeunes très différents, plein d’échanges, une belle énergie, bref, une belle réussite!

Rdv pour 2ème rencontre jeunes
samedi, 10 mars 2018, 16h

La Croix de Luisant 21, Aubonne

Inscrivez-vous auprès de Berthe Darras b.darras@uniterre.ch


vendredi, 23 février 2018
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A ce jour, nous avons récolté plus de 8'200 signatures suisses (sur les 15'000 au total)

Continuez de faire signer jusqu'à fin février!
>> en ligne
ou sur papier: téléchargez ou commandez des feuilles ou des autocollants

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Et renvoyez vos feuilles pleines de signatures au bureau d'Uniterre, avant le 1er mars 2018! MERCI!

La date et les détails de l'action de dépôt de la pétition vous seront communiqués dans la prochaine newsletter.

mardi, 20 février 2018
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La production de lait en Suisse et ailleurs…

…De la vache à la brique de lait

Les voyages du lait…

…Qui bénéficie de l’or blanc?

Uniterre a développé un dossier pédagogique autour de la problématique du lait :

Le lait au coeur des enjeux agricoles et alimentaires : en route vers la souveraineté alimentaire

Ce document est destiné à toute personne (enseignant-e, animateur-trice, éducateur-trice,…) souhaitant développer les questions d’interdépendances mondiales sur l’agriculture et l’alimentation. Il est à destination des enfants de 8 à 12 ans (5-8 H).

Ce projet pédagogique est construit autour de cinq séquences de 90 minutes chacune avec un thème et des objectifs spécifiques ainsi que d’une évaluation finale.

Pour chaque séquence la thématique est exposée, une liste de références et des propositions d’activités mises à disposition.

Comme fil rouge, le choix s’est porté sur la production de lait en Suisse et ses interdépendances mondiales.

Ce dossier comprend :

  • un document de travail pour l’enseignant
  • un document de travail pour l’élève
  • 3 vidéos de producteurs laitiers d’horizons différents : Belgique, Suisse et Tunisie.

Ce dossier pédagogique a été développé avec le soutien d’education21.


Pour obtenir ce dossier, 2 possibilités :

Pour tout rensiegnement, merci de contacter Berthe Darras : b.darras@uniterre.ch 079 904 63 74


jeudi, 15 février 2018
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Emission du 13 février 2018

Qu’on le mette sur sa tartine ou dans ses épinards, le beurre fait partie de notre patrimoine culinaire! En plus du prix, quelle différence entre un beurre de cuisine, de table, de choix, surchoix, à tartiner? Sa composition? Son goût? ABE a mené l’enquête et remonté la filière des rayons des magasins jusqu’aux producteurs de lait. Et là, le prix pose un vrai problème! Sans compter que le beurre n’aura pas le même coût s’il est destiné aux consommateurs ou aux transformateurs de l’industrie agro-alimentaire. Un monde complexe dans lequel des biscuits "petit beurre" peuvent ne pas contenir de beurre!

http://pages.rts.ch/emissions/abe/9215867-le-beurr...

mardi, 13 février 2018
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Le journal d'Uniterre a fait peau neuve!

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UNITERRE est une association paysanne indépendante qui défend:
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- une agriculture qui rémunère à sa juste valeur le travail des paysan-ne-s et ouvrier-ère-s,
- une agriculture qui préserve les ressources naturelles et le savoir-faire, aujourd’hui et pour les générations futures.
- une agriculture à l’écoute des consommateur-trice-s

UNITERRE soutient une politique agricole basée sur la souveraineté alimentaire, seule à même de garantir l'accès à une alimentation saine pour toutes et tous et un développement durable dans chaque pays.












Maquette: Dacha et Boris Abbet - Atelier Soiuz

Photo (couverture, 4-5): Eric Roset