Les paysan(ne)s qui pratiquent une agriculture durable contribuent à refroidir la planète:
--> Une agriculture durable à plus petite échelle requiert une main d'oeuvre importante mais peu d'énergie fossile, une telle agriculture peut en effet contribuer à arrêter et inverser les effets du changement climatique :
- en stockant plus de CO2 dans la matière organique des sols en ayant recours à des pratiques agronomiques durables
- en remplaçant, comme c’est le cas en agriculture biologique, les engrais azotés chimiques par des engrais organiques et/ou en intégrant dans les rotations des plantes fixatrices de l’azote de l’air
- en rendant possible une production, une collecte et une utilisation décentralisée de l’énergie
--> Une véritable réforme agraire, qui renforce les petites fermes, qui rappelle que la vocation première des sols est de produire des aliments, et qui considère l’alimentation comme un droit des plus basiques ne pouvant être traités comme une marchandise. En produisant localement nos aliments, on peut mettre fin aux transports inutiles et garantir que les produits qui arrivent jusqu’à nos tables sont sains, frais et riches en nutriments.
--> Un changement de nos modes de production et de consommation. En effet, pendant que des centaines de millions de personnes souffrent de la faim et de privations, une minorité de l’humanité consomme et gaspille futilement. Une distribution juste et équitable des aliments et des biens de première nécessité ainsi qu’une réduction des consommations inutiles devraient être au coeur des nouveaux schémas de développement. De plus, les industriels ne devraient pas avoir le droit d’imposer des déchets ou des achats inutiles comme ils le font en proposant de plus en plus de produits jetables ayant une durée de vie artificiellement courte
--> La mise en place de systèmes de production d’énergie diversifiés et décentralisés, basés sur des ressources locales et des technologies qui ne détruisent pas l’environnement et ne détournent pas les sols de leur vocation à produire des aliments.
A Durban, les membres de La Via Campesina entendent dénoncer le modèle agricole industriel comme étant l’une des principales causes du changement climatique.>lire plus
Des solutions réelles pour sauver le climat, pas le système
Ces solutions sont basées sur l’agroécologie :
- la réduction des émissions à la source par les pollueurs;
- des politiques basées sur une agriculture durable à petite échelle, capable de séquestrer le carbone dans le sol (à hauteur de 5-15% des émissions selon le scientifique Rattan Lal, publié dans Science) et évitant de plus les émissions de l’agriculture industrielle;
- le respect des droit des peuples autochtones et des paysans, de leur savoir traditionnel en gestion des ressources naturelles ainsi que leurs territoires;
- la mise en place d’un tribunal international de justice pour le climat;
- et une augmentation de la part du PIB des pays développés en faveur d’actions climatiques. >Déclaration finale de Cochabamba
Uniterre participe à la coordination climat et justice sociale basée à Genève.
Agrocarburants: des critères plus sevères sont nécessaires
Campagne "climat et justice sociale"
Uniterre est actif dans le réseau climat de la Coordination européenne via campesina et via campesina international.
Page spéciale Via Campesina internationale: "changements climatiques et agrocarburants"