AFRIQUE DU SUD (2017)
La commission internationale Uniterre appuie la réalisation d'un atelier pour la région Afrique australe et de l'Est sur les droits des paysannes et des paysans qui se tiendra du 17 au 20 avril 2017. Son partenaire en Afrique du Sud est le FSC-Food sovereignty Campain et le SPP-Surplus People Project.
60 personnes sont attendues à cet atelier dont 1/3 des participant-e-s proviennent des organisations membres de La Via Campesina de la région ainsi qu'un délégué par continet, et les 2/3 sont formés des alliés sur ce dossier (peuples pêcheurs, nomades, travailleurs agricoles, femmes, ...) et d'ONG partenaires ainsi que de représentant du gouvernement.
Les 2 objectifs principaux sont:
- Renforcer les connaissances et les compétences en lien avec le processus au Conseil des Droits de l'Homme visant à obtenir une Déclaration internationale sur les "droits des paysans et autres personnes travaillant en milieu rural" et augmenter le plaidoyer dans la région auprès des gouvernements pour qu'ils s'impliquent dans le processus au Conseil des Droits de l'Homme à Genève.
- Développer un plan d'action régional sur les droits des paysans et des paysannes. Mise en application de la Déclaration dès qu'elle sera adoptée par le Conseil des Droits de l'Homme (2018-2019), réactions rapides lors de cas de violation des droits des personnes vivant en milieu rural.
Ce projet est financé par: La Délégation Genève Ville Solidaire, Pain pour le Prochain, EPER, Action de Carême.
Du 15 au 19 mai, une semaine de mobilisation aura lieu à Genève lors de la négociation du texte de Déclaration. Dans ce cadre, une soirée sur le droit aux semences se tiendra le 18 mai 2017 au Palais Eynard. Cette soirée est soutenue par la Fédération Genevoise de Coopération et La Ville de Genève. Un des intervenants présentera les conclusions de l'atelier qui aura eu lieu en Afrique du Sud.
Du 15 au 19 mai, lors de la négociation au Conseil des Droits de l'Homme, une délégation importante d'une trentaine de personnes issues de La Via Campesina, du forum mondial des pêcheurs, des peuples nomades, des peuples indigènes, du ROPPA et de FIAN sera à Genève. Elle participera au plaidoyer au sein du Conseil des Droits de l'Homme mais également à une mobilisation sur la place des Nations le lundi 15 mai, à deux soirées publiques, le 17 mai sur la "relocalisation de nos systèmes alimentaires" (programme provisoire) à Uni Mail et le 18 mai sur "promouvoir et protéger le droit aux semences" au Palais Eynard. Programme de la semaine.
Voir la page "activités de la commission internationale"
SENEGAL (2016)
RENFORCEMENT DES RESEAUX D'ECHANGE ENTRE PAYSANS PRATIQUANT L'AGRO8ECOLOGIE AU SENEGAL
L'association sénégalaise des producteurs de semences paysannes est une organisation paysanne d'envergure nationale créée en 2003. Elle regroupe une trentaine d'organisations membres réparties sur l'ensemble du territoire sénégalais. ASPSP fait partie des pionniers de l'agro-écologie au Sénégal.
Leur action se centre sur la production de semences paysannes, basé sur le constat que l’érosion des variétés locales est un phénomène qui a fait disparaître progressivement la biodiversité cultivée mais aussi noncultivée et notamment toute une série de variétés possédant des caractéristiques intéressantes (résistance à la sécheresse, aux maladies et aux parasites, meilleure adaptation aux conditions locales du milieu (sols, pluviométrie, etc.), non exigeantes en intrants et possédant un bon goût).
Objectifs spécifiques
1. Informer et sensibiliser les communautés villageoises et acteurs du développement rural dans les quatre régions ciblées du Centre et du Nord sur l’importance d’intégrer les semences paysannes à la démarche agro-écologique et sur le rôle des foires locales et régionales d’échange de semences et de savoirs paysans
2. Renforcer la production de semences paysannes dans les quatre régions ciblées du Centre et du Nord
Résultat(s) principaux attendu(s)
- 1 à 2 variétés perdues sont retrouvées lors des foires
- La participation aux foires d’échanges de semences est renforcée et élargie
-Les foires d’échanges de semences et de savoirs paysans sont promues et consolidées --------
- les communautés bénéficiaires sont sensibilisées à la perte de leur patrimoine culinaire et l’incidence sur la nutrition
La production de céréales vivrières au centre et au nord a augmenté
-----
3. Renforcer et vivifier le réseau d’échanges inter-paysans basé sur l’échange d’expériences et de pratiques agro-écologiques et d’autonomie paysanne
4.Promouvoir et diffuser les savoirs et savoir-faire endogènes des femmes rurales dans le domaine de l’agriculture paysanne et des semences traditionnelles
Résultat(s) principaux attendu(s)
- La panification du mil est maîtrisée au centre et au nord
- Des pratiques agroécologiques de lutte contre la salinisation au centre et de réintroduction du petit mil au nord sont adoptées
- Le suivi des échanges de semences est amélioré
- Des débouchés sont maîtrisés pour remise en culture de la culture vivrière du mil
-Les artisans boulangers et forgerons d’outils agricoles sont intégrés à la démarche
- Les savoirs, savoir-faire et expériences paysannes en biodiversité sont préservés, valorisés et partagés
- L’émergence d’un leadership féminin et d’une vision propre de la nutrition est visible
- les médias communautaires sont adoptés par les femmes rurales
- la mise à disposition d’informations au service des OP est améliorée
Activités prévues
- informer et sensibiliser les acteurs de la société civile et des ONG de coopération sur l’importance des foires locales et régionales de semences paysannes
- préparer des délégations du centre et du nord et identifier leurs semences
- capitaliser les expériences des foires depuis 2007
- Mettre en place une nouvelle foire locale organisée en 2017 au centre ou nord
- mettre en place une case de semences dans les 4 fermes-écoles
- mettre en place des clôtures dans les champs expérimentaux des 4 fermes-écoles
-faire l’inventaire des semences, patrimoine culinaire et des outils/savoir-faire-suivre les échanges
- mettre en place des fours à pain à Tataguine et Guédé
- organiser des ateliers sur :
- la panification du mil
- la biodiversité non cultivée
- la capitalisation d’expérience
- la vidéo communautaire
- réaliser des vidéo communautaires lors des ateliers et visites d’échange
- élaborer et diffuser sur le site internet d’ASPSP les supports audio, vidéo et fiches d’expériences liées à l’autonomie semencière
> découvrir le projet (pdf)
INDONESIE :
Uniterre soutient le syndicat paysan indonésien (SPI) depuis 2008. Le SPI est une fédération de syndicats bien structurée, membre et hôte du secrétariat international de la Via Campesina.
Contexte : Bien qu’une réforme agraire visant à redistribuer des terres ait été adoptée depuis les années 1960, celle-ci a été bloquée par la dictature militaire. Le processus a repris de la vigueur depuis 2007 avec un
programme national, mais parallèlement, le gouvernement légitime l’accaparement des terres par des entreprises privées par des règlementations libérales (immenses plantations de palmiers à huile, agrocarburants, projets de réduction du CO2 via les REDD, concessions minières, investisseurs dans le cadre de la crise alimentaire, etc). En 2012, le SPI a recensé 200 conflits fonciers touchant plus de 800’000 ha et expulsant plus de 100’000 familles paysannes, ayant causé des torts physiques et même la mort de paysan-nes.
Le SPI mène une lutte pour demander l’application de la réforme agraire et de la redistribution de terres en découlant et forme des paysans sur des aspects juridiques et organisationnels.
Partenariat Uniterre-SPI : Le projet vise à renforcer les capacités du SPI à :
- informer leurs membres, car on assiste à la mainmise de l’information par les entreprises privées qui incitent les producteurs à lâcher leurs semences paysannes pour des OGM ;
- effectuer un plaidoyer pour une réactivation du processus de réforme agraire, qui doit redistribuer des terres aux paysans lésés par l’attribution de terres à des entreprises privées ;
- formation et sensibilisation aux droits paysans et citoyens ;
- Dialogue et concertation entre les acteurs ;
- Soutien aux familles paysannes pour une production agroécologique et une organisation en coopératives.
Uniterre est en contact avec le Mouvement Agraire et Populaire paraguéen (MAP) depuis 2008, par le biais de visites d’échanges et conférences publiques. Un partenariat Uniterre-MAP vient de débuter début 2013 avec ce syndicat paysan à caractère national et member de la Via Campesina.
Contexte : Le Paraguay a une distribution de la terre parmi les plus injustes de la planète. Ce système est à la base de la dynamique économique du pays : le Paraguay est actuellement le 4ème producteur mondial de soya (avec 3 millions d’hectares) et le 9ème exportateur de viande bovine. Le MAP est actif dans la lutte pour l’accès à la terre et et a également intégré la défense de l’environnement et du territoire, avec l’exigence de pouvoir vivre dans un milieu sain, non contaminé par des produits agrochimiques. Des milliers de personnes actifs dans cette lutte ont été criminalisées et les communautés paysannes sont privées d’accès à la justice et de protection légale.
Partenariat Uniterre-MAP : C’est un projet d’appui juridique aux familles paysannes membres du MAP affectées par la monoculture industrielle de soja transgénique, qui vise à améliorer les conditions de vie des communautés paysannes du Paraguay par l’amélioration de l’accès à la terre pour pratiquer une agriculture paysanne vivrière saine. L’objectif principal du projet est renforcer les connaissances juridiques et l’accès à la justice aux familles paysannes membres du MAP et à leur communauté grâce à :
- La défense des droits constitutionnels des paysan-e-s devant les tribunaux ;
- L’assistance directe aux communautés évincées de leurs terres ;
- La formation des membres du MAP et de leur commmunauté sur les droits civiques, politiques, agraires, environnementaux et de procédure ;
- La coordination de campagnes nationales de lobby sur les droits humains avec les autres organisations paysannes, indigènes, mouvements sociaux ou ONG.
SENEGAL
RENFORCEMENT DES RESEAUX D’ECHANGE ENTRE PAYSANS PRATIQUANT L’AGRO8ECOLOGIE AU SENEGAL
L’association sénégalaise des producteurs de semences paysannes est une organisation paysanne d’envergure nationale créée en 2003. Elle regroupe une trentaine d’organisations membres réparties sur l’ensemble du territoire sénégalais. ASPSP fait partie des pionniers de l’agro-écologie au Sénégal. Leur action se centre sur la production de semences paysannes, basé sur le constat que l’érosion des variétés locales est un phénomène qui a fait disparaître progressivement la biodiversité cultivée mais aussi noncultivée et notamment toute une série de variétés possédant des caractéristiques intéressantes (résistance à la sécheresse, aux maladies et aux parasites, meilleure adaptation aux conditions locales du milieu (sols, pluviométrie, etc.), non exigeantes en intrants et possédant un bon goût).
Objectifs spécifiques
1. Informer et sensibiliser les communautés villageoises et acteurs du développement rural dans les quatre régions ciblées du Centre et du Nord sur l’importance d’intégrer les semences paysannes à la démarche agro-écologique et sur le rôle des foires locales et régionales d’échange de semences et de savoirs paysans
2. Renforcer la production de semences paysannes dans les quatre régions ciblées du Centre et du Nord
Résultat(s) principaux attendu(s)
- 1 à 2 variétés perdues sont retrouvées lors des foires
- La participation aux foires d’échanges de semences est renforcée et élargie
-Les foires d’échanges de semences et de savoirs paysans sont promues et consolidées --------
- les communautés bénéficiaires sont sensibilisées à la perte de leur patrimoine culinaire et l’incidence sur la nutrition
La production de céréales vivrières au centre et au nord a augmenté
-----
3. Renforcer et vivifier le réseau d’échanges inter-paysans basé sur l’échange d’expériences et de pratiques agro-écologiques et d’autonomie paysanne
4.Promouvoir et diffuser les savoirs et savoir-faire endogènes des femmes rurales dans le domaine de l’agriculture paysanne et des semences traditionnelles
Résultat(s) principaux attendu(s)
- La panification du mil est maîtrisée au centre et au nord
- Des pratiques agroécologiques de lutte contre la salinisation au centre et de réintroduction du petit mil au nord sont adoptées
- Le suivi des échanges de semences est amélioré
- Des débouchés sont maîtrisés pour remise en culture de la culture vivrière du mil
-Les artisans boulangers et forgerons d’outils agricoles sont intégrés à la démarche
- Les savoirs, savoir-faire et expériences paysannes en biodiversité sont préservés, valorisés et partagés
- L’émergence d’un leadership féminin et d’une vision propre de la nutrition est visible
- les médias communautaires sont adoptés par les femmes rurales
- la mise à disposition d’informations au service des OP est améliorée
Activités prévues
- informer et sensibiliser les acteurs de la société civile et des ONG de coopération sur l’importance des foires locales et régionales de semences paysannes
- préparer des délégations du centre et du nord et identifier leurs semences
- capitaliser les expériences des foires depuis 2007
- Mettre en place une nouvelle foire locale organisée en 2017 au centre ou nord
- mettre en place une case de semences dans les 4 fermes-écoles
- mettre en place des clôtures dans les champs expérimentaux des 4 fermes-écoles
-faire l’inventaire des semences, patrimoine culinaire et des outils/savoir-faire-suivre les échanges
- mettre en place des fours à pain à Tataguine et Guédé
- organiser des ateliers sur :
- la panification du mil
- la biodiversité non cultivée
- la capitalisation d’expérience
- la vidéo communautaire
- réaliser des vidéo communautaires lors des ateliers et visites d’échange
- élaborer et diffuser sur le site internet d’ASPSP les supports audio, vidéo et fiches d’expériences liées à l’autonomie semencière
> découvrir le projet (pdf)