vendredi, 26 mai 2017
mardi, 17 décembre 2013
Exercice alibi ?
L'agriculture et l'alimentation sont des thèmes tendance qui suscitent convoitises parmi les organisations agricoles et les partis. À peine la politique agricole 2014 mise sous toit, que de nombreux projets d'initiatives populaires fleurissent. Uniterre a pris le temps de retravailler son texte datant de 2008 qu'il avait retiré au profit d'une initiative parlementaire de Jacques Bourgeois sur la souveraineté alimentaire n'ayant au final rien apporté de concret dans la nouvelle loi sur l'agriculture.
mardi, 17 décembre 2013
Le comité d'Uniterre, les commissions thématiques et l'équipe du secrétariat vous souhaite le meilleur pour 2014. Que cette année vous apporte joie au niveau personnel et famillial, qu'elle vous apporte les améliorations tant attendues au niveau professionnel. Nous y apporterons notre contribution!
Joyeuses fêtes de fin d'année!
mardi, 17 décembre 2013
Les chiffres actuels affichent une légère baisse du coût de la production laitière en Allemagne. Mais cela ne donne pas lieu pour autant à crier victoire.
Comparé aux chiffres du mois d'avril, le coût de la production laitière en Allemagne en juillet a diminué d'environ un centime pour tomber à près de 42 centimes / kilo de lait . Pour la même période, le prix du lait moyen était de 38,55 centimes / kg. Il manquait donc toujours 3,45 centimes pour couvrir les coûts de production.
lundi, 16 décembre 2013
Ce sont les actes de terrain, lorsqu'ils seront suffisamment démultipliés, qui feront changer les politiques publiques. C'est pourquoi cette brochure vous emmène à la rencontre des actrices et acteurs d'initiatives et de projets porteurs de souveraineté alimentaire. Il s'agit de proximité, de fiabilité et de solidarité mondiale.
mercredi, 11 décembre 2013
Pour revendiquer la mise en application d'un règlement adopté par la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) en avril 2009, plusieurs centaines de producteurs s'étaient retrouvés, en mai de cette même année, à Pringy, devant la maison du Gruyère où se tenait une séance du comité la FSFL. Les producteurs étaient très préoccupés par la production de quantités supplémentaires qui allaient casser le marché.
mardi, 10 décembre 2013
"L'omc tue les paysans”
La nourriture et l'agriculture ont un rôle central dans nos vies de paysans, pay- sannes et petits producteurs. L'agriculture n'est pas seulement notre moyen d'existence ; c'est aussi notre vie, notre culture et notre relation à Mère Na- ture. La logique du libre-échange s'y oppose et transforme la nourriture en une marchandise, un produit qui se vend et s'achète. Le principe du libre-échange est incarné et défendu par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Accord sur l'Agriculture de l'OMC cherche à orienter les politiques agricoles vers les mar- chés afin d'augmenter les échanges commerciaux.
lundi, 09 décembre 2013
(Bali, 7 décembre 2013) La 9ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), s'est poursuivie jusqu'au samedi 7 décembre, pour finalement valider une série d'accords, dit paquet de Bali, au détriment des pays en développement, des populations pauvres et de ceux et celles qui souffrent de la faim.
 
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Seul l'EMB défend un prix du lait rémunérateur qui couvre les frais et permet une juste rémunération des producteurs. Pour cela, la mise en place d'une agence de surveillance et de régulation, telle que la réclame l'EMB, est primordiale. En outre, nous devons continuer à publier les réels coûts de production d'un litre de lait en Europe et poursuivre les efforts en matière de regroupement des producteurs, d'abord au sein de chaque pays, puis au niveau européen. 
lundi, 02 décembre 2013
Le Conseil fédéral va donner sa position sur ce dossier en fin d'année. L'office fédéral de l'agriculture doit rendre son rapport au printemps 2014. L'actualité concernant ce dossier est brûlante; il s'agit de faire le point.
vendredi, 29 novembre 2013
PA 2014-2017: passons à autre chose!
Les ordonnances liées à la nouvelle politique agricole viennent de sortir. Les réactions des milieux concernés? Fatalisme tinté d'une insatisfaction larvée, commentaires attristés sur ce que les uns perdent et les autres gagnent. Ce qui a toujours été assez clair, c'est que les grandes lignes n'ont pas bougé: évolution des structures, emballage écologique, plus de pouvoir au marché, ouverture des frontières, moins de surveillance de l'Etat; rien n'a changé.
jeudi, 21 novembre 2013
Partout en Europe, des initiatives et des groupes de militants contribuent à l'essor du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Dans l'environnement politique et économique actuel, dominé par les cures d'austérité et l'échec de la réforme de la PAC, la croissance de notre mouvement est plus nécessaire que jamais.
mardi, 19 novembre 2013
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, pas moins de quatre initiatives pourraient être lancées dans les prochains mois autour des questions agricole et alimentaire.
Uniterre, depuis un mois, organise des rencontres dans ses sections cantonales pour débattre de la possibilité de lancer son initiative populaire sur la souveraineté alimentaire et en présente le contenu à ses membres.
lundi, 18 novembre 2013
Après quelques années de pause, voici que l'OMC se réveille de ses cendres. Elle tiendra sa conférence ministérielle dès le 3 décembre à Bali en Indonésie. Uniterre appelle à se mobiliser le 3 décembre à Genève.
Parallèlement, de nombreux accords de libre échange se négocient : entre la Suisse et 27 différents pays, entre l'Asie et les Etats Unis, entre l'Europe et les Etats Unis. Ce dernier, au vu du contenu en cours d'élaboration, pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour nous aussi en Suisse. 
lundi, 11 novembre 2013
Le 5 novembre passé les travailleurs de Nestlé à Bugalagrande en Colombie ont commencé une grève de la faim dans un climat d'hostilité du côté de l'entreprise et des groupes d'extrême droite. Une grève de la faim n'est pas une protestation banale; cette mesure, qui nuit très probablement à la santé des grévistes, s'applique quand toutes les autres mesures de protestation ont été utilisées sans que des résultats soient obtenus.
jeudi, 07 novembre 2013
Le Parlement européen va-t-il refermer les quelques portes entrouvertes par la Commission en faveur des semences paysannes et de la biodiversité ?
Dans son rapport sur le nouveau règlement "commercialisation des semences", le député Sergio Silvestris propose au Parlement européen de renforcer toutes les mesures qui offrent un contrôle total du marché des semences à une poignée d'entreprises multinationales.
mercredi, 06 novembre 2013
Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
mercredi, 06 novembre 2013
Des paysans africains se réunissent au Zimbabwe pour renforcer leur lutte sur la souveraineté des semences
   Harare, le 6 novembre 2013 - Plus de 40 paysans et paysannes de différents pays africains, représentant les organisations africaines  membres de la Via Campesina, et leurs alliés, se réuniront au Zimbabwe du 12 au 14 novembre 2013 afin de débattre des menaces qui pèsent sur le système de semences des petits paysans du continent.
mercredi, 06 novembre 2013
Communiqué de Presse
Bruxelles, le 6 novembre 2013
Non à la criminalisation de ceux qui luttent pour l'accès à la terre et aux ressources
Le 11 novembre prochain, plus de cinquante militants du Sindicato Andaluz de Trabajadores (SAT-SOC), mouvement de travailleurs et ouvriers agricoles, sont appelés à comparaitre devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie (tribunal de grande instance) à Grenade, accusés d'usurpation, de dommages et de désobéissance grave. Uniterre et l'autre syndicat, membres suisses de la Coordination européenne Via Campesina apportent leur soutien au Syndicat andalous SAT-SOC.
lundi, 04 novembre 2013
Après plusieurs années de négociations, l'Union européenne et le Canada ont conclu un accord de libre-échange. Personne ne semble cependant réellement satisfait du résultat. « Fromages contre boeuf », résuma le quotidien français Le Monde les résultats de l'accord. Le Canada devrait ainsi étendre ses importations de fromage provenant d'Europe (même si déjà à l'heure actuelle la majorité des importations de fromage au Canada proviennent de l'UE) et l'UE devrait, en contrepartie, importer plus de viande de boeuf.
dimanche, 03 novembre 2013
Ce mardi 29 octobre 2013, la Coordination Européenne Via Campesina et la Fédération Nature et Progrès ont conclu leur premier séminaire Européen sur les semences dans un cadre agroécologique.
mercredi, 16 octobre 2013
Les peuples ont droit à la terre, aux semences, le droit de produire et de consommer des aliments sains, tout en pratiquant la souveraineté alimentaire!
 
Appel de La Via Campesina
16 octobre - Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire
La Via Campesina lance international à célébrer la Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire, le 16 octobre prochain, journée durant laquelle la FAO célèbre la Journée mondiale de l'alimentation. Le mouvement paysan affirme qu'il n'est possible de mettre fin à la crise  alimentaire et à la faim dans le monde qu'avec la souveraineté alimentaire et la production agroécologique.
mardi, 15 octobre 2013
Un hôtel 4 étoiles pour les animaux, et même pas une écurie pour les travailleurs
A l'initiative de La Via Campesina, organisation internationale des travailleurs de la Terre, des représentants de la Plateforme pour une agriculture socialement durable se sont rendus à Saluzzo, dans le Piémont à 50 km au sud de Turin, en Italie, du 1er au 3 septembre 2013, afin de faire un rapport sur les conditions de travail des ouvriers agricoles.
lundi, 14 octobre 2013
Aux membres d'Uniterre
Vos sections vous invitent
Une initiative populaire autour de la souveraineté alimentaire? Pourquoi? Avec quel contenu? Est-ce une chance de lancer un débat citoyen de fond ou est-ce un projet trop ambitieux? Trouverons-nous des alliés? Y a-t-il des membres ou des sympathisants déjà prêts à faire signer et enchantés par un tel projet? Voilà des questions qui méritent d'être débattues avec vous.
mardi, 06 février 2018
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"Un prix du lait équitable pour les producteurs!"
cela fait des années qu'Uniterre revendique ce droit! Après la pétition Lait lancée en novembre - qui rencontre un très bon accueil - c'est le projet d'un "lait équitable" en Suisse, discuté depuis quelques temps maintenant, qui démarre! Uniterre est en discussion avec un transformateur et quelques distributeurs pour concrétiser ce "lait équitable" sur le marché suisse.


Une coopérative "lait équitable" va être créée très prochainement.
Pour cela, Uniterre recherche des coopératrices/teurs.


Qui peut participer ?
Toute productrice, tout producteur de lait.


Intéressé-e? Séances d'information les :

- jeudi 8 mars 2018 à 20h au café-restaurant l'Etoile, à Villeneuve (VD)

- jeudi 15 mars 2018 à 20h au stand de Vernand, à Romanel

- jeudi 22 mars 2018 à 20h au Café de la Poste, à Glovelier


Si vous souhaitez participer au lancement d'un beau projet et être enfin acteur du changement, rejoignez nous!

Pour plus d'information: Berthe Darras 079 904 63 74 – b.darras@uniterre.ch



mardi, 06 février 2018
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Uniterre, hier et demain

Le début d'une année est une période charnière. Au-devant d'une page blanche, avant de commencer l'écriture d'un nouveau chapitre, il est des questions à se poser et des réflexions à mener, en tant qu'être humain, en tant que membre de la société. Qu'ai-je accompli jusqu'à présent? De quoi suis-je fier? Ai-je des regrets, des déceptions? Quelles ont été mes plus belles réussites? Et maintenant, où est-ce que je veux aller? Et avec quelles forces, quels atouts? Il ne s'agit pas ici des fameuses bonnes résolutions que l'on prend le soir du Nouvel-An et que l'on oublie trois semaines plus tard. Voyons cela plutôt comme un passage dans un aéroport en attendant de prendre sa prochaine correspondance.

Une association comme Uniterre peut et se doit de passer par le même cheminement. Un coup d'œil dans le rétroviseur nous offre des images fortes, des journées de mobilisation intense, des actions coups de poings remarquables, et remarquées, des périodes en apparence plus calme, mais où les idées n'ont cessé de fleurir, et puis aussi des moments creux, de doute, d'échecs. Que chacun-e d'entre nous prenne maintenant quelques minutes et se remémore son aventure personnelle avec Uniterre, que son implication soit importante ou plus discrète: pourquoi suis-je devenu membre? Quels étaient mes rêves et mes espoirs? Comment y ai-je contribué?

Les paysannes et paysans ne prennent pas toujours le temps de cette réflexion. Il faut dire également que le contexte actuel ne leur en laisse guère le loisir. Prix trop bas et exigences élevées font de leurs journées un marathon continu. De là à penser que nos instances politiques font en sorte que cela ne change pas pour ne pas avoir à gérer trop de révoltes et de questionnements, il n'y a qu'un pas. Et pourtant, c'est bien lorsque l'on s'autorise une pause dans le flot incessant du quotidien que surgissent les idées les plus intéressantes, les plus novatrices, ou simplement celles qui vont nous amener là où nous le souhaitons.

Une chose est certaine: 70 ans après les premières colères des membres fondateurs, Uniterre a changé de nom et bien sûr d'équipe, mais son esprit demeure vibrant et actif, avec les mêmes motivations. Et parce que 2018 s'annonce sous de passionnants auspices, avec plusieurs initiatives en cours de discussion, et bien sûr, un possible passage en votation populaire de l'initiative sur la Souveraineté alimentaire, cela méritait bien un petit coup de neuf ! Vous tenez entre vos mains le premier numéro du journal Uniterre dans sa nouvelle mouture. Plus aéré, plus agréable à lire, il reste un vecteur essentiel de la défense professionnelle agricole telle qu'elle est menée par le syndicat. Analyses, reportages, critiques, et portraits du monde paysan continueront d'alimenter la flamme syndicale auprès des lectrices et lecteurs, pour que ce passionnant combat continue de porter ses fruits, au moins pour les 70 prochaines années.


Vanessa Renfer
Agricultrice et membre du Comité d'Uniterre (Section Neuchâtel)



Photo de couverture: Eric Roset



vendredi, 02 février 2018
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Communiqué de presse de la coalition suisse sur l'huile de palme

Berne/Zurich, le 2 février 2018

L'huile de palme doit être exclue de l'accord de libre-échange entre la Suisse et l'Indonésie. C’est ce qu’exigent les organisations suisses de défense de l'environnement, des droits humains et des consommateurs, ainsi que plusieurs organisations paysannes, dans une lettre ouverte adressée au conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

L'huile de palme est au cœur de l'accord de libre-échange entre la Suisse et l'Indonésie qui est sur le point d'être conclu. La culture à grande échelle de cette denrée en Indonésie et le commerce de graisses végétales bon marché causent d'énormes dégâts environnementaux et conduisent à de graves conflits dans les domaines des droits humains, des terres et du travail. Une large coalition d'organisations a adressé une lettre ouverte au Ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann et au gouvernement indonésien. Ces ONG sans but lucratif et organisations paysannes, alliées à l’organisation non-gouvernementale indonésienne WALHI qui défend les droits humains et l'environnement, demandent donc que l'huile de palme soit exclue de l'accord de libre-échange.

Dans cette lettre, la coalition met en garde contre les conséquences de l’importation d’huile de palme à bas prix qui pourrait découler de cet accord : tout signal d’augmentation de la demande entraînerait en effet de nouvelles usurpations des terres, le déplacement de la population locale et de graves dommages environnementaux. Un accord commercial n’est pas une occasion appropriée de résoudre les problèmes liés à l'huile de palme. Les organisations concernées appellent donc à un dialogue ouvert afin d'aborder la question de manière démocratique, transparente et globale.

Dans leur lettre, les organisations signataires exposent clairement que les engagements volontaires dans le cadre de systèmes de certification tels que RSPO (Roundtable on Sustainable Palmoil) sont insuffisants et donc inacceptables pour justifier l’abandon des barrières douanières. Ils se réfèrent à la plainte contre la RSPO, rendue publique il y a quelques jours, que des villageois indonésiens ont déposée auprès du point de contact de l'OCDE en Suisse. Les organisations préviennent en outre du fait que l'augmentation des importations d'huile de palme entraînera une perte de revenus significative pour les petits exploitants agricoles suisses dépendant de la production de colza ou de tournesol.

Renseignements :

  • En Français : Fédération romande des consommateurs ; Laurianne Altwegg, responsable Environnement, Agriculture & Energie ; l.altwegg@frc.ch ; 078 878 73 81
  • En Allemand : Pain pour le prochain : Miges Baumann, responsable de la politique de développement ; baumann@bfa-ppp.ch ; tél. 079 489 38 24

Documentation :

Communiqué de presse (pdf)

Contenu de la lettre ouverte (anglais)

Plainte à l'OCDE contre RSPO (anglais)

jeudi, 25 janvier 2018
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communiqué de presse Uniterre et Alliance pour la Souveraineté Alimentaire.

Après la présentation le 15 mai 2017 à la CER-CN du Conseil National de l’initiative sur «la souveraineté alimentaire – l’agriculture nous concerne toutes et tous », c’est ce mardi 22 janvier que deux représentants de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire ont pu présenter l’initiative au sein de la Commission d’Economie et de Redevances du Conseil des Etats (CER-CE).

Bien que la commission fût sceptique vis-à-vis de cette initiative, elle a reconnu l’importance de l’enjeu et les débats furent intéressants. La discussion a principalement porté sur des questions liées au marché au sein d’un environnement globalisé et sur le rôle du gouvernement pour mettre en place des conditions cadres assurant un revenu équitable pour les paysannes et les paysans. La pertinence de la revendication d’obtenir des « prix équitables pour des produits de haute qualité » a fait l‘unanimité. De même, le fait que la population soit préoccupée par l’alimentation, la situation de l’agriculture et la santé a été reconnu.

Pourtant, la commission n’en a pas tenu compte et, préférant un statu quo frileux, elle donne un préavis négatif à l’initiative. (11contre/ 0 pour/ 2 abstentions). Nous regrettons que cette opportunité de faire un choix historique et de placer la Suisse comme pionnière en Europe ait été manquée.

Le gouvernement refuse pour l’instant de faire face aux grands défis de nos sociétés avec des solutions constructives. Ceci signifie que la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne continueront à être mises à mal. Et les grands traités de libre-échange à venir vont encore accentuer cette évolution négative.

Uniterre continuera pour sa part, avec le parti des Verts et leur initiative sur le commerce équitable, à relever ces défis. Il n’y aura de toute évidence pas d’alternative durable à une agriculture nourricière et paysanne, ni sur le plan social, ni économique et environnemental.



mardi, 23 janvier 2018
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Impossible de rater le rayon produits laitiers dans les supermarchés : lait, beurre, fromages, yaourts… il compte près de 4 000 références ! Un marché gigantesque évalué à 27 milliards d’euros par an en France. Et alors que les profits des géants du lait battent des records inégalés, le nombre d’éleveurs français sur la paille n’a jamais été aussi important. En 2016, 10 000 producteurs de lait auraient mis la clé sous la porte quand beaucoup d’autres croulent sous les dettes.

Pour ce premier numéro 2018 du magazine "Cash Investigation", Jean-Baptiste Renaud a enquêté sur Lactalis, le numéro un mondial du secteur aux méthodes très contestées. Un empire familial opaque dirigé par le très secret Emmanuel Besnier, 116e fortune mondiale et 8e fortune de France. Et "Cash" a découvert que l’herbe n’est pas beaucoup plus verte chez Sodiaal, numéro deux du secteur…

Patrons mutiques, comptes introuvables, éleveurs à bout

"Cash Investigation" dévoile ainsi les étranges pratiques de la grande coopérative française, maison mère de Yoplait et de Candia, créée par les éleveurs et pour les éleveurs français. Le groupe préfère en effet amasser un énorme trésor de guerre plutôt que redistribuer l’argent à ses 20 000 producteurs. Révélations également sur cette industrie du lait qui a fait miroiter aux paysans un avenir meilleur s’ils produisaient toujours plus en Nouvelle-Zélande.

Dans sa course effrénée au gigantisme, le principal concurrent de l’Europe met en péril l'environnement et l'économie du pays. Au terme d'un an d'enquête, Le magazine présenté par Elise Lucet a enquêté pendant un an dans le monde très fermé de l’industrie laitière avec ses patrons mutiques, ses comptes introuvables et ses éleveurs à bout. En fin d'émission, la journaliste ouvre le débat sur le plateau avec des spécialistes et acteurs de la filière.

Une enquête de Jean-Baptiste Renaud diffusée le mardi 16 janvier 2018 sur France 2.

Lien pour voir le documentaire

jeudi, 18 janvier 2018
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Dans le cadre de sa nouvelle série documentaire "Monde cruel", consacrée à la "sixième grande extinction", le magazine "13h15 dimanche" raconte cette semaine l’histoire d’une espèce en voie de disparition : les abeilles. Leur déclin, commencé dans les années 1990, est mondial. Ses causes : parasites, pesticides, moindre diversité des fleurs, etc. En France, la mortalité des colonies d’abeilles a atteint 30% en quinze ans.

A la rencontre de deux passionnés qui tentent de les préserver : Frank, un apiculteur vendéen, se bat depuis vingt ans pour faire interdire les insecticides tueurs d’abeilles ; Roch, un apithérapeute, parcourt le monde à la recherche de produits de la ruche pouvant être utiles pour la santé.

Un monde sans abeilles serait-il viable?

Emmanuelle Chartoire, David Geoffrion et Fanny Martino sont notamment allés jusqu’au Mexique, et à Cuba, un des seuls endroits du monde où les abeilles sont préservées. To bee or not to be… un titre en forme de jeu de mots (bee signifie abeille en anglais), mais une question sérieuse : la vie serait-elle possible dans un monde sans abeilles ?

Frank et Roch se battent pour sauver ces insectes, persuadés qu’à terme, c’est l’Homme qui pâtirait de leur disparition. Ces infatigables travailleuses fabriquent en effet, non seulement le miel, mais aussi d’autres substances très utiles à l'espèce humaine…

Lien vers l'émission

jeudi, 18 janvier 2018
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Interview de Paul Ecoffey, producteur de lait pour le fromage Gruyère et Vacherin, 50 vaches laitières, Rueyres-Treyfayes, Canton de Fribourg.


L’huile de palme est un sujet qui te préoccupe beaucoup, est-ce que tu peux m’en dire plus?

Aujourd’hui, 30’000 à 40’000 t d’huile de palme sont importées chaque année en Suisse dont 5’000 t que l’on retrouve dans les concentrés pour animaux (vaches, cochons, volailles, etc).

Je trouve cette pratique inadmissible alors que nous avons en Suisse d’autres aliments à disposition pour les concentrés, bien meilleurs d’un point de vue environnemental et nutritionnel.

Et d’autant plus, que l’une des entreprises emblématiques sur la culture d’huile de palme - qui possède aujourd’hui 189’000 ha de cultures - a une partie de son siège dans le canton de Fribourg, à côté de chez moi ! Cette entreprise, c’est la SOCFIN. C’est un groupe belgo-luxembourgeois. On se demandera d’ailleurs, au passage, ce que ce groupe étranger fait en Suisse? Une histoire d’allégement fiscal de plus.


Quand as-tu commencé à t’intéresser au sujet de l’huile de palme en Suisse?

En 2006. A l’époque, c’était concernant un autre sujet ! En effet, cette année-là, nous avons eu un surplus de beurre, qui a été écoulé via l’exportation sur le marché mondial. Mais il s’agissait d’une exportation faite à prix cassé ! Et qui en a payé le prix? Les producteur-trice-s ! En effet, la Fédération des Producteurs Suisses de Lait (FPSL) nous prélève sur chaque litre de lait quelques centimes pour financer ce que l’on appelle « le fonds de soutien de dégagement ». Au total, cela a représenté, cette année-là, plusieurs millions qui ont servi à écouler notre beurre à bas prix à l’étranger.

J’avais donc dénoncé en 2006 cela aux assemblées de l’interprofession du gruyère et de la fédération laitière fribourgeoise. Sans réaction d’ailleurs. Par la suite, j’ai parlé avec quelques connaissances en politique pour faire monter le dossier à un plus haut niveau. Le dossier est arrivé dans les mains de M. De Buman, alors conseiller national. Il a, suite à cela, déposé une motion pour les PDC demandant une surtaxe pour l’importation de l’huile de palme. Au même moment, Jean-François Rime déposait une motion semblable au nom de l’UDC.


Et quel a été la réponse à ces motions?

Le Conseil National a botté en touche disant ne pas pouvoir surtaxer l’huile de palme…. En contre-partie, il a était demandé que soit indiqué clairement sur l’étiquetage non plus seulement « huile végétale » mais bien « huile de palme ». Or, on constate aujourd’hui que cette demande n’est toujours pas appliquée et que l’on retrouve encore bien trop souvent seulement indiqué « huile végétale » ou « graisses végétales ».

Jamais je n’aurais cru que 10 ans plus tard j’en arriverais à dénoncer à nouveau ce fléau mais cette fois-ci dans l’alimentation du bétail !


J’aimerais revenir sur un point que je ne comprends pas. Comment se fait-il qu’en premier lieu ait été introduit de l’huile de palme dans l’alimentation du bétail? Avant, ce n’était pas chose courante?

Cette dérive provient de la mise en place de la prime PLVH (Production de Lait et Viande basée sur les Herbages). Il s’agit d’une prime qui veut promouvoir la consommation de fourrage grossier (90 % de fourrage de base dont 75 % d’herbes, prairies, pâturages, dérobées) en zone de plaine. Cette prime s’élève à 200 CHF par hectare de surface herbagère. Mesure intéressante en soi, mais qui a cependant engendré une dérive: pour pouvoir respecter cette mesure, il a fallu de l’autre côté limiter l’apport de concentré et donc trouver un moyen pour que ce concentré soit toujours aussi « efficace » énergétiquement. Pour cela, deux solutions: ajouter soit de l’Alikon® soit du Propylène-glycol qui est un précurseur du glucose utilisé pour prévenir l’acétonémie mais c’est un produit qui coûte cher. Et donc la solution meilleure marché: l’huile de palme ! Nous y voilà !


L’USP a justement fait un communiqué de presse le 1er juin qui dénonce cette pratique d’utilisation de l’huile de palme - je cite: « Les paysan-ne-s suisses ne veulent pas nourrir leurs animaux avec de l’huile de palme », ce qui est une bonne chose non?

Oui c’est un premier pas. Mais le problème, c’est que l’Union Suisse des Paysans (USP) s’attaque ici aux producteurs d’aliments pour animaux - en l’occurrence FENACO - qui est l’importateur principal et le plus gros distributeur d’aliment concentré en Suisse. Certes, c’est bien de dénoncer la FENACO, mais elle n’est qu’en partie responsable. C’est le système qu’il faut dénoncer, le système qui permet cela ! C’est la mise en place de cette fameuse PLVH, rappelons-le, PLVH qui a été mise en place par l’OFAG et approuvée par l’USP à l’époque !

On se demande comment l’OFAG a pu favoriser ce genre de pratique au même titre que l’exportation de notre bon beurre… La réponse n’est pas très compliquée à trouver.


Bon, il semblerait tout de même que depuis ces contestations, la FPSL a annoncé lors d’un communiqué de presse du 24 août 2017 que « La graisse de palme sera entièrement éliminée du fourrage suisse destiné aux vaches d’ici la fin de l’année (…). Elle sera principalement remplacée par de l’huile de colza ». C’est positif?

Oui, mais pourquoi donc la stopper pour le bétail mais pas pour l’alimentation humaine? Les vaches ont obtenus le droit d’éliminer cette huile, néfaste, de leur alimentation mais l’Homme, lui, s’en trouve toujours entouré. Selon cette logique, nos animaux sont nourris avec de l’alimentation plus bénéfique que la nôtre. Y aurait-il eu une coupure dans le raisonnement?


En ce moment se discute au Conseil Fédéral la possibilité d’un accord de libre-échange avec la Malaisie, accord dont l’une des conditions d’échange en retour pour la Malaisie est l’exportation possible vers la Suisse de son huile de palme.

Si cet accord de libre-échange se conclut, cela mettra en péril la production d’huile de colza suisse. Encore une fois, comment se fait-il que nos politiciens préfèrent favoriser l’importation d’une huile de palme produite dans des conditions inadmissibles d’un point de vue social et environnemental, sans respect des droits de l’Homme alors que nous avons, en Suisse, notre huile de colza qui est bien meilleure…

Enfin, avec la votation du 24 septembre 2017 sur la sécurité alimentaire, je me réjouis justement de voir appliquer les intentions de sécurité alimentaire qui devraient permettre de sauver notamment la production indigène de colza. En tout cas, c’est ce qu’a plébiscité clairement le peuple ! Et notamment, l’alinéa sur « des relations commerciales transfrontalières qui contribuent au développement durable de l’agriculture et du secteur agroalimentaire ». Est ce bien durable d’importer de l’huile de palme dont les conditions de productions ne respectent ni les Hommes, ni l’environnement?


Qu’est ce que tu proposes toi Paul?

Il faut une véritable législation. Il est urgent que l’USP se batte pour les producteur-trice-s et la production laitière suisse afin d’arrêter l’export du beurre à prix cassé parce que nous n’arrivons pas à écouler nos stocks. Et de se battre pour stopper le traité de Libre Échange avec la Malaisie, quels qu’en soient les pendants qu’elle nous fait miroiter.

Pourquoi ne pas faire une action symbolique annuelle dans la grande distribution pour remettre en avant le bon beurre suisse dans les produits industriels à la place de l’huile de palme? De plus, nous pourrions proposer une motion qui taxe l’utilisation de l’huile de palme et une autre pour la formation d’un label spécifiant « produit sans huile de palme » avec un système de différenciation par rapport aux autres labels.


Propos recueillis par Berthe Darras

article paru dans le Journal d'Uniterre de novembre 2017


jeudi, 11 janvier 2018
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Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, ELSA (groupe industriel laitier de la MIGROS) a lancé en 2017 un projet de lait durable.

Depuis le départ, l’intention de la Migros était de créer un projet répondant à des critères de durabilité, sans cependant engendrer trop de modifications pour le gros des producteurs. Sachant que notre agriculture injecte davantage de calories en intrants et en énergie qu’elle en produit, il était à prévoir que le géant orange allait accoucher d’une souris. Mais non ! Sous l’aspect de la durabilité, c’est tout au plus un moustique minuscule qui a vu le jour.

Certes, avec des critères éthologiques, la pâture, la valorisation des fourrages de base, notamment indigènes, la promotion de la biodiversité, la limitation des concentrés et des antibiotiques, on est sur la bonne voie vers davantage de durabilité.

Mais ni la performance des vaches laitières de 8 ou 10 kg de lait par jour de vie, ni peut-être 2 à 3 cts supplémentaires par kg de lait ne garantiront la durabilité économique de la production laitière. Pour cela il est indispensable que le prix du lait payé au producteur couvre la totalité des frais de production qui, selon les calculs de la FAT, avoisinent un franc le kg.

S’agissant de la production laitière, il est évident que le bien-être de l’animal ait sa place dans le projet. Mais force est de constater que dans notre système mercantile mécanisé, robotisé et globalisé, le bien-être de l’animal est devenu absolument prépondérant, au détriment de l’aspect humain et de l’être humain, hélas !

Dans ce contexte, il faut une fois pour toutes rappeler aux ingénieurs et autres scientifiques (ainsi qu’aux fanatiques de la protection des animaux !) l’immense importance (souvent sous-estimée et négligée) qu’a le bien-être (aussi au niveau économique) du producteur pour le bien-être de l’animal ! Face à cette réalité du terrain, l’exigence que le bovin doit être inscrit à la BDTA avec un nom nous laisse perplexe!

Dans les Directives Lait Durable, on ne trouve pas un mot ni sur les intrants énergivores tels que carburants, engrais, phytosanitaires, ni sur le tassement de nos terres agricoles par des machines de plus en plus gigantesques.

Et les contrats d’achat visant 12 mensualités à quantité égale vont à l’encontre d’une production de lait plus durable…

Bref : La durabilité dans son ensemble du projet n’est même pas une durabilité M-Budget extra-light, et le projet tel que présenté doit être considéré et dénoncé comme une monstre tromperie pour la consommatrice et du consommateur.

Par contre, il faut bien reconnaître qu’il s’agit d’un superbe coup de marketing, laissant en passant au producteur quelques petites miettes.

Mais sachez :

Sans prix qui couvre les frais de production, il n’y a pas de durabilité !

La Commission lait d’Uniterre

mardi, 09 janvier 2018

A partir du printemps 2018, nous cherchons des locataires pour un petit domaine agricole familial à Arnex-sur-Orbe. Trop petit pour être « intéressant » selon les critères de la politique agricole suisse actuelle, sa maison d’habitation avec 2 logements et ses 2.4 ha de terrain agricole bénéficient toutefois d’un sérieux potentiel à être valorisé par une famille ou un collectif porteur d’un projet innovant de micro-ferme en permaculture....

Dossier complet

jeudi, 21 décembre 2017

On devient ce qu’on mange

20.12.2017 - Journal La Liberté


«Papa, dessine-moi un avenir…» Voici un dialogue malheureusement d’actualité. Le petit garçon ne sait pas trop où il a été chercher cette phrase bien trop sérieuse pour son âge, mais son papa paysan avait l’air tellement mal que ça lui était venu naturellement.

– Tu sais, mon petit, qu’il faudra toujours manger, toi pour grandir et maman et moi pour continuer à travailler. Tu comprendras bientôt qu’on devient ce qu’on mange et donc que c’est important de manger du bon.

– Tu ne produis pas du bon, toi papa?

– Je le croyais, mais quand je lis les journaux et quand j’écoute certains politiciens, j’ai peur que ça ne compte plus.

– On mangera quoi alors?

– N’importe quoi, produit n’importe comment. Avec la malbouffe, un homme sur quatre est obèse sur notre planète, et ça va encore augmenter.

– Pourquoi papa?

– Parce qu’il paraît qu’on ne vaut plus rien pour certains économistes. On n’est plus que 2%, les paysans. On ne compte plus que pour 0,76% du PIB. Et ça, c’est le nouvel évangile.

– C’est quoi ces calculs ­bizarres?

– Ce sont des savants calculs de ceux qui n’ont pas compris que 100% des humains doivent se nourrir. Jacques Brel disait: ça fait pleurer les honnêtes gens et rire les malhonnêtes gens.

– Dis papa, est-ce que ça coûtera une fois zéro pour manger?

– On dirait bien… si on écoute nos superfuturologues. En tout cas, ils réfléchissent comme si…

– Tu crois que les gens deviennent fous, papa?

– Oui certains, je le pense. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux les renvoyer à l’école pour qu’ils réapprennent les besoins essentiels: l’eau, l’air, la nourriture et un toit pour être heureux.»

PASCAL CORMINBOEUF, ANCIEN CONSEILLER D’ÉTAT,

DOMDIDIER