vendredi, 26 mai 2017
mardi, 17 décembre 2013
Exercice alibi ?
L'agriculture et l'alimentation sont des thèmes tendance qui suscitent convoitises parmi les organisations agricoles et les partis. À peine la politique agricole 2014 mise sous toit, que de nombreux projets d'initiatives populaires fleurissent. Uniterre a pris le temps de retravailler son texte datant de 2008 qu'il avait retiré au profit d'une initiative parlementaire de Jacques Bourgeois sur la souveraineté alimentaire n'ayant au final rien apporté de concret dans la nouvelle loi sur l'agriculture.
mardi, 17 décembre 2013
Le comité d'Uniterre, les commissions thématiques et l'équipe du secrétariat vous souhaite le meilleur pour 2014. Que cette année vous apporte joie au niveau personnel et famillial, qu'elle vous apporte les améliorations tant attendues au niveau professionnel. Nous y apporterons notre contribution!
Joyeuses fêtes de fin d'année!
mardi, 17 décembre 2013
Les chiffres actuels affichent une légère baisse du coût de la production laitière en Allemagne. Mais cela ne donne pas lieu pour autant à crier victoire.
Comparé aux chiffres du mois d'avril, le coût de la production laitière en Allemagne en juillet a diminué d'environ un centime pour tomber à près de 42 centimes / kilo de lait . Pour la même période, le prix du lait moyen était de 38,55 centimes / kg. Il manquait donc toujours 3,45 centimes pour couvrir les coûts de production.
lundi, 16 décembre 2013
Ce sont les actes de terrain, lorsqu'ils seront suffisamment démultipliés, qui feront changer les politiques publiques. C'est pourquoi cette brochure vous emmène à la rencontre des actrices et acteurs d'initiatives et de projets porteurs de souveraineté alimentaire. Il s'agit de proximité, de fiabilité et de solidarité mondiale.
mercredi, 11 décembre 2013
Pour revendiquer la mise en application d'un règlement adopté par la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) en avril 2009, plusieurs centaines de producteurs s'étaient retrouvés, en mai de cette même année, à Pringy, devant la maison du Gruyère où se tenait une séance du comité la FSFL. Les producteurs étaient très préoccupés par la production de quantités supplémentaires qui allaient casser le marché.
mardi, 10 décembre 2013
"L'omc tue les paysans”
La nourriture et l'agriculture ont un rôle central dans nos vies de paysans, pay- sannes et petits producteurs. L'agriculture n'est pas seulement notre moyen d'existence ; c'est aussi notre vie, notre culture et notre relation à Mère Na- ture. La logique du libre-échange s'y oppose et transforme la nourriture en une marchandise, un produit qui se vend et s'achète. Le principe du libre-échange est incarné et défendu par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Accord sur l'Agriculture de l'OMC cherche à orienter les politiques agricoles vers les mar- chés afin d'augmenter les échanges commerciaux.
lundi, 09 décembre 2013
(Bali, 7 décembre 2013) La 9ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), s'est poursuivie jusqu'au samedi 7 décembre, pour finalement valider une série d'accords, dit paquet de Bali, au détriment des pays en développement, des populations pauvres et de ceux et celles qui souffrent de la faim.
 
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Seul l'EMB défend un prix du lait rémunérateur qui couvre les frais et permet une juste rémunération des producteurs. Pour cela, la mise en place d'une agence de surveillance et de régulation, telle que la réclame l'EMB, est primordiale. En outre, nous devons continuer à publier les réels coûts de production d'un litre de lait en Europe et poursuivre les efforts en matière de regroupement des producteurs, d'abord au sein de chaque pays, puis au niveau européen. 
lundi, 02 décembre 2013
Le Conseil fédéral va donner sa position sur ce dossier en fin d'année. L'office fédéral de l'agriculture doit rendre son rapport au printemps 2014. L'actualité concernant ce dossier est brûlante; il s'agit de faire le point.
vendredi, 29 novembre 2013
PA 2014-2017: passons à autre chose!
Les ordonnances liées à la nouvelle politique agricole viennent de sortir. Les réactions des milieux concernés? Fatalisme tinté d'une insatisfaction larvée, commentaires attristés sur ce que les uns perdent et les autres gagnent. Ce qui a toujours été assez clair, c'est que les grandes lignes n'ont pas bougé: évolution des structures, emballage écologique, plus de pouvoir au marché, ouverture des frontières, moins de surveillance de l'Etat; rien n'a changé.
jeudi, 21 novembre 2013
Partout en Europe, des initiatives et des groupes de militants contribuent à l'essor du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Dans l'environnement politique et économique actuel, dominé par les cures d'austérité et l'échec de la réforme de la PAC, la croissance de notre mouvement est plus nécessaire que jamais.
mardi, 19 novembre 2013
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, pas moins de quatre initiatives pourraient être lancées dans les prochains mois autour des questions agricole et alimentaire.
Uniterre, depuis un mois, organise des rencontres dans ses sections cantonales pour débattre de la possibilité de lancer son initiative populaire sur la souveraineté alimentaire et en présente le contenu à ses membres.
lundi, 18 novembre 2013
Après quelques années de pause, voici que l'OMC se réveille de ses cendres. Elle tiendra sa conférence ministérielle dès le 3 décembre à Bali en Indonésie. Uniterre appelle à se mobiliser le 3 décembre à Genève.
Parallèlement, de nombreux accords de libre échange se négocient : entre la Suisse et 27 différents pays, entre l'Asie et les Etats Unis, entre l'Europe et les Etats Unis. Ce dernier, au vu du contenu en cours d'élaboration, pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour nous aussi en Suisse. 
lundi, 11 novembre 2013
Le 5 novembre passé les travailleurs de Nestlé à Bugalagrande en Colombie ont commencé une grève de la faim dans un climat d'hostilité du côté de l'entreprise et des groupes d'extrême droite. Une grève de la faim n'est pas une protestation banale; cette mesure, qui nuit très probablement à la santé des grévistes, s'applique quand toutes les autres mesures de protestation ont été utilisées sans que des résultats soient obtenus.
jeudi, 07 novembre 2013
Le Parlement européen va-t-il refermer les quelques portes entrouvertes par la Commission en faveur des semences paysannes et de la biodiversité ?
Dans son rapport sur le nouveau règlement "commercialisation des semences", le député Sergio Silvestris propose au Parlement européen de renforcer toutes les mesures qui offrent un contrôle total du marché des semences à une poignée d'entreprises multinationales.
mercredi, 06 novembre 2013
Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
mercredi, 06 novembre 2013
Des paysans africains se réunissent au Zimbabwe pour renforcer leur lutte sur la souveraineté des semences
   Harare, le 6 novembre 2013 - Plus de 40 paysans et paysannes de différents pays africains, représentant les organisations africaines  membres de la Via Campesina, et leurs alliés, se réuniront au Zimbabwe du 12 au 14 novembre 2013 afin de débattre des menaces qui pèsent sur le système de semences des petits paysans du continent.
mercredi, 06 novembre 2013
Communiqué de Presse
Bruxelles, le 6 novembre 2013
Non à la criminalisation de ceux qui luttent pour l'accès à la terre et aux ressources
Le 11 novembre prochain, plus de cinquante militants du Sindicato Andaluz de Trabajadores (SAT-SOC), mouvement de travailleurs et ouvriers agricoles, sont appelés à comparaitre devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie (tribunal de grande instance) à Grenade, accusés d'usurpation, de dommages et de désobéissance grave. Uniterre et l'autre syndicat, membres suisses de la Coordination européenne Via Campesina apportent leur soutien au Syndicat andalous SAT-SOC.
lundi, 04 novembre 2013
Après plusieurs années de négociations, l'Union européenne et le Canada ont conclu un accord de libre-échange. Personne ne semble cependant réellement satisfait du résultat. « Fromages contre boeuf », résuma le quotidien français Le Monde les résultats de l'accord. Le Canada devrait ainsi étendre ses importations de fromage provenant d'Europe (même si déjà à l'heure actuelle la majorité des importations de fromage au Canada proviennent de l'UE) et l'UE devrait, en contrepartie, importer plus de viande de boeuf.
dimanche, 03 novembre 2013
Ce mardi 29 octobre 2013, la Coordination Européenne Via Campesina et la Fédération Nature et Progrès ont conclu leur premier séminaire Européen sur les semences dans un cadre agroécologique.
mercredi, 16 octobre 2013
Les peuples ont droit à la terre, aux semences, le droit de produire et de consommer des aliments sains, tout en pratiquant la souveraineté alimentaire!
 
Appel de La Via Campesina
16 octobre - Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire
La Via Campesina lance international à célébrer la Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire, le 16 octobre prochain, journée durant laquelle la FAO célèbre la Journée mondiale de l'alimentation. Le mouvement paysan affirme qu'il n'est possible de mettre fin à la crise  alimentaire et à la faim dans le monde qu'avec la souveraineté alimentaire et la production agroécologique.
mardi, 15 octobre 2013
Un hôtel 4 étoiles pour les animaux, et même pas une écurie pour les travailleurs
A l'initiative de La Via Campesina, organisation internationale des travailleurs de la Terre, des représentants de la Plateforme pour une agriculture socialement durable se sont rendus à Saluzzo, dans le Piémont à 50 km au sud de Turin, en Italie, du 1er au 3 septembre 2013, afin de faire un rapport sur les conditions de travail des ouvriers agricoles.
lundi, 14 octobre 2013
Aux membres d'Uniterre
Vos sections vous invitent
Une initiative populaire autour de la souveraineté alimentaire? Pourquoi? Avec quel contenu? Est-ce une chance de lancer un débat citoyen de fond ou est-ce un projet trop ambitieux? Trouverons-nous des alliés? Y a-t-il des membres ou des sympathisants déjà prêts à faire signer et enchantés par un tel projet? Voilà des questions qui méritent d'être débattues avec vous.
jeudi, 01 mars 2018
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L'initiative pour la Souveraineté alimentaire propose des solutions qui concernent non seulement l'agriculture suisse, mais aussi les consommatrices et consommateurs et les conditions de travail et de production à l'étranger.

Sur ces points, nous rejoignons l'initiative pour des aliments équitables, car elle répond à nos préoccupations pour une agriculture mondiale équitable, respectueuse de l'environnement et des animaux et à l'écoute des mangeurs.

Nous rappelons que l'initiative pour la Souveraineté ne veut pas de mesures protectionnistes, mais une équité de critères et de normes entre les denrées alimentaires vendues en Suisse, qu'elles soient produites ici ou dans d'autres pays.


Initiative "pour des aliments équitables" ou "pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques"

Portée par les Verts, elle prône un commerce équitable et une mondialisation plus juste. Elle demande des standards de durabilité minimaux pour les aliments produits en Suisse comme pour les produits importés.

Ne pourront être vendues en Suisse que des denrées alimentaires produites dans le respect des standards sociaux et écologiques minimaux. Donc pas de viande provenant de fabriques d'animaux, pas de tomates récoltées par des ouvriers payés un salaire de misère et pas de pollution des eaux par des pesticides.


Pour en savoir plus

www.aliments-equitables.ch




jeudi, 01 mars 2018
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A l'automne 2016, un petit groupe de sept Neuchâtelois a lancé son initiative "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse". En cas d'acceptation par le peuple, tout produit phytosanitaire serait interdit sur le territoire helvétique au terme d'un délai de 10 ans.

Ils sont biologiste, vigneron ou encore entrepreneur. Ils ont décidé de lancer un grand coup de pied dans la fourmilière en soumettant un texte qui serait une véritable révolution dans le paysage agricole suisse. S'il est vrai que la part du bio n'a cessé de progresser depuis une trentaine d'années, les paysan-ne-s qui travaillent selon ces principes restent minoritaires, avec en 2016, un peu plus de 6 300 exploitations bio sur les quelques 53 000 exploitations au total, soit 12 %. (Source : rapport USP).

Interdiction totale. D'une grande simplicité, le texte demande l'interdiction totale des pesticides de synthèse (comprendre par là produit phytosanitaire au sens large) dans l'agriculture et l'entretien des espaces verts et du domaine public en général. Naturellement, les jardins privés sont également concernés. Il va cependant plus loin en étendant cette interdiction à l'importation de produits agricoles (denrées alimentaires, fourrages pour animaux) qui contiennent des pesticides ou qui ont été cultivés/élaborés avec l'aide de ces substances.

La cause est noble. La Confédération a déjà lancé un plan de réduction de l'usage de ces substances, c'est dire si l'on est conscient que la solution agro-chimique n'est pas dénuée de risques. Risques pour l'utilisateur en premier lieu, c'est-à-dire le paysan, qui doit user de mille précautions lorsqu'il manipule les différents produits pour effectuer les traitements. Risques pour l'environnement qui recueille par ruissellement, infiltration ou évaporation les molécules et leurs dérivés. Risques enfin pour les consommateurs que nous sommes en accomplissant l'acte quotidien de nous nourrir. Sujet sensible s'il en est, les études se contredisent et il n'est pas toujours facile de faire la part des choses, les enjeux économiques étant colossaux. L'affaire Monsanto et son glyphosate en est l'exemple le plus criant.

Face à un tel marasme, Future 3.0 a le mérite de poser une limite extrêmement claire et s'inscrit parfaitement dans le principe de précaution. Puisqu'on ne peut garantir la totale innocuité des produits phyto, alors bannissons-les définitivement ! Avec de telles dispositions, les buts des initiants sont nombreux, et sous l'angle de la Souveraineté alimentaire, cette initiative est intéressante à plus d'un titre et reprend plusieurs points défendus par celle d'Uniterre. L'appui des consommateurs étant vital aux paysannes et paysans, se tourner vers une agriculture 100 % biologique peut être une bonne chose. La nécessité d'embaucher des employés pour effectuer le travail supplémentaire, le retour des moyens de productions en mains paysannes, la plus grande valeur ajoutée, cela résonne bien aux oreilles des membres d'Uniterre.

Lacunes. Comme aucun projet ne saurait être parfait, il est utile de relever certaines lacunes de Future 3.0. En effet, elle ne résout pas les problèmes :

Des marges bien trop importantes dégagées par les grands distributeurs sur le Bio

Du renchérissement des produits alimentaires pour les personnes pour qui chaque franc compte (les retombées positives en termes de santé n'étant pas immédiatement palpables financièrement)

Du tourisme d'achat, concurrence déloyale fortement décriée

Des difficultés de trouver de la main d'œuvre qualifiée et de la payer décemment.

Enfin le texte n'aborde pas la question du revenu paysan, question pourtant centrale si l'on veut que les familles paysannes fournissent cet effort supplémentaire. Cela reste néanmoins un projet qui s'associe bien avec la Souveraineté alimentaire. •︎


Vanessa Renfer
Agricultrice et secrétaire d'UNITERRE

article paru dans le Journal Paysan Indépendant - février 2018

Plus d'infos ici www.future3.ch


jeudi, 01 mars 2018
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L'association politiquement indépendante "Eau propre pour tous" a déposé son initiative populaire "Pour une eau potable propre et une alimentation saine – Pas de subventions pour l'utilisation de pesticides et l'utilisation d'antibiotiques à titre prophylactique" le 18 janvier 2018 après seulement 10 mois de récolte avec 114'420 signatures. Une initiative qui suscite le débat, dont voici déjà 2 positions.


POUR

Franzisca HERREN - initiante de l'initiative "pour une eau potable propre"

Le nombre excessif d'animaux de rente en Suisse engendre trop de lisier. D'énormes quantités d'aliments sont importées pour élever un cheptel trop conséquent. Depuis l'entrée en vigueur des exigences liées aux prestations écologiques (PER) en 1996, les importations d'aliments pour animaux de rente sont passées de 263 000 tonnes à plus de 1,1 million de tonnes. 50 % de notre viande et 70 % des œufs et du poulet sont produits avec des aliments importés. Cet élevage intensif génère de l'ammoniac, toxique pour l'environnement, entraînant une sur-fertilisation des plans d'eau, des tourbières et des forêts et altère aussi la santé de nos poumons. En Suisse, 95 % des émissions d'ammoniac proviennent de l'agriculture, 90 % de l'élevage. De ce fait, depuis des années, le droit suisse de l'environnement et les accords internationaux sont transgressés.

En ce qui concerne le glyphosate, le pesticide le plus fréquemment utilisé faisant l'objet de controverses internationales et qui est aujourd'hui même interdit dans certains pays, le gouvernement fédéral souhaite augmenter la charge maximale admissible dans les eaux de surface de l'ordonnance sur la protection des eaux d'un facteur de 3600.

Et comme le confirme le rapport Bertschy 3 récemment publié par la Confédération, ce rapport mentionne que l'agriculture d'aujourd'hui n'est pas en mesure d'atteindre les objectifs environnementaux fixés.

L'élevage industriel favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Les bactéries résistantes aux antibiotiques figurent parmi les "plus grandes menaces pour la santé de la population suisse". Néanmoins, les antibiotiques continuent d'être utilisés en prévention dans les élevages en Suisse. La révision partielle de l'ordonnance du 1er avril 2016 sur les médicaments vétérinaires (OMédV) n'a malheureusement introduit que la restriction de l'approvisionnement en antibiotiques, mais aucune interdiction de l'utilisation d'antibiotiques à titre prophylactique.

L'agriculture intensive menace la qualité de l'eau potable. La Suisse est le château d'eau de l'Europe. Aujourd'hui, 70 % de l'eau potable est extraite directement des nappes phréatiques et des eaux de surface dans un état proche de la nature et sans traitement complexe. Ce privilège est fortement menacé par les substances nocives provenant de l'agriculture intensive. Afin de préserver la qualité de l'eau potable, l'initiative requiert que les subventions soient investies dans des exploitations qui produisent sans pesticides, préservent la biodiversité, élèvent leur cheptel nourri sur leur propre exploitation et n'utilisent pas d'antibiotiques à titre prophylactique dans l'élevage. L'initiative requiert que la recherche agricole, la vulgarisation et la formation ainsi que les aides à l'investissement ne soient financées que si elles tiennent compte des conditions susmentionnées.

L'initiative vise à garantir des moyens d'existence durables pour les paysans et pour la population : de l'eau propre, des sols sains et un niveau élevé de biodiversité. •︎



CONTRE

Ulrike MINKNER - paysanne et vice-présidente d'Uniterre

L'initiative pour une eau potable propre et une alimentation saine touche un nerf sensible. Qui ne veut pas d'un air propre, d'une eau propre, d'une alimentation propre et d'une chemise propre ? Les coupables : les paysannes et les paysans. Il ne faudrait plus octroyer de paiements directs à celles et ceux qui utilisent des pesticides et des antibiotiques à titre prophylactique. De plus, chaque exploitant devrait protéger l'environnement et nourrir ses animaux avec le fourrage produit sur l'exploitation, sinon le mandat de prestation ne serait pas rempli. Par rapport à l'affouragement, l'argumentaire de l'initiative exige que l'obtention de subventions soit liée à la condition de produire du lait et de la viande "sans apport de fourrage et concentrés alimentaires importés", tandis que le texte de l'initiative lui-même exige "des effectifs d'animaux pouvant être nourris avec le fourrage produit dans l'exploitation". C'est une différence majeure !

Une adoption de l'initiative signerait l'arrêt de nombreuses exploitations en raison d'une augmentation du travail et des coûts qui ne seront plus pris en charge par le marché. Qui voudra financer notre concurrence avec le marché mondial ? Qui voudra payer les frais supplémentaires, le vétérinaire, le sarclage et le désherbage, les salaires plus élevés de la main-d'œuvre, la biodiversité ? Répondre à ces questions de façon lapidaire en prétendant que le marché s'en chargera et que les consommateurs paieront le coût additionnel, est une réponse trop simpliste. Le délai transitoire de 8 ans pour adapter les exploitations est raisonnable, mais il ne résout aucunement les problèmes structurels.

Quel est le rôle de l'Office fédéral de l'agriculture ? Pourquoi n'a-t-il pas réglementé les autorisations des pesticides en y introduisant des limites raisonnables ? Les paysannes et les paysans utilisent les pesticides dans le cadre légal, non pas pour polluer l'environnement, mais parce qu'ils et elles doivent produire aussi bon marché que possible. Par ailleurs, la définition du terme "pesticide" n'est pas claire. Une interdiction de tous les intrants mettrait également sous pression l'agriculture biologique.

Il est surprenant que les géants de l'agrochimie ne soient pas contre cette initiative. Ils ont déjà trouvé leurs solutions : les nouvelles technologies de reproduction (CRISPR /Cas9) censées lutter contre la tavelure, le mildiou, le feu bactérien, etc. au moyen de l'édition génomique. Les plantes génétiquement modifiées, par exemple avec une résistance contre les pyrales, auraient également le vent en poupe.

Notre responsabilité ne s'arrête pas aux frontières de la Suisse, nos importations génèrent des déchets et pollutions ailleurs sur la Terre. Et si le changement structurel en Suisse se poursuit, l'importation de produits dont nous ne pouvons pas contrôler la qualité augmentera. Peut-être pouvons-nous convenir que l'initiative pour la souveraineté alimentaire d'Uniterre indique des solutions aux problèmes sociaux et structurels . L'adoption de notre initiative nous permettra de trouver un terrain de négociation avec tous les acteurs concernés par l'alimentation, les grossistes, les consommateurs-trices et les autorités fédérales, afin de trouver des solutions qui n'obligeraient pas les paysan-ne-s à cesser leur activité, tout en améliorant la qualité de l'écologie et de l'eau potable et en réduisant l'utilisation des pesticides. •︎


article paru dans le Journal Paysan Indépendant - février 2018


vendredi, 23 février 2018
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Uniterre se repositionne sur la thématique "Grandes Cultures" et notamment le sujet des importations de blé.

Si vous voulez participer, contactez info@uniterre.ch

vendredi, 23 février 2018
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Communiqué de presse

Dans son dossier sur le système RSPO (pour Roundtable on Sustainable Palm Oil) publié aujourd'hui, la coalition suisse de l'huile de palme critique vertement le label. De son point de vue, la certification RSPO est de la poudre aux yeux, puisque même après 15 ans d'existence, la label n'est toujours pas synonyme de durabilité écologique et sociale....

Communiqué de presse complet

Fiche d'information RSPO

vendredi, 23 février 2018
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Le 18 janvier 2018 a eu lieu dans les locaux d’Uniterre la première rencontre jeunes, qui marquait la relance de la commission jeunes d’Uniterre. Au total, se sont 26 jeunes qui ont répondu présent à l’appel!

Des paysan-ne-s, des sympathisant-e-s, de Genève, Vaud, du Jura - même quelques un-e-s de Suisse-Alémanique, un beau mélange s’est retrouvé en ce 18 janvier en soirée à Lausanne. L’objectif, après un tour de table: définir les problématiques qui intéressent les jeunes ; et dégager ainsi deux à trois thématiques prioritaires sur lesquelles concentrer le travail.

Pour cela, nous nous sommes scindés en deux groupes de travail, armés de post-it et flipchart. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice: «Thématiser la problématique de l’accès à la terre», «Vulgarisation et recherche alternative sur l’agriculture paysanne», «Meilleures connaissances du public du monde agricole, lien producteurs-consommateurs», «Soutien des paysans en détresse», beaucoup de problématiques ont été exprimées.

Au final, en recoupant les résultats des deux groupes de travail, trois thématiques sont clairement ressorties du lot: la sensibilisation et la communication en lien avec l’initiative pour la souveraineté alimentaire, l’accès à la terre et le soutien aux paysans.

Prochaine étape: organiser le travail autour de ces trois thématiques et apporter des solutions concrètes: plateforme d’échanges, outils, etc. A construire!

La soirée s’est finie aux alentours de 23h autour d’un petit apéro où les échanges ont continué bon train.

Bilan de cette première rencontre: des jeunes très différents, plein d’échanges, une belle énergie, bref, une belle réussite!

Rdv pour 2ème rencontre jeunes
samedi, 10 mars 2018, 16h

La Croix de Luisant 21, Aubonne

Inscrivez-vous auprès de Berthe Darras b.darras@uniterre.ch


vendredi, 23 février 2018
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A ce jour, nous avons récolté plus de 8'200 signatures suisses (sur les 15'000 au total)

Continuez de faire signer jusqu'à fin février!
>> en ligne
ou sur papier: téléchargez ou commandez des feuilles ou des autocollants

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Et renvoyez vos feuilles pleines de signatures au bureau d'Uniterre, avant le 1er mars 2018! MERCI!

La date et les détails de l'action de dépôt de la pétition vous seront communiqués dans la prochaine newsletter.

mardi, 20 février 2018
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La production de lait en Suisse et ailleurs…

…De la vache à la brique de lait

Les voyages du lait…

…Qui bénéficie de l’or blanc?

Uniterre a développé un dossier pédagogique autour de la problématique du lait :

Le lait au coeur des enjeux agricoles et alimentaires : en route vers la souveraineté alimentaire

Ce document est destiné à toute personne (enseignant-e, animateur-trice, éducateur-trice,…) souhaitant développer les questions d’interdépendances mondiales sur l’agriculture et l’alimentation. Il est à destination des enfants de 8 à 12 ans (5-8 H).

Ce projet pédagogique est construit autour de cinq séquences de 90 minutes chacune avec un thème et des objectifs spécifiques ainsi que d’une évaluation finale.

Pour chaque séquence la thématique est exposée, une liste de références et des propositions d’activités mises à disposition.

Comme fil rouge, le choix s’est porté sur la production de lait en Suisse et ses interdépendances mondiales.

Ce dossier comprend :

  • un document de travail pour l’enseignant
  • un document de travail pour l’élève
  • 3 vidéos de producteurs laitiers d’horizons différents : Belgique, Suisse et Tunisie.

Ce dossier pédagogique a été développé avec le soutien d’education21.


Pour obtenir ce dossier, 2 possibilités :

Pour tout rensiegnement, merci de contacter Berthe Darras : b.darras@uniterre.ch 079 904 63 74


jeudi, 15 février 2018
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Emission du 13 février 2018

Qu’on le mette sur sa tartine ou dans ses épinards, le beurre fait partie de notre patrimoine culinaire! En plus du prix, quelle différence entre un beurre de cuisine, de table, de choix, surchoix, à tartiner? Sa composition? Son goût? ABE a mené l’enquête et remonté la filière des rayons des magasins jusqu’aux producteurs de lait. Et là, le prix pose un vrai problème! Sans compter que le beurre n’aura pas le même coût s’il est destiné aux consommateurs ou aux transformateurs de l’industrie agro-alimentaire. Un monde complexe dans lequel des biscuits "petit beurre" peuvent ne pas contenir de beurre!

http://pages.rts.ch/emissions/abe/9215867-le-beurr...

mardi, 13 février 2018
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Le journal d'Uniterre a fait peau neuve!

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UNITERRE est une association paysanne indépendante qui défend:
- une agriculture paysanne de proximité,
- une agriculture qui rémunère à sa juste valeur le travail des paysan-ne-s et ouvrier-ère-s,
- une agriculture qui préserve les ressources naturelles et le savoir-faire, aujourd’hui et pour les générations futures.
- une agriculture à l’écoute des consommateur-trice-s

UNITERRE soutient une politique agricole basée sur la souveraineté alimentaire, seule à même de garantir l'accès à une alimentation saine pour toutes et tous et un développement durable dans chaque pays.












Maquette: Dacha et Boris Abbet - Atelier Soiuz

Photo (couverture, 4-5): Eric Roset