Uniterre, syndicat paysan vit une situation financière difficle. Les efforts des uns et des autres qui ont versé des dons et l'arrivée de nouvelles adhésions nous permettent d'espérer poursuivre notre activité. NOUS VOUS REMERCIONS!!! Mais l'objectif financier que nous nous sommes fixé pour fin mai n'est pas encore atteint! Il faut poursuivre nos efforts. Pour nos membres, nous vous rappelons notre AG ce vendredi 23 mai 2014 de 11h à 15h. (repas avec les produits des membres) à Yverdon (café le tempo)
Uniterre, comme syndicat paysan, estime que la priorité pour le faire fonctionner et garantir sa légitimité, est d’avoir une base cotisante paysanne conséquente. Nous sommes ravis d’accueillir également des sympathisants à Uniterre; ils sont précieux sur bien des plans. Le gros de la base devrait rester paysanne. Or, celle-ci peine à suivre ces dernières années. La cotisation volontaire indépendante de la taille de l’exploitation agricole est celle qui souffre le plus de l’évolution de notre secteur agricole. Chaque disparition de ferme nous touche directement alors que d’autres organisations, qui se financent par une cotisation à l’hectare, ne sont en rien influencées par l’évolution structurelle importante de ces dernières années. La situation économique difficile que traverse les familles paysannes les pousse probablement à faire des choix parmi les nombreuses cotisations qu’elles paient. La cotisation à Uniterre étant volontaire, c’est plus facile d’y renoncer. D’autres organisations mélangent allègrement les cotisations volontaires avec celles qui sont de force obligatoire ce qui rend la démarche moins transparente et plus complexe. D’autres encore, dans certains cantons, sont financées par un prélèvement automatique sur les paiements directs. Ainsi, les familles paysannes ne voient pas passer les factures et ne remettent absolument pas en question ces cotisations.
Mais et il y a un mais...
Nombre d’entre vous reconnaissent et apprécient le travail d’Uniterre. Ils sont persuadés que la présence d’un syndicat indépendant est cruciale dans le paysage agricole suisse. Bien sûr, il y a des critiques à formuler, des changements à effectuer, des priorités à identifier; et Uniterre est prêt à écouter toutes les remarques constructives contribuant à plus d’efficacité. Ainsi il fait un appel à celles et ceux qui n’ont pas encore payé leurs cotisations 2014: évaluez bien vers où l’argent que vous avez à disposition pour la défense professionnelle doit aller. Est-ce Uniterre qui doit être le premier à subir les économies? Ou d’autres pourraient-ils se passer pour un temps de votre appui? Ces cotisations impayées représentent 15’000 francs (depuis fin février 25’000 francs de cotisations sont entrés, MERCI), sur lesquels nous comptons et ne sont ainsi pas inclues dans le calcul du déficit!!!
Restructuration du syndicat
D’ores et déjà, le secrétariat a dû renoncer à un poste à 60%. Il nous faut encore trouver 15’000 francs d’ici juin pour assurer la poursuite de notre travail. Et à court terme (d’ici octobre), il faudra trouver encore 40’000 francs supplémentaires pour combler le déficit 2014 et redémarrer sur une situation saine mais sans pouvoir pour autant remplacer le poste perdu. En tout, c’est encore 55’000 francs qu’il nous faut engranger cette année pour couvrir nos charges. Soit près de 300 nouveaux membres cotisants ou un panachage des entrées financières entre de nouveaux membres et d’autres sources.
Appel à la mobilisation
Nous le reconnaissons, nous avons fait régulièrement appel à nos membres pour maintenir le syndicat à flot. Mais c’est aussi parce que pour nous, comme nous le disions plus haut, les cotisations doivent rester le socle de notre base financière. C’est pourquoi nous vous sollicitons pour agir, à votre niveau, de multiples manières:
• Faire un don supplémentaire ou devenir membre de soutien à 400.- si vous ne l’êtes pas encore.
• Trouver autour de vous des collègues qui pourraient devenir membres actifs ou de soutien et des voisins non paysans qui pourraient adhérer comme sympathisants.
• Soutenir l’adhésion d’un paysan à Uniterre en devenant son parrain et en lui offrant ainsi sa première année de cotisation!
De notre côté, au niveau du comité comme du secrétariat, nous nous engagerons pleinement ces prochaines semaines à trouver des sources de financement alternatives.
Nous en sommes persuadés, plus que jamais Uniterre doit exister, vivre et non survivre! Les idées que nous défendons maintenant depuis 60 ans font leur chemin. Nous ne sommes plus les seuls. Nous sommes rejoints dans notre objectif de développer une agriculture paysanne rémunératrice, respectueuse des Hommes et des ressources naturelles par de nombreux acteurs: des mouvements de la société civile, des organisations paysannes en Suisse comme en Europe ou dans le monde, par le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation, par des experts de la FAO ou de la CNUCED. Ce n’est pas le moment de lâcher. Nous sommes sur la bonne voie, mais elle est truffée d’embuches car la résistance à nos visions demeure malgré tout tenace et est alimentée par de très puissants lobbies. Il nous faut serrer les coudes pour passer la rampe!
Charles-Bernard Bolay, Président
Pour le comité d’Uniterre