mercredi, 19 septembre 2018
#

Dernière action des initiants, ce mercredi 19 septembre à Berne et Lausanne : des paysannes et des paysans témoignent aux citoyennes et citoyens des principaux enjeux de la votation.

Face à l'abondante et simpliste communication des partisans du deux fois non, le secteur agricole concerné a décidé de réagir aux insultes. Deux événements ont eu lieu ce mercredi sur des places publiques en Suisse, afin de recentrer le débat sur les enjeux principaux de l’initiative pour la souveraineté alimentaire

« On constate que notre voix, à nous paysannes et paysans, est étouffée sous l’abondance et la vulgarité de la communication des opposants durant cette fin de campagne. Des arguments démagogiques voire fallacieux sont inlassablement martelés – gestion planifiée, poids administratif, hausse des prix, amoindrissement du choix, etc – tandis que les enjeux qui forment le fond du texte – viabilité d’une agriculture de proximité en Suisse, accès à la terre, faire de la politique agricole une question citoyenne, etc – sont de plus en plus mis de côté. » affirme Paul Ecoffey, paysan à Rueyres-Treyfayes

Face à ce constat, des paysan.ne.s se sont rendu en ville à la rencontre des citoyennes et des citoyens pour expliquer avec leurs mots les principes de la souveraineté alimentaire. Ils/elles étaient dans leurs habits de travail, avec les fruits de leur labeur à faire déguster et ont exposé clairement des conditions de travail et de production rendues insoutenables par un rapport de force écrasant en faveur de la grande distribution. Ecrasé.e.s mais encore debout, ils/elles démontrent aussi les avantages de la vente directe soutenue par le texte, pour les consommateur.trice.s comme les producteur.trice.s. L’action a lieu sur la Place Fédérale à Berne de 10h à 12h, et à la Place Saint- Laurent à Lausanne de 12h30 à 14h.

André Müller, paysan au Mont–Sur–Lausanne, raconte. "Aujourd'hui quand on livre un litre de lait à l'industrie, on touche en moyenne 50 centimes. Alors que ça nous coûte 1 franc à produire. Et qu'en magasin c'est vendu environ 1,50 frs! Moi je veux bien vous expliquer où va l'argent!"