Garder confiance en notre potentiel
Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain
En ces temps difficiles, il n'est pas rare que nous rencontrions des collègues qui doutent de certaines revendications émises par Uniterre. Qui se demandent si Uniterre ne va pas un peu trop loin ou s'il ne faudrait pas être un peu plus pragmatiques... ces questions sont bien sûr légitimes et somme toute assez logiques dans le contexte actuel.
Mobilisations multiformes indispensables
Septembre 2015. Les prix du lait et du porc sont au plancher. Celui des céréales est aussi catastrophique. Nous avons beau chercher des alternatives, lorsque nous livrons dans les filières dites «traditionnelles» les prix actuels ne couvrent même pas 50% des coûts de production. Un scandale d'autant que parallèlement, Hochdorf, Migros, Cremo, Coop, Fenaco et autres annoncent des chiffres toujours en croissance. A force de plumer les paysans et les consommateurs, cela s'explique. Mais cela n'est pas tolérable. 
Rien de nouveau sous le soleil
Le Conseiller fédéral Schneider Ammann est en poste depuis 2011. Les élections fédérales auront lieu cet automne et celles du Conseil fédéral le 9 décembre. Quel héritage Schneider Ammann nous laissera-t-il? Sera-t-il porteur d'un avenir durable pour nos enfants? Dans quelle direction nous mène notre Ministre de l'économie qui est aussi en charge de l'agriculture? 
Des larmes de crocodile
Le lobby paysan est-il si puissant?
Depuis quelques semaines, plusieurs médias relatent la déception profonde ressentie par M. Jacques Bourgeois, Directeur de l'Union Suisse des Paysans et Conseiller national PLR, au sujet du Cassis de Dijon. Auteur en 2010 d'une initiative parlementaire visant à exclure les denrées alimentaires du principe du Cassis de Dijon, il n'a pas réussi à convaincre la Chambre des États.
Du cran!
Dans son dernier communiqué de presse du 13 mai 2015, la Fédération Suisse des producteurs (FPSL) admet - enfin - que la situation est catastrophique. Les prix sont proches de 50 ct/kg. «Avec un tel prix en Suisse, où le niveau de coûts est élevé, même les exploitations bien structurées et gérées rationnellement produisent du lait à perte». Or cette situation dure depuis des années car même à 70 ct/kg la production laitière n'est pas rentable. Dans leur majorité, les familles paysannes devraient toucher 1 Fr/kg pour bien s'en sortir...
Une initiative qui vise juste
Le 17 avril était la journée internationale des luttes paysannes. Cette journée, lancée par La Via Campesina, commémore depuis 1996 le massacre de 20 paysans sans terre par la police militaire au Brésil. Chaque année, notre mouvement paysan international choisit un thème fédérateur que les associations nationales déclinent dans leurs pays respectifs.
Lorsque nous sommes affublés de cornes...
La nouvelle campagne publicitaire pour les paysans suisses figurant des têtes d'animaux placées sur des personnes portant la chemise Edelweiss est l'exemple typique de ce qui peut naître dans la tête d'une agence publicitaire. Comment doit-on le comprendre? Que l'Homme est aussi un animal ou l'inverse? Quel est le message à communiquer? Comme les montages photos ne parlent pas d'eux-mêmes, il faut y ajouter une légende. Mais que dit-elle? Rien de nouveau.
L'heure du réveil a-t-elle sonné?
Nous connaissons plus que bien la situation sur le marché laitier. Chaque productrice ou producteur de lait le constate sur sa paie mensuelle du lait. Nous le voyons avec PSL, qui a toujours un avis mais qui n'entreprend rien, avec l'IP Lait qui sabote ses propres décisions, avec la Lactofama qui aggrave le problème ou avec l'USP qui elle aussi, ne sait pas comment continuer. Et alors quoi? Allons-nous rester assis, hypnotisés, comme la souris devant le serpent? La filière a échoué. Tout le monde est coresponsable! Mais personne n'en prend la responsabilité. Allons-nous déjà si mal que nous sommes prêts à courir sans fin, comme le hamster dans sa roue? 
Sécurité ou souveraineté? Qui a ouvert la boite de Pandore?
Un petit rétropédalage en août 2008 nous ramène à une séance mémorable entre Uniterre et l'Union Suisse des Paysans à propos du projet d'Uniterre de lancer une initiative populaire sur la souveraineté alimentaire. A cette époque, l'USP avait tout fait pour nous décourager, arguant que nous allions ouvrir la boite de pandore en touchant à l'article constitutionnel sur l'agriculture
« Belles fêtes, merci et vive la Souveraineté alimentaire »
En cette fin d'année, c'est au Président qu'incombe la réalisation de l'édito, ce que je fais avec plaisir. D'entrée je tiens à vous transmettre, chères familles paysannes et sympathisants mes remerciements les plus sincères pour votre soutien et surtout votre engagement. L'année 2014 a été pour Uniterre une année d'abord difficile, puis réjouissante, toujours passionnante et pleine de rebondissements.