Pendant une semaine, plus d'une vingtaine de délégués paysans étaient présents à Genève. L'objectif était de s'assurer que nos revendications principales concernant le revenu, l'accès aux marchés, à la terre, aux semences, à la biodiversité, à la souveraineté alimentaire soient conservées dans le texte révisé de la Déclaration.
Ci-après, nous publions l'allocution de Vincent Delobel, jeune paysan belge, au Palais des Nations Unies. Avec force et détermination, il a présenté les revendications des paysans européens. 
Tribune de Genève - Gustavo Kuhn - 18 mai 2016
Une déclaration sur les droits des paysans doit être rédigée par l'ONU. Interview d'un leader indonésien de passage à Genève.
Interview de Henry Saragih, président du Syndicat paysan indonésien et ancien coordinateur de Via Campesina, actuellement à Genève pour défendre cette cause devant le Conseil des droits de l'homme.
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En lutte pour la reconnaissance de nos droits
Ou comment un mouvement paysan international pousse le Conseil des Droits de l'Homme à agir
Le mouvement paysan international La Via Campesina travaille depuis 15 ans à la reconnaissance par l'ONU des droits des paysans, travailleurs agricoles, nomades, pastoralistes et pêcheurs. Il a été rejoint par de nombreux alliés. Depuis 2013, un projet de Déclaration internationale est en négociation au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU.
Du 17 au 20 mai 2016, un groupe de travail intergouvernemental au sein du Conseil des Droits de l'Homme se réunira à Genève pour négocier article par article le projet de déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant en milieu rural. Afin de défendre le contenu de ce projet et chercher à y adjoindre certains aspects, une forte délégation de La Via Campesina se rendra à Genève du 15 au 20 mai.
(Managua, le 16 mars 2016) La Vía Campesina dénonce la forte criminalisation en cours aujourd'hui au Honduras: emprisonnements, répression et assassinats de dirigeantes et de dirigeants paysans et autochtones. Au cours des dernières semaines, la situation s'est considérablement aggravée avec la prolifération des tueurs à gages qui portent atteinte à la vie de ceux et celles qui revendiquent des terres pour produire des aliments ou luttent contre l'extractivisme, les barrages et l'agrobusiness.
Depuis le 5 mars, la Caravane Ouest-africaine des luttes pour les terres, l'eau et les semences est en train de traverser l'Afrique de l'Ouest. L'initiative est menée par plusieurs membres de l'IPC et d'autres mouvements sociaux, avec l'appui d'autres organisations de la société civile.
(Izmir, 23 février 2016) Du 21 au 25 février, La Via Campesina tennait sa conférence de mi-parcours (Midterm), qui incluait l'Assemblée des Femmes et l'Assemblée des Jeunes, près de Seferihizar, en Turquie. Les conférences de mi-parcours ont lieu tous les deux ou trois ans, après les conférences internationales et sont l'occasion d'évaluer le travail et de poursuivre les actions et les engagements décidés lors de la Conférence Internationale précédente.
POUR LES SEMENCES, POUR L'ALIMENTATION
Suite aux différents accords de libre-échange (TLC's) entre la Colombie et les Etats-Unis, le Canada, l'Union Européenne, l'AELE (l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse) et d'autres, à partir de 2012, la crise alimentaire et la vulnérabilité des paysans se sont aggravés. La résolution 970 de l'année 2010, instaurée par l'Institut Agricole Colombien (ICA) et l'entrée en vigueur de l'UPOV 91, en tant que loi, sont des conditions requises par les traités de libre commerce (TLC) qui rendent les semences locales et traditionnelles illégales, et sanctionnent les paysans qui les utilisent.
Le 10 décembre est la journée mondiale des Droits de l'Homme. A cette occasion, découvrez une video de 10 minutes qui explique pourquoi les paysannes et paysans au sein de La Via Campesina luttent pour obtenir une déclaration internationale sur les droits paysans à l'ONU (Conseil des Droits de l'Homme)!
 
Les uns et les autres subissent les effets pervers des mêmes politiques et des mêmes auteurs qui agissent au plus haut niveau ici et là-bas
"«Paysans en révolte!» C'était en automne 2009 ; de grandes banderoles, fixées sur de grosses balles de foin entassées aux abords des fermes, clamaient leur révolte aux passants et aux automobilistes. Les paysans défrayaient la chronique par des actions-chocs qui en disaient long sur leur exaspération.