vendredi, 26 mai 2017
mercredi, 08 décembre 2010
20 millions d'hectares de soja RR en Argentine - Impressions et réflexions
de Reto Sonderegger, secrétaire Uniterre
En Argentine, les cultures de soja s'étendent sur une superficie qui est 5 fois plus grande que la Suisse. Elles recouvrent la moitié des terres arables de cette nation de football. 99 % du soja est génétiquement modifié pour résister à l'herbicide Roundup. Toutes les semences ainsi que l'herbicide proviennent de la même entreprise : Monsanto. 
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mardi, 09 novembre 2010
 
Genève, le 9 novembre 2010
jeudi, 14 octobre 2010
Atelier3: Quelle agriculture pour nourrir la ville? Avec Nicolas Bezençon et J-M Chappuis (OFAG).
 
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lundi, 04 octobre 2010
Les producteurs veulent pouvoir réguler leur production afin de ne plus devoir payer des soutiens aux exportations.
Le 1er octobre, la force obligatoire obligeant les producteurs de lait à verser une taxe de 1 ct./kg de lait sera effective. Ce fonds sera utilisé pour exporter des surplus de matières grasses et de poudre. Cette pratique est contraire au principe de souveraineté alimentaire, car elle entraine un dumping sur les prix à l'exportation et instaure une situation de concurrence déloyale chez nos collègues paysans à l'étranger. En plus d'être taxés, les producteurs suisses n'ont aucune garantie que cette mesure provoque une hausse de prix, car ils n'ont pas la possibilité de réguler eux-mêmes leur offre en fonction des prix et des marchés. Ce privilège reste entre les mains de l'industrie. Les paysans sont à nouveau pris au piège. Le temps est venu de développer de nouvelles règles commerciales plus équitables et de créer une plateforme nationale de régulation des volumes en main des producteurs. 
vendredi, 01 octobre 2010
 Uniterre s'est positionné favorablement et soutien la motion Aebi. C'est un pas dans la bonne direction. Nous l'avons fait savoir au Parlementaires par une lettre. Nous la publions ci-dessous 
lundi, 20 septembre 2010
Une année après le début de la Révolte paysanne, la gestion du marché laitier est un fiasco. Brisons ensemble la montagne de beurre !
Le 11 septembre 2009, les paysans suisses rejoignaient le mouvement de révolte européenne et ses images chocs qui ont fait le tour de la planète. Le 20 septembre, ils bloquaient pacifiquement les rues de Lausanne et notamment les rues proches du Palais de Beaulieu. Une année après, jour pour jour, la situation a empiré. Ils retournent donc devant l'entrée de Beaulieu, ce dimanche 19 septembre 2010, pour manifester leur ras-le-bol et encourager les consommatrices et consommateurs à adhérer « physiquement » et « sportivement » à leur cause...
mardi, 27 juillet 2010
Pluie de cartons rouges pour la Migros
Les producteurs de lait ont besoin de partenaires de marché qui respectent les engagements et les règles préalablement définies. Ils ont besoin d'un prix plus élevé pour couvrir leurs frais de production qui s'élèvent aujourd'hui en moyenne à 1 Fr/litre. Uniterre soutient donc les revendications des producteurs de lait qui se déplacent aujourd'hui devant le siège de la Migros, afin de lui distribuer trois cartons rouges pour les motifs suivants :
lundi, 12 juillet 2010
L'IP-Lait met les paysans sur la paille 
Depuis sa création, il y a une année, cette interprofession a montré son incapacité à gérer les quantités de lait et n'a rien entrepris de sérieux pour juguler une surproduction historique et prévisible de 200 millions de litres. Ces quantités ont créé une montagne de beurre de plus de 10'000 t. La récente décision de dégager 3000 t de beurre sans agir sur une réduction de la quantité produite en amont est une hérésie qui coûte à l'ensemble des producteurs ! Il est à craindre qu'avant que ces tonnes de beurre n'aient fondu sur les dunes égyptiennes (lieu vraisemblable d'exportation), un nouveau Cervin de beurre soit créé !
mercredi, 09 juin 2010
En 2010, en raison de la crise laitière et du déséquilibre entre production de céréales panifiables et fourragères, de nombreuses organisations paysannes se sont exprimées pour chercher des solutions à ces problèmes qui provoquent une forte pression sur les prix.
Uniterre participe au débat. Il a travaillé sur les différentes propositions des organisations telles que la FSPC ou le VKMB et propose un projet novateur, basé sur la production extenso de céréales fourragères, l'encouragement de toutes les cultures fourragères indigènes et la réduction des quantités de lait produites.
 
mardi, 01 juin 2010
Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne
Obliger les paysans à produire des quantités de lait vendues à vil prix sur le marché international se résume à de l'asservissement moderne qui ruine les exploitations du pays. Les producteurs d'Uniterre décident donc d'épandre symboliquement ces quantités de lait sur leurs champs pour éviter qu'elles ne continuent d'engorger le marché et fassent chuter les prix.
mercredi, 19 mai 2010
Uniterre s'engage sur le plan national et international contre le nouveau phénomène de l'accaparement des terres.
Le 20 juin 2010 une conférence organisée par Jetfin Agro a eu lieu à Genève. Des associations avaient dénoncé le soutien du Canton de Genève. Une autre conférence - organisée cette fois par Global AGInvesting Europe s'est déroulée le 9 novembre 2010. Une large coordination s'est constituée afin de protester contre cet événement, dénoncer les pratiques d'accaparement des terres agricoles, et diffuser des informations sur le phénomène d'accaparement et la mondialisation de l'agro-industrie destructive.
vendredi, 14 mai 2010
 
http://www.plainedelaire.ch/
> Une défaire au goût de victoire
> dossier de presse avant les votations
> CP-26 avril 2011
> article paru dans Uniterre, mars 2011
> article paru dans Uniterre, avril 2010
samedi, 17 avril 2010
Journée des luttes paysannes, 17 avril 2010
Qu'est-ce que le 17 avril, journée des luttes paysannes? Ses origines? Ses enjeux? >texte explicatif de La Via Campesina
Cette année, le thème choisi au niveau international: "dire non à l'agroindustrie et à la mainmise des supermarchés sur la paysannerie!"
lundi, 29 mars 2010
novembre 2010: thématique de l'accaparement des terres. Conférence publique et manifestation en marge d'une sommet européen des investisseurs.
juillet 2010: visite au Brésil d'une représentante de la CIU dans le cadre de l'étude sur la souveraineté alimentaire.
vendredi, 12 février 2010
De Poznan en décembre 2008 à Copenhague en décembre 2009.
Dans le cadre des discussions internationales qui font suite à Kyoto, la société civile se mobilise.
Uniterre participe à la campagne pour le "climat et la justice sociale" qui se déroule sur le plan local. Elle a ainsi signé l'appel qui a été publié en décembre 2008:
"Appel Climat et Justice sociale"Changer le monde, pas le climat!
mardi, 02 février 2010
2012
Si le marché laitier suisse est dans la tourmente, il ne se porte pas mieux en Europe. Uniterre travaille étroitement avec les organisations suisses allemandes et européennes qui débattent au sein de l'European Milk board de développer une stratégie permettant de négocier un prix couvrant les coûts de production.
dimanche, 31 janvier 2010
> décembre 2010: quand la profession scie sa branche!
> novembre 2010: Souveraineté alimentaire mal interprétée: paysans, paysannes, à vous de la porter
> octobre 2010: Marché de la viande, où sont les engraisseurs?
> septembre 2010: Un an après le début de la révolte paysanne, qu'est ce qui a changé?
> juillet-août 2010: L'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire lancée lors de l'AG
> juin 2010: Un syndicalisme planétaire
> mai 2010: Où se situent nos limites?
> avril 2010: Luttes paysannes ici comme partout
> mars 2010: IP-Lait, la sempiternelle ritournelle
> février 2010: Le revenu une question de point de vue
> janvier 2010: Et si les céréaliers européens s'unissaient?
vendredi, 29 janvier 2010
09.11.2010 Uniterre et une douzaine d'autres organisations manifestent contre l'accaparement des terres dans les pays du Sud qui sont du néocolonialisme financier>communiqué de presse
12.10.2010 Uniterre et une dizaine d'organisations agricoles et citoyennes réunies au sein de la plateforme pour une agriculture socialement durable soutiennent les initiatives cantonales contre l'importation de denrées alimentaires produites dans des conditions écologiques et sociales inadmissibles>communiqué de presse  >Presseerklärung
07.10.2010 Uniterre et la FRACP soutiennent le référendum contre le déclassement aux Cherpines-Charrotons >communiqé de presse
30.09.2010 lettre ouverte aux parlementaires du Conseil National sur la position d'Uniterre par rapport à la Motion Aebi >lettre ouverte
30.09.2010 projet de motion Uniterre pour la gestion du marché laitier
19.09.2010 Après une année de révolte, la situation s'est encore aggravée pour les paysans de manière générale. Pour le lait, la situation reste très mauvaise. Le système de gestion de l'IP-Lait ne fonctionne pas. Plus de 10'000 tonnes de beurre en trop. Les producteurs et consommateurs détruisent cette montagne à coup de bottes devant l'entrée de Beaulieu à Lausanne >communiqué  >Presseerklärung
27.07.2010 Action Zurich, devant la direction de Migros Suisse. Plus de 300 producteurs venus de toute la Suisse se sont donnés rendez-vous pour dénoncer le double discours de la Migros...>communiqué de presse  >Presseerklärung
12.07.2010 Action Berne, L'IP-lait met les paysans sur la paille >communiqué (F)  >communiqué (D)
22.06.2010 L'IP lait continue de se moquer des producteurs. >communiqué
28.05.2010 action du 1er juin: Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne >communiqué  >Presseerklärung
05.05.2010 Biodiversität: falsche Reaktion vom SBV >Medienmitteilung
29.04.2010 quatre producteurs entendus par la justice fribourgeoise pour des plaintes de cadres d'ELSA >communiqué
20.04.2010 Des projets de commercialisation de céréales et de lait équitables à soutenir sur fond de crise laitière >communiqué
17.04.2010  Bäuerinnen und Bauern der Gewerkschaft Uniterre-Zurich feiern heute den internationalen Bauernkampftag. >Medienmitteilung  Célébration de la journée internationale des luttes paysannes à Zurich. >communiqué
08.04.2010 invitation à la presse pour la journée des luttes paysannes du 17 avril 2010. >communiqué Genève  >communiqué Zurich
05.02.2010 La force obligatoire attribuée par le Conseil fédéral doit être octroyée aux producteurs >communiqué
29.01.2010 L'IP-Lait refuse de baisser les quantités globales et d'augmenter les prix du lait d'industrie. >communiqué
lundi, 25 janvier 2010
> Le marché carbone, une menace pour l'agriculture familiale (décembre 2010)
> La plus grande dissémination expérimentale plein champ de plantes transgéniques (décembre 2010)
> Les vautours de l'accaparement des terres (novembre 2010)
> Contre l'importations des produits de la misère. - Freins aux ALEA?(octobre 2010)
> Mobilisation contre l'accaparement des terres (octobre 2010)
> L'accès à la terre au Sénégal est un enjeu de compétition acharnée (juillet 2019)
> La Via Campesina Haïti se mobilise contre la venue d'OGM "humanitaires"  (juin 2010)
> Biochar, une fausse "bonne solution" (mai 2010)
> Paix et souveraineté alimentaire (avril 2010)
> Légumes importés: conditions socialement acceptables? Agrocarburants-conditions sociales et environnementales (avril 2010)
> Une délégation parlementaire en Colombie (mars 2010)
> Droits des paysannes et des paysans: de l'ONU aux luttes sur le terrain! (mars 2010)
> Droits paysans, le processus, la déclaration (février 2010)
> La souveraineté alimentaire vue par Nestlé (janvier 2010)
> Du jatropha bientôt transformé en Argovie au détriment des paysans mozambicains (janvier 2010)
vendredi, 08 janvier 2010
133 candidats au Conseil national et au Conseil des Etats ont signé le pacte d'Uniterre.
133 candidats de toute la Suisse romande, provenant des différentes forces politiques ont signé le Pacte du syndicat Uniterre intitulé «Pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». 15 parmi eux ont été élus.
vendredi, 13 avril 2018
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Bagnolet, le 11 avril 2018


Communiqué de presse de la Confédération Paysanne


Notre-Dame-des-Landes : nos tracteurs pour un retour au calme

L’intervention policière débutée lundi à Notre-Dame-des-Landes, censée permettre la réouverture de la RD 281, est devenue une opération de destruction massive de projets agricoles et de lieux de vie, à l’image de la démolition des « 100 Noms », lieu emblématique de cette Zone Agricole en Développement.

Le dialogue et les engagements pris de part et d’autre depuis l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport sont aujourd’hui réduits à néant avec ces destructions qui trahissent la parole de l’État après son choix d'une issue policière.

Le fait que la préfète de Loire-Atlantique refuse de prendre en compte les projets collectifs qui avaient commencé à s’engager dans un processus de reconnaissance et exige qu’ils soient portés nominativement est inacceptable. Il sert surtout à justifier les destructions en cours.

Les autorités ont refusé la main tendue hier par des habitant-e-s de la ZAD de se mettre autour d’une table, avec comme préalable l’arrêt des opérations policières. Le gouvernement doit aujourd’hui l’accepter pour obtenir un retour au calme. Sinon, il prend le risque que l’escalade de la violence constatée hier, avec des blessés de part et d’autre, ne conduise à un drame.

La Confédération paysanne demande instamment l'arrêt de l’intervention pour permettre une reprise du dialogue et assurer l’avenir. Elle appelle les paysannes et paysans a convergé aujourd’hui massivement en tracteur vers Notre-Dame-des-Landes.

Communiqué en pdf

vendredi, 13 avril 2018
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En une semaine, plus de 100 femmes ont signé cette lettre ouverte.

Beaucoup d'agricultrices Demeter et Bio, mais aussi des citadines qui voient également ces initiatives comme une occasion de donner plus de soutien à l'agriculture régionale et rurale. Ce qui unit ces femmes de différentes régions et origines, c'est l'espoir que ces deux initiatives trouveront un terrain fertile lors de l'Assemblée des Délégués. Alors que le comité s'est positionné contre l'initiative pour la souveraineté alimentaire, et est resté neutre quant à celle sur les aliments équitables, ces femmes sont favorables aux deux initiatives car elles y voient une grande opportunité d'aborder des questions importantes telles que la protection douanière, le contrôle des quantités, les conditions de travail et les questions écologiques avant les votations de cet automne.

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Lettre ouverte aux organisations membres de Bio Suisse, au conseil d'administration de Bio Suisse et aux médias.

Femmes pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables

Nous, paysannes, consommatrices, femmes rurales et citadines, soutenons les initiatives pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables. Par conséquent, nous demandons aux délégué-e-s de BioSuisse d’ouvrir la voie aux changements en recommandant de voter 2 x OUI.

À la lumière des évolutions en Suisse et au niveau international, nous voulons donner un signal clair. Pour nous, ces deux initiatives représentent une opportunité pour que la Suisse adresse un message au monde. Il s’agit d’encourager une agriculture régionale et il s’agit rien moins que d’une organisation prévisionnelle de la politique alimentaire en Suisse et dans le monde. Depuis de nombreuses années La Via Campesina a constaté que le libre- échange des produits agricoles provoque beaucoup de dégâts au Nord comme au Sud. Elle a donc décidé de promouvoir et protéger le droit des populations de décider de leurs politiques agricoles et alimentaires. C’est dans cette optique que La Via Campesina soutient l’initiative pour la souveraineté alimentaire en Suisse. L’initiative pour des aliments équitables demande des règles et des normes de durabilité claires pour l’importation d’aliments, adoptant ainsi un point important de la souveraineté alimentaire. Le maintien d’une agriculture paysanne en Suisse et dans le monde entier nous tient à cœur. C’est également la conclusion du Rapport mondial sur l’agriculture. Par conséquent, nous prions instamment les délégué-e-s de BioSuisse de recommander de voter 2 x OUI pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables.


Lettre ouverte et liste des signataires (pdf)



vendredi, 13 avril 2018
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Nous manifestons le 17 avril devant l'Office Fédéral de l'Agriculture (OFAG) pour dénoncer la politique agricole erronée de la Suisse et pour défendre un prix juste.

Mardi 17 avril 2018 pour la journée internationale des luttes paysannes, 11h devant l'OFAG, Schwarzenburgstrasse 165, Berne-Liebefeld

Dans le monde, la protection des frontières n'est pas une exception mais la règle. Les accords de libre-échange (pays du Mercosur, l'Indonésie, la Malaisie et l’UE) menacent l'agriculture locale. La démocratie et l'autonomie sont affaiblies par la libéralisation effrénée et impitoyable des échanges ! Les accords de libre-échange menacent l’approvisionnement du pays, car ils ne donnent pas de droits invocables, alors que la Suisse est déjà aujourd'hui le pays qui importe le plus d'aliments par habitant.

Le changement structurel et les prix à la production dépendent de la volonté politique (prix indicatifs, prix seuils). L’objectif est un accès sans entraves aux matières premières au prix le plus bas. La standardisation des normes et des régulations commerciales favorisent l’industrialisation du secteur alimentaire. Ainsi la baisse des prix et un secteur agricole sans cesse plus orienté vers le marché profite unilatéralement à l’agro-industrie. Au cours des 30 dernières années, le prix à la production a reculé de 30% alors que le prix à la consommation a augmenté de 15%. Pour chaque franc que vous dépensez au supermarché, environ 20 centimes vont aux paysannes et paysans tandis que 80 centimes finissent dans les poches de la grande distribution, du transports et de l’industrie de la transformation. Le revenu agricole se situe toujours 35% en-dessous de la moyenne nationale.

Aujourd’hui, le « marché », et l’évolution structurelle administrée détruisent trois fermes et six places de travail par jour en Suisse, et a entraîné la disparition de 150'000 places de travail et de 30'000 fermes au cours des 30 dernières années !

Avec notre initiative nous revendiquons un renforcement du pouvoir de négociation des paysan-ne-s et nous exigeons l'abandon du dogme de libre-échange pour favoriser une agriculture de proximité, régionale, équitable, transparente, diversifiée et durable !"


>> Communiqué de presse (pdf)


vendredi, 13 avril 2018
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Les accords de paix entre FARC-EP et le gouvernement colombien devraient mettre fin au conflit armé « interne » le plus ancien du monde qui a causé des centaines de milliers de victimes et des millions de personnes déplacées. Le paramilitarisme et le trafic de drogue se sont développés à grande échelle en connivence avec les gouvernements successifs et la répression militaire était féroce. Les origines du conflit étaient les justes et ancestrales revendications des populations rurales et communautés indigènes pour l’accès aux terres agricoles, la justice sociale et la participation démocratique à la gestion du pays et ses ressources.

La Via Campesina est mandatée par les signataires des accords de paix pour l’accompagnement du processus de paix signé le 24 novembre 2016 à Bogotá sur le point 1, relatif à la réforme rurale intégrale, qui est en relation directe avec le point 4 concernant le remplacement des cultures d’usage illicite. Ce mandat s’exerce conjointement avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’UE (Union Européenne).

Si la Via Campesina s’implique dans la mise en œuvre des accords de paix c’est bien parce nous sommes une organisation de base paysanne et que plusieurs organisations paysannes et syndicales colombiennes sont partie prenante du processus.

La Via Campesina a organisé une première délégation internationale en septembre 2016 pour soutenir les accords de paix. Fin novembre 2017, une seconde délégation de vingt-six personnes, composée de délégué-e-s de 19 pays s’est rendue sur place pour se rendre compte des avancées du processus de paix et pour recueillir les témoignages des populations rurales, paysannes et communautés concernées. Les délégué-e-s ont sillonné cet immense pays et se sont rendus, outre dans la capitale Bogotá, siège du gouvernement et du parlement, dans cinq régions du pays (Arauca, Meta, Cauca, Caquetá et Nariño) qui ont été gravement touchées par le conflit armé.

La délégation a pu constater que les accords de paix négociés pendant plus de 4 années à La Havane sont accueillis avec espoir et soulagement ! La fin de la guerre est ressentie comme étant un tremplin essentiel vers une société plus juste qui devrait mettre fin aux inégalités sociales criantes et la pauvreté, et comme l’avènement d’une participation démocratique et la fin de la violence institutionnelle.

Malgré tout, le désenchantement et le découragement sont perceptibles car, un an après la signature des accords de paix, les engagements pris ne se concrétisent pas sur le terrain :

En bref, ce sont principalement les populations et communautés rurales qui ne voient pas d’améliorations : la réforme agraire n’avance pas, les terres promises ne sont pas mises à disposition ni légalisées, la pression sur les terres par l’agriculture industrielle et les exploitations minières s’accentue. La répression contre les producteurs de cultures illicites (coca, chanvre) reste violente sans que le remplacement de ces cultures se fasse d’une manière concertée. Les voies d’accès pour la commercialisation de la production agricole sont insuffisantes et l’absence d’infrastructures de santé est flagrante. L’insécurité augmente car le vide créé par la démobilisation des FARC a fait place à la présence de bandes armées Plis de cent vingt leaders communautaires et paysans, syndicalistes et ex-combattants ont été assassinés depuis un an sans que les responsables aient été traduits en justice.

La délégation a en outre constaté les lenteurs administratives, le retard des programmes de développement et la réticence de la majorité de droite parlementaire à voter les lois qui découlent des accords de paix. Les futures élections législatives et présidentielles de mars et mai 2018 ne laissent pas augurer le soutien déterminé nécessaire.

La Via Campesina pour sa part s’engage à diffuser ses observations auprès des organisations pour appuyer la mise en œuvre d’une économie agricole et paysanne dans le cadre des accords de paix, à soutenir le processus sur place par la formation de personnes à l’agroécologie, la création de banques de semences, à organiser des brigades internationales et à favoriser des jumelages avec des communautés paysannes, indigènes et espaces territoriaux de formation et réincorporation des FARC-EP.

Si le processus de paix réussit et si les droits humains sont rétablis, la Colombie pourra servir de modèle à tout le continent latino-américain et au reste du monde.


Genève, le 16 janvier 2018, pour les membres européens de la délégation, Philippe Sauvin


mardi, 10 avril 2018
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Aux Gouvernements et dirigeants de l'UE

Cette pétition est lancée par European Coordination of La Via Campesina

Les 2 milliards de personnes travaillant dans les zones rurales réclament leurs droits à la dignité et notre droit à une alimentation saine. Une déclaration de l’ONU sur leurs droits est l’instrument légal le plus puissant contre les abus comme l’accaparement des terres, la biopiraterie et l’exploitation au travail. Cela serait une base solide pour la défense de systèmes alimentaires sains et durables. Nous appelons les gouvernements européens à cesser de faire échouer cette initiative.

Pourquoi c'est important ?

Les négociations à l’ONU pour une Déclaration sur les droits du monde rural pourrait changer l’histoire: cela garantirait les droits des paysans à nourrir leurs communautés, protégerait leur subsistance ainsi que des systèmes alimentaires durables et divers qui nous nourrissent tous.

Cependant, après 15 ans de mobilisation par les organisations paysannes à travers le monde, cette initiative est maintenant en danger. Son avancée au sein de l’ONU risque d’être sabotée pour de bon par les gouvernements européens entre le 9 et 13 avril, lors de la prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Inébranlables dans la défense de leur cause, pour cette occasion, une délégation internationale de paysans sera présente à Genève et nous appelle à nous unir pour défendre cette Déclaration!

Aidez-nous à défendre ce processus historique et l’avenir du monde

Envoyons comme message puissant, venu de toute l’Europe, aux gouvernements européens et leurs leaders qu’ils doivent appuyer cette Déclaration!
Nos signatures seront remises aux gouvernements européens au cours de cette prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (et, si nécessaire, à la suivante) comme preuve du soutien clair de l’opinion publique à la protection des communautés rurales et des systèmes alimentaires durables en Europe et dans le monde.

Servant de reconnaissance claire du rôle fondamental des petits producteurs, cette Déclaration leur donnerait des perspectives concrètes pour des conditions de travail et de vie décentes. En Europe, malgré une agriculture particulièrement industrialisée, les petits agriculteurs et leur modèle de production constituent la base d'une alimentation de qualité et garantissent la création de la plupart des emplois dans les zones rurales ainsi que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Cependant, en raison d'un manque de revenus décents et de soutien insuffisant des pouvoirs publics et du fait de l’accaparement des terres, les fermes disparaissent à un rythme vertigineux au profit de l'expansion des grands complexes agroindustriels, qui capturent également l'alimentation des populations.

En Europe de l’Est, où est située la vaste majorité des fermiers en Europe, cette Déclaration est extrêmement importante. Les dix millions de personnes dans cette région qui vivent et travaillent dans les zones rurales ont besoin que leur gouvernements appuient cette Déclaration.

70% de la nourriture produite dans le monde provient de l’agriculture paysanne. Les éleveurs, les pêcheurs et les paysans sont les gardiens de la biodiversité et assurent une alimentation durable et de qualité en offrant des alternatives à l’agriculture industrielle de grande échelle. Toutefois, le financement public de l’agro-industrie, l’accaparement des terres, la biopiraterie liée aux semences et les toxiques accords de libre-échange minent les moyens de subsistance dans les communautés rurales ainsi que les systèmes alimentaires durables et sains. Ils ont donc besoin de notre soutien.

Les droits des paysans peuvent être protégés par une Déclaration unique de l’ONU et nous pouvons les aider à la faire adopter en faisant pression sur nos Ministres des affaires étrangères pour qu’ils l’approuvent! Une telle Déclaration serait un outil concret pour arrêter les violations contre les communautés rurales: les paysans seraient capables d’affirmer leurs droits spécifiques à l’image du droit à la terre, à un revenu décent et aux semences. De plus, cela serait un instrument international qui devra être respecté et protégé par les gouvernements et les institutions internationales.

Signez la pétition ici: https://you.wemove.eu/campaigns/UE-protege-nos-paysans-et-nos-systemes-alimentaires

mardi, 27 mars 2018
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Uniterre a déposé ce jour, mardi 27 mars 2018, auprès de la Chancellerie fédérale la pétition lait réclamant qu’1 franc par litre de lait soit payé aux producteur-trice-s de lait. Lancé le 23 novembre 2017, cette pétition a, en 4 mois, récolté 24 945 signatures. Un beau succès ! Cela montre que c’est un sujet qui touche les consommateur-trice-s, de plus en plus sensibles à la juste rémunération des paysans. En effet, les études de la FRC (Fédération Romande des Consommateurs) le montrent : les consommateurtrice-s sont prêts à payer plus cher le litre de lait s’ils sont assurés que la part supplémentaire revient aux producteurs.

Pourquoi ce franc qu’Uniterre revendique depuis si longtemps ?

Les Stations fédérales de recherche en agronomie ont montré que le coût de production d’un litre de lait est de 1 franc en moyenne. Or, pour les producteurs de lait d’industrie (lait de consommation), nous sommes loin du compte : ils sont payés en moyenne 55 cts/litre de lait. Face à cette situation catastrophique, ce sont chaque jour des producteur-trice-s de lait qui prennent la lourde décision d’arrêter la production. Jusqu’où va aller ce désastre ? Jusqu’à une production helvétique insuffisante, qui entrainera l’importation de lait des pays de l’Est, de l’Europe plus largement ? Mais est ce que les consommateur-trice-s souhaitent vraiment cela ? Au vue des résultats du 24 septembre 2017 sur le contre-projet pour la sécurité alimentaire, nous sommes certains que non !

De par cette pétition et son fort soutien du peuple, nous attendons de la Chancellerie Fédérale et de notre ministre de l’agriculture, Monsieur Johann Schneider-Ammann, la mise en place de solutions pour que la valeur ajoutée de la production laitière soit répartie équitablement le long de la chaîne de production, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Et de trouver des moyens pour que le travail de la FPSL (Fédération des Producteurs Suisses de Lait), à savoir défendre ses producteur-trice-s de lait, soit fait !

C’est également grâce à l’acceptation de l’initiative pour la souveraineté alimentaire, qui sera votée à l’automne 2018, que nous pourrons enfin permettre à nos paysans de vivre dignement !

Version pdf

vendredi, 23 mars 2018
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Le 10 mars 2018 a eu lieu la deuxième rencontre jeunes à Aubonne. 24 personnes ont répondu présent!

Nous avons bien avancé sur deux des thématiques soulevées à la 1ère rencontre : l'accès à la terre et la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire.

Beaucoup d'idées d'actions et projets sont ressorties : pour l'accès à la terre, développement d'une brochure/manuel compilant les lois et politiques en place, mettant en avant des cas concrets de reprise de fermes, etc.

Pour la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire, faire de la sensibilisation dans les écoles primaires et secondaires, contact sur Genève notamment, travailler sur des outils de vulgarisation pour la transition agricole, etc.

Après avoir bien bossé, nous avons fini la soirée autour d'un verre et de bons fromages à refaire le monde!

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Rdv pour 3e rencontre jeunes
le samedi 5 mai à 16h à Genève

soit à la ferme de la Touvière, soit à la Tortue (à confirmer)

Inscrivez-vous auprès de Berthe Darras b.darras@uniterre.ch

vendredi, 23 mars 2018
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Ca y est, la pétition sera déposée à la fin du mois, le 27 mars à 10h30 à la Chancellerie Fédérale! Une petite action aura lieu au moment du dépôt.

Nous sommes aujourd'hui à plus de 24 000 signatures!

Merci à tous ceux qui ont signé la pétition et fait circulé la pétition!

Pour ceux qui ne l'ont pas encore signé, il reste encore quelques jours.

www.uniterre.ch/signer

Venez nombreux!

Plan d'accès Chancellerie Fédérale

vendredi, 23 mars 2018
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Le 20 mars, une délégation d’Uniterre composée de Charles-Bernard Bolay, Berthe Darras, Vanessa Renfer et Michelle Zufferey, a eu l’opportunité de rencontrer M. le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en présence de Messieurs Dominique Kohli, Sous-directeur de l’OFAG et Jean-Marc Chappuis, Conseiller pour les affaires agricoles, DEFR.

En introduction, Monsieur Le Conseiller fédéral nous a affirmé sa volonté de favoriser undialogue large, voire même un débat, sur la politique agricole afin de trouver, avec tous les acteurs, des solutions consensuelles, qui sont une caractéristique d’un bon fonctionnement de la Suisse. Il nous a dit être content de mettre des visages sur le nom d’Uniterre et curieux de nous entendre.

Ce fut pour nous l’occasion de clarifier les thèmes de l’initiative pour la Souveraineté alimentaire qui sont toujours mal interprétés, à savoir le maintien de la protection douanière, l’importation de denrées produites selon des exigences comparables à celles en vigueur en Suisse, l’incompatibilité de lier mesures environnementales et respect des animaux avec une intensification de la production agricole, la fuite en avant que représente la recherche permanente de réduire les coûts de production.

Egalement mentionnés furent les prix du lait en Suisse, le manque de transparence des filières et la main-mise des grands distributeurs, à l’exemple de la décision soudaine de la Migros, de ne plus vendre les œufs issus de ponte au sol d’ici 2020. Nous avons partagé notre préoccupation au sujet des accords avec le Mercosur et le traité de libre-échange sur l’huile de palme.

De son côté, Monsieur le Conseiller fédéral nous a répondu point par point. Et il nous a expliqué les raisons de ses décisions, chiffres à l’appui. La politique agricole future est, dit-il,la continuité de la PA 2014-2017 et 2018-2021. Et elle a pour but de maintenir les emploisdans les PME, tout en donnant une plus grande marge de manœuvre à une agriculture entrepreneuriale et compétitive, respectueuse de l’environnement et des animaux. De même, les négociations avec le Mercosur donneraient accès (en échange, par exemple, d’une importation de viande qui aurait peu d’incidence sur notre pays) à des marchés prometteurs tels que le Mexique et le Brésil pour des produits manufacturés en Suisse.
Nous n’avions pas la prétention de convaincre M. le Conseiller fédéral d’adhérer à nos positions sur la politique agricole et les accords internationaux. Au contraire, nous avons été confortés dans l’idée que notre agriculture n’est, aux yeux de l’administration et de la majorité des forces politiques, qu’une monnaie d’échange dans un grand système économique globalisé. Il est cependant important de saisir toutes les opportunités de créer le dialogue et de semer, là où nous le pouvons, les graines porteuses d’avenir.



jeudi, 22 mars 2018
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Uniterre pour un prix du lait équitable

Par de la radio LFM - émission Karmacadabra - p


Nos invités ce soir sont Berthe Darras et André Muller, la première travaille pour Uniterre, l’organisation syndicale paysanne pour une agriculture durable et le second est paysan, producteur de lait. André produit 50’000 litres de lait par années grâce a ses 14 vaches et a ses 14 hectares.

Berthe et André nous parle du prix du lait, des difficultés que les producteurs locaux rencontrent: en effet 1L de lait coûte 1 franc à produire quand les acheteurs leur versent entre 40 et 45 cts le litre. Autant dire qu’ils produisent à perte et que l’avenir de la branche est hautement en danger.

Témoignages ce soir de nos invités avec lesquels nous abordons également cette rencontre autour du lait cru le 5 avril à 19h30 à l’espace Dickens à Lausanne.

Une pétition à été lancée pour obtenir un prix de vente équitable afin que les producteurs et productrices de lait puissent vivre convenablement.

https://www.lfm.ch/emissions/karmacadabra/uniterre...