vendredi, 26 mai 2017
mercredi, 08 décembre 2010
20 millions d'hectares de soja RR en Argentine - Impressions et réflexions
de Reto Sonderegger, secrétaire Uniterre
En Argentine, les cultures de soja s'étendent sur une superficie qui est 5 fois plus grande que la Suisse. Elles recouvrent la moitié des terres arables de cette nation de football. 99 % du soja est génétiquement modifié pour résister à l'herbicide Roundup. Toutes les semences ainsi que l'herbicide proviennent de la même entreprise : Monsanto. 
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mardi, 09 novembre 2010
 
Genève, le 9 novembre 2010
jeudi, 14 octobre 2010
Atelier3: Quelle agriculture pour nourrir la ville? Avec Nicolas Bezençon et J-M Chappuis (OFAG).
 
Visionnez la vidéo en basse resolution
lundi, 04 octobre 2010
Les producteurs veulent pouvoir réguler leur production afin de ne plus devoir payer des soutiens aux exportations.
Le 1er octobre, la force obligatoire obligeant les producteurs de lait à verser une taxe de 1 ct./kg de lait sera effective. Ce fonds sera utilisé pour exporter des surplus de matières grasses et de poudre. Cette pratique est contraire au principe de souveraineté alimentaire, car elle entraine un dumping sur les prix à l'exportation et instaure une situation de concurrence déloyale chez nos collègues paysans à l'étranger. En plus d'être taxés, les producteurs suisses n'ont aucune garantie que cette mesure provoque une hausse de prix, car ils n'ont pas la possibilité de réguler eux-mêmes leur offre en fonction des prix et des marchés. Ce privilège reste entre les mains de l'industrie. Les paysans sont à nouveau pris au piège. Le temps est venu de développer de nouvelles règles commerciales plus équitables et de créer une plateforme nationale de régulation des volumes en main des producteurs. 
vendredi, 01 octobre 2010
 Uniterre s'est positionné favorablement et soutien la motion Aebi. C'est un pas dans la bonne direction. Nous l'avons fait savoir au Parlementaires par une lettre. Nous la publions ci-dessous 
lundi, 20 septembre 2010
Une année après le début de la Révolte paysanne, la gestion du marché laitier est un fiasco. Brisons ensemble la montagne de beurre !
Le 11 septembre 2009, les paysans suisses rejoignaient le mouvement de révolte européenne et ses images chocs qui ont fait le tour de la planète. Le 20 septembre, ils bloquaient pacifiquement les rues de Lausanne et notamment les rues proches du Palais de Beaulieu. Une année après, jour pour jour, la situation a empiré. Ils retournent donc devant l'entrée de Beaulieu, ce dimanche 19 septembre 2010, pour manifester leur ras-le-bol et encourager les consommatrices et consommateurs à adhérer « physiquement » et « sportivement » à leur cause...
mardi, 27 juillet 2010
Pluie de cartons rouges pour la Migros
Les producteurs de lait ont besoin de partenaires de marché qui respectent les engagements et les règles préalablement définies. Ils ont besoin d'un prix plus élevé pour couvrir leurs frais de production qui s'élèvent aujourd'hui en moyenne à 1 Fr/litre. Uniterre soutient donc les revendications des producteurs de lait qui se déplacent aujourd'hui devant le siège de la Migros, afin de lui distribuer trois cartons rouges pour les motifs suivants :
lundi, 12 juillet 2010
L'IP-Lait met les paysans sur la paille 
Depuis sa création, il y a une année, cette interprofession a montré son incapacité à gérer les quantités de lait et n'a rien entrepris de sérieux pour juguler une surproduction historique et prévisible de 200 millions de litres. Ces quantités ont créé une montagne de beurre de plus de 10'000 t. La récente décision de dégager 3000 t de beurre sans agir sur une réduction de la quantité produite en amont est une hérésie qui coûte à l'ensemble des producteurs ! Il est à craindre qu'avant que ces tonnes de beurre n'aient fondu sur les dunes égyptiennes (lieu vraisemblable d'exportation), un nouveau Cervin de beurre soit créé !
mercredi, 09 juin 2010
En 2010, en raison de la crise laitière et du déséquilibre entre production de céréales panifiables et fourragères, de nombreuses organisations paysannes se sont exprimées pour chercher des solutions à ces problèmes qui provoquent une forte pression sur les prix.
Uniterre participe au débat. Il a travaillé sur les différentes propositions des organisations telles que la FSPC ou le VKMB et propose un projet novateur, basé sur la production extenso de céréales fourragères, l'encouragement de toutes les cultures fourragères indigènes et la réduction des quantités de lait produites.
 
mardi, 01 juin 2010
Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne
Obliger les paysans à produire des quantités de lait vendues à vil prix sur le marché international se résume à de l'asservissement moderne qui ruine les exploitations du pays. Les producteurs d'Uniterre décident donc d'épandre symboliquement ces quantités de lait sur leurs champs pour éviter qu'elles ne continuent d'engorger le marché et fassent chuter les prix.
mercredi, 19 mai 2010
Uniterre s'engage sur le plan national et international contre le nouveau phénomène de l'accaparement des terres.
Le 20 juin 2010 une conférence organisée par Jetfin Agro a eu lieu à Genève. Des associations avaient dénoncé le soutien du Canton de Genève. Une autre conférence - organisée cette fois par Global AGInvesting Europe s'est déroulée le 9 novembre 2010. Une large coordination s'est constituée afin de protester contre cet événement, dénoncer les pratiques d'accaparement des terres agricoles, et diffuser des informations sur le phénomène d'accaparement et la mondialisation de l'agro-industrie destructive.
vendredi, 14 mai 2010
 
http://www.plainedelaire.ch/
> Une défaire au goût de victoire
> dossier de presse avant les votations
> CP-26 avril 2011
> article paru dans Uniterre, mars 2011
> article paru dans Uniterre, avril 2010
samedi, 17 avril 2010
Journée des luttes paysannes, 17 avril 2010
Qu'est-ce que le 17 avril, journée des luttes paysannes? Ses origines? Ses enjeux? >texte explicatif de La Via Campesina
Cette année, le thème choisi au niveau international: "dire non à l'agroindustrie et à la mainmise des supermarchés sur la paysannerie!"
lundi, 29 mars 2010
novembre 2010: thématique de l'accaparement des terres. Conférence publique et manifestation en marge d'une sommet européen des investisseurs.
juillet 2010: visite au Brésil d'une représentante de la CIU dans le cadre de l'étude sur la souveraineté alimentaire.
vendredi, 12 février 2010
De Poznan en décembre 2008 à Copenhague en décembre 2009.
Dans le cadre des discussions internationales qui font suite à Kyoto, la société civile se mobilise.
Uniterre participe à la campagne pour le "climat et la justice sociale" qui se déroule sur le plan local. Elle a ainsi signé l'appel qui a été publié en décembre 2008:
"Appel Climat et Justice sociale"Changer le monde, pas le climat!
mardi, 02 février 2010
2012
Si le marché laitier suisse est dans la tourmente, il ne se porte pas mieux en Europe. Uniterre travaille étroitement avec les organisations suisses allemandes et européennes qui débattent au sein de l'European Milk board de développer une stratégie permettant de négocier un prix couvrant les coûts de production.
dimanche, 31 janvier 2010
> décembre 2010: quand la profession scie sa branche!
> novembre 2010: Souveraineté alimentaire mal interprétée: paysans, paysannes, à vous de la porter
> octobre 2010: Marché de la viande, où sont les engraisseurs?
> septembre 2010: Un an après le début de la révolte paysanne, qu'est ce qui a changé?
> juillet-août 2010: L'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire lancée lors de l'AG
> juin 2010: Un syndicalisme planétaire
> mai 2010: Où se situent nos limites?
> avril 2010: Luttes paysannes ici comme partout
> mars 2010: IP-Lait, la sempiternelle ritournelle
> février 2010: Le revenu une question de point de vue
> janvier 2010: Et si les céréaliers européens s'unissaient?
vendredi, 29 janvier 2010
09.11.2010 Uniterre et une douzaine d'autres organisations manifestent contre l'accaparement des terres dans les pays du Sud qui sont du néocolonialisme financier>communiqué de presse
12.10.2010 Uniterre et une dizaine d'organisations agricoles et citoyennes réunies au sein de la plateforme pour une agriculture socialement durable soutiennent les initiatives cantonales contre l'importation de denrées alimentaires produites dans des conditions écologiques et sociales inadmissibles>communiqué de presse  >Presseerklärung
07.10.2010 Uniterre et la FRACP soutiennent le référendum contre le déclassement aux Cherpines-Charrotons >communiqé de presse
30.09.2010 lettre ouverte aux parlementaires du Conseil National sur la position d'Uniterre par rapport à la Motion Aebi >lettre ouverte
30.09.2010 projet de motion Uniterre pour la gestion du marché laitier
19.09.2010 Après une année de révolte, la situation s'est encore aggravée pour les paysans de manière générale. Pour le lait, la situation reste très mauvaise. Le système de gestion de l'IP-Lait ne fonctionne pas. Plus de 10'000 tonnes de beurre en trop. Les producteurs et consommateurs détruisent cette montagne à coup de bottes devant l'entrée de Beaulieu à Lausanne >communiqué  >Presseerklärung
27.07.2010 Action Zurich, devant la direction de Migros Suisse. Plus de 300 producteurs venus de toute la Suisse se sont donnés rendez-vous pour dénoncer le double discours de la Migros...>communiqué de presse  >Presseerklärung
12.07.2010 Action Berne, L'IP-lait met les paysans sur la paille >communiqué (F)  >communiqué (D)
22.06.2010 L'IP lait continue de se moquer des producteurs. >communiqué
28.05.2010 action du 1er juin: Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne >communiqué  >Presseerklärung
05.05.2010 Biodiversität: falsche Reaktion vom SBV >Medienmitteilung
29.04.2010 quatre producteurs entendus par la justice fribourgeoise pour des plaintes de cadres d'ELSA >communiqué
20.04.2010 Des projets de commercialisation de céréales et de lait équitables à soutenir sur fond de crise laitière >communiqué
17.04.2010  Bäuerinnen und Bauern der Gewerkschaft Uniterre-Zurich feiern heute den internationalen Bauernkampftag. >Medienmitteilung  Célébration de la journée internationale des luttes paysannes à Zurich. >communiqué
08.04.2010 invitation à la presse pour la journée des luttes paysannes du 17 avril 2010. >communiqué Genève  >communiqué Zurich
05.02.2010 La force obligatoire attribuée par le Conseil fédéral doit être octroyée aux producteurs >communiqué
29.01.2010 L'IP-Lait refuse de baisser les quantités globales et d'augmenter les prix du lait d'industrie. >communiqué
lundi, 25 janvier 2010
> Le marché carbone, une menace pour l'agriculture familiale (décembre 2010)
> La plus grande dissémination expérimentale plein champ de plantes transgéniques (décembre 2010)
> Les vautours de l'accaparement des terres (novembre 2010)
> Contre l'importations des produits de la misère. - Freins aux ALEA?(octobre 2010)
> Mobilisation contre l'accaparement des terres (octobre 2010)
> L'accès à la terre au Sénégal est un enjeu de compétition acharnée (juillet 2019)
> La Via Campesina Haïti se mobilise contre la venue d'OGM "humanitaires"  (juin 2010)
> Biochar, une fausse "bonne solution" (mai 2010)
> Paix et souveraineté alimentaire (avril 2010)
> Légumes importés: conditions socialement acceptables? Agrocarburants-conditions sociales et environnementales (avril 2010)
> Une délégation parlementaire en Colombie (mars 2010)
> Droits des paysannes et des paysans: de l'ONU aux luttes sur le terrain! (mars 2010)
> Droits paysans, le processus, la déclaration (février 2010)
> La souveraineté alimentaire vue par Nestlé (janvier 2010)
> Du jatropha bientôt transformé en Argovie au détriment des paysans mozambicains (janvier 2010)
vendredi, 08 janvier 2010
133 candidats au Conseil national et au Conseil des Etats ont signé le pacte d'Uniterre.
133 candidats de toute la Suisse romande, provenant des différentes forces politiques ont signé le Pacte du syndicat Uniterre intitulé «Pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». 15 parmi eux ont été élus.
mardi, 08 mai 2018
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Chères paysannes, chers paysans,

La campagne de votation démarre. La votations aura lieu le 23 septembre 2018. Actuellement nous préparons le matériel pour promouvoir notre initiative : affiches, bâches, panneaux, autocollants, etc.

Réfléchissez

  • au type de matériel existant dont vous auriez besoin (affiches, bâches, etc.) ;
  • où vous pourriez l’afficher sur votre exploitation pour bonne une visibilité (depuis les routes, carrefours, voies ferrées, etc.)  ;
  • comment informer vos client-e-s et les impliquer dans la campagne.

Contactez-nous !

Un grand merci !

info@souverainete-alimentaire.ch


mardi, 08 mai 2018
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Berne - manifestation devant l'OFAG

par Mathias Stalder, Secrétaire d’Uniterre
photo: Eric Roset

Rudi Berli, président de la section Genève, a vertement critiqué l’Office Fédéral de l’Agriculture (OFAG) lors de la manifestation du 17 avril devant ses bureaux à Berne-Liebefeld.

L’OFAG a bafoué la loi et la Constitution. Rudi Berli a appuyé ses critiques en énumérant divers points de la loi sur l’agriculture qui ne sont pas respectés, comme par exemple la durabilité et les mesures pour améliorer le revenu des agriculteurs.

L’initiative pour la souveraineté alimentaire apporte des solutions à ces points et vise le renforcement d’une agriculture paysanne diversifiée. Pierre-André Tombez, président de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire, a insisté sur le déséquilibre du marché : beaucoup de producteurs et peu d’acheteurs qui profitent de leur pouvoir. Il vaut la peine de renverser ce rapport de force en imposant des conditions-cadre, avec des prix équitables, des contrats-types à long terme et une gestion des quantités, pour réellement satisfaire les besoins de la population. Pour sa part, Ulrike Minkner, vice-présidente d’Uniterre, a souligné l’importance de produire des aliments plus sains et de construire des ponts entre les consommateur-trice-s et les producteur-trice-s. La manifestation s’est terminée autour d’un apéro et en musique avec le groupe "Los Hermanos Perdidos". •︎


Lausanne - table ronde "Souveraineté alimentaire : vers la concrétisation d’une société meilleure."

par Michelle Zufferey, Secrétaire d’Uniterre

Une table ronde organisée par Le Courrier et Uniterre à la Maison de Quartier Sous-Gare. Avec la participation d'Alice Glauser-Zufferey, parlementaire nationale ; Giulia Onori, semaine du goût ; Cyril de Vries, géographe et consommateur ; Michelle Zufferey, Uniterre. Modération : Philippe Bach, du journal Le Courrier.

Dans le public, des citoyennes et citoyens "consomm’Acteurs". Et c’est bien autour du fait que tout le monde est concerné par l’agriculture dont il a été question : le droit à des aliments sains, régionaux et de saison, non dénaturés par des processus industriels, le droit à la traçabilité et à la transparence.

Les questions ont également porté sur la mise en place concrète de la souveraineté alimentaire. Au final, tout le monde était d’accord avec le constat que le système alimentaire actuel n’est pas durable, que nous sommes soumis à un diktat de l’agro-industrie et de la grande distribution qui transforme la culture des goûts des consommateurs dès leur plus jeune âge et dépouille l’acte de se nourrir des savoir-faire traditionnels et de son importance sociale et culturelle. Les moyens de l’agro-industrie et de la grande distribution sont énormes, ainsi que leur influence sur le politique. Les paysannes et paysans ne peuvent pas à eux seuls changer le système. Il faut le soutien et le lobby des citoyen-ne-s et pour que cela puisse avoir lieu, il faut une information libre et indépendante et donc une presse indépendante !

voir le film de la soirée www.uniterre.ch/17avril-LS •︎


Genève - Cerro Libertad

par Romain Houlmann, coordinateur Alliance pour la Souveraineté Alimentaire

Le 17 avril, journée des luttes paysannes, Maria Montavez du syndicat andalou des journaliers agricoles (SOC/SAT) était à Genève pour échanger autour de l'accès à la terre des paysan-ne-s en Espagne et en Europe.

Maria a partagé son expérience dans la province de Jaen, qui témoigne de la vitalité des initiatives paysannes en Europe. Maria occupe depuis plus d'un an un terrain utilisé pour la spéculation par une grande banque espagnole où, avec 200 autres journaliers agricoles, elle a retravaillé la terre et cultive des oliviers et des cultures vivrières.Mais, alors que la banque empoche les subventions européennes, les paysan-ne-s sont criminalisé-e-s pour leur action.

La soirée s'est conclue par un appel à la résistance et à la solidarité des luttes pour la souveraineté alimentaire des peuples !

La tierra no se vende, el Cerro se defiende ! •︎



Bruggen (SG) - créer des petites cellules

par Alice Froidevaux, membre d'uniterre

Le comité régional St. Gall / Appenzell d’Uniterre a convié cette rencontre thématique et de mise en réseau à Bruggen. Après une introduction de Jörg Rechtsteiner du comité d’initiative pour la souveraineté alimentaire, la discussion s’est centrée sur le futur de notre politique agricole et alimentaire. Pour la bonne ambiance, le Trio Spindle a joué son métissage de musiques du monde et musique appenzelloise traditionnelle. Tout à fait dans le ton, puisque la souveraineté alimentaire concerne autant le local que le reste du monde ! "Penser global, agir local !" fut à nouveau la conclusion de la table ronde. "Il nous faut constituer beaucoup de petites cellules afin de devenir un grand mouvement", dixit Jörg Rechtsteiner. Et pour conclure cette soirée : un apéro concocté avec amour par Liliane Küenzle avec des produits de paysannes et paysans de la région, accompagnés d’une bière locale. •︎



Zürich - brunch

par Mathias Stalder, Secrétaire d’Uniterre

Le dimanche 15 avril, le groupe régional de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire a organisé un brunch à Zürich. Par un temps magnifique, environ 70 personnes ont pris le chemin du Wandellust.

Balthasar Glättli, Conseiller National des Verts, a abordé les thèmes de l’agriculture et des subventions à l’exportation. "L’industrialisation de l’agriculture a conduit les paysannes et paysans du Sud - qui auparavant produisaient pour eux-mêmes, pour leur village ou leur région (économie de subsistance) - à perdre leurs moyens de subsistance de base." Les subventions à l’exportation détruisent les marchés locaux. Peter Kunz, sélectionneur, a insisté sur l’importance de l’indépendance de la sélection des variétés et l’indépendance de la recherche. Et ce, également dans le domaine du Bio, car là aussi un petit nombre de multinationales des semences dominent et peu de consommateur-trice-s en ont conscience. Tina Siegenthaler a présenté son travail dans l’organe de coopération pour l’agricuture solidaire et a souligné que notre initiative améliore également les conditions-cadre pour l’agriculture contractuelle.

La chanteuse et compositrice Irene Mazza a accompagné de sa musique cette soirée très réussie.


Trogen : en Appenzell aussi un événement a eu lieu pour mieux faire connaître l’initiative. Une discussion engagée, de la nourriture locale délicieuse et de la musique de "Gad’ase" à l’auberge Schäfli de l’hôte Ueli Künzle.



Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à l’organisation ou qui ont assisté à ces événements ! •︎


lundi, 07 mai 2018
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L'union fait la force

Un vent de protestation souffle sur la Suisse. Alors que le contre-projet sur la sécurité alimentaire du 24 septembre 2017, plébiscité à 78 % par le peuple suisse, était un message clair – semble-t-il – des citoyennes et citoyens pour maintenir et soutenir l’agriculture suisse, voici que le Conseil Fédéral sort sa "Vue d’ensemble sur la politique agricole 2022+" qui vient bafouer cette votation et renforcer l’idée que l’agriculture suisse n’est aux yeux de nos politiques qu’une monnaie d’échange. Cela se voit clairement dans sa précipitation à vouloir signer des accords de libre-échange avec le MERCOSUR et la Malaisie par exemple.

Justement, une nouvelle fois, des voix citoyennes s’élèvent de la base pour contester le sacrifice annoncé de l’huile de colza suisse, ainsi que l’ignorance volontaire des conditions déplorables – environnementales et sociales - de production d’huile de palme en Malaisie dans le cadre de l’accord de libre-échange avec ce pays. Même le Conseil National s’en inquiète : en effet, 140 parlementaires ont voté en février dernier pour que la Suisse interrompe les négociations de libre-échange avec la Malaisie ! Ce que regrette très fortement M. Schneider-Ammann.

Mais que se passe-t-il ? Il semblerait que le peuple suisse ne soit pas très en accord avec les velléités de ses dirigeants ou plutôt l’inverse. Nous assistons aujourd’hui à la naissance d’un véritable fossé entre la volonté de nos politiques et celle du peuple… Qui l’emportera ? Jusqu’où cela ira ?

D’ailleurs, en réponse à cela, on voit se créer beaucoup de mouvements citoyens et paysans : Mouvement pour la Paysannerie Citoyenne à Genève, mouvement "Allmende" en Suisse-Alémanique et bien d’autres… Tous ces mouvements sont une chance pour nous - peuple suisse - de montrer que nous ne sommes pas d’accord avec la direction que prend notre Confédération, qui continue à suivre une idéologie du "on va droit dans le mur" et "on verra plus tard les conséquences"… On n’arrête pas de nous répéter que si nous ne signons pas ces accords de libre-échange, ce seront des places de travail de perdues. Mais, n’est-ce pas l’inverse ? Encore plus de places de travail seront perdues dans l’agriculture.

L’Union fait la force, comme le dit si bien l’adage. Alors, soyons ingénieux, créatifs et coopératifs ! Rassemblons nos forces et synergisons-nous afin d’éviter de nous éparpiller. Et surtout, c’est en mutualisant nos forces que nous prendrons de plus en plus de poids pour renverser la tendance ! Nous avons en plus une très belle opportunité cette année pour mener ce combat commun : faire enfin passer en votation populaire la souveraineté alimentaire du peuple, plutôt que de continuer dans cette course sans fin au profit et à l’exploitation, qui ne réussit qu’à certains… au travers de l’initiative pour la Souveraineté alimentaire d’Uniterre et de l’initiative Fairfood des Verts.

Alors, maintenant, qu’est-ce qu’on attend ? •

Berthe Darras, secrétaire D’UNITERRE


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lundi, 07 mai 2018
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Difficile de parler de souveraineté alimentaire sans évoquer la multiplication des semences et la sélection de variétés adaptées à l’agriculture paysanne. L’ASPSP (l’association sénégalaise des producteurs de semences paysannes), organisatrice de la 6ème édition de la foire ouest africaine des semences paysannes, pose le débat avec comme fil rouge de l’événement: Souveraineté alimentaire – quel rôle pour la semence?

De Genève à Djimini

Nous sommes deux jardinièr-e-s de l’association Semences de pays, travaillant dans le canton de Genève, à nous être déplacé-e-s à Djimini, en haute-Casamance, à l’occasion de cette foire.

Depuis 2009, nous sélectionnons et multiplions des variétés de légumes issues de sélections paysannes. Le projet comporte des dimensions sociales, politiques et agroécologiques: de nos pratiques culturales à des projets avec des maraîcher-e-s, nous soutenons une démarche de souveraineté alimentaire. Nous réfléchissons à de nouvelles formes de système semencier, nous permettant de reconquérir et de gagner notre autonomie vis-à-vis des grandes industries, de nous réapproprier les choix variétaux et la multiplication des semences, au niveau local. Pour ce faire, nous nous inspirons de différentes formes existantes, à l'image d'un système initié il y a une dizaine d'années en Haute-Savoie par des maraîcher-e-s qui s’organisent pour produire en commun leurs graines dans le cadre d’une maison de semences.

L’ASPSP travaille depuis 13 ans à la création d’un réseau de semences paysannes au niveau national et international. Elle est constituée de producteur-trice-s et valorise les systèmes d’échange existants dans les communautés paysannes. Nous avons à apprendre de son travail et de ces systèmes semenciers paysans.

Face aux multinationales, il est nécessaire de s’organiser et de se renforcer entre militant-e-s, à travers des moments departage de pratiques et d’expériences. C’est dans cette optique que nous nous sommes rendu-e-s à Djimini.

Précisons que plusieurs langues étaient utilisées durant ces trois jours: le Moré, le Français, le Wolof et le Pulaar pour celles traduites lors des moments formels. Nous ne comprenions pas les langues majoritairement utilisées par les participant-e-s lors des moments informels.


Diversité des moments d’échanges et d’organisation politique

La base constituante de la foire est l’échange de semences, impressionnant de par son importance. Cet échange est formalisé à travers des fiches, sur lesquelles les données du/de la donneuse/donneur et celle du/de la receveur/receveuse sont inscrites, ainsi que le nom de la variétés et des renseignements liées à sa culture. Ces informations sont récoltées par l’ASPSP, afin de répertorier les variétés paysannes. Nous avons vu de nombreuses variétés de mil, riz, petit mil, sorgho, ainsi que des variétés de maïs, oseille, gambo, arachide, niébé, d’aubergines et pour finir quelques variétés de tomates et de piments. Chaque variété porte soit le nom de la personne qui a commencé à la diffuser, soit celui du village d’origine. Ce fonctionnement permet de retracer son chemin.

Ces semences viennent toutes de la sélection paysanne, c’est à dire issues d'un travail de sélection et de multiplication qui remonte parfois à plusieurs générations.s. Elles sont amenées par des collectifs ou organisations paysannes, actives dans la promotion de l’agriculture paysanne familiale et de l’agroécologie.

Cet échange permet de mettre en circulation des variétés paysannes. Dynamique indispensable à l'existence et à la qualité de la biodiversité cultivée, ellemet en connexion des paysan-ne-s multiplicateur-trice etleur permet de trouver de nouvelles variétés et d’échanger sur leur pratique de multiplication et de sélection. Nous avions amené quelques semences, ce qui nous a permis de prendre part à l’échange et de comprendre son importance : c’est un lieu de diffusion essentiel pour les semences paysannes, qui seront réellement utilisées dans la production.

En définitive, cet échange s’inscrit dans les pratiques des paysan-ne-s que nous avons rencontrées. Dans leur région, ils/elles produisent leurs propres semences (principalement de céréales) ou/et les échanges avec leurs voisin-e-s. Comme l’a souligné une paysanne de l’ASPSP: «la semence paysanne est une semence communautaire»; ces pratiques, complété par des échanges locaux, nationaux ou régionaux, forment les systèmes semenciers paysans autonomes basé sur la confiance. Ils sont mis en péril par les semences certifiées. Lors de cette foire, des propositions sont faitesafin de les renforcer. Par exemple, la construction de «cases de semences», qui permettent de mieux conserver les semences, de mettre à disposition les variétés paysannes de la région et de mieux les répertorier.


A côté de cet échange, plusieurs espaces ont permis de débattre et d'échanger sur les savoirs et les luttes paysannes, à travers des conférences,des ateliers et des animations culturelles. De notre coté, nous avions proposé de la documentation sur des luttes paysannes d’autres pays (Colombie, Inde, etc.) qui soulevait les questions de la pollution des eaux, des sols et de l’air par l’installation des multinationales, de la lutte contre les OGM et pour la préservation de l’environnement dans le but de maintenir une souveraineté alimentaire et une culture paysanne locale.

Le premier jour de la foire, s’est tenue une pièce de théâtre, en français, crée par la troupe de théâtre forum Kaddu Yaraax, de Dakar. Elle ouvrait le débat, avec humour, sur les réglementations touchant aux semences paysannes, et plus particulièrement sur leur vol par les multinationales. Les spectateurs et spectatrices ont pu réagir, et condamner le comportement de certains personnages. Il en est ressorti une méfiance vis à vis des scientifiques, plus particulièrement blancs et occidentaux.


La question de la place de la recherche scientifique dans les luttes paysannes pour la souveraineté alimentaire est centrale. Plusieurs fois, il a été mis en avant que les paysan-ne-s sont des «chercheur-euse-s» dans leur champ, et que leurs savoirs et pratiques sont mis en péril par la recherche scientifique et ne sont pas considérés dans le cadre institutionnel. Il en émane un autre questionnement fondamental: comment se protéger et lutter contre les grandes entreprises semencières, qui s’accaparent les semences paysannes et qui disposent d’un important arsenal judiciaire et législatif (notamment via le brevetage)?

Plusieurs modes de lutte cohabitent pour répondre à cette problématique : d'une organisation locale, permettant aux communautés paysannes de se renforcer, à une voie plus légale pour une reconnaissance des semences paysannes hors du système de propriété intellectuelle. La loi Tirpaa (Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture) a fait par exemple le sujet d’une conférence. Plusieurs paysann-ne-s déplorent d'ailleurs par le manque d’engagement et de mise en pratique de ce traité au Sénégal.


Plus concrètement, une lutte qui nous a particulièrement intéressée était celle portée par le mouvement «Nous Sommes la Solution» (NSS), lancé initialement par douze femmes leader paysannes. Nous avons pu rencontré une militante active dans ce mouvement, Mariama Sonko, qui nous a expliqué son organisation et ses objectifs. NSS est présent dans sept pays: le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry la Gambie et le Sénégal. Lancé en 2011 à travers une campagne pour la promotion de la paysannerie familiale, il rassemble maintenant plus de 500 associations de femmes paysannes. Elles travaillent autours de trois objectifs:

  • promouvoir le savoir et les pratiques hérités des ancêtres qui ont toujours servis à soutenir la souveraineté alimentaire
  • influencer les décideur-eu se-s pour la prise en compte de la pratique agroécologique dans la politique national agricole
  • valoriser les produits issus de l’agriculture paysanne et de l’agroécologie

Elles s’organisent au niveau local, national et international et les différents projets de luttes sont reliés grâce à des comités de pilotage composés de coordinatrices. Leur structure leur permet d’être efficace, et de faire circuler facilement les informations entre des localités éloignées.

Etant les premières concernées par l’alimentation de leur famille et communauté, les femmes sont à même d’identifier les problématiques liées à la nourriture et de proposer des solutions pour atteindre l'autonomie . De la multiplication de semences à la transformation de produits, le travail qu’elles réalisent donne des outils concrets pour atteindre la souveraineté alimentaire. Par exemple, elles ont élaboré deux types de bouillon, l’un à base de crevettes et l’autre à base de néré, une légumineuse. Elles les présentent comme une alternative et une résistance aux cubes Maggi ou Jumbo, qui se sont imposés dans la grande majorité des plats de leurs pays.

Pour finir, Nous Sommes la Solution propose également des perspectives de luttes féministes : à travers des formations et la constitution de réseaux visant à enrichir les savoirs des femmes et la possibilité de générer des revenus, une des femmes rencontrées témoigne de la position d’autorité qu’elle et ses camarades ont pu acquérir dans leur village.

Durant ces trois jours, nous avons pu créer des liens avec différent-e-s militant-e-s, avec qui nous partageons des bases communes, comme la nécessité d’utiliser des variétés paysannes pour atteindre une indépendance semencière. Grâce à ces rencontres, nous sommes rentré-e-s avec quelques graines dans les poches, une bonne bouteille de miel, du bouillon et une confiance renforcé-e-s dans nos valeurs et actions.


par Olivia et Marlène, Semences de Pays
Photos: Eline Muller



La Commission Internationale d'Uniterre (CIU)

La Commission Internationale d'Uniterre (CIU), est une commission qui fait partie de notre syndicat paysan et qui s'occupe principalement de solidarité internationale, notamment en venant en soutien à certaines organisations également membres de La Via Campesina ou en offrant un appui technique aux délégations qui visitent Genève à l'occasion du processus de la Déclaration des droits des paysan-ne-s à L'ONU. La CIU, qui est également membre de la Fédération genevoise de coopération, mène aussi un projet pour la souveraineté alimentaire au Sud. Depuis 2016, elle travaille au Sénégal avec l'ASPSP, l'association sénégalaise des producteurs de semences paysannes, une association faîtière qui regroupe une trentaine d'organisations paysannes. Le projet commun, qui se déroule dans quatre régions distinctes du territoire sénégalais, vise à développer l’intégration des semences paysannes aux démarches agroécologiques. Plus d'informations sur le projet ici. Chaque année l'ASPSP organise une foire des semences, une fois sous-régionale comme cette fois-ci, une fois nationale comme l'année passée. C'est dans ce cadre qu'une petite délégation suisse, composée de membres de Semences de Pays et d'une personne de la CIU, volontaire pour fournir un soutien technique à ASPSP ont eu la chance de participer à la foire des semences paysannes de Djimini, un grand moment de la lutte pour la souveraineté alimentaire en Afrique de l'Ouest.



dimanche, 06 mai 2018
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Participez à la Semaine du Goût, organisez un événement et joignez-vous à un mouvement qui met le plaisir du goût et de la convivialité au cœur de nos assiettes et de nos verres !

Du 13 au 23 septembre, nous célébrons ensemble les produits authentiques, les femmes et les hommes qui les produisent et la joie de les déguster.

Inscriptions ouvertes jusqu'au 15 mai sur le site www.gout.ch, participation gratuite pour les membres Uniterre !

jeudi, 03 mai 2018
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Uniterre était présent aux différents défilés du 1er mai: Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg, etc.

Nous étions là, visibles et fiers, avec nos bannières "Souveraineté alimentaire-23 septembre". Et c'était émouvant d'être avec toutes ces associations d'horizons différents, qui défendent toutes le même combat: plus de justice sociale et de solidarité! Nous avons aussi eu l'occasion de prendre la parole à Genève, Lausanne et Neuchâtel!

Ci après, photos et discours!

Discours du 1er mai Michelle - Lausanne

Flyer distribué

lundi, 30 avril 2018
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Table ronde organisée par Le Courrier et Uniterre
Avec la participation de

  • Alice Glauser-Zufferey, parlementaire nationale ;
  • Giulia Onori, semaine du goût ;
  • Cyril de Vries, géographe et consommateur ;
  • Michelle Zufferey, Uniterre.



voir la vidéo de la table ronde:


jeudi, 26 avril 2018
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Communiqué de presse d’Uniterre et de l’Alliance pour la Souveraineté alimentaire


Le Conseil fédéral l’a annoncé aujourd’hui : le peuple suisse se prononcera le 23 septembre prochain sur l’initiative populaire « Pour la Souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne toutes et tous ». La même date a été retenue pour l’initiative FairFood des Verts, ce qui fera de ce jour une date clé pour le futur de l’Agriculture et de l’Alimentation en Suisse. Cinq mois de campagne nous attendent pour entrer en contact avec la population, et démontrer avec enthousiasme en quoi notre texte offre une réponse complète aux problèmes posés par l’actuel système agro-alimentaire, ici et partout dans le monde.

Le 23 septembre 2018, nous dirons 2x OUI, pour les paysannes et paysans, pour les consommatrices et consommateurs, pour nos ressources et notre environnement !

Contact presse :

Pierre-André Tombez, président de l’Alliance SA : 079 634 54 87 (F)

Ulrike Minkner, vice-présidente de l’Alliance SA : 077 401 88 72 (D/F)

CP en pdf

mardi, 17 avril 2018
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Pour la terre et la vie ! Assez des Traités de Libre Échange, assez de l'impunité !

En ce 17 avril, journée international des Luttes Paysannes, La Via Campesina commémore le massacre des 19 paysans Sans Terre qui ont été impunément assassinés par l'agrobusiness. Le poing levé, pleins de courages et révolté-e-s, nous appelons nos organisations membres, nos alliés, nos ami(e)s ainsi que les mouvements sociaux à unifier au niveau mondial leurs différentes actions de résistance pour la Terre et l'eau, contre les Traités de Libre Échange (TLE) et contre la criminalisation des luttes sociales.

Le 17 avril est une date importante de mobilisations internationales pour la défense des revendications sociales, et contre la puissance hégémonique des gouvernements et des entreprises transnationales. Ces derniers usurpent les biens communs et répriment les droits que réclament millions de familles paysannes et indigènes dans leur lutte légitime pour la terre, l'eau et le territoire.

Nous dénonçons l'invasion du capitalisme sur les territoires et leurs populations. Le capitalisme, le racisme et le patriarcat forment un modèle étroitement imbriqué de multiples formes de dominations : l'accaparement des terres, le pillage des biens communs, l'exploitation de la force de travail et le contrôle des corps humains ainsi que la misogynie en sont différentes formes d'expression.

Nous sommes confrontés à une violation massive des droits de l'Homme, l'impunité des crimes commis hier et aujourd'hui, la criminalisation des mouvements populaires, l'assassinat et la disparition des militant-e-s. L'impunité du terrorisme d'État d'hier a préparé le terreau pour l'impunité du Grand Capital d'aujourd'hui.

Dans ce contexte, les accords de libre-échange (ALE) sont de véritables outils promus par les multinationales et les états pour pouvoir vendre nos biens communs naturels. Ensemble ils établissent des règles du jeu pour pouvoir commercialiser les biens communs de l'Humanité comme la terre et l'eau en leur donnant une finalité lucrative.

Les ALE sont l'expression d'une vague anti-démocratique au niveau mondial, qui tente d'imposer les intérêts économiques de quelques-uns au détriment du bien-être des peuples.

Face aux multinationales et aux ALE et à travers la Via Campesina, nous nous unissons pour défendre et conquérir la réforme agraire que nous entendons comme le droit des peuples à la terre, aux territoires, à l'eau et aux semences indigènes, une base fondamentale pour la Souveraineté Alimentaire.

Les multinationales et les états antidémocratiques promeuvent des pratiques déloyales afin d'inciter l'extractivisme, l'accaparement des terres, les monocultures pour l'exportation et faire en sorte que les terres soient exploitées en grande majorité pour former des méga-monocultures appartenant à l'agrobusiness. La terre et l'eau gagnent de plus en plus une importance majeure et attirent d'importants intérêts économiques, tant pour les élites nationales que pour leurs homologues à l'étranger. La criminalisation et les persécutions deviennent alarmantes. Les expulsions et les assassinats de paysan(e)s et d'indigènes, des personnes de couleur en raison de leur implication pour la défense de leurs terres et contre l'exploitation de leurs biens communs se multiplient.

Ce 17 avril, joignez-vous aux diverses actions organisées au niveau international ! Organisez des mobilisations, des forums, des séminaires, des marchés paysans, des projections de films...peu importe comment, l'important est de dénoncer les conséquences dévastatrices des ALE pour la paysannerie et la Souveraineté Alimentaire.

Informez-nous des actions programmées pour cette journée en écrivant à lvcweb@viacampesina.org. Nous désirons rendre visible chacune d'entre elles sur une carte mondiale des actions. Vous pouvez également nous envoyer des articles, des audio, des vidéos, des photos etc afin que nous les mettions en ligne sur notre page internet et sur VíaCampesinaTV.

Alimentons nos peuples et construisons ensemble le mouvement pour changer le monde !

Contre le pillage du capitalisme et de l'impérialisme, mais pour la terre et la souveraineté de nos peuples ! La Vía Campesina est en lutte !

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mardi, 17 avril 2018
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Une agriculture durable, la sécurité de l'approvisionnement, la conservation des ressources naturelles, l'occupation décentralisée et le bien-être des animaux. Des conditions cadres propices à la production et à l'écoulement. Une évolution acceptable sur le plan social. Soutien à la recherche agricole. Dans le respect des principes de la souveraineté alimentaire.Un revenu comparable. Des mesures pour améliorer les revenus. Conditions cadres pour tirer une recette aussi élevée que possible de la vente des produits. Des Organisations de producteurs qui adaptent la production et l'offre au marché par des contrats-types. Des mesures décidées à titre collectif par des organisations d'entraide représentatives. Le soutien à des mesures collectives pour favoriser la qualité et la durabilité. Le soutien à l'innovation et la coopération. Des droits de douane qui tiennent compte de l'approvisionnement et des débouchés des produits suisses. L'interdiction des importations ou le relèvement des droits de douanes en cas de modes de production interdits.

Ce n'est pas Uniterre qui a inventé cela, mais c'est le texte de la loi en vigueur! Uniterre exige que cette loi soit appliquée dans une société démocratique et appelle la population à en imposer le respect!

Car au lieu de favoriser et de soutenir une agriculture paysanne durable, l'Office fédéral de l'agriculture continue la destruction de cette agriculture paysanne diversifiée. Chaque jour, 3 fermes et 6 postes de travail disparaissent. Aucun des objectifs de durabilité n'est atteint ! Ni sur le niveau économique, ni social, ni écologique. Malgré un soutien du revenu paysan par des paiements directs qui représentent 25% du revenu des fermes, le revenu paysan est 35% en dessous du revenu moyen, alors que la charge de travail est de 25% supérieur. Sous cette pression la destruction est quotidienne et nous nous éloignons d'un système alimentaire durable. Combien de temps cela doit encore durer?

Que fait notre Office fédéral de l'agriculture?

L'Office fédéral de l'agriculture baisse continuellement les prix seuils pour les céréales fourragères ainsi que les tarifs douaniers pour le blé. Au niveau du sucre, le prix est lié à celui de l'UE et est en baisse constante. Au niveau du lait, l'OFAG a créé un prix politique avec la formule prix mondial, plus prime à la transformation fromagère, plus 10% de Swissness. Les prix du lait touchent le fond, en Suisse il y a du lait qui est payé 21 cts. Il y a dix ans, 80% des producteurs de lait se sont prononcés pour une organisation nationale de vente. Malgré cela, l'OFAG tolère une interprofession qui est dominé par le commerce et qui empêche par tous les moyens d'adopter des contrats clairs et une gestion des quantités. L'OFAG ferme les yeux alors que la loi n'est pas respectée.

De même on importe de plus en plus de viande et de céréales panifiables sous forme transformée en dehors des contingents douaniers. En 2017, il s'agissait de 140'000t de spécialités boulangères. Ainsi l'OFAG force les producteurs de céréales à déclasser près de 100'000t de blé panifiable et à le rendre impropre à la consommation humaine. De cette manière, on détruit la valorisation paysanne et une agriculture respectueuse des ressources en poussant les producteurs dans un spirale productiviste sans issue. Toujours plus grand, toujours plus spécialisé, toujours plus dépendant des acheteurs. Personne n'a envie d'une agriculture industrielle, bien que le commerce et la grande distribution s'en frottent les mains. Mais même ces secteurs ont besoin de perspectives à long terme que rend possible un système alimentaire véritablement durable et démocratique.

La communauté scientifique nous dit clairement que l'avenir appartient à une agriculture paysanne, diversifiée et que l'industrialisation des systèmes alimentaire nous mène dans le mur.

Il est temps pour la souveraineté alimentaire!

L'administration et le gouvernement doivent prendre leurs responsabilités pour un système alimentaire tourné vers l'avenir. Nous voulons un système alimentaire fondé sur une agriculture paysanne durable qui produit localement ce qui peut l'être!

Le système alimentaire appartient aux populations et ne peut être laissé dans les mains de requis de la finance, de l'industrie ou des grands distributeurs.


flyer de la manif du 17 avril 2018 devant l'OFAG