vendredi, 12 avril 2013

 

logoCollectifMatPremDu 15 au 17 avril 2013, l'Hôtel Beau Rivage Palace à Lausanne accueille la deuxième édition du « Sommet mondial des matières premières »  organisé par le « Financial Times » (FT- Global Commodities Summit 2013) qui réunit les plus grandes sociétés de trading, banques d'investissement et groupes spécialisés dans le secteur des matières premières à l'échelle mondiale.

Sur la RTS, GeoPolitis

 

Ce n’est pas un hasard si cet événement se tient en Suisse : au cours de ces dix dernières années, de nombreuses sociétés de négoce se sont installées dans l’arc lémanique et le canton de Zoug, transformant notre pays en une véritable plaque tournante du commerce mondial des matières premières.

Dans ce contexte, plusieurs associations, organisations, groupes politiques, atterrées par les informations qu’ils reçoivent régulièrement du terrain, ont formé unCollectif contre la spéculation sur les matières premières, pour informer la population et dénoncer les comportements de nombreuses sociétés de trading, banques d’investissements et autres multinationales actives dans le commerce des matières premières, qui contribuent à l’appauvrissement des populations, la dégradation de l’environnement et au déplacement forcé et massif de milliers de personnes.

2 événements sont organisés

Un alter forum le samedi 13 avril à Lausanne

Une manifestation le lundi 15 avril à Lausanne, 17h30

>Flyer

>Manifeste

 

Pourquoi nous dénonçons la tenue du

Sommet mondial des matières premières à Lausanne :

  • La spéculation fait exploser les prix des denrées alimentaires

La spéculation sur les matières premières agricoles et les denrées alimentaires contribue à l’augmentation des prix des produits alimentaires. Des populations souffrent de la faim en raison du prix trop élevé de la nourriture, tandis que des compagnies et des banques engrangent des sommes colossales. La spéculation n’est pas la seule raison de la flambée des prix, comme le blé ou le maïs, mais elle en amplifie le processus.

  • Les avantages fiscaux et la fuite des capitaux plongent les pays producteurs dans la misère

La Suisse offre aux sociétés actives dans le secteur des matières premières des régimes fiscaux favorables, des exemptions fiscales, ainsi que l’appui de ses structures bancaires. Les sociétés transnationales pratiquent le plus souvent l’évasion fiscale, pudiquement appelée «optimisation fiscale », déclarent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, en manipulant les prix des marchandises et des services échangés entre filiales. En privant les pays dits du Sud et émergents des richesses générées par leurs ressources naturelles, ces sociétés transnationales plongent des millions de personnes dans une misère sans issue.

  • L’accaparement des terres prive les paysans de leurs moyens de subsistance

Des sociétés d’agrobusiness, des investisseurs, des fonds de pension, des Etats se ruent sur des terres qu’ils louent ou achètent pour produire de la nourriture destinée au marché mondial ou des agro-carburants, ainsi que pour développer des activités d’extraction minière ou pétrolière. L’accaparement des terres exacerbe le problème de la faim, chasse les populations de leurs terres, menace l’environnement et la biodiversité. Le droit à l’alimentation, la souveraineté alimentaire et les droits humains les plus élémentaires sont bafoués.

  • L’extraction et l’exploitation des matières premières entraînent les violations des droits humains et la destruction de l’environnement dans les pays producteurs

Les activités des sociétés transnationales dans des pays politiquement fragiles et économiquement sinistrés se traduisent souvent par des violations graves des droits les plus élémentaires des populations, et contribuent à la dégradation de l’environnement.

Le Collectif contre la spéculation sur les matières premières lie son action et ses revendications aux campagnes déjà en cours en Suisse, telles que la campagne Droit sans frontières, l’initiative Stop à la spéculation, ainsi que la campagne internationale Publiez ce que vous payez.

 

Le Collectif demande en conséquence instamment au Parlement, au Conseil fédéral ainsi qu’aux autorités cantonales :

 

Ø  De créer les bases légales pour que les entreprises ayant leur siège en Suisse respectent les droits humains et l’environnement partout dans le monde.

Ø  De créer les bases légales pour que les victimes de violations des droits humaines et des normes environnementales par ces firmes, leurs filiales et leurs fournisseurs, aient la possibilité de porter plainte en Suisse pour obtenir réparation.

Ø De créer les bases légales contre la spéculation sur les matières premières agricoles et les denrées alimentaires et interdire toute spéculation sur les matières premières agricoles.

Ø  Prendre des mesures pour que les compagnies multinationales actives dans le secteur des matières premières extractives ainsi que les sociétés de négoce publient l’intégralité des paiements qu’elles effectuent au profit des Etats, afin d’empêcher corruption et détournement de fonds.

Ø  Prendre des mesures pour la transparence des flux financiers issus de l’exploitation des matières premières en obligeant les sociétés à publier le détail des transactions financières entre chacune de leurs succursales actives dans différents pays.

Ø  D’empêcher l’accaparement des terres en cessant de le cautionner par l’accueilsur le sol helvétique des sociétés transnationales qui le pratique ;

Ø  D’abolir les privilèges fiscaux accordés aux sociétés transnationales

Ø  De reconnaître le droit coutumier à la terre des petits paysans et des peuples autochtones, ainsi que le droit des peuples à la souveraineté alimentaire et au refus de projets extractifs qui les chassent de leurs terres et accentuent encore le changement climatique.

Organisations membres du collectif:

Alternative Linke Bern, attac suisse, l’autre syndicat, Brücke - Le Pont, CADTM, CETIM, Climat et justice sociale Genève, Groupe bernois "Debatte Forum", FIAN, La Gauche Vaud, Gauche anticapitaliste, Greenpeace Vaud, Grünes Bündnis Stadt Bern, ask Groupe de Travail Suisse - Colombie, Jeunesses Socialistes Suisse, Jeunesse Socialiste Vaudoise, Marcha patriotica , Multiwatch, Parti Socialiste Vaudois, Plateforme européenne pour la paix en Colombie, Plateforme pour une agriculture socialement durable, POP et Gauche en mouvement Vaud, RedHer Europe et « Groupe rencontres pour la paix en Colombie» de Suisse, Le Groupe Regards Critiques (GRC) de l’Université de Lausanne, Soociété pour les Peuples menacés, solidaritéS, Solifonds, Swissaid, Tour de Lorraine, Unia Vaud, Uniterre