Le débat sur l'ouverture de la Ligne blanche ne fait plus les gros titres. Néanmoins le débat continue à Berne, dans l'ombre et en toute discrétion. L'OFAG devrait sortir son rapport sur la question en avril et le Conseil fédéral devrait donner sa position à ce moment.
Dernièrement une rencontre organisée par la direction de l’OFAG a rassemblé une partie des acteurs de la filière. Ni Uniterre ni d’ autres acteurs de la défense professionnelle n’ont été conviés.
Néanmoins, il semblerait que les acteurs de l’industrie et de la distribution ne se satisferaient pas du statu quo actuel et feraient pression pour l’ouverture. L’OFAG, pour compenser les pertes ne prévoirait pas de moyens financiers supplémentaires pour 2018 et au-delà. L’Office parlerait d’un transfert des aides actuelles liées aux marchés et à l’exportation (loi chocolatière, etc.) vers les paiements directs. Ce qui ne compenserait de loin pas les pertes liées à la chute des prix.
Si aucune de ces suppositions ne sont pour l’instant confirmées, il est, selon Uniterre, déplorable que de telles discussions puissent se dérouler à huis clos, sans transparence aucune et sans confrontation d’idées. Un tel projet, s’il devait être accepté, aurait de telles répercussions sur l’agriculture suisse qu’un débat ouvert et permanent serait la moindre des choses. C’est en tout cas ce que les familles paysannes seraient en droit d’attendre de l’administration publique.
Dessin de Jérôme Liniger paru dans « Suisse Magazine », septembre - octobre 2009, http://blog.liniger.fr/