Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Morges et à Bâle contre l'agriculture industrielle et le pouvoir de géants des pesticides et des OGM comme Monsanto et Syngenta
Environ 2000 personnes à Bâle et 1200 à Morges ont marché dans les rues samedi pour soutenir une agriculture durable et demander la fin du «diktat» de multinationales de l'agrochi- mie. Cette marche «pacifique et citoyenne» était organisée par les groupes bénévoles vaudois et genevois de Greenpeace, avec le soutien d'Attac, de Stop OGM et de PAN Swiss, ont-ils indiqué dans un communiqué.
De nombreuses associa- tions et partis politiques, tels que le WWF, Uniter- re ou Solidarités avaient également lancé un appel à participer. La diversité du public a frappé les observa- teurs. De nombreuses familles ont fait le déplace- ment, ainsi que des agriculteurs qui se sont joints aux consommateurs. Sur la bannière en tête de cortège, on pouvait lire «Monsanto, les tribunaux auront ta peau». Le philosophe Dominique Bourg s’est exprimé sur la nécessité de faire reconnaître le crime d’écocide par la Cour pénale internationale (CPI). Agriculteur et politicien, Fernand Cuche a rappelé l’importance d’utiliser les outils démo- cratiques pour se défendre contre l’agrochimie. Le quartier général de l’entreprise Monsanto, pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, se trouve à Morges (VD). A Bâle, les manifestants, appelés par une cin- quantaine d’organisations et de partis de Suisse, de France et d’Allemagne, ont défilé du centre-vil- le jusqu’au siège de Syngenta. Ils ont dénoncé les bénéfices de ces entreprises. ChemChina voudrait racheter Syngenta pour 43 milliards de dollars, ce qui en ferait la transac- tion la plus élevée jamais opérée sur sol helvé- tique. La fusion doit encore obtenir l’aval des au- torités américaines. Ces géants de l’agrochimie lèsent des droits humains fondamentaux comme celui de cultiver ce que l’on mange, estiment les manifestants. Ils ont égratigné au passage les collectivités qui em- pochent les impôts de ces entreprises. En France, environ 1500 personnes ont mani- festé à Paris contre Monsanto. Elles réclamaient l’interdiction des pesticides et des OGM. A Bor- deaux, ils étaient plus d’un millier à défiler en chantant «Tout le monde déteste Monsanto» ou «Pesticides on n’en veut pas». Quelque 800 per- sonnes ont défilé à Lyon. Des marches «citoyennes» du même type étaient prévues dans une quarantaine d’autres villes de France et ailleurs dans le monde, notam- ment au Canada. Les manifestants réclament la fin du «diktat» de multinationales de l’agrochimie. KEYSTONE Les «marches contre Monsanto» surviennent quelques jours après l’ajournement par l’Union européenne de sa décision sur le renouvellement d’autorisation du glyphosate. Cette substance controversée est utilisée notamment dans l’herbi- cide Round Up, produit par le groupe américain. ATS /CO
> Plus de 3000 personnes contre Monsanto & co - Le Courrier / ATS - 23.05.2016
Autre article:
> Plus de 3000 personnes ont manifesté contre Monsanto à Bâle et Morges - Arcinfo.ch - 22.05.2016