L'organisation de défense des producteurs de lait Big-M qui est également membre, comme Uniterre, de l'European Milk Board, nous a fait parvenir une proposition pour une gestion des quantités dans le marché laitier.
Il s'agit d'une base qui doit servir de départ pour une discussion afin de faire enfin avancer ce dossier incontournable de la gestion des quantités afin de pouvoir retrouver une valorisation du lait pour pouvoir atteindre un prix rémunérateur pour les producteurs.
« Le but est de réguler l’offre afin que les producteurs ne livrent que la quantité que le marché demande réellement. Les fermes produisant une quantité annuelle inférieure à 120’000 kg sont exclues de toute mesure de régulation de quantité. Elles continuent leur production. Les fermes les plus grandes sont sollicitées pour assumer la responsabilité sur le marché laitier.
1. Forme d’organisation pour les producteurs :
Variante A : Il est créé un Office du lait national regroupant tous les producteurs, qui met tout le lait sur le marché et qui attribue les quantités.
Variante B : Dans l’Office du lait sont membres toutes les organisations de commerce de lait actuelles. La quantité demandée est enregistrée de manière centralisée et répartie sur les organisations. Chaque organisation répartit ensuite la quantité attribuée entre ses producteurs.
Chaque ferme a une quantité de lait de référence, qui est fixée et définie par une décision des producteurs de lait (ancien droit de livraison, livraison de l’année précédente, moyenne des livraisons des dernières années, etc.)
2. Conditions générales
Le lait suisse est produit exclusivement à partir de fourrage grossier indigène. Importations de foin 2015 : 168’000 tonnes. Ce qui correspond à une ration annuelle pour 33’000 vaches.
3. Mécanisme de régulation :
Dans un office de monitoring (p.ex. à l’IP-Lait) les chiffres actuels de vente sont relevés au plus proche du marché. Des évaluations sur l’évolution future des marchés sont faites pour prévoir des changements possibles. (p.ex. vacances). De telle manière les quantités de livraison des producteurs peuvent être adaptées et communiquées mensuellement. (Il est également envisageable de fonctionner avec des délais plus long et d’utiliser les stocks de beurre et de poudre de lait pour évaluer la situation des marchés).
Ce modèle a besoin d’une force obligatoire pour son fonctionnement. »