vendredi, 26 mai 2017
mercredi, 03 décembre 2008
Pourquoi l'ALS est actuellement incompatible avec l'obtention d'un prix du lait équitable ! 
L'Association Lait Suisse (ALS) fait couler de l'encre dans les milieux agricoles et industriels. A grand renfort de déclarations tonitruantes et arrogantes sur le prix du lait, l'organisation avance gentiment ses pions dans la filière et maintient les producteurs dans le flou le plus total.
jeudi, 20 novembre 2008
Réponse d'Uniterre à la consultation sur la réserve au bilan pour financer les mesures d'accompagnement pour l'agriculture dans le cas d'un accord de libre échange
Sur le fond, nous sommes surpris que l'argumentaire utilisé pour promouvoir l'accord de libre échange n'ait pas changé depuis 2006... Bientôt trois ans après, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts ; des crises financière, économique, alimentaire et bientôt climatique et énergétique se succèdent à un rythme soutenu. Le libre-échange « à tout va » a été remis en question par le rapport mondial sur l'agriculture des 400 experts de l'ONU (IAASTD), mais cela ne semble pour le moins pas perturber les offices concernés (OFAG et Seco). 
mercredi, 12 novembre 2008
La fédération romande de l'agriculture contractuelle de proximité a reçu un prix de 5'000.- pour sa volonté de relever les défis en se basant sur la souveraineté alimentaire, la durabilité et le commerce équitable. > communiqué Biosuisse
lundi, 03 novembre 2008
Vième conférence international de la Via Campesina
La Vième conférence internationale de La Via Campesina se tiendra du 16 au 23 octobre 2008 à Maputo au Mozambique. La délégation suisse sera composée de deux personnes. Elle se joindra au 60 délégué-e-s composant le groupe Europe qui composeront une part des 500 délégué-e-s attendus à Maputo.
jeudi, 30 octobre 2008
Vu l'intérêt des citoyen-ne-s pour ce projet d'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire, Uniterre propose que tout citoyen-ne-s ou organisation qui le souhaite, signe "l'engagement citoyen pour la souveraineté alimentaire".
Auf deutsch: Erklährung für die Ernährungsouveränität in der Schweiz ; zu unterschreiben.
In italiano: "Impegno dei cittadini" per la sovranità alimentare in Svizzera ;da firmare.
jeudi, 09 octobre 2008
Un rapport de stage "Situation et fonctionnement des initiatives d'Agriculture contractuelle de proximité en Suisse romande" a été rédigé cet automne. En 50 pages, il présente une photographie intéressante de la situation et du fonctionnement des différentes initiatives ACP en Suisse romande. Il a été rédigé par Mme Natacha Porcher dans le cadre de ses études à Montpelier. Un mémoire suivra ce printemps. Ce document est très utile à celles et ceux qui souhaitent se familiariser avec le sujet. rapport(pdf)
vendredi, 19 septembre 2008
Large mobilisation à Annecy: 1000 participants au forum et 5000 à la manifestation
 
Un reportage au JT intéressant (TV8 Montblanc) 
lundi, 15 septembre 2008

16 septembre: Gruyère AOC, les grands distributeurs et les affineurs volent les producteurs et consommateurs
Plus de 300 producteurs de toutes les régions de Suisse romande se sont à nouveau rassemblés à Pringy à l'appel d'Uniterre pour soutenir les producteurs-négociateurs et mettre sous pression les différents collèges (fromagers et affineurs) de l'interprofession du Gruyère AOC En Suisse alémanique, plus de 200 producteurs de lait se sont rassemblés devant une grande cave d'affinage à Weinfelden. Ils répondaient à l'appel de l'organisation de producteurs BIG-M. Cette solidarité démontre l'importance de ces négociations pour l'ensemble du secteur fromager suisse.
jeudi, 11 septembre 2008
Uniterre appelle à une hausse de la protection à la frontière pour le maïs afin d'éviter les importations massives de l'an passé, à la veille de la récole. Nous avons écrit à l'OFAG.
mercredi, 10 septembre 2008
Uniterre soutient la demande de la FSPC de renconcer à cette baisse prévue pour juillet 2009. En ce sens, nous avons écrit à l'Union Suisse des Paysans pour qu'elle soutienne également cette revendication.
jeudi, 21 août 2008
Uniterre a annoncé son intérêt de développer et lancer une initiative touchant à l'agriculture. Dès l'hiver 2007, cette idée s'est consolidée. Après la votation de PA 2011 par le Parlement au printemps 2007, le référendum, le temps d'une initiative semble enfin mûr. C'est en 2008 que la concrétisation du projet a débuté avec un projet de texte provisoire et des premiers contacts avec des organisations. Voici le contenu actuel de l'initiative pour un article 104bis "souveraineté alimentaire".
> article: "La plateforme nationale sur la souveraineté alimentaire a convaincu " - journal d'Uniterre, février 2011
lundi, 14 juillet 2008
Communiqué de presse
14.07.08 Uniterre ne peut plus accepter que le prix des céréales indigènes soit fixé sur la base de quelques pourcents qui sont importés. Et que ces prix ne soient pas en adéquation avec nos réalités socio-économiques.
vendredi, 27 juin 2008
25 organisations unissent leurs voix et leurs forces: "Coordination Européenne-Via Campesina"
25 organisations en Europe unissent leurs voix. Depuis septembre 2007, elles synthétisent leurs revendications dans un socle commun. Celui-ci est une base sur laquelle le mouvement paysan peut s'appuyer pour faire adhérer d'autres organisations. Le regroupement des forces est aujourd'hui indispensable afin de faire face aux énormes défis qui nous attendent. Ce 27 juin 2008, une force alternative est ainsi créée.
mercredi, 28 mai 2008
28 mai, 13h : Assemblée des producteurs romands membres d'Uniterre et de « L'European milk board » afin d'annoncer une grève du lait de durée indéterminée
Madame, Monsieur
Uniterre vous convie à une assemblée des producteurs de lait qui se tiendra demain, mercredi 28 mai 2008 à 13h sur la ferme d'Eric et Gérald Ramseyer, rte de Condemine à Palezieux-Village.
vendredi, 16 mai 2008
Nouvelles du vendredi 6 juin 2008
Le comité d'Uniterre a initié les discussions de "l'après-grève". Il s'agit de réunir rapidement la commission lait, de rencontre BIG-M et PSL pour préparer l'avenir: prix à 1.-, gestion des quantités, solidarité avec les grèvistes etc.
jeudi, 17 avril 2008
Thème 2008: "Rôle de l'agrobusiness et des multinationales dans la disparition de l'agriculture locale"
En 1996, le 17 avril a été déclaré « journée internationale des luttes paysannes » par La Via Campesina en souvenir de paysans sans terre qui ont été massacrés au Brésil par les militaires dans le cadre de la lutte pour la réforme agraire.
mercredi, 16 avril 2008
Uniterre a réactivé le travail de ces deux commissions qui travailleront désormais ensemble. Nous devons faire le lien direct entre la viande et les céréales fourragères. La commission se réunira régulièrement pour élaborer les visions d'Uniterre et organiser différentes activités. Une rencontre avec la FSPC (fédération suisse des producteurs de céréales) a eu lieu début juin. Une rencontre avec Suisseporcs et Gallo Suisse et la FSPC doit également être mise sur pied. 
mercredi, 26 mars 2008
De la plateforme à la fédération
Le 17 avril 2008, la fédération romande pour l'agriculture contractuelle de proximité (FRACP) sera officiellement lancée. L'assemblée constitutive a eu lieu le 26 mars 2008; elle a adopté la Charte et les statuts de la FRACP.
jeudi, 20 mars 2008
Vous n'êtes pas sans savoir qu'Uniterre, au nom du principe de la souveraineté alimentaire, a toujours défendu le droit de se protéger des importations à trop bas prix.
De plus, Uniterre soutient depuis longtemps la nécessité de mieux organiser les filières et de renforcer la position des producteurs dans un marché asymétrique tel que nous le vivons aujourd'hui.
jeudi, 20 mars 2008
Le deuxième train d'ordonnances concernant PA 2011 a été mis en consultation cet hiver. Uniterre a pris position le 20 mars sur ce dossier.document
samedi, 16 février 2008
Adhérez à la commission d'Uniterre "par litre de lait: 1 Fr. pour le paysan" et à EMB. Signez le contrat et recevez le panneau, les paysans ont besoin d'un prix du lait équitable!
Le comité d'Uniterre a décidé d'inscrire la commission lait d'Uniterre batisée "par litre de lait: 1 Fr. pour le paysan" à l'European Milk Board (voir ci-dessous). Il a pris cette décision afin d'augmenter la pression sur l'ensemble des acteurs du marché suisse du lait et pour participer activement à tout le processus d'augmentation du prix du lait en Europe. A l'instar des 100'000 collègues paysans européens, Uniterre ne veux plus entendre parler de baisse du prix du lait mais d'une nécessaire et sérieuse augmentation qui doit être rémunérée par le marché! Uniterre exige un minimum de 1 Fr. net par litre de lait pour le paysan.
mercredi, 06 février 2008
33 initiatives existent à ce jour. Certains sont âgés de plus de 20 ans comme la Clé des Champs dans le Jura ou les Jardins de Cocagne à Genève. Depuis 2003, de nouveaux projets ont germé tels que L'Affaire TourneRêve, Le Jardin Potager, l'Agrihotte, le Lopin Bleu ou le Panier à 4 pattes.
jeudi, 31 janvier 2008

BIG-M et Uniterre revendiquent un prix du lait à 1franc par litre pour le paysan
jeudi, 31 janvier 2008
> décembre 2008: Le marché... selon l'industrie laitière
> novembre 2008: ALS: producteurs court-circuités!
> octobre 2008: De la condition des paysan-ne-s
> septembre 2008: Mesures d'accompagnement pour aller où?
> juillet-août 2008: A nous de construire l'alternative
> juin 2008: Bravo et merci aux autres!
> mai 2008: Eclaircies en vue?
> avril 2008: assemblée générale d'Uniterre le 3 juin
> mars 2008: Quel niveau pour le prix indigène?
> février 2008: Accord de libre-échange avec l'UE
> février 2008: les contrats au coeur de l'actualité
mercredi, 30 janvier 2008
03.12.2008 Association lait suisse (ALS) : la monarchie de l'or blanc se dévoile! > dossier de presse  > photos
« 9 cts de baisse, c'est 9000 Frs de revenu en moins pour une exploitation qui produit 100'000kg de lait par an. Ce n'est pas supportable ! Nous exigeons simplement des prix équitables qui couvrent nos frais de production, à savoir de 1 Frs/litre »Cette revendication est portée par l'ensemble des producteurs venus manifester leur courroux devant l'entreprise où siège Son Altesse Alexander Briw, président de l'ALS et accessoirement responsable des achats de lait pour ELSA (MIGROS).
28.11.2008 L'ALS, une machine bien huilée...Producteurs- trices suisses de lait, comptez-vous y déposer des grains de sable?L'Association Lait Suisse (ALS - plus de 80% du lait commercialisé en Suisse) a annoncé il y a quelques heures, qu'elle préconisait une baisse généralisée de 9 ct/kg de lait au 1er janvier 2009 et des contrats directs entre producteurs et transformateurs pour le 1er mai 2009.
06.11.2008 Organisation « Lait suisse » : 80% du lait produit en Suisse dans une seule main et une formidable baffe pour les consommateurs et les producteurs de lait!Plusieurs médias annoncent déjà la création d'une nouvelle organisation appelée « Lait suisse » ce vendredi 7 novembre. Cette organisation pourrait regrouper des organisations de producteurs (OP), des organisations de producteurs-utilisateurs (OPU) et trois des plus gros transformateurs du pays, à savoir Crémo, ELSA et Hochdorf Nutritec. Le groupe Emmi, sans doute bien informé de la situation, n'aurait pas - encore - officiellement adhéré. 
30.10.2008 marché laitier; pour une coordination nationale entre les OP/OPU et une restriction nationale de 20% des quantités supplémentaires - en français / auf DeutschPlus 120 millions de kilos de lait sous forme de quantités supplémentaires ont été attribués par l'OFAG aux OP (organisation de producteurs indépendantes des industries) et aux OPU (organisations de producteurs-utilisateurs, dépendantes des industries) qui en ont fait la demande. 
14.10.2008 Vième Conférence internationale de La Via CampesinaOrganisé tous les 4 ans, cet événement se tiendra au Mozambique du 16 au 23 octobre. C'est à cette occasion que se décide les orientations stratégiques, politiques et organisationnelles du mouvement. Uniterre y envoie 2 délégués.
06.10.2008 semer l'avenir ensemble"Semer l'Avenir", une initiative qui se développe. Cette année 28 fermes y participent dont celle des Descombes à Choulez le 11 octobre dans le canton de Genève.
16.09.2008 Gruyère AOC : Les grands distributeurs volent les producteurs et les consommateurs.Plus de 300 producteurs de toutes les régions de Suisse romande se sont à nouveau rassemblés à Pringy à l'appel d'Uniterre pour soutenir les producteurs-négociateurs et mettre sous pression les différents collèges (fromagers et affineurs) de l'interprofession du Gruyère AOC.
20.08.2008 Les producteurs qui fournissent le lait pour le Gruyère AOC pourraient stopper les livraisonsLes producteurs ont approuvé à une très large majorité l'idée d'un éventuel boycott des livraisons de lait destinées au Gruyère AOC si leurs revendications de prix n'étaient pas obtenues à cette date. 
14.08.2008 invitation assemblée producteurs de lait de GruyèreUniterre convie les médias à une assemblée des producteurs qui se tiendra le 20 août à 13h30 à Rueyres Treyfayes sur l'exploitation de Daniel Menoud.
15.07.2008 soutien aux délégués producteurs de lait de GruyèreUniterre a organisé un rassemblement de soutien à Pringy qui a réuni entre 350 et 400 personnes pour soutenir les délégués des producteurs qui négocient pour une hausse du prix du lait destiné au Gruyère. 
14.07.2008 prix lait Gruyère, invitation à la presseUniterre vous convie à un rassemblement des producteurs de lait qui se tiendra mardi 15 juillet 2008 à 13h30 sur le parking de la fromagerie de démonstration du Gruyère à Pringy (FR).
14.07.2008 prix des céréalesUniterre ne peut plus accepter que le prix des céréales indigènes soit fixé sur la base de quelques pourcents qui sont importés. Et que ces prix ne soient pas en adéquation avec nos réalités socio-économiques.
01.07.2008 Constitution CECVCe 27 juin, est née une nouvelle organisation européenne "La Coordination Européenne Via Campesina", regroupant 25 organisations du continent. Ces organisations se reconnaissent dans un socle d'idées commune pour une alternative paysanne.
04.06.2008 Les producteurs d'Uniterre se sont retrouvés hier soir pour faire le point sur la grève1 franc par litre de lait! - Le mot d'ordre de grève est levé.
03.06.2008 Uniterre maintient son mot d'ordre de grève jusqu'au moins mardi soir lors de l'assemblée prévue à 19h30 au Domaine des Barges à Vouvry. Une décision démocratique sera prise avec tous les producteurs présents.
01.06.2008 400 producteurs romands se sont retrouvés à Palézieux pour décider de la suite du mouvement. La grève se poursuit, les négociations n'ayant pas encore débuté. La revendication est de 1fr par litre.
30.05.2008 La grève se poursuit. 
28.05.2008 Communiqué de Presse Grêve du lait L'assemblée du producteurs de lait Uniterre-EMB a décidé à l'unanimité d'une grèsve du lait qui commence jeudi 29 mai au matin.
28.05.2008 invitation à l'assemblée des producteurs de lait Uniterre-EMB pour annonce grève lait illimitée
17.04.2008 journée internationale des luttes paysannesEn 1996, le 17 avril a été déclaré « journée internationale des luttes paysannes » par La Via Campesina en souvenir de paysans sans terre qui ont été massacrés au Brésil par les militaires dans le cadre de la lutte pour la réforme agraire. En 2008, le thème central choisi par La Via Campesina est le « rôle de l'agrobusiness et des multinationales dans la disparition de l'agriculture locale ». / dossier de presse / Fédération romande de l'ACP
01.02.2008 De très nombreux producteurs se sont retrouvés sur la place fédérale à Berne pour lancer la campagne nationale pour un prix du lait équitable "par litre de lait, 1 franc pour le paysan". Juste avant, une conférence de presse a eu lieu. En voici le communiqué et le dossier de presse. Voici aussi quelques. Photos
30.01.2008 Invitation conférence de presse: "En suisse et en Europe, un prix du lait équitable pour tous" Uniterre et Big-M organise une conférence de presse et une action le 1er février prochain à Berne pour lancer la campagne nationale pour un prix du lait équitable "par litre de lait, 1 franc pour le paysan".
lundi, 14 juin 2021
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Nombre de familles paysannes sont soulagées, d’autres espéraient un autre résultat.

Ce score résulte d’une campagne forte et très présente du 2 x NON. Mais aujourd’hui, nous, paysannes et paysans devons remercier les citoyennes et citoyens qui malgré des préoccupations environnementales réelles, ont décidé de ne pas porter préjudice à l’agriculture suisse en acceptant l’une ou l’autre voire les deux initiatives.

Une partie importante du peuple suisse témoigne donc de son soutien à l’agriculture. Mais il serait erroné de comprendre ce résultat comme une validation de la politique agricole actuelle qui sacrifie l'agriculture paysanne sur l'autel de la compétitivité.

Ce résultat montre que les solutions aux défis auxquels doivent répondre notre société, notre système alimentaire et l'agriculture nécessitent dès à présent une discussion avec tous les acteurs concernés et notamment les paysannes et paysans. L’OFAG, l’USP, les Chambres agricoles doivent maintenant communiquer clairement quels sont leurs objectifs en termes de réduction des phytosanitaires, des antibiotiques, donner des délais clairs et justifier des résultats. Les questions d’importation de fourrage doivent être sérieusement débattues. Uniterre a toujours affirmé qu'il n'y aura pas de solution sans prise en compte des conditions-cadres économiques qui poussent l'agriculture vers la spécialisation, la mécanisation, la rationalisation de type industriel et l'agrandissement des structures.

Uniterre en revient toujours à la souveraineté alimentaire, laquelle promeut une agriculture diversifiée, inclusive et en circuits courts, un système transparent, démocratique qui,s’il était mis en œuvre répondrait aux besoins des paysannes et paysans mais aussi des consommatrices et consommateurs tout en garantissant une prise en compte des enjeux climatiques, sociaux et économiques.

Il faudra donc des systèmes de distribution plus efficaces, des relations plus étroites entre consommateur.trices et producteur.trices, un partage des risques équitable et une réduction des marges de la grande distribution pour permettre cette transition.

L'augmentation constante de la pression sur les prix à la production par une politique fédérale qui privilégie le commerce international doit être stoppée. Pour permettre à l'agriculture de répondre aux attentes de la société,il faut que la production soit réglée par des contrats qui définissent les quantités, la qualité, le prix, le calendrier de livraison et le paiement des acomptes à l'avance. Les négociations pour ces contrats doivent se faire en toute transparence et de manière équitable.

L'accès à une alimentation de qualité pour toutes les couches de la population doit être soutenu par des mesures de politique sociale. C'est avec l'ensemble des actrices et acteurs concernés qu'Uniterre s'engagera fermement pour l'avenir de la production paysanne en Suisse.

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mercredi, 09 juin 2021
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Sans soutien financier par la Confédération, l’agriculture suisse ne peut survivre. Étant donnés les prix très très bas des produits agricoles payés par l’industrie agroalimentaire et les grandes coopératives, le paysan ne peut pas survivre.

Le système des paiements directs, soit pour 2020 près de trois milliards de fr, cela représente une moyenne de 60'000 fr par exploitation agricole. Cette somme varie en fonction des surfaces.

On peut dire qu’il s’agit d’un revenu de base, mais conditionné à l’abandon de surfaces non cultivées, les jachères ou surfaces de compensation écologique.

Ces surfaces sont de l’ordre de 100'000 hectares, soit plus que la surface totale du blé, qui à lui seul couvre nos besoins !

Les arguments des agriculteurs opposés à ces deux initiatives dénoncent la perte de rendement sans traitements chimiques. Alors, une solution simple, la Confédération continue à verser ces compensations tant que le marché reste ainsi bloqué et aussi, permet de cultiver à nouveau toutes les surfaces bloquées.

L’argument écologique du sauvetage des abeilles et autres petites bêtes ne tient pas car avec les cultures il y a des aussi fleurs. Les surfaces fleuries ont été un prétexte pour mettre les verts dans la combine et se faire pardonner la destruction des abeilles.

Ce manque de production est voulu par nos autorités pour permettre l’achat à bas prix de produits étrangers, système très critiqué par les opposants ! Il faut comprendre qu’avec les prix bradés payés aux producteurs du tiers-monde, ces derniers qui n’ont pas de compensation financière, sont exploités et vivent misérablement. Une source de réfugiés économiques !

Ernest Badertscher, Orbe

mercredi, 09 juin 2021
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Un groupe de la société civile vient de lancer une pétition qui s'adresse au Conseil d’Etat du Canton de Vaud et à la Municipalité de la Ville de Lausanne.

Son objectif : agir sans attendre pour garantir la souveraineté alimentaire et favoriser les transitions professionnelles vers les métiers liés à la production agricole biologique locale.

Préambule

Selon l’OFAE (Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays) : « La production suisse couvre, en moyenne, 50 % de la demande. Cela signifie que notre pays est tributaire de l’étranger pour couvrir totalement ses besoins en aliments. »

Le 17 décembre 2018, l’assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan-nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. La Suisse s’est fortement impliquée dans ce processus et a voté pour son acceptation. La mise en œuvre de la Déclaration correspond à la réalisation de la souveraineté alimentaire.

Le 29 septembre 2018, l’initiative populaire pour une souveraineté alimentaire est rejetée par 68,4% des Suisses. Cependant, 4 cantons romands ont dit «oui». Le canton de Vaud accepte à 57% l’initiative d’Uniterre.

Le 19 mars 2019, l’urgence climatique est déclarée par le Parlement vaudois.

Le 15 août 2019, la Ville de Lausanne émet un rapport sur les pistes à suivre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030.

Le 24 juin 2020, le Conseil d’Etat adopte le Plan climat 1ère génération, présente les mesures d’impulsion du Plan climat vaudois et répond aux objets parlementaires.

Face à l’urgence climatique et la destruction rapide de la biodiversité, la préservation de nos vies est une nécessité absolue. Nous sommes inquiet-es face à la dépendance alimentaire qui nous amènera dans une situation plus dramatique encore lors des prochaines crises économiques, écologiques et sanitaires.

En conséquence, l’urgence nous force aujourd’hui à demander:

  • Au Canton ; la mise en place de la souveraineté alimentaire par le biais d’une agriculture écologique et diversifiée tournée vers la production locale, ainsi que des conditions de travail équitables. Nous demandons l’augmentation du nombre d’actif-ves dans l’agriculture, la garantie du droit à l’utilisation, à la multiplication, à l’échange et à la commercialisation des semences par les paysan-nes. Le Canton doit garantir la transparence sur le marché et favoriser la détermination de prix équitables. Le Canton doit veiller au renforcement des échanges commerciaux directs entre paysan-nes et consommateurs-trices. En outre, le Canton doit mettre en place, par le biais de subventions des mesures d’insertion socioprofessionnelles, la valorisation des métiers liés à la terre et aider ainsi à la transition professionnelle. Ces métiers sont l’avenir dans un monde qui doit repenser les métiers cruciaux liés au changement climatique et à la perte de la biodiversité, ces dangers imminents pour notre survie.
  • A la Ville de Lausanne sur la base du contenu du Rapport-préavis Nº 2019 / 30 du 15 août 2019 de la Ville de Lausanne d’étendre son rayon d’action par ; – la transformation des espaces verts de la ville en des espaces de formation et de transition métiers et de production agricole en conformité avec des normes écologiques (bio, perma, sans OGM). Nous lui demandons d’être innovatrice et avant-gardiste dans son rôle de capitale vaudoise en favorisant la formation citoyenne aux métiers de l’agriculture biologique, la valorisation des métiers liés à la terre et à la transformation artisanale des produits alimentaires et de faciliter la transition par le biais des mesures d’insertion socioprofessionnelles communales.

Signez la pétition : https://autonomie-alimentaire-et-transition.ch/?fb...

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lundi, 07 juin 2021
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La Section Uniterre Fribourg, s’est prononcée sur les initiatives qui seront proposées le 13 juin prochain.


En ce qui concerne l’initiative pour une eau propre, Uniterre Fribourg se prononce fermement pour le NON.
Si l’intention est louable, ce texte signifiera la mort de beaucoup d’exploitations agricoles de notre canton. Soyons honnêtes, c’est plutôt les paiements directs qui sont attaqués mais cela va probablement amener en plus une catastrophe écologique à long terme. Pourquoi ?


De petites exploitations, en zone de Préalpes par exemple, se sont diversifiées et ont construit des poulaillers bio avec sortie en plein air. Avec l’obligation de produire l’affouragement sur l’exploitation pour pouvoir toucher des paiements directs, elles ne pourront plus garder leurs poulaillers car il n’est pas possible de produire les céréales permettant de nourrir ses animaux quand vous êtes à 900 m d’altitude. Il ne leur restera que les dettes sur les bras puisqu’il ne sera plus possible d’amortir les installations. Ce cas de figure est également applicable aux élevages de porcs. La diminution des poules entraînera la diminution de production d’oeufs également. Ces productions devront donc être importées.

Cette initiative tape à côté du problème car il aurait fallu prendre cette mesure au niveau national et pas sur une seule et unique exploitation. Avec une géographie très différente d’une région à une autre, il n’est pas toujours possible de produire de manière diversifiée puisque les paysans dépendent de la qualité de leurs terres, de l’altitude,etc… Le petit-lait, les pommes de terre non consommées par la population, la pulpe de betterave, etc… sont recyclés dans la nourriture des animaux. Cela ne sera plus possible à moins de perdre les paiements directs. Le lisier est un engrais naturel, s’il n’y a plus d’animaux, il n’y aura plus de lisier non plus.

Ne pouvant remplir les obligations résultant de l’initiative pour une eau propre, un 20 % des exploitations sortira vraisemblablement des paiements directs et produira de façon intensive de manière à compenser cette perte des paiements directs. Les surfaces écologiques liées à la PER (prestations écologiques requises, qui est le mode de culture d’une très grande majorité des paysans) seront donc converties en surfaces intensives avec une libre application de pesticides ou d’insecticides. La surexploitation de ces surfaces à elle seule annulera le bénéfice de l’initiative.


L’interdiction d’utiliser des pesticides entraînera une perte de rendement de 20 à 30 % à la production alors que nous ne sommes en mesure actuellement de couvrir qu’un petit 50 % des besoins de notre population. Dans cette initiative on parle de pesticides de manière générale qu’ils soient de synthèse ou pas, il n’y a pas de différence. La production biologique sera elle aussi touchée par cette interdiction des pesticides.
En Suisse notre eau est de qualité exceptionnelle et il ne faut pas oublier que les pollutions que nous connaissons aujourd’hui relèvent des autorisations émises par nos autorités fédérales qui valident l’homologation des produits. C’est donc à eux de faire leur travail et à ne pas se fier uniquement aux recommandations émises par les fabricants de ces mêmes produits. La législation est déjà suffisante, il faut qu’elle soit appliquée. Le scandale chlorothalonil a été rendu possible parce que les autorités n’ont pas fait leur travail.



Initiative sur les pesticides de synthèse.
Oui le monde paysan doit limiter au maximum l’utilisation des pesticides de synthèse mais nous n’avons pas attendu le lancement de cette initiative pour le faire. Pour preuve, en dix ans, cette utilisation a diminué drastiquement et nous continuons dans cette ligne.


Comme d’habitude, on met la charrue avant les boeufs, on interdit et on verra après. Cela pose de nombreux problèmes et aura un impact sur le revenu paysan et provoquera un nouveau tsunami dans la disparition des fermes. Pourquoi ?


Les producteurs de viande vont être mis sous pression avec une diminution de 40 % annoncée par les initiants pour utiliser les surfaces pour cultiver des fruits et des légumes. Le poulet et le porc sont particulièrement visés. La baisse de volailles amènera une baisse de production des oeufs notamment. Que va manger le consommateur ? Des produits d’importation.


Les inititiants garantissent que les produits ne correspondant pas à nos normes de production ne passeront pas la frontière. C’est absolument faux car la plupart de ces importations relèvent d’accords bilatéraux sous la bannière de l’OMC et le Conseil fédéral affirme qu’on ne peut pas y toucher. De plus quels seront les contrôles effectués, dans quels pays, qui les fera, qui paiera, tout autant de questions auxquelles personne n’a de réponse. Si cela se fait sur la base de déclaration, nous retrouverons le même scénario que pour l’autorisation des phytosanitaires, n’importe qui peut déclarer n’importe quoi lorsqu’il n’y a pas de contrôle. Les produits étrangers n’ont pas les mêmes normes que nous et, sous l’égide de l’OMC, nous continuerons d’importer sans aucun contrôle.


La conversion de prairies en cultures maraîchères entraînera également une baisse du cheptel bovin qui est déjà en crise aujourd’hui. Dans notre région c’est inconcevable, preuve en est les demandes répétées d’importation de lait et de beurre qu’on a connues en 2020 et qui sont de nouveau d’actualité.


Dans notre canton, la production de betterave, de pommes de terre, de colza, disparaîtra presque totalement car elle ne couvrira absolument plus les frais de production sans parler de dégager un salaire pour le producteur.


Les cultures sans labour disparaîtront également car il est impossible, notamment pour des questions climatiques, de cultiver sans pesticides et de dégager un revenu.


Les rendements de production de céréales baisseront d’un tiers environ et auront pour conséquence une recrudescence des importations. Or avec la souveraineté alimentaire, cela fait des années que nous demandons des limitations d’importation, nous sommes donc en contradiction avec nos propres principes notamment concernant les dégâts environnementaux liés aux transports.


Lors des discussions avec les initiants, ces derniers ont admis que des cultures allaient disparaître dans notre pays. Mais cela ne se limite pas à ça. Notre économie chocolatière par exemple ne pourra plus transformer le cacao car elle devrait acheter l’équivalent de la moitié de la production mondiale en mode bio. C’est absolument impensable. Que se passera-t-il ? Ces entreprises délocaliseront simplement leur production, leur transformation à l’étranger.


Cette initiative aura un impact beaucoup plus étendu qu’on ne le prétend. Si on regarde sous la vision des emplois, s’il y a délocalisation, il y aura aussi perte d’emplois et perte de consommateurs pour nos productions.


Lorsque toutes les productions seront sans pesticides de synthèse, les prix vont-ils aller à la hausse selon la loi du marché qui dit moins d’importations égal plus de valorisation des prix ?


Poser la question semble y répondre, moins on a de lait sur le marché plus le prix baisse. Où est la logique ? Produire sans pesticides de synthèse demande plus de main d’oeuvre, le prix des aliments doit en tenir compte pour garantir le revenu paysan.


Le moratoire sur les OGM arrivera à terme en décembre 2021, le comité fribourgeois s’inquiète que l’interdiction des phytosanitaires serve de prétexte à l’autorisation définitive des OGM (organismes génétiquement modifiés) sur le territoire Suisse. On ne peut revendiquer un monde naturel et laisser modifier génétiquement des plantes avec une grave atteinte à la biodiversité sous prétexte qu’on ne disposera plus de pesticides de synthèse.


Donc, au vu de ce qui précède, la section fribourgeoise s’oppose à ces deux initiatives même si Uniterre s’est prononcé pour le refus de l’initiative eau propre et pour la liberté de vote en ce qui concerne les phytosanitaires.


Les paysans suisses continueront de travailler dans le respect de la biodiversité, en limitant au maximum les intrants pour vous apporter une nourriture saine et fiable.

samedi, 05 juin 2021
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L’important, c’est le prix !

L’agriculture continue de faire couler beaucoup d’encre en Suisse. Au cœur de l’actualité, l’utilisation des phytosanitaires, les élevages intensifs et les importations de fourrage semblent remettre en question un modèle bien établi et provoquent le désarroi au sein du monde agricole.

A toutes ces questions, Uniterre continue d’apporter la seule réponse qui compte vraiment : des prix justes. Parce que toute peine mérite salaire, et parce qu’un produit de qualité, tel que demandé par une part toujours plus grande de la population, a un coût qu’il convient de couvrir par un prix de vente adapté. Ainsi, chacun des débats qui agitent le monde paysan trouve sa solution, en grande partie tout du moins, au travers d’un prix convenable, d’un prix équitable. On ne le dira jamais assez.

Il est demandé aux paysannes et paysans suisses de travailler sans produits phytosanitaires de synthèse? Alors il est juste que les risques de cultures et les éventuelles pertes de rendement, ainsi que la main d’œuvre supplémentaire, soient compensés par un prix plus élevé.

Il est demandé que la taille des élevages soit réduite et que les fourrages soient produits localement ? Alors il faut revaloriser la production desdits fourrages, et payer la viande et le lait issus de ces animaux avec un prix qui permet aux familles paysannes de vivre dignement.

L’on se lamente que du beurre étranger doit être importé parce que la production indigène ne suffit plus ? Dans ce cas, c’est un marché transparent qui doit permettre l’utilisation du lait dans les bons canaux et ce lait doit être écoulé à un prix équitable.

Nous voulons nous passer d’huile de palme ? Commençons déjà par valoriser nos propres productions d’oléagineux, et pas seulement par une prime de culture !

En outre, on ne peut que regretter que bien des questions agricoles soient lancées sur la place publique sans que les paysannes et paysans n’aient été consultés au préalable. Que l’on secoue le cocotier de temps à autre, c’est un mal nécessaire pour faire avancer la réflexion. Toutefois, un dialogue préalable avec le monde paysan éviterait bien des déboires et les tristes règlements de compte auxquels on peut assister sur les réseaux sociaux. Peut-on avancer et construire ensemble si l’on ne se comprend pas ? Certainement pas. En tant que membre d’une organisation comme Uniterre, on ne peut qu’espérer qu’à l’avenir, le dialogue soit mené dès le début, afin d’éviter par la suite de bien stériles débats.

Vanessa Renfer, paysanne et secrétaire d'Uniterre

mercredi, 02 juin 2021
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Uniterre soutient les appels à la solidarité internationale avec la Colombie et la Palestine.

Colombie : Un mois après le début de la grève nationale, nous exigeons la fin de la violence de l'État et une enquête internationale sur les crimes de l'État colombien

(Harare : 28 mai 2021) Un mois après le début de la grève nationale contre les mesures néolibérales de réduction de droits, de privatisations et de flexibilisation du travail, les organisations et mouvements sociaux soussignés sont solidaires du peuple colombien et exigent la fin immédiate de la violence brutale de l'État et paraétatique contre les jeunes, les femmes, les paysans/paysannes, les travailleurs/travailleuses et les peuples autochtones qui n'ont cessé de manifester pour leurs droits. Voir plus

Solidarité avec la Palestine, Maintenant !

(Harare: 26 mai 2021) La Via Campesina exige une mission d'enquête des nations unies sur les violations des droits de l'homme en palestine et demande à l'ensemble de notre mouvement et à nos alliés engagés de s'unir à la campagne mondiale de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l'apartheid israélien dans notre chère Palestine occupée ! L'apartheid est un crime ! Voir plus

mercredi, 02 juin 2021
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Pour tous ceux qui n’ont pas encore eu le temps, il est encore possible d’inscrire vos événements jusqu’au vendredi 4 juin, directement sur gout.ch.

Nous sentons que la nourriture prend une place de plus en plus importante dans la vie de la population, c’est le moment d’aller à la rencontre des mangeurs!

La Semaine suisse du Goût continuera de mettre le Goût au centre de l’attention du 16 au 26 septembre 2021 dans toute la Suisse, parce que la malbouffe fait plus de dégâts que le coronavirus.

Les événements qui ont lieu entre la mi-août et la fin d’octobre peuvent faire partie du programme 2021.

Pour toute question liée à votre participation, contactez Barbara à l’adresse events@gout.ch ou par téléphone au 021 601 58 60.

Avec nos salutations gourmandes!

samedi, 29 mai 2021
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Mon plus grand regret vis-à-vis des votations du 13 juin, est que les deux initiatives "phytos" soient votées en même temps ! Personne ne s'en aperçoit, mais c'est une catastrophe ! Les camps du 2xoui et du 2xnon, le savent très bien, mais espèrent tous deux profiter de l'amalgame. C'est totalement irresponsable ! On peut déjà dire que c'est cette confusion qui aura donné la victoire au gagnant, et la défaite au perdant, quelle que soit l’issue du scrutin.

Il faut savoir qu'il s'agit de deux projets indépendants qui n'ont pas été déposés en même temps, mais dont il a été décidé au niveau fédéral qu'ils seraient votés le même jour. Certains estiment qu'il s'agit d'une stratégie politique fumeuse pour les couler toutes les deux. C'est une hypothèse assez … raisonnable. Bien malheureusement, une grande partie de la population n'a lu de ces initiatives que le titre et a l'impression de deux textes complémentaires. Il s'agit plutôt d'initiatives qui se superposent dans leurs intentions mais qui varient grandement dans les mesures qu'elles proposent. Accepter l'une ou l'autre pourrait avoir, dans les grandes lignes, les mêmes effets sur la diminution des substances toxiques dans la nature, l'eau et les sols.

Cela revient à dire quelque chose de très important, mais dont il me semble que très peu sont conscients : en les acceptants les deux conjointement, on ne va pas doubler leurs effets. Dans les deux cas, il n’y aura plus ou moins de pesticides. En revanche, on va doubler les contraintes qui seront ensuite imposées aux agriculteurs ! Plus grave : leurs différences font qu’elles n’ont pas beaucoup de sens à être acceptées ensemble. L’une veut interdire, l’autre veut « encourager à ne pas ». Mais encourager à ne pas faire quelque chose qui est interdit : ça n’a aucun sens ni aucun intérêt. De là, si on se dit favorable à la limitation des produits phytosanitaires, je crois sincèrement qu’on devrait en réalité se demander quelle est la meilleure, et ne pas voter les deux !

C'est stratégiquement problématique, bien entendu : les initiants savent qu'en se tirant dans les pattes, ils servent les intérêts du 2xNON. Pendant ce temps, les défenseurs du 2xNON cultivent l'ambiguïté en présentant des arguments qui ne visent que l'une pour dire qu'il faut les rejeter les deux. Le glissement du pluriel au singulier est même une marque de fabrique. On voit souvent "si l'initiative est acceptée, bla bla bla" mais laquelle ?

Il faut bien comprendre que c’est un pari risqué pour les deux camps : en cristallisant l’idée que ces initiatives sont mêlées et en refusant – comme l’a fait Guy Parmelin sur Infrarouge – de désigner la « moins mauvaise », les agriculteurs du 2xNON risquent bien de se retrouver avec la totale ! De même, le 2xOUI risque bien de n’avoir rien du tout alors qu’il aurait pu montrer un visage moins « extrême » que ce qu’on lui prête.

Si vous avez déjà trouvé ce texte déjà trop long. Je vous propose de réfléchir à cette idée, et de relire les textes en ayant cela en tête. Pour ceux qui souhaitent poursuivre, je vais vous donner mon avis. Encore une fois, sans vous dire si vous devez être pour ou contre une diminution des pesticides, mais de quelle manière il serait préférable de le faire, si on veut/doit le faire.

Je ne vais pas faire durer le suspense, je pense qu'il y a en a clairement une qui est meilleure que l'autre, c'est d'ailleurs celle qui est soutenue par plusieurs organisations paysannes dont BioSuisse : "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse".

Dans les grandes lignes, cette initiative propose que d'ici 10 ans, il ne soit plus possible d'utiliser de pesticides de synthèse dans tous domaines (agriculture, jardinage, entretien du paysage et des parcs urbains, stades de foot, etc). Il serait toujours possible d'utiliser les pesticides aujourd'hui autorisés en Bio, à savoir ceux qui existent sous forme naturelle et qui, pour la plupart, se dégradent assez bien dans les sols. Elle prévoit aussi que les denrées alimentaires ne puissent plus être importées si elles ont été produites avec des produits de synthèse. L'idée étant que les producteurs suisses ne soient pas désavantagés par rapport à leurs concurrents étrangers.

En face, l'initiative "eau potable propre" veut encourager l'abandon des mêmes pesticides de synthèse en proposant que seuls les agriculteurs qui y renoncent ne reçoivent de paiements directs de la part de la Confédération. Il faudra aussi qu'ils renoncent à l'utilisation des antibiotiques à titre préventif et devront produire la nourriture destinée à leurs animaux sur leur propre exploitation.

La première initiative vise donc un problème précis, traite tous les acteurs qui seront concernés de la même manière (pas de stigmatisation de l'agriculture) et envisage des solutions vis-à-vis de la compétitivité avec l'étranger.

La seconde a un titre qui porte sur l'eau, mais ses intentions vont dans plusieurs directions (pesticides, fourrage, antibiotiques). Elle ne prévoit rien pour palier au problème de la compétitivité avec l'étranger et vise les agriculteurs uniquement.

Selon moi, "eau propre" a deux défauts majeurs :

- Elle s'attaque à la question totalement connexe de la production de fourrage sur les exploitations, alors que, même si c'est un thème que l'on peut discuter, cela n'a pas grand-chose à voir avec les pesticides et l'eau. En gros, la plupart des agriculteurs produisent du foin ou du silo d'herbe sur leur ferme. Mais leurs animaux ont également besoin de nourriture concentrée plus riche (farine de céréales, maïs, etc) ou contenant des protéines (soja, luzerne, etc). Or ce sont là des cultures qui ne sont pas à la portée de tous : seules les exploitations de basse altitude peuvent espérer produire du maïs grain par exemple. Et produire de la protéine végétale est quelque chose de très difficile dans notre pays (on ne couvre pas les besoins indigènes). Il est donc devenu totalement banal en agriculture (bio ou non) d'acheter une partie du fourrage concentré. Bien entendu, dès lors qu'il y a un marché, il y a jeu de la concurrence, pression sur les prix et... importations. Une partie significative du fourrage concentré utilisé en Suisse provient de l'étranger. Et c'est probablement pour cette raison que l'initiative les prend pour cible. C’est une thématique qui soulève beaucoup de questions, mais qui, à mon avis, n’est que très indirectement liée aux pesticides.

- L'initiative "eau propre" emploie le levier des paiements directs pour encourager les agriculteurs à renoncer "librement" aux pesticides de synthèse. Vous ne le savez peut-être pas, mais la quasi-totalité des agriculteurs touchent de l'argent de la Confédération en échange de prestations écologiques : le fait d'entretenir le paysage, d'avoir des prairies qui favorisent la biodiversité, le fait de ne pas faucher trop tôt, et bien d'autres. Le système a connu plusieurs réformes, mais il est très important de comprendre à quoi il sert. La Suisse est un pays qui produit beaucoup de biens industriels à forte valeur ajoutée (horlogerie, machines-outils, produits pharmaceutiques, etc). Pour vendre ses produits, elle doit pouvoir accéder à des marchés étrangers. Or, elle se retrouve fatalement face à des pays dont l'économie est davantage basée sur des produits primaires. En bref, si vous voulez vendre une montre à un pays qui n'en produit pas, vous devez accepter, en échange, de vendre chez vous ses produits agricoles qui sont généralement moins chers que les vôtres : les agriculteurs suisses ne peuvent pas survivre à cette concurrence. La plupart des pays européens en ont fait les frais en s'ouvrant à la mondialisation : leur industrie et leur production primaire ont été délocalisées et l'agriculture n'y est plus possible que dans des super-exploitations industrielles. L'agriculture paysanne et familiale ont pratiquement disparu.

La Suisse, qui voyait en l'agriculture une part de son identité a décidé de subventionner ses paysans pour qu'ils puissent régater. Les paiements directs, c'est donc l'outil qui permet de vendre de la pharma et des montres sans sacrifier notre agriculture. Et c'est à cela que ça sert avant tout ! Même si des réformes parlent aujourd'hui de prestations écologiques et si des réglages fins permettent de piloter la politique agricole, il ne faut pas oublier que le nerf de la guerre se situe dans une stratégie économique vis-à-vis de l'étranger. Or c'est justement cela que je reproche à l'initiative "eau propre" : faire comme si les paiements directs étaient un levier sur lequel on pouvait appuyer à loisir en mode « on/off » pour faire pression sur les agriculteurs qui sont déjà sous pression. Non, ce levier est déjà utilisé et a déjà une fonction vitale pour les agriculteurs ! Je pense que les initiants ne comprennent pas bien ces ramifications. Autre problème : en laissant le choix aux exploitants de renoncer aux paiements directs pour continuer à utiliser des produits de synthèse, cette initiative pourrait engager une agriculture à deux vitesses et introduire sur notre sol les fameuses super-exploitations qu'on voit en Europe. On se retrouverait ainsi avec des agriculteurs qui ne répondraient à plus aucune des mesures d'incitation écologiques et qui pourraient utiliser des pesticides de synthèse avec moins de retenue qu’aujourd’hui !

Encore une fois, je ne suis pas là pour vous dire quoi voter, mais si vous êtes favorables à une diminution des pesticides de synthèse, n'oubliez pas que 2xOUI n'est pas la seule approche. 1x OUI et 1xNON est un compromis tout à fait raisonnable qui ménage les agriculteurs et atteint sensiblement les mêmes effets. Si vous êtes défavorables, pensez-y également : mettre un peu d’eau dans votre vin lorsque vous parlez à vos amis pourrait sauver les meubles !

Il y a bien sûr aussi des choses à dire à l’égard de « Suisse libre », mais je les traiterai une autre fois ! Voilà pour les considérations générales. J'aimerais encore aborder quelques arguments généraux puis je viendrai au sujet qui vous intéresse, celui des abeilles dans tout cela !


Guillaume Kaufmann, La Chaux-de-Fonds

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Au sein d'Uniterre, nous avons lors de différents échanges, discussions et consultations internes recueillis un certain nombre de réflexions que nous aimerions rendre accessibles à nos membres et sympathisants pour nourrir le débat afin qu'il permette à notre mouvement d'encourager la transition plus que jamais nécessaire vers une agriculture paysanne valorisée et durable sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux.

vendredi, 28 mai 2021
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La campagne « 2xNon » de la majorité du monde agricole laisse songeur ! Elle donne l’impression que tous les problèmes encaissés ces dernières décennies par les paysannes et paysans sont incarnés dans ces deux initiatives populaires. Est-ce vraiment la bonne cible, la juste question? Bien sûr nous ne sommes pas seuls responsables de la dégradation du climat, de l’effondrement de la biodiversité, de la déforestation de l’Amazonie, des transports à tout-va, du gluten, du trop de sucre et de sel et de bien d’autres choses encore. Mais nous en souffrons aussi, et nos enfants et petits-enfants n’en souffriront pas moins dans le futur. Nous n’oublions pas non plus que l’agriculture est une question de société, et pour cause nous avons tout simplement fait ce que les politiques ont commandité : l’Etat, l’industrie, les écoles d’agriculture, les grandes surfaces et le reste.

Et la santé publique est menacée par la chimie, d’accord les preuves sont là. Mais l’agriculture n’est qu’en partie responsable, et que même peu, c’est déjà trop. Mais depuis leur ferme, les producteurs la ferment ! Ce ne sont plus nos produits, ils sont industrialisés, additionnés, sujet d’actions de concurrence, de marketing à gogo par ceux-là même qui nous rémunèrent au minimum. Ils sont les champions d’un monstrueux gaspillage : 30, 40, 50%. Converti en surface agricole, en heures de travail, de pollution, de mépris, cela fait beaucoup mais ils sont dans leur droit, c’est encore vrai !

Et la santé de l’agriculture, de la campagne et de ces fermes, la santé de celles et ceux qui travaillent plus longtemps que les autres, qui s’en occupe à part les marchands d’innovation technologique? Pourquoi, dans les années quatre-vingts, a-t-on abandonné la régulation des marchés, supprimé la garantie des prix et des revenus, ouvert toujours plus les frontières, tout cela en échange de paiements directs, de concurrence effrénée ? Une politique qui saborde des centaines d’exploitations conduit autant à l’endettement qu’au découragement, anéanti les successions. Dire « 2xNon » n’est-ce pas entériner cette politique-là, celle de l’agrobusiness irresponsable ? Celle de l’Etat, le grand organisateur, censé être responsable du territoire et de la santé de tous, de la fertilité des sols, de nos rapports au monde ?

Alors où est le problème? Est-ce le contenu de ces deux initiatives ou l’orientation de la politique agricole ? Est-ce les citadins soucieux du bien-être collectif ? Est-ce les défenseurs de l’environnement qui poseraient problème ou est-ce le dispositif du libéralisme débridé qui profite à l’avidité d’une minorité ?

Si l’agriculture et l’alimentation sont en premier visées, c’est que c’est la première ligne de front existentiel pour toute la société. On ne peut pas leur reprocher car nous sommes leurs paysans, du moins on l’était avant que l’industrie et le commerce s’entremettent avec le libéralisme. Mais il n’empêche, nous sommes au front. Malheur aux contribuables s’ils sont mal servis par la politique agricole actuelle. La remettre en cause c’est peut-être le message des initiants et d’une partie des électeurs. Le 13 juin, phytos ou pas phytos, eau propre ou moins propre, les souffrances des campagnes demeureront et le bonheur de l’agro-business perdurera tant que le monde des paysannes et paysans restera sans son propre projet, sans citoyenneté audacieuse qui cherche à gagner plus tôt qu’à combattre les plus de 50% d’électeurs. C’est pourquoi pour combattre notre propre faiblesse nous voterons 2x OUI, même si nous avons des réserves à leur encontre.

Paul Sautebin, Sonvilier

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Au sein d'Uniterre, nous avons lors de différents échanges, discussions et consultations internes recueillis un certain nombre de réflexions que nous aimerions rendre accessibles à nos membres et sympathisants pour nourrir le débat afin qu'il permette à notre mouvement d'encourager la transition plus que jamais nécessaire vers une agriculture paysanne valorisée et durable sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux.


vendredi, 28 mai 2021
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Au sein d'Uniterre, nous avons lors de différents échanges, discussions et consultations internes recueillis un certain nombre de réflexions que nous aimerions rendre accessibles à nos membres et sympathisants pour nourrir le débat afin qu'il permette à notre mouvement d'encourager la transition plus que jamais nécessaire vers une agriculture paysanne valorisée et durable sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux.

En tant qu’association syndicale qui représente tous.tes les paysan.ne.s, nous devons accepter les différents avis des un.es et des autres. Nous devons les entendre. Ce ne sont pas les divergences d’opinion qui déchirent Uniterre ou le monde paysan, mais plutôt l’incapacité de nous écouter, de prendre en compte des positions divergentes. Le débat est sain et essentiel pour assurer la force de notre organisation. Le but de cette newsletter est de créer les bases d’une culture du dialogue au sein d’Uniterre.

Nous, paysan.ne.s, que nous soyons en faveur ou non des initiatives, nous SOMMES des paysan.ne.s, qui aimons notre métier et cherchons le maintien de l’agriculture en Suisse. Les voies pour y arriver ne sont pas toutes les mêmes. Mais celles et ceux qui ne pensent pas comme nous, ne sont pas nos ennemis, car l’amour de la terre nous réunit. Si nous n'arrivons pas à discuter entre nous, ce sont les non paysans qui prendront les décisions à notre place !

Si Uniterre veut être une force de proposition crédible, elle doit arriver à mettre tout le monde autour de la table, elle doit trouver des propositions concrètes. Et sans oublier que les consommatrices et consommateurs doivent être nos alliés, il faut donc aussi les entendre et leur expliquer...

Uniterre a adopté le "Non" à l'initiative "Eau propre" et la liberté de vote sur l'initiative "Interdiction des pesticides de synthèse" (voir prise de position). Nous rejetons très fermement l'initiative "Eau propre" puisqu'elle donne de mauvaises réponses et solutions à des vrais problèmes et questions. Elle rate totalement ses objectifs, favorise les importations et se focalise exclusivement sur l'agriculture avec des instruments de pénalisation financiers inadéquats. Ce n'est pas un hasard si "Avenir Suisse", organe de propagande ultralibéral, soutient cette initiative.

Quant à l'initiative "Interdiction des pesticides de synthèse", elle se focalise sur cette une seule thématique, tout en intégrant cependant les autres utilisateurs au sein de la société ainsi que les importations. Elle soulève toutefois de nombreuses questions du point de vue syndical sur son application dans le contexte politique actuel et le cadre d'un gouvernement et d'une majorité parlementaire qui considèrent que l'agriculture suisse manque de compétitivité ; et qui rejette la négociation et la soumission des accords commerciaux à des critères de souveraineté alimentaire (priorité à un système alimentaire local, durable et démocratique).

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