vendredi, 26 mai 2017
mercredi, 08 décembre 2010
20 millions d'hectares de soja RR en Argentine - Impressions et réflexions
de Reto Sonderegger, secrétaire Uniterre
En Argentine, les cultures de soja s'étendent sur une superficie qui est 5 fois plus grande que la Suisse. Elles recouvrent la moitié des terres arables de cette nation de football. 99 % du soja est génétiquement modifié pour résister à l'herbicide Roundup. Toutes les semences ainsi que l'herbicide proviennent de la même entreprise : Monsanto. 
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mardi, 09 novembre 2010
 
Genève, le 9 novembre 2010
jeudi, 14 octobre 2010
Atelier3: Quelle agriculture pour nourrir la ville? Avec Nicolas Bezençon et J-M Chappuis (OFAG).
 
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lundi, 04 octobre 2010
Les producteurs veulent pouvoir réguler leur production afin de ne plus devoir payer des soutiens aux exportations.
Le 1er octobre, la force obligatoire obligeant les producteurs de lait à verser une taxe de 1 ct./kg de lait sera effective. Ce fonds sera utilisé pour exporter des surplus de matières grasses et de poudre. Cette pratique est contraire au principe de souveraineté alimentaire, car elle entraine un dumping sur les prix à l'exportation et instaure une situation de concurrence déloyale chez nos collègues paysans à l'étranger. En plus d'être taxés, les producteurs suisses n'ont aucune garantie que cette mesure provoque une hausse de prix, car ils n'ont pas la possibilité de réguler eux-mêmes leur offre en fonction des prix et des marchés. Ce privilège reste entre les mains de l'industrie. Les paysans sont à nouveau pris au piège. Le temps est venu de développer de nouvelles règles commerciales plus équitables et de créer une plateforme nationale de régulation des volumes en main des producteurs. 
vendredi, 01 octobre 2010
 Uniterre s'est positionné favorablement et soutien la motion Aebi. C'est un pas dans la bonne direction. Nous l'avons fait savoir au Parlementaires par une lettre. Nous la publions ci-dessous 
lundi, 20 septembre 2010
Une année après le début de la Révolte paysanne, la gestion du marché laitier est un fiasco. Brisons ensemble la montagne de beurre !
Le 11 septembre 2009, les paysans suisses rejoignaient le mouvement de révolte européenne et ses images chocs qui ont fait le tour de la planète. Le 20 septembre, ils bloquaient pacifiquement les rues de Lausanne et notamment les rues proches du Palais de Beaulieu. Une année après, jour pour jour, la situation a empiré. Ils retournent donc devant l'entrée de Beaulieu, ce dimanche 19 septembre 2010, pour manifester leur ras-le-bol et encourager les consommatrices et consommateurs à adhérer « physiquement » et « sportivement » à leur cause...
mardi, 27 juillet 2010
Pluie de cartons rouges pour la Migros
Les producteurs de lait ont besoin de partenaires de marché qui respectent les engagements et les règles préalablement définies. Ils ont besoin d'un prix plus élevé pour couvrir leurs frais de production qui s'élèvent aujourd'hui en moyenne à 1 Fr/litre. Uniterre soutient donc les revendications des producteurs de lait qui se déplacent aujourd'hui devant le siège de la Migros, afin de lui distribuer trois cartons rouges pour les motifs suivants :
lundi, 12 juillet 2010
L'IP-Lait met les paysans sur la paille 
Depuis sa création, il y a une année, cette interprofession a montré son incapacité à gérer les quantités de lait et n'a rien entrepris de sérieux pour juguler une surproduction historique et prévisible de 200 millions de litres. Ces quantités ont créé une montagne de beurre de plus de 10'000 t. La récente décision de dégager 3000 t de beurre sans agir sur une réduction de la quantité produite en amont est une hérésie qui coûte à l'ensemble des producteurs ! Il est à craindre qu'avant que ces tonnes de beurre n'aient fondu sur les dunes égyptiennes (lieu vraisemblable d'exportation), un nouveau Cervin de beurre soit créé !
mercredi, 09 juin 2010
En 2010, en raison de la crise laitière et du déséquilibre entre production de céréales panifiables et fourragères, de nombreuses organisations paysannes se sont exprimées pour chercher des solutions à ces problèmes qui provoquent une forte pression sur les prix.
Uniterre participe au débat. Il a travaillé sur les différentes propositions des organisations telles que la FSPC ou le VKMB et propose un projet novateur, basé sur la production extenso de céréales fourragères, l'encouragement de toutes les cultures fourragères indigènes et la réduction des quantités de lait produites.
 
mardi, 01 juin 2010
Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne
Obliger les paysans à produire des quantités de lait vendues à vil prix sur le marché international se résume à de l'asservissement moderne qui ruine les exploitations du pays. Les producteurs d'Uniterre décident donc d'épandre symboliquement ces quantités de lait sur leurs champs pour éviter qu'elles ne continuent d'engorger le marché et fassent chuter les prix.
mercredi, 19 mai 2010
Uniterre s'engage sur le plan national et international contre le nouveau phénomène de l'accaparement des terres.
Le 20 juin 2010 une conférence organisée par Jetfin Agro a eu lieu à Genève. Des associations avaient dénoncé le soutien du Canton de Genève. Une autre conférence - organisée cette fois par Global AGInvesting Europe s'est déroulée le 9 novembre 2010. Une large coordination s'est constituée afin de protester contre cet événement, dénoncer les pratiques d'accaparement des terres agricoles, et diffuser des informations sur le phénomène d'accaparement et la mondialisation de l'agro-industrie destructive.
vendredi, 14 mai 2010
 
http://www.plainedelaire.ch/
> Une défaire au goût de victoire
> dossier de presse avant les votations
> CP-26 avril 2011
> article paru dans Uniterre, mars 2011
> article paru dans Uniterre, avril 2010
samedi, 17 avril 2010
Journée des luttes paysannes, 17 avril 2010
Qu'est-ce que le 17 avril, journée des luttes paysannes? Ses origines? Ses enjeux? >texte explicatif de La Via Campesina
Cette année, le thème choisi au niveau international: "dire non à l'agroindustrie et à la mainmise des supermarchés sur la paysannerie!"
lundi, 29 mars 2010
novembre 2010: thématique de l'accaparement des terres. Conférence publique et manifestation en marge d'une sommet européen des investisseurs.
juillet 2010: visite au Brésil d'une représentante de la CIU dans le cadre de l'étude sur la souveraineté alimentaire.
vendredi, 12 février 2010
De Poznan en décembre 2008 à Copenhague en décembre 2009.
Dans le cadre des discussions internationales qui font suite à Kyoto, la société civile se mobilise.
Uniterre participe à la campagne pour le "climat et la justice sociale" qui se déroule sur le plan local. Elle a ainsi signé l'appel qui a été publié en décembre 2008:
"Appel Climat et Justice sociale"Changer le monde, pas le climat!
mardi, 02 février 2010
2012
Si le marché laitier suisse est dans la tourmente, il ne se porte pas mieux en Europe. Uniterre travaille étroitement avec les organisations suisses allemandes et européennes qui débattent au sein de l'European Milk board de développer une stratégie permettant de négocier un prix couvrant les coûts de production.
dimanche, 31 janvier 2010
> décembre 2010: quand la profession scie sa branche!
> novembre 2010: Souveraineté alimentaire mal interprétée: paysans, paysannes, à vous de la porter
> octobre 2010: Marché de la viande, où sont les engraisseurs?
> septembre 2010: Un an après le début de la révolte paysanne, qu'est ce qui a changé?
> juillet-août 2010: L'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire lancée lors de l'AG
> juin 2010: Un syndicalisme planétaire
> mai 2010: Où se situent nos limites?
> avril 2010: Luttes paysannes ici comme partout
> mars 2010: IP-Lait, la sempiternelle ritournelle
> février 2010: Le revenu une question de point de vue
> janvier 2010: Et si les céréaliers européens s'unissaient?
vendredi, 29 janvier 2010
09.11.2010 Uniterre et une douzaine d'autres organisations manifestent contre l'accaparement des terres dans les pays du Sud qui sont du néocolonialisme financier>communiqué de presse
12.10.2010 Uniterre et une dizaine d'organisations agricoles et citoyennes réunies au sein de la plateforme pour une agriculture socialement durable soutiennent les initiatives cantonales contre l'importation de denrées alimentaires produites dans des conditions écologiques et sociales inadmissibles>communiqué de presse  >Presseerklärung
07.10.2010 Uniterre et la FRACP soutiennent le référendum contre le déclassement aux Cherpines-Charrotons >communiqé de presse
30.09.2010 lettre ouverte aux parlementaires du Conseil National sur la position d'Uniterre par rapport à la Motion Aebi >lettre ouverte
30.09.2010 projet de motion Uniterre pour la gestion du marché laitier
19.09.2010 Après une année de révolte, la situation s'est encore aggravée pour les paysans de manière générale. Pour le lait, la situation reste très mauvaise. Le système de gestion de l'IP-Lait ne fonctionne pas. Plus de 10'000 tonnes de beurre en trop. Les producteurs et consommateurs détruisent cette montagne à coup de bottes devant l'entrée de Beaulieu à Lausanne >communiqué  >Presseerklärung
27.07.2010 Action Zurich, devant la direction de Migros Suisse. Plus de 300 producteurs venus de toute la Suisse se sont donnés rendez-vous pour dénoncer le double discours de la Migros...>communiqué de presse  >Presseerklärung
12.07.2010 Action Berne, L'IP-lait met les paysans sur la paille >communiqué (F)  >communiqué (D)
22.06.2010 L'IP lait continue de se moquer des producteurs. >communiqué
28.05.2010 action du 1er juin: Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne >communiqué  >Presseerklärung
05.05.2010 Biodiversität: falsche Reaktion vom SBV >Medienmitteilung
29.04.2010 quatre producteurs entendus par la justice fribourgeoise pour des plaintes de cadres d'ELSA >communiqué
20.04.2010 Des projets de commercialisation de céréales et de lait équitables à soutenir sur fond de crise laitière >communiqué
17.04.2010  Bäuerinnen und Bauern der Gewerkschaft Uniterre-Zurich feiern heute den internationalen Bauernkampftag. >Medienmitteilung  Célébration de la journée internationale des luttes paysannes à Zurich. >communiqué
08.04.2010 invitation à la presse pour la journée des luttes paysannes du 17 avril 2010. >communiqué Genève  >communiqué Zurich
05.02.2010 La force obligatoire attribuée par le Conseil fédéral doit être octroyée aux producteurs >communiqué
29.01.2010 L'IP-Lait refuse de baisser les quantités globales et d'augmenter les prix du lait d'industrie. >communiqué
lundi, 25 janvier 2010
> Le marché carbone, une menace pour l'agriculture familiale (décembre 2010)
> La plus grande dissémination expérimentale plein champ de plantes transgéniques (décembre 2010)
> Les vautours de l'accaparement des terres (novembre 2010)
> Contre l'importations des produits de la misère. - Freins aux ALEA?(octobre 2010)
> Mobilisation contre l'accaparement des terres (octobre 2010)
> L'accès à la terre au Sénégal est un enjeu de compétition acharnée (juillet 2019)
> La Via Campesina Haïti se mobilise contre la venue d'OGM "humanitaires"  (juin 2010)
> Biochar, une fausse "bonne solution" (mai 2010)
> Paix et souveraineté alimentaire (avril 2010)
> Légumes importés: conditions socialement acceptables? Agrocarburants-conditions sociales et environnementales (avril 2010)
> Une délégation parlementaire en Colombie (mars 2010)
> Droits des paysannes et des paysans: de l'ONU aux luttes sur le terrain! (mars 2010)
> Droits paysans, le processus, la déclaration (février 2010)
> La souveraineté alimentaire vue par Nestlé (janvier 2010)
> Du jatropha bientôt transformé en Argovie au détriment des paysans mozambicains (janvier 2010)
vendredi, 08 janvier 2010
133 candidats au Conseil national et au Conseil des Etats ont signé le pacte d'Uniterre.
133 candidats de toute la Suisse romande, provenant des différentes forces politiques ont signé le Pacte du syndicat Uniterre intitulé «Pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». 15 parmi eux ont été élus.
vendredi, 06 septembre 2019
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Le 1er Regio Challenge de Suisse aura lieu du 9 au 15 septembre 2019. Pendant une semaine du 9 au 15 septembre 2019, il s’agit de ne boire et de ne manger que ce qui est produit à la distance d'un tour à vélo. L'objectif de la campagne nationale «Regio Challenge» est de promouvoir une consommation durable, de saison et régionale. L'idée est simple : utiliser sa propre consommation pour renforcer une agriculture durable et, si possible, régionale. Le type de production, la saisonnalité et surtout la transparence de la fourche à la fourchette sont au coeur de cette démarche, et ils contribuent à rendre aux aliments leur juste valeur et à moins les gaspiller. Tout le monde peut participer, seul ou en équipe.

Toutes les informations sur www.petitspaysans.ch/regiochallenge ou sur https://www.facebook.com/groups/regiochallengeCH


Six contributions d’ONG invitées sont publiées sur le site web du Regio Challenge et traitent des différents thèmes liés à une alimentation durable : vérité des coûts, agriculture solidaire, Nord-Sud, gaspillage alimentaire, climat et biodiversité.

lundi, 02 septembre 2019
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Depuis plus d'une décennie, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) couvre le détournement organisé de l'argent des contribuables. Le fait est que les transformateurs et les fromageries n'ont pas toujours transmis le supplément à la transformation fromagère (15 cents/kg de lait) aux producteur.trice.s de lait et l'ont retenu pour eux-memes. L'OFAG en avait conscience ce que confirme l'analyse de la recherche agronomique suisse (2014, source*). Selon cette étude seulement 60% des primes fromagères ont effectivement été rétrocédées aux producteur.trice.s de lait. En 2018, Emmi, la plus grande entreprise de transformation du lait, a perçu à elle seule 50,3 millions de francs de primes fromagères.

Un petit calcul montre l'ampleur du problème : on peut supposer que sur un montant annuel de 300 millions de francs de supplément de prime à la transformation fromagère, 120 millions de francs par an n'ont pas été versés correctement. Les primes au fromage ont été introduites en 1999. Le total de cette estimation s'élève à plus d'un milliard de francs.

Uniterre a attiré à plusieurs reprises l'attention sur cette pratique illégale et le non respect de l’ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL Art. 6b). En dernier lieu le 12 décembre 2018 par une interpellation du conseiller national Fabian Molina « Supplément pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? »

Les agriculteur.trice.s sont immédiatement sanctionnés pour toute mauvaise conduite dans les controles. Nous exigeons un traitement transparent, des conséquences pour le personnel et une adaptation immédiate et conforme à la loi des contrats d'achat de lait et des pratiques de paiement.

Nous vous invitons à la conférence de presse du jeudi 5 septembre à 9h30 au Café fédéral (1 étage), Barenplatz 31 à Berne :

Fabian Molina (Conseiller national SP)

Berthe Darras (Commission Uniterre du lait)

Andreas Volkart (Recherche)

Heinz Siegenthaler (Bäuerliches Zentrum Schwer)

Rudolf Andres (Bäuerliches Komitee)

Mathias Stalder (Uniterre)


Manifestation pour un prix du lait équitable et un marché du lait transparent !

Nous nous mobilisons également devant le siège d'Emmi, Seetalstrasse 200 à Emmen le mardi 17 septembre 2019, de 11 h 00 - 12 h 00.

* Wirkungsanalyse der Verkäsungszulage auf den Milchmarkt | Kurzbericht215/Agrarforschung Schweiz 5 (5): 212–215, 2014 Giulia Listorti und Axel Tonini, Bundesamt für Landwirtschaft BLW, 3003 Bern, Schweiz

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lundi, 26 août 2019
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Peu de gagnants, beaucoup de perdants : les secteurs industriels transnationaux de la viande, de l'agriculture et de l'agrochimie sont sans aucun doute les gagnants de l'accord signé ce vendredi 23 août entre la Suisse et le Mercosur. Les perdants sont les exploitations agricoles familiales, les agriculteur.trice.s et les petites entreprises de transformation alimentaire du Sud et d'ici. L'organisation faîtière "Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono Sur" (CCSCS), une association de vingt syndicats d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, du Paraguay, d'Uruguay et du Venezuela, critique le fait que les puissantes entreprises européennes bénéficient avant tout de la baisse, voire de la suppression des droits de douane, ce qui menace la production nationale. Uniterre rejette cet accord, comme tous les autres accords de libre-échange.

L'exemple du Brésil : La concentration des grands domaines est favorisée par l'expansion des monocultures, par exemple pour l'exportation du soja et l'élevage de masse. Déjà maintenant, 1 % de la population possède 46 % des terres agricoles, alors que 4 millions de petits exploitants ne possèdent pas de terres. Depuis l'arrivée au pouvoir du président populiste de droite Jair Bolsonaro, la déforestation s'est poursuivie massivement : + 88 % et + 278 % respectivement en juin et juillet 2019 (source : Institut de recherche spatiale INPE). De plus en plus de violations des droits de l'homme et d'attaques contre des mouvements sociaux tels que notre organisation sœur MST (Movimento dos Sem Terra), les peuples indigènes, les LGBTQ et d'autres communautés traditionnelles sont observées.

Aucune trace de durabilité : Depuis juin 2017, la Suisse négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur dans le cadre de l'AELE. Uniterre a critiqué l'accord dès le début et a appelé à une plus grande durabilité avec les organisations de développement et de consommateur.trice.s : la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et des objectifs de l'ONU pour le développement durable (SDG), le respect de l'article constitutionnel suisse sur la sécurité alimentaire et le commerce durable (article 104a Const., lettre d), ainsi que la protection animale, l'application des accords sur les droits des paysan.ne.s et la Déclaration des Nations Unies sur le climat.

En signant cet accord avec le Mercosur, la Suisse torpille tous les accords susmentionnés. Les négociations à huis clos et le manque de transparence sur le contenu de l'accord sont indignes d'une démocratie.

Les quotas d'importation en franchise de droits pour le bœuf, le poulet bon marché, le blé, le soja, les fruits et le vin font baisser les prix à la production en Suisse, menacent les moyens de subsistance des agriculteur.trice.s et compromettent la sécurité alimentaire.

Uniterre continue de plaider en faveur d'une agriculture diversifiée et durable en Suisse et demande au Conseil fédéral de cesser de bafouer la Constitution en sacrifiant la production alimentaire indigène pour des intérêts commerciaux.

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mardi, 16 juillet 2019
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Nous nous sommes retrouvés en ce mardi 16 juillet devant la Migros du Shopiland de Schonbühl pour protester contre l'annonce de la baisse du prix du lait annoncée par ELSA- le transformateur de Migros - à ses producteur.trice.s de lait au 1er juillet 2019. Cette annonce de baisse de prix du lait est inacceptable et incompréhensible ; alors que la situation du marché laitier en Suisse comme en Europe vit actuellement une embellie. Cette décision ne va faire qu'aggraver la situation déjà catastrophique des producteur.trice.s de lait Suisse.

Au moyen d'un cercueil représentant le.la dernier.ère producteur.trice de lait Suisse, nous - Uniterre mais aussi les organisations paysannes Big-M, BZS (Bäuerliche Zentrum Schweiz) et BBK (Bernische Bäuerliche Komitees) - avons exprimés notre mécontentement envers ELSA/Migros et demandons un retour en arrière sur cette décision scandaleuse.

Ci après: le discours lu lors de l'action expliquant la situation et les faux arguments mis en avant par ELSA/Migros pour justifier cette baisse de prix.

Discours

Revue de presse:

https://www.agrihebdo.ch/news/la-baisse-de-trop-/5...

https://www.agrihebdo.ch/video/nos-videos/83?LinkI...

https://www.srf.ch/play/tv/10vor10/video/fokus-in-der-schweiz-grasen-immer-weniger-milchkuehe?id=c624aaf0-c824-4791-ab93-726ad2adc3bc

https://www.bauernzeitung.ch/artikel/milchpreissen...

https://www.schweizerbauer.ch/politik--wirtschaft/...

https://www.badenertagblatt.ch/wirtschaft/bauern-p...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

lundi, 15 juillet 2019
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La commission de branche qui fixe le prix indicatif pour les grandes cultures bio, dont fait partie BioSuisse, a décidé de baisser linéairement tous les prix des grandes cultures bio. Blé, seigle, épeautre, mais, orge, etc. Pour le blé panifiable cette baisse est de 3 ct/kg passant de 106.- à 103.-.

Au moment ou deux initiatives et la société réclament le passage à une production sans pesticides et à une agriculture plus soucieuse des ressources, le marché bio reproduit le schéma du marché conventionnel. Pourquoi baisse-t-on le prix du blé indigène bio alors que les grands distributeurs nous vantent à grand renfort de publicité les efforts du marché pour favoriser une production plus durable ? Pourquoi BioSuisse toujours si prompt à invoquer les bienfaits du marché libéralisé ne réagit pas alors que le potentiel de production indigène reste très grand et que cette baisse de prix met à mal la durabilité économique de la production céréalière suisse ? La raison invoquée est l'augmentation de l'offre et le danger d'un décrochage du pain bio par rapport au pain conventionnel !

Il est vrai que les surfaces cultivées en bio sont en augmentation mais pour l'approvisionnement indigène nous n'atteignons aujourd'hui que 55 % ! Ce pourcentage reste toujours extrêmement bas et la Suisse aurait largement le potentiel de subvenir à ses besoins en blé panifiable bio. Mais cette augmentation de la production suisse signifie que la part de blé importé diminue. Les transformateurs achètent en effet le blé bio importé du Canada ou d'Argentine à environ 75 cts. Avec une augmentation de l'offre indigène, même faible, leur marge diminue.

C'est pour cette raison que sous la pression de l'industrie et de la grande distribution, l'organisation sectorielle de la branche a décidé de reporter cette baisse sur les producteur.trice.s. Le prix du blé bio s'approche ainsi du prix du blé conventionnel d'il y a 20 ans, alors que les rendements sont inférieurs et qu'il est impossible de développer une production suisse durable si l'on ne paye pas équitablement les producteur.trice.s. A noter que le coût du blé payé au producteur.trice ne représente que 11% environ du prix d'un kilo de pain. Le renchérissement potentiel reporté sur les consommateur.trice.s si les marges restent intouchées représente 3 cts/kg de pain.

Il reste encore plus indispensable de se mobiliser et d'imposer au marché des règles pour favoriser une économie équitable et durable, donnant la priorité à une production de proximité basée sur un usage respectueux des ressources disponibles !

Nous attendons que BioSuisse, malgré sa relation de dépendance auprès de Coop, s'engage pour cet objectif au nom de la survie économique des producteur.trice.s et de sa vision d'une Suisse pionnière de l'agriculture biologique!

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vendredi, 05 juillet 2019
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Pour la première fois depuis longtemps, le marché laitier vit une embellie : la production actuelle n’est pas excédentaire, les stocks de beurre et de poudre sont au plus bas (production cumulée de janvier à mars 2019, en comparaison à 2018 : lait – 3.3% et beurre – 12.6%). La situation sur le marché européen est similaire. Et pourtant, des transformateurs décident de baisser le prix du lait. En particulier, ELSA - transformateur de Migros - qui a l'une des meilleures mises en valeur du lait sur le marché, impose la baisse la plus importante : 3 centimes par litre de lait à partir du 1er juillet 2019.

Migros propose un lait « durable » depuis le début de l'année 2019 mais cela ne garantit en rien la pérennité des exploitations laitières avec une baisse de 3 cts sur du lait qui est déjà payé 40% de moins que les coûts de production. Le seul point durable qu'il y a dans le lait Migros, c'est la durabilité de ses marges! Et cerise sur le gâteau : son lait « durable » est mis en avant avec, entre autres, la mention « partenariats équitables »... !!

Elsa n'est pas le seul transformateur à agir en ce sens. Emmi a également annoncé une baisse de 0,4%.

Cette décision ne va faire qu'aggraver la détresse des producteur.trice.s de lait. Pour rappel: pour produire 1l de lait en Suisse, cela coûte environ 1fr. en plaine alors que les producteur.trice.s de lait touchent entre 50 et 60 centimes par litre.

Message pour ELSA-Migros : si vous ne vous décidez pas à revenir en arrière, attendez vous à nous voir débarquer avec nos grosses bottes dans vos magasins!

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mercredi, 03 juillet 2019
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La COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA (ECVC) appelle le Parlement européen et les États membres à rejeter l'accord


Vendredi dernier, la Commission européenne a signé l'accord dit de libre-échange avec les pays du Mercosur.
L'accord avec le Mercosur s'ajoute à d'autres accords de libre-échange tels que le CETA, qui détruisent le modèle d'agriculture durable des petit.e.s et moyen.ne.s agriculteur.rice.s, la souverainetéalimentaire et les modèles alimentaires sains et durables.
La signature de cet accord - selon Andoni García Arriola, membre du comité de coordinaton de l'ECVC) - montre clairement l'hypocrisie de la CE et des États-membres qui se cachent derrière elle :
Comment est-il possible, dans un contexte de crise climatique, de signer un accord qui promeut le modèle d'industrialisaton de l'agriculture plutôt que la localisation des systèmes agricoles, etce en totale contradiction avec les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique?

Comment est-il possible de signer un accord qui aura un impact négatif évident sur les revenus des agriculteur.rice.s en Europe alors que les revenus des ces dernier.ère.s sont déjà très faiblespar rapport à ceux d'autres secteurs de la société européenne et qu'aucun mécanisme sérieux de réglementaion interne à l'UE n'est mis en place pour faire changer la situation? .....

Lire la suite : pdf


mercredi, 03 juillet 2019
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La Confédération envisage d’abolir l'obligation de déclarer l’origine des bois.

Cela va à l'encontre des préoccupations des consommatrices et consommateurs ! Nous voulons pouvoir décider, lors de nos achats, en fonction de l’origine des bois.

Grâce à cette déclaration, la consommation en Suisse de bois tropicaux est passée de 12’000 t (2010) à 7’000t (2018) par an!

Préservons l’obligation de déclaration! Préservons les forêts! Préservons le climat!

Pour signer la pétition, voir ci-dessous :

https://www.bmf.ch/holzdeklaration/fr/home/

lundi, 24 juin 2019
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La prime à la transformation fromagère, anciennement à 15 cts par kilo de lait, aujourd’hui à 10,5cts par kilo de lait suite à la suppression de la loi chocolatière au 1er janvier 2019, est une prime versée par la Confédération à l’industrie laitière. Cette prime est destinée à maintenir le prix du lait dans un marché fromager libéralisé. Cette prime à la transformation fromagère doit revenir directement aux producteur.trice.s de lait. Ceci est stipulé dans l’art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et dans l’art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr). Cependant, force est de constater que l’ordonnance et la loi ne sont que partiellement appliquées.

Selon une analyse de la Recherche Agronomique Suisse*, datant de 2014, entre 60 et 100 Mio de Fr sur les environ 300 millions versés par la Confédération, ne sont pas versés aux producteur.trice.s. Cette situation n'a pas changée. Suite à ce constat, un parlementaire, Monsieur Molina, a déposé en décembre dernier une interpellation à ce sujet, intitulée : « Suppléments pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? ». Dans sa réponse, le Conseil Fédéral nie l'ampleur de l’abus et affirme que l'application de la loi est contrôlée ponctuellement par sondage. Nous avons donc envoyé une lettre ouverte à Monsieur Parmelin afin de dénoncer ce scandale !

Par le moyen de cet encaissement du supplément à la transformation fromagère non conforme à la loi, l'industrie laitière organise un dumping avec l'exportation de fromage à un prix en dessous du prix du lait payé en Europe. Cette situation ne peut plus durer !

*Analyse de l’impact sur le marché laitier du supplément pour le lait transformé en fromage, Listorti G., Tonini A.,Recherche Agronomique Suisse 5(5), 212-215, 2014


Annexes :

  1. Lettre ouverte envoyée à Monsieur Parmelin, responsable de l’OFAG
  2. Interpellation de Fabian Molina
  3. Avis du Conseil Fédéral à l’interpellation de Fabian Molina

Pdf avec les annexes

mercredi, 12 juin 2019

Le 19 décembre 2018, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur l’avant-projet de loi fédérale relative à l’approbation des accords de libre-échange. Ce projet prévoit la suppression de la soumission au référendum facultatif des accords de libre-échange. Le prétexte invoqué pour ce démantèlement des droits démocratiques est la "lenteur administrative", une "dilution politique" et "l'influence négative sur l'attrait de la place économique et la réputation de partenaire". Si on comprend bien la logique du Conseil Fédéral autant supprimer directement la démocratie. Uniterre se positionne très fermement contre ce projet qui veut limiter les droits démocratiques sur des questions qui touchent les bases de notre vie dans la société.

Les accords de libre-échange ont eu un impact global extrêmement négatif, notamment en termes de dégradation des conditions de travail, mais aussi de destruction environnementale. Aujourd'hui, il est question d'intégrer des critères de durabilité dans ces accords de libre-échange. Mais la logique commerciale dominante, qui s’appuie sur une mise en concurrence acharnée, assigne d'emblée une fonction d'alibi à ses prétendues bonnes intentions. Le droit au travail et aux moyens de production, la protection de l'environnement et un développement porteur d'avenir sont les éléments clés des relations commerciales et pas un annexe en bas de page.

Bien que la planète surchauffe, la Suisse accélère la cadence des négociations sur de nouveaux accords de libre-échange (Indonésie signé en attente de ratification, Malaisie, Mercosur, Etats-Unis, Accord cadre avec l'UE). Chacun de ces projets porte atteinte à la Constitution, à la sécurité et à la souveraineté alimentaire. Que faudra-t-il comme pression populaire pour faire comprendre à notre gouvernement que le local vaut mieux que le global au niveau des transports de marchandises, au niveau environnemental et au niveau de la protection des salaires et des revenus suisses ? Les accords de libre-échange sont une régression par rapport à un système douanier différencié, démocratiquement instauré et qui peut à tout moment évolué et être adapté.

Rudi Berli, secrétaire d'Uniterre