de Reto Sonderegger, secrétaire Uniterre
En Argentine, les cultures de soja s'étendent sur une superficie qui est 5 fois plus grande que la Suisse. Elles recouvrent la moitié des terres arables de cette nation de football. 99 % du soja est génétiquement modifié pour résister à l'herbicide Roundup. Toutes les semences ainsi que l'herbicide proviennent de la même entreprise : Monsanto.
... lire la suite
Visionnez la vidéo en basse resolution
Le 1er octobre, la force obligatoire obligeant les producteurs de lait à verser une taxe de 1 ct./kg de lait sera effective. Ce fonds sera utilisé pour exporter des surplus de matières grasses et de poudre. Cette pratique est contraire au principe de souveraineté alimentaire, car elle entraine un dumping sur les prix à l'exportation et instaure une situation de concurrence déloyale chez nos collègues paysans à l'étranger. En plus d'être taxés, les producteurs suisses n'ont aucune garantie que cette mesure provoque une hausse de prix, car ils n'ont pas la possibilité de réguler eux-mêmes leur offre en fonction des prix et des marchés. Ce privilège reste entre les mains de l'industrie. Les paysans sont à nouveau pris au piège. Le temps est venu de développer de nouvelles règles commerciales plus équitables et de créer une plateforme nationale de régulation des volumes en main des producteurs.
Le 11 septembre 2009, les paysans suisses rejoignaient le mouvement de révolte européenne et ses images chocs qui ont fait le tour de la planète. Le 20 septembre, ils bloquaient pacifiquement les rues de Lausanne et notamment les rues proches du Palais de Beaulieu. Une année après, jour pour jour, la situation a empiré. Ils retournent donc devant l'entrée de Beaulieu, ce dimanche 19 septembre 2010, pour manifester leur ras-le-bol et encourager les consommatrices et consommateurs à adhérer « physiquement » et « sportivement » à leur cause...
Les producteurs de lait ont besoin de partenaires de marché qui respectent les engagements et les règles préalablement définies. Ils ont besoin d'un prix plus élevé pour couvrir leurs frais de production qui s'élèvent aujourd'hui en moyenne à 1 Fr/litre. Uniterre soutient donc les revendications des producteurs de lait qui se déplacent aujourd'hui devant le siège de la Migros, afin de lui distribuer trois cartons rouges pour les motifs suivants :
Depuis sa création, il y a une année, cette interprofession a montré son incapacité à gérer les quantités de lait et n'a rien entrepris de sérieux pour juguler une surproduction historique et prévisible de 200 millions de litres. Ces quantités ont créé une montagne de beurre de plus de 10'000 t. La récente décision de dégager 3000 t de beurre sans agir sur une réduction de la quantité produite en amont est une hérésie qui coûte à l'ensemble des producteurs ! Il est à craindre qu'avant que ces tonnes de beurre n'aient fondu sur les dunes égyptiennes (lieu vraisemblable d'exportation), un nouveau Cervin de beurre soit créé !
Uniterre participe au débat. Il a travaillé sur les différentes propositions des organisations telles que la FSPC ou le VKMB et propose un projet novateur, basé sur la production extenso de céréales fourragères, l'encouragement de toutes les cultures fourragères indigènes et la réduction des quantités de lait produites.
Obliger les paysans à produire des quantités de lait vendues à vil prix sur le marché international se résume à de l'asservissement moderne qui ruine les exploitations du pays. Les producteurs d'Uniterre décident donc d'épandre symboliquement ces quantités de lait sur leurs champs pour éviter qu'elles ne continuent d'engorger le marché et fassent chuter les prix.
Le 20 juin 2010 une conférence organisée par Jetfin Agro a eu lieu à Genève. Des associations avaient dénoncé le soutien du Canton de Genève. Une autre conférence - organisée cette fois par Global AGInvesting Europe s'est déroulée le 9 novembre 2010. Une large coordination s'est constituée afin de protester contre cet événement, dénoncer les pratiques d'accaparement des terres agricoles, et diffuser des informations sur le phénomène d'accaparement et la mondialisation de l'agro-industrie destructive.
http://www.plainedelaire.ch/
> Une défaire au goût de victoire
> dossier de presse avant les votations
> CP-26 avril 2011
> article paru dans Uniterre, mars 2011
> article paru dans Uniterre, avril 2010
Qu'est-ce que le 17 avril, journée des luttes paysannes? Ses origines? Ses enjeux? >texte explicatif de La Via Campesina
Cette année, le thème choisi au niveau international: "dire non à l'agroindustrie et à la mainmise des supermarchés sur la paysannerie!"
juillet 2010: visite au Brésil d'une représentante de la CIU dans le cadre de l'étude sur la souveraineté alimentaire.
Dans le cadre des discussions internationales qui font suite à Kyoto, la société civile se mobilise.
Uniterre participe à la campagne pour le "climat et la justice sociale" qui se déroule sur le plan local. Elle a ainsi signé l'appel qui a été publié en décembre 2008:
"Appel Climat et Justice sociale"Changer le monde, pas le climat!
Si le marché laitier suisse est dans la tourmente, il ne se porte pas mieux en Europe. Uniterre travaille étroitement avec les organisations suisses allemandes et européennes qui débattent au sein de l'European Milk board de développer une stratégie permettant de négocier un prix couvrant les coûts de production.
> novembre 2010: Souveraineté alimentaire mal interprétée: paysans, paysannes, à vous de la porter
> octobre 2010: Marché de la viande, où sont les engraisseurs?
> septembre 2010: Un an après le début de la révolte paysanne, qu'est ce qui a changé?
> juillet-août 2010: L'initiative populaire sur la souveraineté alimentaire lancée lors de l'AG
> juin 2010: Un syndicalisme planétaire
> mai 2010: Où se situent nos limites?
> avril 2010: Luttes paysannes ici comme partout
> mars 2010: IP-Lait, la sempiternelle ritournelle
> février 2010: Le revenu une question de point de vue
> janvier 2010: Et si les céréaliers européens s'unissaient?
12.10.2010 Uniterre et une dizaine d'organisations agricoles et citoyennes réunies au sein de la plateforme pour une agriculture socialement durable soutiennent les initiatives cantonales contre l'importation de denrées alimentaires produites dans des conditions écologiques et sociales inadmissibles>communiqué de presse >Presseerklärung
07.10.2010 Uniterre et la FRACP soutiennent le référendum contre le déclassement aux Cherpines-Charrotons >communiqé de presse
30.09.2010 lettre ouverte aux parlementaires du Conseil National sur la position d'Uniterre par rapport à la Motion Aebi >lettre ouverte
30.09.2010 projet de motion Uniterre pour la gestion du marché laitier
19.09.2010 Après une année de révolte, la situation s'est encore aggravée pour les paysans de manière générale. Pour le lait, la situation reste très mauvaise. Le système de gestion de l'IP-Lait ne fonctionne pas. Plus de 10'000 tonnes de beurre en trop. Les producteurs et consommateurs détruisent cette montagne à coup de bottes devant l'entrée de Beaulieu à Lausanne >communiqué >Presseerklärung
27.07.2010 Action Zurich, devant la direction de Migros Suisse. Plus de 300 producteurs venus de toute la Suisse se sont donnés rendez-vous pour dénoncer le double discours de la Migros...>communiqué de presse >Presseerklärung
12.07.2010 Action Berne, L'IP-lait met les paysans sur la paille >communiqué (F) >communiqué (D)
22.06.2010 L'IP lait continue de se moquer des producteurs. >communiqué
28.05.2010 action du 1er juin: Les producteurs de lait refusent l'asservissement moderne >communiqué >Presseerklärung
05.05.2010 Biodiversität: falsche Reaktion vom SBV >Medienmitteilung
29.04.2010 quatre producteurs entendus par la justice fribourgeoise pour des plaintes de cadres d'ELSA >communiqué
20.04.2010 Des projets de commercialisation de céréales et de lait équitables à soutenir sur fond de crise laitière >communiqué
17.04.2010 Bäuerinnen und Bauern der Gewerkschaft Uniterre-Zurich feiern heute den internationalen Bauernkampftag. >Medienmitteilung Célébration de la journée internationale des luttes paysannes à Zurich. >communiqué
08.04.2010 invitation à la presse pour la journée des luttes paysannes du 17 avril 2010. >communiqué Genève >communiqué Zurich
05.02.2010 La force obligatoire attribuée par le Conseil fédéral doit être octroyée aux producteurs >communiqué
29.01.2010 L'IP-Lait refuse de baisser les quantités globales et d'augmenter les prix du lait d'industrie. >communiqué
> La plus grande dissémination expérimentale plein champ de plantes transgéniques (décembre 2010)
> Les vautours de l'accaparement des terres (novembre 2010)
> Contre l'importations des produits de la misère. - Freins aux ALEA?(octobre 2010)
> Mobilisation contre l'accaparement des terres (octobre 2010)
> L'accès à la terre au Sénégal est un enjeu de compétition acharnée (juillet 2019)
> La Via Campesina Haïti se mobilise contre la venue d'OGM "humanitaires" (juin 2010)
> Biochar, une fausse "bonne solution" (mai 2010)
> Paix et souveraineté alimentaire (avril 2010)
> Légumes importés: conditions socialement acceptables? Agrocarburants-conditions sociales et environnementales (avril 2010)
> Une délégation parlementaire en Colombie (mars 2010)
> Droits des paysannes et des paysans: de l'ONU aux luttes sur le terrain! (mars 2010)
> Droits paysans, le processus, la déclaration (février 2010)
> La souveraineté alimentaire vue par Nestlé (janvier 2010)
> Du jatropha bientôt transformé en Argovie au détriment des paysans mozambicains (janvier 2010)
133 candidats de toute la Suisse romande, provenant des différentes forces politiques ont signé le Pacte du syndicat Uniterre intitulé «Pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». 15 parmi eux ont été élus.
Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l'homme à l'ONU (2008-2014) soutient l'initiative pour la souveraineté alimentaire.
Vidéo à ne pas manquer!
Dernière action des initiants, ce mercredi 19 septembre à Berne et Lausanne : des paysannes et des paysans témoignent aux citoyennes et citoyens des principaux enjeux de la votation.
Face à l'abondante et simpliste communication des partisans du deux fois non, le secteur agricole concerné a décidé de réagir aux insultes. Deux événements ont eu lieu ce mercredi sur des places publiques en Suisse, afin de recentrer le débat sur les enjeux principaux de l’initiative pour la souveraineté alimentaire
« On constate que notre voix, à nous paysannes et paysans, est étouffée sous l’abondance et la vulgarité de la communication des opposants durant cette fin de campagne. Des arguments démagogiques voire fallacieux sont inlassablement martelés – gestion planifiée, poids administratif, hausse des prix, amoindrissement du choix, etc – tandis que les enjeux qui forment le fond du texte – viabilité d’une agriculture de proximité en Suisse, accès à la terre, faire de la politique agricole une question citoyenne, etc – sont de plus en plus mis de côté. » affirme Paul Ecoffey, paysan à Rueyres-Treyfayes
Face à ce constat, des paysan.ne.s se sont rendu en ville à la rencontre des citoyennes et des citoyens pour expliquer avec leurs mots les principes de la souveraineté alimentaire. Ils/elles étaient dans leurs habits de travail, avec les fruits de leur labeur à faire déguster et ont exposé clairement des conditions de travail et de production rendues insoutenables par un rapport de force écrasant en faveur de la grande distribution. Ecrasé.e.s mais encore debout, ils/elles démontrent aussi les avantages de la vente directe soutenue par le texte, pour les consommateur.trice.s comme les producteur.trice.s. L’action a lieu sur la Place Fédérale à Berne de 10h à 12h, et à la Place Saint- Laurent à Lausanne de 12h30 à 14h.
André Müller, paysan au Mont–Sur–Lausanne, raconte. "Aujourd'hui quand on livre un litre de lait à l'industrie, on touche en moyenne 50 centimes. Alors que ça nous coûte 1 franc à produire. Et qu'en magasin c'est vendu environ 1,50 frs! Moi je veux bien vous expliquer où va l'argent!"
Berne, le 11 Septembre 2018
« Avenir Suisse » l'usine à penser de l'Economie Suisse, a publié le 7 septembre sa vision pour « une politique agricole d'avenir ». Cette contribution tombe à temps pour les votations sur les initiatives agricoles du 23 septembre. Ce sont en effet deux visions d'avenir complétement opposées qui se font face. Illustration des conséquences pour l'alimentation et l'agriculture d'une application de la stratégie en 10 points proposée par « Avenir Suisse » par l'Alliance pour la souveraineté alimentaire, Uniterre et la Protection Suisse des Animaux
Intervention de Hansuli Huber, Protection des Animaux Suisse (DE)
Intervention de Ruedi Berli, Uniterre (DE)
Intervention de Vanessa Renfer, Alliance pour la Souveraineté Alimentaire (FR)
Intervention d'Alberto Silva, Solidarités (FR)
A l'occasion de la journée mondiale contre l'OMC et les accords de libre-échange, le 10 septembre, La Via Campesina a partagé une vidéo qui explique les 5 raisons pour lesquelles nous, paysannes et paysans, pensons que l'OMC est néfaste pour l'agriculture. Cinq bonnes raisons, aussi, de soutenir la souveraineté alimentaire.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COALITION SUR L’HUILE DE PALME
5 septembre 2018
Cette semaine, la commission de politique extérieure du Conseil des États s’est prononcée à une courte majorité contre l’exclusion de l’huile de palme des accords de libre-échange avec la Malaisie et l’Indonésie. Elle oppose à la motion Grin une motion insignifiante. La coalition sur l’huile de palme réagit avec véhémence à ce compromis boiteux et adresse aujourd’hui une pétition au Conseil des États.
(BERNE) Par 4 voix contre 3, la commission de politique extérieure du Conseil des États a rejeté lundi la motion Grin qui demande une exclusion de l’huile de palme de l’accord de libre-échange avec la Malaisie. En parallèle, elle soutient une motion insignifiante publiée aujourd’hui par la commission, qui permet une augmentation des importations d’huile de palme – avec ses conséquences désastreuses pour la forêt tropicale et pour les droits humains des familles d’agriculteurs en Malaisie et en Indonésie, ainsi qu’en Suisse.
« Rejeter la motion Grin est une erreur. Rien ne sera donc fait pour s’opposer à la destruction des forêts tropicales et à l’accaparement des terres », regrette Johanna Michel, du Bruno Manser Fonds. Selon Beat Röösli, de l’Union suisse des paysans : « Les agriculteurs suisses sont inquiets de la baisse alarmante du prix de l’huile de colza. La réduction des droits de douane sur l’huile de palme est une mauvaise incitation. » « Demandez autour de vous : aucun consommateur ne souhaite trouver davantage d’huile de palme dans son assiette », souligne Laurianne Altwegg, de la Fédération romande des consommateurs.
La coalition sur l’huile de palme[1] regrette la position de la commission et réagit avec une pétition en faveur de la motion Grin, adressée au Conseil des État. Celle-ci ne demande pas l’interdiction de l’huile de palme, mais s’oppose à la baisse du coût de son importation. La motion a été acceptée à une large majorité par le Conseil national. Outre la motion Grin, le Conseil des États doit se prononcer le 25 septembre sur deux autres initiatives cantonales (Thurgovie et Genève) allant dans le même sens. Par ailleurs, des initiatives cantonales similaires sont en cours de préparation dans les cantons de Berne, de Vaud et du Jura. Le Conseil des États ne peut pas ignorer les critiques des cantons et de la population envers l’huile de palme !
- La pétition
- La coalition sur l’huile de palme a publié un dossier approfondi sur la question.
- L’argumentaire en bref
- Communiqué de presse (pdf)
[1] La coalition contre l’huile de palme est composée des organisations suivantes : Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana, Alliance Sud, Biovision, Bruno Manser Fonds, Fédération romande des consommateurs, Fédération suisse des producteurs de céréales, Pain pour le prochain, PanEco, Pro Natura, Public Eye, Union suisse des paysans, Uniterre.
La coopérative Le Panier Bio à 2 Roues (P2R), basée à Lausanne- Prilly, recherche un-e MARAÎCHER-ÈRE pour monter un nouveau projet de production maraîchère en collaboration avec les responsables de la coopérative, sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne.
Le projet
P2R a été fondée en 2010 dans le but de promouvoir une agriculture de proximité, paysanne et bio, par la mise en place d’une filière de distribution de produits issus de l’agriculture locale, selon les principes de l’agriculture contractuelle. Ceux-ci impliquent, de la part des consommateurs, de souscrire un abonnement à des paniers de fruits et légumes, et de la part des producteurs, de fournir des produits selon les conditions prévues. Nos 310 paniers sont distribués chaque semaine à vélo dans nos points de livraison de l'agglomération lausannoise. Actuellement, les fruits et légumes de nos paniers proviennent de plusieurs producteurs locaux. Afin de se rapprocher d’un modèle idéal d’agriculture contractuelle et de gagner en autonomie au niveau de l’approvisionnement, la coopérative souhaite prendre en charge la production d’une partie des légumes en engageant un-e maraîcher-ère pour un poste salarié à 100% (partage de poste possible). Le projet se déploiera sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne, avec possibilité d’augmenter ultérieurement la surface cultivable selon les besoins.
Vos principales responsabilités
• Définir, en accord avec les responsables de P2R, un plan d’investissement, un plan financier et un plan des cultures répondant aux besoins de la coopérative
• Assurer la production maraîchère en respectant les normes de l’agriculture biologique ; date prévue pour le démarrage des activités de production : courant 2019
• Encadrer les éventuels ouvriers et les membres-bénévoles souhaitant contribuer au travail au champ
• Contribuer à l’organisation d’événements de rencontre avec les membres consommateurs de la coopérative (fête annuel, AG, etc.)
Votre profil
• Solide expérience pratique dans le maraîchage en bio accompagnée idéalement d’une formation dans le domaine agricole
• Forte motivation à s’engager dans des pratiques agricoles permettant de minimiser l’impact environnemental
• Esprit d’initiative et entreprenant
• Capacité à travailler de manière autonome mais aussi en groupe
• Bonnes compétences organisationnelles
• Connaissances de base des principes de gestion d’une entreprise
• Intérêt marqué pour la dimension coopérative du projet et pour l’accueil de personnes souhaitant s’impliquer dans les activités de travail au champ
Ce que nous offrons
• L’accès à un terrain d’environ 1.5 ha avec possibilité d’utiliser une partie des infrastructures déjà en place sur le domaine (conditions à convenir avec le propriétaire du terrain)
• Une filière de distribution déjà existante permettant d’assurer l’écoulement de la totalité des légumes qui seront produits
• Une situation financière saine facilitant les investissements initiaux et permettant d’assumer les risques d’exploitation
• Une équipe de collaborateurs salariés et bénévoles animés par des valeurs humanistes et environnementales fortes, prête à s’engager avec détermination dans la réalisation du projet
• L’ambition d’assurer des conditions de travail attrayantes
• La possibilité d’habiter sur place dans un grand studio
Pour répondre à cette offre d'emploi, veuillez svp envoyer votre dossier de candidature composé d’une lettre de motivation, d’un CV et d’éventuelles recommandations à l’adresse coordination@p2r.ch. Pour toute demande d’information complémentaire, veuillez svp contacter le coordinateur de la coopérative par mail, à l’adresse indiquée ci-dessus, ou par téléphone, au 079 844 43 07.
Pour plus d'information sur la coopérative, visitez le site www.p2r.ch
Le 30 août a eu lieu à Bern une conférence de presse de l'alliance pour la Souveraineté Alimentaire pour contrer les arguments des opposants.
Intervenants:
Mathias Stalder, coordinateur de l’Alliance, loi sur l’agriculture
Pierre-André Tombez, président de l’Alliance, marché, prix et rôle d’état
Werner Locher, comité BIG-M, gérance des quantité dans les mains des paysan.ne.s
Ulrike Minkner, vice-présidente de l’Alliance, les polices aux frontières
Fabian Molina, le libre-échange
Dossier de presse avec toutes les interventions
Vidéo de la conférence de presse
Retour dans les médias
https://www.24heures.ch/suisse/Initiative-d-Uniterre-les-tenants-se-defendent/story/21097583
En tant que citoyennes et citoyens nous avons le droit de choisir ce que nous mangeons. C’est ce qu’on appelle la souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire est un concept développé par le mouvement paysan international La Via Campesina selon lequel les peuples choisissent ce qu’ils mangent et cultivent.
C’est donc à nous — et à l’Etat qui nous représente — de définir une politique agricole et alimentaire qui corresponde à nos besoins et envies. Voulons-nous un système agro-alimentaire industriel qui détruit nos paysages et nos ressources, appauvrit les paysannes et les paysans du monde entier et menace notre santé ? Ou voulons-nous un système alimentaire local durable, une agriculture rémunératrice pratiquée dans des conditions de travail dignes et qui ne nuise pas aux autres pays ?
Les 11 thématiques de cette exposition explorent les liens entre nutrition et santé, entre autonomie, proximité, biodiversité et intérêts des multinationales, entre accès à la terre et aux ressources et qualité des produits alimentaires. La solidarité étant la clef de voûte de la souveraineté alimentaire, ainsi ces thématiques sont également approfondies par des exemples du Sud.
L’agriculture nous concerne toutes et tous. La souveraineté alimentaire est entre nos mains. À nous de la mettre en œuvre au quotidien afin de bâtir un monde meilleur.
Les opposants à la souveraineté alimentaire affirment que cette
initiative transformera les paysan.ne.s en fonctionnaires, que la
Confédération fixera des prix et qu'une économie étatique
planifiée devra être introduite. Ces affirmations ne correspondent
pas au texte de l'initiative et demandent une mise au
point.
Aujourd'hui, la destruction de l'agriculture paysanne
est orchestrée par l'État en tolérant les déséquilibres du
marché et le démantèlement de la protection douanière- elle sera
encore aggravée par les futurs accords de libre-échange. Au lieu de
pouvoir vivre de la production agricole, nous dépendons des
paiements directs, qui sont associés à de plus en plus de
contrôles. Avec la destruction quotidienne de trois fermes et de six
emplois, les familles paysannes suisses n’ont plus d’avenir et
sont contraintes à une production de niche. L'approvisionnement et
la souveraineté du pays est menacée.
Conformément à la loi
sur l'agriculture, le gouvernement fédéral doit déjà prévoir des
conditions-cadres permettant aux agriculteurs de dégager les revenus
les plus élevés possibles pour la production sur le marché
(article 7). Il appartient également au gouvernement fédéral de
veiller à ce que les agriculteurs puissent obtenir un revenu moyen
comparable (art. 5). En ce qui concerne l'entraide paysanne, la loi
stipule que les organisations paysannes représentatives peuvent
obtenir la force obligatoire accordée par l'Etat pour adapter de
l'offre à la demande. Les producteurs laitiers suisses ont un besoin
urgent d'une organisation dans laquelle chaque producteur a une voix
et dans laquelle aucun acheteur de lait ne peut représenter les
intérêts des producteurs de lait. En vertu de la loi, il des
contrats standards prévoyant des versements en quantité, qualité,
prix et avances pour un an (art. 37) doivent être conclus entre
producteurs et acheteurs.
Parce qu'aucun de ces articles n'est
mis en œuvre en Suisse les exploitations agricoles disparaissent.
C'est pourquoi ces textes doivent figurer maintenant dans la
constitution. Après, il sera trop tard pour pleurnicher !
Les
agriculteurs ont besoin de transparence de la part des acheteurs
ainsi que de contrats clairs pour obtenir un pouvoir de marché
équilibré, cesser d'être méprisés et obtenir plus de valeur pour
leur production. C'est une économie de marché qui n'a rien à voir
avec une économie planifiée par l'Etat. Ensuite, le nombre des
actifs dans l'agriculture augmentera automatiquement et la vie
paysanne renaîtra. Il y a suffisamment de travail et d'opportunités
entrepreneuriales pour la diversification des activités, surtout si
la population exigent davantage de durabilité des agriculteurs.
Cependant, il n'y aura pas d'amélioration du bilan écologique sans
de meilleurs prix.De cette manière, le problème de succession, de
reprise des fermes peut être résolu et les jeunes auront de
nouvelles perspectives d’avenir.
Il est également tout à
fait faux de dire que les prix à la consommation augmenteraient. Si
le prix du blé au niveau de la production était doublé, les
consommateurs suisses devraient payer 15 centimes de plus pour un
pain d'une livre. Comme avec le lait, le prix de production a été
réduit de près de moitié, tandis que le prix à la consommation se
situe toujours autour de 1,45 fr. La standardisation imposée par la
grande distribution est aujourd'hui à la charge des consommateurs.
La planification directe de la production entre producteurs et
acheteurs, en fonction de la demande, est plus économique et
efficace.
Le syndicat paysan Uniterre n'est ni de gauche ni de
droite, mais politiquement indépendant et se réjouit de tout
soutien et toutes les bonnes idées, qu'elles viennent de gauche ou
de droite. Pour ces raisons, il est incompréhensible que des
agriculteurs puissent être utilisés par EconomieSuisse et dire non
à un avenir pour l’agriculture paysanne. Le temps est venu pour la
souveraineté alimentaire. Oui à l'initiative!
Rudi Berli,
secrétaire syndical Uniterre et cultivateur de légumes à Genève
Un an après avoir inscrit la sécurité alimentaire dans la Constitution, les Suisses se prononceront le 23 septembre sur deux nouveaux textes concernant leur nourriture: l’initiative des Verts pour des aliments équitables et le texte d’Uniterre pour la souveraineté alimentaire.
Exigeant à la fois des denrées plus saines, produites dans de meilleures conditions, et une protection accrue pour la production locale, les deux initiatives s’inscrivent dans une série de huit textes touchant à l’agriculture et à l’alimentation.
Avons-nous perdu le contrôle de ce que nous mangeons? Faut-il réglementer davantage le contenu de nos assiettes? Pourquoi notre alimentation devient-elle un sujet si brûlant?
Y a-t-il un os dans nos assiettes? Infrarouge a ouvert le débat mercredi 22 août.
Présentation: Alexis Favre
1re partie: deux initiatives populaires fédérales
POUR
Fernand Cuche, ancien conseiller d’Etat neuchâtelois, ancien secrétaire général d’Uniterre, membre des Verts
Céline Vara, vice-présidente Les Verts suisses
CONTRE
Benoit Genecand, conseiller national PLR/GE
Jean-Hugues Busslinger, directeur Politique générale Centre patronal
2e partie: pourquoi nos assiettes sont-elles au sommet de l’agenda politique?
Knut Schwander, journaliste, responsable GaultMillau Suisse Romande
Stéphane Montangero, secrétaire général de la Fédération Fourchette verte Suisse
A ne pas manquer!