vendredi, 26 mai 2017
jeudi, 22 décembre 2011
Le mot du président
«Toutes et tous à Berne le 2 mars!»
Chère famille paysanne, 
L'année qui s'achève a été difficile pour beaucoup d'entre vous. L'instabilité des filières, entre autre laitière, a provoqué une chute des prix continue, alors que la demande en produits de proximité ne cesse d'augmenter! Nos produits ont beaucoup de valeur, il faut en être conscient et s'en convaincre! Nos acheteurs en ont besoin absolument. Il faudra donc qu'ils finissent par y mettre le prix, quitte à en avoir moins.
mardi, 20 décembre 2011
La souveraineté alimentaire au Palais fédéral
Uniterre a initié un intergroupe parlementaire Souveraineté alimentaire dès le début de cette nouvelle législature 2011-2015 dans laquelle les parlementaires auront à traiter de la nouvelle politique agricole 2014-17, des accords de libre-échange, du moratoire sur les OGM ou encore de la loi sur l'aménagement du territoire, pour n'en citer que quelques uns.
lundi, 19 décembre 2011
Par Ulrike Minkner
Le sujet « femmes en agriculture » est passionnant et plein de défis - surtout à une époque où l'on publie les articles traitant des aspects de genre exclusivement dans des revues spécialisées et où l'on relègue les sujets féminins à la dernière page des journaux agricoles, à côté des horoscopes. 
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vendredi, 09 décembre 2011
Marre de cette mafia laitière! Revendiquons la force obligatoire pour gérer notre production.
C'est la débandade. L'industrialisation de la production laitière est en route ! L'interprofession du lait est dans l'impasse. Plus personne n'a de solution pour résoudre la crise laitière. La Fédération suisse des producteurs de lait s'est retirée de l'organisation de peur de perdre la face vis-à-vis de ses membres, insatisfaits pour la plupart de la situation.
samedi, 03 décembre 2011
Juin 2012. 135'000 personnes signent la pétition de la campagne droit sans frontières.
La Suisse est le siège du plus grand nombre de multinationales par habitant au monde. Cela permet de créer des emplois mais avec souvent de fâcheuses conséquences ailleurs dans le monde.  Regarder le film sans tarder!
vendredi, 02 décembre 2011
Uniterre a lancé en février 2011 une plateforme nationale.
L'objectif de la plateforme est de déterminer et promouvoir une vision commune de la souveraineté alimentaire dans le contexte suisse, qui unifie et renforce les différentes organisations membres, qui sont des organisations de producteurs, des organisations environnementales, des mouvements de défense des consommateurs, des syndicats, des mouvements sociaux, des politiques et des chercheurs. 
mardi, 22 novembre 2011
Procès de quatre producteurs de lait
Liberté syndicale remise en question

Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre a fait appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
lundi, 14 novembre 2011
21 au 26 novembre 2011, formation politique et syndicale pour les jeunes. Organisation Coordination européenne Via Campesina. Lieu: Strasbourg
> invitation et objectifs> programme provisoire
jeudi, 03 novembre 2011

Des règles contraignantes pour les multinationales suisses
La campagne « Droit sans frontières » a démarré
Le Conseil fédéral et le Parlement doivent faire en sorte que les entreprises ayant leur siège en Suisse respectent les droits humains et l'environnement partout dans le monde. C'est ce que demande dans une pétition Uniterre avec quelque cinquante autres organisations.
mardi, 01 novembre 2011
Information et avis de mobilisation pour l'action européenne (avec des producteurs allemands et français) du 29 novembre 2011 à Genève et Bâle. Venez nombreux
jeudi, 20 octobre 2011
 
Alors que l'UPOV fête ses 50 ans, les paysans protestent contre une institution au service de l'industrie semencière
mardi, 18 octobre 2011
Marché du porc
Sommes-nous en 1960?
Trois francs par kilo...c'est le prix pour les porcelets de 20 kilos concédé ces jours aux producteurs. Alors qu'il devrait se situer autour de 6.50.-/kg pour couvrir les coûts. Pour les engraisseurs, le prix du porc à 80 kilos est de 3.10.-/kg (poids mort). Il y a cinquante ans, le même porc se vendait 3.-/kg, poids vif... Les porcs, malgré ces prix, s'écoulent mal. Du coup, les poids dépassent les normes et les producteurs subissent encore une réduction de prix! 
mardi, 18 octobre 2011
pacte pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire!
Uniterre propose à tous les candidat-e-s aux élections fédérales dans les 10 cantons (GE, NE, VD, JU, VSromand, FR, BE, SO, BS et BL, ZH) dans lesquels il est présent de signer un pacte. Le pacte a été envoyé le 11 août 2011.
samedi, 01 octobre 2011
5 novembre 2011 de 10h/10h30 jusqu'à 16h. 
Objectif: échanges d'informations et d'expériences sur le contexte Suisse. Quels problèmes rencontrés (pratiques, juridiques, financiers).Objectifs pour le terrain et sur le plan juridique pour 2012.
mardi, 20 septembre 2011
Le pacte d'Uniterre: 265 candidat-e-s l'ont signé

Pour la seconde fois, Uniterre a proposé aux candidat-e-s aux élections fédérales de signer un pacte intitulé «pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire». A la différence des autres démarches lancées par diverses organisations en cette période électorale, votre syndicat propose aux candidat-e-s ni plus ni moins d'adhérer à un certain nombre de positionnements clairs issus de notre vision. Sur 265 signataires, seuls 16 ont émis quelques réserves. 
jeudi, 25 août 2011
Krems, Autriche 16-21 aout 2011
Le premier forum européen sur la souveraineté alimentaire s'est tenu à Krems en Autriche du 16 au 21 août. Il a regroupé différents milieux européens qui luttent pour une nouvelle politique agricole basée sur la souveraineté alimentaire. 500 délégués sont venus. La Suisse avait une délégation de 20 personnes.
 
mercredi, 25 mai 2011
Uniterre a pris l'option de prendre position sur une série d'articles soumis à modification ainsi que proposer quelques nouveaux changements. L'ensemble de la réponse a été élaborée avec comme toile de fond la réflexion sur la souveraineté alimentaire (voir plus bas). Des propositions concrètes sont faites sur les aspects que sont : l'introduction de la souveraineté alimentaire, le fonctionnement dans les filières, le commerce international, la production diversifiée, l'environnement, la gestion des quantités, les paiements directs, la promotion des jeunes, les aspects sociaux, la recherche agronomique et les semences. >lire la prise de position complète 
lundi, 16 mai 2011
 La justice fribourgeoise a condamné injustement quatre producteurs de lait. La liberté syndicale paysanne est remise en question
Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre va sans doute faire appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
dimanche, 17 avril 2011

 
 
Journée des luttes paysannes, 17 avril 2011 
 
 
 
jeudi, 14 avril 2011
Force est de constater que les projets de politique agricole se suivent... et se ressemblent. Nous pouvons tout à fait partager le point de vue de l'office fédéral de l'agriculture (OFAG) qui affirme que « la politique agricole 2014-17 n'est pas une révolution ». Une révolution de notre politique agricole donnerait un nouvel élan aux familles paysannes, leur permettrait d'espérer à des jours meilleurs, à être plus nombreux à travailler cette terre, et à vivre correctement de ce noble métier. Las, nous sommes loin du compte.
jeudi, 07 avril 2011
par Reto Sonderegger
L'agriculture paysanne se définit en tant qu'économie tributaire du sol à circuit fermé. Cette «économie du recyclage» a pour but d'utiliser les ressources locales en respectant les cycles naturels autant que possible afin de produire des aliments variés et sains pour la population locale. Aujourd'hui, en raison des contraintes économiques de l'industrialisation et de la spécialisation, l'agriculture suisse s'éloigne continuellement de cet idéal. 
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jeudi, 07 avril 2011
par Reto Sonderegger
L'agriculture paysanne se définit en tant qu'économie tributaire du sol à circuit fermé. Cette «économie du recyclage» a pour but d'utiliser les ressources locales en respectant les cycles naturels autant que possible afin de produire des aliments variés et sains pour la population locale. Aujourd'hui, en raison des contraintes économiques de l'industrialisation et de la spécialisation, l'agriculture suisse s'éloigne continuellement de cet idéal. 
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dimanche, 03 avril 2011
Le 8 novembre 2011, la justice fribourgeoise a condamné injustement quatre producteurs. La liberté syndicales paysanne est remise en question.
Suite à l'action de Pringy de 2009, quatre des deux-cents producteurs présents sur place ce soir-là ont été condamnés par le Tribunal de Police du district de la Gruyère à 80 heures de travaux d'intérêt général avec sursis de 2 ans, une amende de 300 Frs en plus les frais de justice qui devraient se monter à plusieurs milliers de francs. Uniterre va sans doute faire appel afin de prendre connaissance des motifs précis qui ont motivés ce jugement.
samedi, 02 avril 2011
> page spéciale 17 avril 2011
> L'imaginaire en friche (article Uniterre, avril 2011)
 
Communiqués sur le champ des filles:
> Revalorisation agricole (10 mai 2011)
> Tentative d'évacuation manquée (19 mai 2011)
 
mercredi, 23 mars 2011
16ème session des droits de l'homme, 28 février au 25 mars 2011
Article Uniterre: une déléagtion paysanne investit le conseil des droits de l'Homme (mars 2011)
vendredi, 06 septembre 2019
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Le 1er Regio Challenge de Suisse aura lieu du 9 au 15 septembre 2019. Pendant une semaine du 9 au 15 septembre 2019, il s’agit de ne boire et de ne manger que ce qui est produit à la distance d'un tour à vélo. L'objectif de la campagne nationale «Regio Challenge» est de promouvoir une consommation durable, de saison et régionale. L'idée est simple : utiliser sa propre consommation pour renforcer une agriculture durable et, si possible, régionale. Le type de production, la saisonnalité et surtout la transparence de la fourche à la fourchette sont au coeur de cette démarche, et ils contribuent à rendre aux aliments leur juste valeur et à moins les gaspiller. Tout le monde peut participer, seul ou en équipe.

Toutes les informations sur www.petitspaysans.ch/regiochallenge ou sur https://www.facebook.com/groups/regiochallengeCH


Six contributions d’ONG invitées sont publiées sur le site web du Regio Challenge et traitent des différents thèmes liés à une alimentation durable : vérité des coûts, agriculture solidaire, Nord-Sud, gaspillage alimentaire, climat et biodiversité.

lundi, 02 septembre 2019
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Depuis plus d'une décennie, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) couvre le détournement organisé de l'argent des contribuables. Le fait est que les transformateurs et les fromageries n'ont pas toujours transmis le supplément à la transformation fromagère (15 cents/kg de lait) aux producteur.trice.s de lait et l'ont retenu pour eux-memes. L'OFAG en avait conscience ce que confirme l'analyse de la recherche agronomique suisse (2014, source*). Selon cette étude seulement 60% des primes fromagères ont effectivement été rétrocédées aux producteur.trice.s de lait. En 2018, Emmi, la plus grande entreprise de transformation du lait, a perçu à elle seule 50,3 millions de francs de primes fromagères.

Un petit calcul montre l'ampleur du problème : on peut supposer que sur un montant annuel de 300 millions de francs de supplément de prime à la transformation fromagère, 120 millions de francs par an n'ont pas été versés correctement. Les primes au fromage ont été introduites en 1999. Le total de cette estimation s'élève à plus d'un milliard de francs.

Uniterre a attiré à plusieurs reprises l'attention sur cette pratique illégale et le non respect de l’ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL Art. 6b). En dernier lieu le 12 décembre 2018 par une interpellation du conseiller national Fabian Molina « Supplément pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? »

Les agriculteur.trice.s sont immédiatement sanctionnés pour toute mauvaise conduite dans les controles. Nous exigeons un traitement transparent, des conséquences pour le personnel et une adaptation immédiate et conforme à la loi des contrats d'achat de lait et des pratiques de paiement.

Nous vous invitons à la conférence de presse du jeudi 5 septembre à 9h30 au Café fédéral (1 étage), Barenplatz 31 à Berne :

Fabian Molina (Conseiller national SP)

Berthe Darras (Commission Uniterre du lait)

Andreas Volkart (Recherche)

Heinz Siegenthaler (Bäuerliches Zentrum Schwer)

Rudolf Andres (Bäuerliches Komitee)

Mathias Stalder (Uniterre)


Manifestation pour un prix du lait équitable et un marché du lait transparent !

Nous nous mobilisons également devant le siège d'Emmi, Seetalstrasse 200 à Emmen le mardi 17 septembre 2019, de 11 h 00 - 12 h 00.

* Wirkungsanalyse der Verkäsungszulage auf den Milchmarkt | Kurzbericht215/Agrarforschung Schweiz 5 (5): 212–215, 2014 Giulia Listorti und Axel Tonini, Bundesamt für Landwirtschaft BLW, 3003 Bern, Schweiz

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lundi, 26 août 2019
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Peu de gagnants, beaucoup de perdants : les secteurs industriels transnationaux de la viande, de l'agriculture et de l'agrochimie sont sans aucun doute les gagnants de l'accord signé ce vendredi 23 août entre la Suisse et le Mercosur. Les perdants sont les exploitations agricoles familiales, les agriculteur.trice.s et les petites entreprises de transformation alimentaire du Sud et d'ici. L'organisation faîtière "Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono Sur" (CCSCS), une association de vingt syndicats d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, du Paraguay, d'Uruguay et du Venezuela, critique le fait que les puissantes entreprises européennes bénéficient avant tout de la baisse, voire de la suppression des droits de douane, ce qui menace la production nationale. Uniterre rejette cet accord, comme tous les autres accords de libre-échange.

L'exemple du Brésil : La concentration des grands domaines est favorisée par l'expansion des monocultures, par exemple pour l'exportation du soja et l'élevage de masse. Déjà maintenant, 1 % de la population possède 46 % des terres agricoles, alors que 4 millions de petits exploitants ne possèdent pas de terres. Depuis l'arrivée au pouvoir du président populiste de droite Jair Bolsonaro, la déforestation s'est poursuivie massivement : + 88 % et + 278 % respectivement en juin et juillet 2019 (source : Institut de recherche spatiale INPE). De plus en plus de violations des droits de l'homme et d'attaques contre des mouvements sociaux tels que notre organisation sœur MST (Movimento dos Sem Terra), les peuples indigènes, les LGBTQ et d'autres communautés traditionnelles sont observées.

Aucune trace de durabilité : Depuis juin 2017, la Suisse négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur dans le cadre de l'AELE. Uniterre a critiqué l'accord dès le début et a appelé à une plus grande durabilité avec les organisations de développement et de consommateur.trice.s : la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et des objectifs de l'ONU pour le développement durable (SDG), le respect de l'article constitutionnel suisse sur la sécurité alimentaire et le commerce durable (article 104a Const., lettre d), ainsi que la protection animale, l'application des accords sur les droits des paysan.ne.s et la Déclaration des Nations Unies sur le climat.

En signant cet accord avec le Mercosur, la Suisse torpille tous les accords susmentionnés. Les négociations à huis clos et le manque de transparence sur le contenu de l'accord sont indignes d'une démocratie.

Les quotas d'importation en franchise de droits pour le bœuf, le poulet bon marché, le blé, le soja, les fruits et le vin font baisser les prix à la production en Suisse, menacent les moyens de subsistance des agriculteur.trice.s et compromettent la sécurité alimentaire.

Uniterre continue de plaider en faveur d'une agriculture diversifiée et durable en Suisse et demande au Conseil fédéral de cesser de bafouer la Constitution en sacrifiant la production alimentaire indigène pour des intérêts commerciaux.

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mardi, 16 juillet 2019
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Nous nous sommes retrouvés en ce mardi 16 juillet devant la Migros du Shopiland de Schonbühl pour protester contre l'annonce de la baisse du prix du lait annoncée par ELSA- le transformateur de Migros - à ses producteur.trice.s de lait au 1er juillet 2019. Cette annonce de baisse de prix du lait est inacceptable et incompréhensible ; alors que la situation du marché laitier en Suisse comme en Europe vit actuellement une embellie. Cette décision ne va faire qu'aggraver la situation déjà catastrophique des producteur.trice.s de lait Suisse.

Au moyen d'un cercueil représentant le.la dernier.ère producteur.trice de lait Suisse, nous - Uniterre mais aussi les organisations paysannes Big-M, BZS (Bäuerliche Zentrum Schweiz) et BBK (Bernische Bäuerliche Komitees) - avons exprimés notre mécontentement envers ELSA/Migros et demandons un retour en arrière sur cette décision scandaleuse.

Ci après: le discours lu lors de l'action expliquant la situation et les faux arguments mis en avant par ELSA/Migros pour justifier cette baisse de prix.

Discours

Revue de presse:

https://www.agrihebdo.ch/news/la-baisse-de-trop-/5...

https://www.agrihebdo.ch/video/nos-videos/83?LinkI...

https://www.srf.ch/play/tv/10vor10/video/fokus-in-der-schweiz-grasen-immer-weniger-milchkuehe?id=c624aaf0-c824-4791-ab93-726ad2adc3bc

https://www.bauernzeitung.ch/artikel/milchpreissen...

https://www.schweizerbauer.ch/politik--wirtschaft/...

https://www.badenertagblatt.ch/wirtschaft/bauern-p...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

lundi, 15 juillet 2019
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La commission de branche qui fixe le prix indicatif pour les grandes cultures bio, dont fait partie BioSuisse, a décidé de baisser linéairement tous les prix des grandes cultures bio. Blé, seigle, épeautre, mais, orge, etc. Pour le blé panifiable cette baisse est de 3 ct/kg passant de 106.- à 103.-.

Au moment ou deux initiatives et la société réclament le passage à une production sans pesticides et à une agriculture plus soucieuse des ressources, le marché bio reproduit le schéma du marché conventionnel. Pourquoi baisse-t-on le prix du blé indigène bio alors que les grands distributeurs nous vantent à grand renfort de publicité les efforts du marché pour favoriser une production plus durable ? Pourquoi BioSuisse toujours si prompt à invoquer les bienfaits du marché libéralisé ne réagit pas alors que le potentiel de production indigène reste très grand et que cette baisse de prix met à mal la durabilité économique de la production céréalière suisse ? La raison invoquée est l'augmentation de l'offre et le danger d'un décrochage du pain bio par rapport au pain conventionnel !

Il est vrai que les surfaces cultivées en bio sont en augmentation mais pour l'approvisionnement indigène nous n'atteignons aujourd'hui que 55 % ! Ce pourcentage reste toujours extrêmement bas et la Suisse aurait largement le potentiel de subvenir à ses besoins en blé panifiable bio. Mais cette augmentation de la production suisse signifie que la part de blé importé diminue. Les transformateurs achètent en effet le blé bio importé du Canada ou d'Argentine à environ 75 cts. Avec une augmentation de l'offre indigène, même faible, leur marge diminue.

C'est pour cette raison que sous la pression de l'industrie et de la grande distribution, l'organisation sectorielle de la branche a décidé de reporter cette baisse sur les producteur.trice.s. Le prix du blé bio s'approche ainsi du prix du blé conventionnel d'il y a 20 ans, alors que les rendements sont inférieurs et qu'il est impossible de développer une production suisse durable si l'on ne paye pas équitablement les producteur.trice.s. A noter que le coût du blé payé au producteur.trice ne représente que 11% environ du prix d'un kilo de pain. Le renchérissement potentiel reporté sur les consommateur.trice.s si les marges restent intouchées représente 3 cts/kg de pain.

Il reste encore plus indispensable de se mobiliser et d'imposer au marché des règles pour favoriser une économie équitable et durable, donnant la priorité à une production de proximité basée sur un usage respectueux des ressources disponibles !

Nous attendons que BioSuisse, malgré sa relation de dépendance auprès de Coop, s'engage pour cet objectif au nom de la survie économique des producteur.trice.s et de sa vision d'une Suisse pionnière de l'agriculture biologique!

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vendredi, 05 juillet 2019
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Pour la première fois depuis longtemps, le marché laitier vit une embellie : la production actuelle n’est pas excédentaire, les stocks de beurre et de poudre sont au plus bas (production cumulée de janvier à mars 2019, en comparaison à 2018 : lait – 3.3% et beurre – 12.6%). La situation sur le marché européen est similaire. Et pourtant, des transformateurs décident de baisser le prix du lait. En particulier, ELSA - transformateur de Migros - qui a l'une des meilleures mises en valeur du lait sur le marché, impose la baisse la plus importante : 3 centimes par litre de lait à partir du 1er juillet 2019.

Migros propose un lait « durable » depuis le début de l'année 2019 mais cela ne garantit en rien la pérennité des exploitations laitières avec une baisse de 3 cts sur du lait qui est déjà payé 40% de moins que les coûts de production. Le seul point durable qu'il y a dans le lait Migros, c'est la durabilité de ses marges! Et cerise sur le gâteau : son lait « durable » est mis en avant avec, entre autres, la mention « partenariats équitables »... !!

Elsa n'est pas le seul transformateur à agir en ce sens. Emmi a également annoncé une baisse de 0,4%.

Cette décision ne va faire qu'aggraver la détresse des producteur.trice.s de lait. Pour rappel: pour produire 1l de lait en Suisse, cela coûte environ 1fr. en plaine alors que les producteur.trice.s de lait touchent entre 50 et 60 centimes par litre.

Message pour ELSA-Migros : si vous ne vous décidez pas à revenir en arrière, attendez vous à nous voir débarquer avec nos grosses bottes dans vos magasins!

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mercredi, 03 juillet 2019
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La COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA (ECVC) appelle le Parlement européen et les États membres à rejeter l'accord


Vendredi dernier, la Commission européenne a signé l'accord dit de libre-échange avec les pays du Mercosur.
L'accord avec le Mercosur s'ajoute à d'autres accords de libre-échange tels que le CETA, qui détruisent le modèle d'agriculture durable des petit.e.s et moyen.ne.s agriculteur.rice.s, la souverainetéalimentaire et les modèles alimentaires sains et durables.
La signature de cet accord - selon Andoni García Arriola, membre du comité de coordinaton de l'ECVC) - montre clairement l'hypocrisie de la CE et des États-membres qui se cachent derrière elle :
Comment est-il possible, dans un contexte de crise climatique, de signer un accord qui promeut le modèle d'industrialisaton de l'agriculture plutôt que la localisation des systèmes agricoles, etce en totale contradiction avec les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique?

Comment est-il possible de signer un accord qui aura un impact négatif évident sur les revenus des agriculteur.rice.s en Europe alors que les revenus des ces dernier.ère.s sont déjà très faiblespar rapport à ceux d'autres secteurs de la société européenne et qu'aucun mécanisme sérieux de réglementaion interne à l'UE n'est mis en place pour faire changer la situation? .....

Lire la suite : pdf


mercredi, 03 juillet 2019
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La Confédération envisage d’abolir l'obligation de déclarer l’origine des bois.

Cela va à l'encontre des préoccupations des consommatrices et consommateurs ! Nous voulons pouvoir décider, lors de nos achats, en fonction de l’origine des bois.

Grâce à cette déclaration, la consommation en Suisse de bois tropicaux est passée de 12’000 t (2010) à 7’000t (2018) par an!

Préservons l’obligation de déclaration! Préservons les forêts! Préservons le climat!

Pour signer la pétition, voir ci-dessous :

https://www.bmf.ch/holzdeklaration/fr/home/

lundi, 24 juin 2019
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La prime à la transformation fromagère, anciennement à 15 cts par kilo de lait, aujourd’hui à 10,5cts par kilo de lait suite à la suppression de la loi chocolatière au 1er janvier 2019, est une prime versée par la Confédération à l’industrie laitière. Cette prime est destinée à maintenir le prix du lait dans un marché fromager libéralisé. Cette prime à la transformation fromagère doit revenir directement aux producteur.trice.s de lait. Ceci est stipulé dans l’art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et dans l’art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr). Cependant, force est de constater que l’ordonnance et la loi ne sont que partiellement appliquées.

Selon une analyse de la Recherche Agronomique Suisse*, datant de 2014, entre 60 et 100 Mio de Fr sur les environ 300 millions versés par la Confédération, ne sont pas versés aux producteur.trice.s. Cette situation n'a pas changée. Suite à ce constat, un parlementaire, Monsieur Molina, a déposé en décembre dernier une interpellation à ce sujet, intitulée : « Suppléments pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? ». Dans sa réponse, le Conseil Fédéral nie l'ampleur de l’abus et affirme que l'application de la loi est contrôlée ponctuellement par sondage. Nous avons donc envoyé une lettre ouverte à Monsieur Parmelin afin de dénoncer ce scandale !

Par le moyen de cet encaissement du supplément à la transformation fromagère non conforme à la loi, l'industrie laitière organise un dumping avec l'exportation de fromage à un prix en dessous du prix du lait payé en Europe. Cette situation ne peut plus durer !

*Analyse de l’impact sur le marché laitier du supplément pour le lait transformé en fromage, Listorti G., Tonini A.,Recherche Agronomique Suisse 5(5), 212-215, 2014


Annexes :

  1. Lettre ouverte envoyée à Monsieur Parmelin, responsable de l’OFAG
  2. Interpellation de Fabian Molina
  3. Avis du Conseil Fédéral à l’interpellation de Fabian Molina

Pdf avec les annexes

mercredi, 12 juin 2019

Le 19 décembre 2018, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur l’avant-projet de loi fédérale relative à l’approbation des accords de libre-échange. Ce projet prévoit la suppression de la soumission au référendum facultatif des accords de libre-échange. Le prétexte invoqué pour ce démantèlement des droits démocratiques est la "lenteur administrative", une "dilution politique" et "l'influence négative sur l'attrait de la place économique et la réputation de partenaire". Si on comprend bien la logique du Conseil Fédéral autant supprimer directement la démocratie. Uniterre se positionne très fermement contre ce projet qui veut limiter les droits démocratiques sur des questions qui touchent les bases de notre vie dans la société.

Les accords de libre-échange ont eu un impact global extrêmement négatif, notamment en termes de dégradation des conditions de travail, mais aussi de destruction environnementale. Aujourd'hui, il est question d'intégrer des critères de durabilité dans ces accords de libre-échange. Mais la logique commerciale dominante, qui s’appuie sur une mise en concurrence acharnée, assigne d'emblée une fonction d'alibi à ses prétendues bonnes intentions. Le droit au travail et aux moyens de production, la protection de l'environnement et un développement porteur d'avenir sont les éléments clés des relations commerciales et pas un annexe en bas de page.

Bien que la planète surchauffe, la Suisse accélère la cadence des négociations sur de nouveaux accords de libre-échange (Indonésie signé en attente de ratification, Malaisie, Mercosur, Etats-Unis, Accord cadre avec l'UE). Chacun de ces projets porte atteinte à la Constitution, à la sécurité et à la souveraineté alimentaire. Que faudra-t-il comme pression populaire pour faire comprendre à notre gouvernement que le local vaut mieux que le global au niveau des transports de marchandises, au niveau environnemental et au niveau de la protection des salaires et des revenus suisses ? Les accords de libre-échange sont une régression par rapport à un système douanier différencié, démocratiquement instauré et qui peut à tout moment évolué et être adapté.

Rudi Berli, secrétaire d'Uniterre