vendredi, 26 mai 2017
mardi, 17 décembre 2013
Exercice alibi ?
L'agriculture et l'alimentation sont des thèmes tendance qui suscitent convoitises parmi les organisations agricoles et les partis. À peine la politique agricole 2014 mise sous toit, que de nombreux projets d'initiatives populaires fleurissent. Uniterre a pris le temps de retravailler son texte datant de 2008 qu'il avait retiré au profit d'une initiative parlementaire de Jacques Bourgeois sur la souveraineté alimentaire n'ayant au final rien apporté de concret dans la nouvelle loi sur l'agriculture.
mardi, 17 décembre 2013
Le comité d'Uniterre, les commissions thématiques et l'équipe du secrétariat vous souhaite le meilleur pour 2014. Que cette année vous apporte joie au niveau personnel et famillial, qu'elle vous apporte les améliorations tant attendues au niveau professionnel. Nous y apporterons notre contribution!
Joyeuses fêtes de fin d'année!
mardi, 17 décembre 2013
Les chiffres actuels affichent une légère baisse du coût de la production laitière en Allemagne. Mais cela ne donne pas lieu pour autant à crier victoire.
Comparé aux chiffres du mois d'avril, le coût de la production laitière en Allemagne en juillet a diminué d'environ un centime pour tomber à près de 42 centimes / kilo de lait . Pour la même période, le prix du lait moyen était de 38,55 centimes / kg. Il manquait donc toujours 3,45 centimes pour couvrir les coûts de production.
lundi, 16 décembre 2013
Ce sont les actes de terrain, lorsqu'ils seront suffisamment démultipliés, qui feront changer les politiques publiques. C'est pourquoi cette brochure vous emmène à la rencontre des actrices et acteurs d'initiatives et de projets porteurs de souveraineté alimentaire. Il s'agit de proximité, de fiabilité et de solidarité mondiale.
mercredi, 11 décembre 2013
Pour revendiquer la mise en application d'un règlement adopté par la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) en avril 2009, plusieurs centaines de producteurs s'étaient retrouvés, en mai de cette même année, à Pringy, devant la maison du Gruyère où se tenait une séance du comité la FSFL. Les producteurs étaient très préoccupés par la production de quantités supplémentaires qui allaient casser le marché.
mardi, 10 décembre 2013
"L'omc tue les paysans”
La nourriture et l'agriculture ont un rôle central dans nos vies de paysans, pay- sannes et petits producteurs. L'agriculture n'est pas seulement notre moyen d'existence ; c'est aussi notre vie, notre culture et notre relation à Mère Na- ture. La logique du libre-échange s'y oppose et transforme la nourriture en une marchandise, un produit qui se vend et s'achète. Le principe du libre-échange est incarné et défendu par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Accord sur l'Agriculture de l'OMC cherche à orienter les politiques agricoles vers les mar- chés afin d'augmenter les échanges commerciaux.
lundi, 09 décembre 2013
(Bali, 7 décembre 2013) La 9ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), s'est poursuivie jusqu'au samedi 7 décembre, pour finalement valider une série d'accords, dit paquet de Bali, au détriment des pays en développement, des populations pauvres et de ceux et celles qui souffrent de la faim.
 
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Seul l'EMB défend un prix du lait rémunérateur qui couvre les frais et permet une juste rémunération des producteurs. Pour cela, la mise en place d'une agence de surveillance et de régulation, telle que la réclame l'EMB, est primordiale. En outre, nous devons continuer à publier les réels coûts de production d'un litre de lait en Europe et poursuivre les efforts en matière de regroupement des producteurs, d'abord au sein de chaque pays, puis au niveau européen. 
lundi, 02 décembre 2013
Le Conseil fédéral va donner sa position sur ce dossier en fin d'année. L'office fédéral de l'agriculture doit rendre son rapport au printemps 2014. L'actualité concernant ce dossier est brûlante; il s'agit de faire le point.
vendredi, 29 novembre 2013
PA 2014-2017: passons à autre chose!
Les ordonnances liées à la nouvelle politique agricole viennent de sortir. Les réactions des milieux concernés? Fatalisme tinté d'une insatisfaction larvée, commentaires attristés sur ce que les uns perdent et les autres gagnent. Ce qui a toujours été assez clair, c'est que les grandes lignes n'ont pas bougé: évolution des structures, emballage écologique, plus de pouvoir au marché, ouverture des frontières, moins de surveillance de l'Etat; rien n'a changé.
jeudi, 21 novembre 2013
Partout en Europe, des initiatives et des groupes de militants contribuent à l'essor du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Dans l'environnement politique et économique actuel, dominé par les cures d'austérité et l'échec de la réforme de la PAC, la croissance de notre mouvement est plus nécessaire que jamais.
mardi, 19 novembre 2013
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, pas moins de quatre initiatives pourraient être lancées dans les prochains mois autour des questions agricole et alimentaire.
Uniterre, depuis un mois, organise des rencontres dans ses sections cantonales pour débattre de la possibilité de lancer son initiative populaire sur la souveraineté alimentaire et en présente le contenu à ses membres.
lundi, 18 novembre 2013
Après quelques années de pause, voici que l'OMC se réveille de ses cendres. Elle tiendra sa conférence ministérielle dès le 3 décembre à Bali en Indonésie. Uniterre appelle à se mobiliser le 3 décembre à Genève.
Parallèlement, de nombreux accords de libre échange se négocient : entre la Suisse et 27 différents pays, entre l'Asie et les Etats Unis, entre l'Europe et les Etats Unis. Ce dernier, au vu du contenu en cours d'élaboration, pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour nous aussi en Suisse. 
lundi, 11 novembre 2013
Le 5 novembre passé les travailleurs de Nestlé à Bugalagrande en Colombie ont commencé une grève de la faim dans un climat d'hostilité du côté de l'entreprise et des groupes d'extrême droite. Une grève de la faim n'est pas une protestation banale; cette mesure, qui nuit très probablement à la santé des grévistes, s'applique quand toutes les autres mesures de protestation ont été utilisées sans que des résultats soient obtenus.
jeudi, 07 novembre 2013
Le Parlement européen va-t-il refermer les quelques portes entrouvertes par la Commission en faveur des semences paysannes et de la biodiversité ?
Dans son rapport sur le nouveau règlement "commercialisation des semences", le député Sergio Silvestris propose au Parlement européen de renforcer toutes les mesures qui offrent un contrôle total du marché des semences à une poignée d'entreprises multinationales.
mercredi, 06 novembre 2013
Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
mercredi, 06 novembre 2013
Des paysans africains se réunissent au Zimbabwe pour renforcer leur lutte sur la souveraineté des semences
   Harare, le 6 novembre 2013 - Plus de 40 paysans et paysannes de différents pays africains, représentant les organisations africaines  membres de la Via Campesina, et leurs alliés, se réuniront au Zimbabwe du 12 au 14 novembre 2013 afin de débattre des menaces qui pèsent sur le système de semences des petits paysans du continent.
mercredi, 06 novembre 2013
Communiqué de Presse
Bruxelles, le 6 novembre 2013
Non à la criminalisation de ceux qui luttent pour l'accès à la terre et aux ressources
Le 11 novembre prochain, plus de cinquante militants du Sindicato Andaluz de Trabajadores (SAT-SOC), mouvement de travailleurs et ouvriers agricoles, sont appelés à comparaitre devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie (tribunal de grande instance) à Grenade, accusés d'usurpation, de dommages et de désobéissance grave. Uniterre et l'autre syndicat, membres suisses de la Coordination européenne Via Campesina apportent leur soutien au Syndicat andalous SAT-SOC.
lundi, 04 novembre 2013
Après plusieurs années de négociations, l'Union européenne et le Canada ont conclu un accord de libre-échange. Personne ne semble cependant réellement satisfait du résultat. « Fromages contre boeuf », résuma le quotidien français Le Monde les résultats de l'accord. Le Canada devrait ainsi étendre ses importations de fromage provenant d'Europe (même si déjà à l'heure actuelle la majorité des importations de fromage au Canada proviennent de l'UE) et l'UE devrait, en contrepartie, importer plus de viande de boeuf.
dimanche, 03 novembre 2013
Ce mardi 29 octobre 2013, la Coordination Européenne Via Campesina et la Fédération Nature et Progrès ont conclu leur premier séminaire Européen sur les semences dans un cadre agroécologique.
mercredi, 16 octobre 2013
Les peuples ont droit à la terre, aux semences, le droit de produire et de consommer des aliments sains, tout en pratiquant la souveraineté alimentaire!
 
Appel de La Via Campesina
16 octobre - Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire
La Via Campesina lance international à célébrer la Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire, le 16 octobre prochain, journée durant laquelle la FAO célèbre la Journée mondiale de l'alimentation. Le mouvement paysan affirme qu'il n'est possible de mettre fin à la crise  alimentaire et à la faim dans le monde qu'avec la souveraineté alimentaire et la production agroécologique.
mardi, 15 octobre 2013
Un hôtel 4 étoiles pour les animaux, et même pas une écurie pour les travailleurs
A l'initiative de La Via Campesina, organisation internationale des travailleurs de la Terre, des représentants de la Plateforme pour une agriculture socialement durable se sont rendus à Saluzzo, dans le Piémont à 50 km au sud de Turin, en Italie, du 1er au 3 septembre 2013, afin de faire un rapport sur les conditions de travail des ouvriers agricoles.
lundi, 14 octobre 2013
Aux membres d'Uniterre
Vos sections vous invitent
Une initiative populaire autour de la souveraineté alimentaire? Pourquoi? Avec quel contenu? Est-ce une chance de lancer un débat citoyen de fond ou est-ce un projet trop ambitieux? Trouverons-nous des alliés? Y a-t-il des membres ou des sympathisants déjà prêts à faire signer et enchantés par un tel projet? Voilà des questions qui méritent d'être débattues avec vous.
vendredi, 06 septembre 2019
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Le 1er Regio Challenge de Suisse aura lieu du 9 au 15 septembre 2019. Pendant une semaine du 9 au 15 septembre 2019, il s’agit de ne boire et de ne manger que ce qui est produit à la distance d'un tour à vélo. L'objectif de la campagne nationale «Regio Challenge» est de promouvoir une consommation durable, de saison et régionale. L'idée est simple : utiliser sa propre consommation pour renforcer une agriculture durable et, si possible, régionale. Le type de production, la saisonnalité et surtout la transparence de la fourche à la fourchette sont au coeur de cette démarche, et ils contribuent à rendre aux aliments leur juste valeur et à moins les gaspiller. Tout le monde peut participer, seul ou en équipe.

Toutes les informations sur www.petitspaysans.ch/regiochallenge ou sur https://www.facebook.com/groups/regiochallengeCH


Six contributions d’ONG invitées sont publiées sur le site web du Regio Challenge et traitent des différents thèmes liés à une alimentation durable : vérité des coûts, agriculture solidaire, Nord-Sud, gaspillage alimentaire, climat et biodiversité.

lundi, 02 septembre 2019
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Depuis plus d'une décennie, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) couvre le détournement organisé de l'argent des contribuables. Le fait est que les transformateurs et les fromageries n'ont pas toujours transmis le supplément à la transformation fromagère (15 cents/kg de lait) aux producteur.trice.s de lait et l'ont retenu pour eux-memes. L'OFAG en avait conscience ce que confirme l'analyse de la recherche agronomique suisse (2014, source*). Selon cette étude seulement 60% des primes fromagères ont effectivement été rétrocédées aux producteur.trice.s de lait. En 2018, Emmi, la plus grande entreprise de transformation du lait, a perçu à elle seule 50,3 millions de francs de primes fromagères.

Un petit calcul montre l'ampleur du problème : on peut supposer que sur un montant annuel de 300 millions de francs de supplément de prime à la transformation fromagère, 120 millions de francs par an n'ont pas été versés correctement. Les primes au fromage ont été introduites en 1999. Le total de cette estimation s'élève à plus d'un milliard de francs.

Uniterre a attiré à plusieurs reprises l'attention sur cette pratique illégale et le non respect de l’ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL Art. 6b). En dernier lieu le 12 décembre 2018 par une interpellation du conseiller national Fabian Molina « Supplément pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? »

Les agriculteur.trice.s sont immédiatement sanctionnés pour toute mauvaise conduite dans les controles. Nous exigeons un traitement transparent, des conséquences pour le personnel et une adaptation immédiate et conforme à la loi des contrats d'achat de lait et des pratiques de paiement.

Nous vous invitons à la conférence de presse du jeudi 5 septembre à 9h30 au Café fédéral (1 étage), Barenplatz 31 à Berne :

Fabian Molina (Conseiller national SP)

Berthe Darras (Commission Uniterre du lait)

Andreas Volkart (Recherche)

Heinz Siegenthaler (Bäuerliches Zentrum Schwer)

Rudolf Andres (Bäuerliches Komitee)

Mathias Stalder (Uniterre)


Manifestation pour un prix du lait équitable et un marché du lait transparent !

Nous nous mobilisons également devant le siège d'Emmi, Seetalstrasse 200 à Emmen le mardi 17 septembre 2019, de 11 h 00 - 12 h 00.

* Wirkungsanalyse der Verkäsungszulage auf den Milchmarkt | Kurzbericht215/Agrarforschung Schweiz 5 (5): 212–215, 2014 Giulia Listorti und Axel Tonini, Bundesamt für Landwirtschaft BLW, 3003 Bern, Schweiz

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lundi, 26 août 2019
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Peu de gagnants, beaucoup de perdants : les secteurs industriels transnationaux de la viande, de l'agriculture et de l'agrochimie sont sans aucun doute les gagnants de l'accord signé ce vendredi 23 août entre la Suisse et le Mercosur. Les perdants sont les exploitations agricoles familiales, les agriculteur.trice.s et les petites entreprises de transformation alimentaire du Sud et d'ici. L'organisation faîtière "Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono Sur" (CCSCS), une association de vingt syndicats d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, du Paraguay, d'Uruguay et du Venezuela, critique le fait que les puissantes entreprises européennes bénéficient avant tout de la baisse, voire de la suppression des droits de douane, ce qui menace la production nationale. Uniterre rejette cet accord, comme tous les autres accords de libre-échange.

L'exemple du Brésil : La concentration des grands domaines est favorisée par l'expansion des monocultures, par exemple pour l'exportation du soja et l'élevage de masse. Déjà maintenant, 1 % de la population possède 46 % des terres agricoles, alors que 4 millions de petits exploitants ne possèdent pas de terres. Depuis l'arrivée au pouvoir du président populiste de droite Jair Bolsonaro, la déforestation s'est poursuivie massivement : + 88 % et + 278 % respectivement en juin et juillet 2019 (source : Institut de recherche spatiale INPE). De plus en plus de violations des droits de l'homme et d'attaques contre des mouvements sociaux tels que notre organisation sœur MST (Movimento dos Sem Terra), les peuples indigènes, les LGBTQ et d'autres communautés traditionnelles sont observées.

Aucune trace de durabilité : Depuis juin 2017, la Suisse négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur dans le cadre de l'AELE. Uniterre a critiqué l'accord dès le début et a appelé à une plus grande durabilité avec les organisations de développement et de consommateur.trice.s : la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et des objectifs de l'ONU pour le développement durable (SDG), le respect de l'article constitutionnel suisse sur la sécurité alimentaire et le commerce durable (article 104a Const., lettre d), ainsi que la protection animale, l'application des accords sur les droits des paysan.ne.s et la Déclaration des Nations Unies sur le climat.

En signant cet accord avec le Mercosur, la Suisse torpille tous les accords susmentionnés. Les négociations à huis clos et le manque de transparence sur le contenu de l'accord sont indignes d'une démocratie.

Les quotas d'importation en franchise de droits pour le bœuf, le poulet bon marché, le blé, le soja, les fruits et le vin font baisser les prix à la production en Suisse, menacent les moyens de subsistance des agriculteur.trice.s et compromettent la sécurité alimentaire.

Uniterre continue de plaider en faveur d'une agriculture diversifiée et durable en Suisse et demande au Conseil fédéral de cesser de bafouer la Constitution en sacrifiant la production alimentaire indigène pour des intérêts commerciaux.

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mardi, 16 juillet 2019
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Nous nous sommes retrouvés en ce mardi 16 juillet devant la Migros du Shopiland de Schonbühl pour protester contre l'annonce de la baisse du prix du lait annoncée par ELSA- le transformateur de Migros - à ses producteur.trice.s de lait au 1er juillet 2019. Cette annonce de baisse de prix du lait est inacceptable et incompréhensible ; alors que la situation du marché laitier en Suisse comme en Europe vit actuellement une embellie. Cette décision ne va faire qu'aggraver la situation déjà catastrophique des producteur.trice.s de lait Suisse.

Au moyen d'un cercueil représentant le.la dernier.ère producteur.trice de lait Suisse, nous - Uniterre mais aussi les organisations paysannes Big-M, BZS (Bäuerliche Zentrum Schweiz) et BBK (Bernische Bäuerliche Komitees) - avons exprimés notre mécontentement envers ELSA/Migros et demandons un retour en arrière sur cette décision scandaleuse.

Ci après: le discours lu lors de l'action expliquant la situation et les faux arguments mis en avant par ELSA/Migros pour justifier cette baisse de prix.

Discours

Revue de presse:

https://www.agrihebdo.ch/news/la-baisse-de-trop-/5...

https://www.agrihebdo.ch/video/nos-videos/83?LinkI...

https://www.srf.ch/play/tv/10vor10/video/fokus-in-der-schweiz-grasen-immer-weniger-milchkuehe?id=c624aaf0-c824-4791-ab93-726ad2adc3bc

https://www.bauernzeitung.ch/artikel/milchpreissen...

https://www.schweizerbauer.ch/politik--wirtschaft/...

https://www.badenertagblatt.ch/wirtschaft/bauern-p...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

lundi, 15 juillet 2019
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La commission de branche qui fixe le prix indicatif pour les grandes cultures bio, dont fait partie BioSuisse, a décidé de baisser linéairement tous les prix des grandes cultures bio. Blé, seigle, épeautre, mais, orge, etc. Pour le blé panifiable cette baisse est de 3 ct/kg passant de 106.- à 103.-.

Au moment ou deux initiatives et la société réclament le passage à une production sans pesticides et à une agriculture plus soucieuse des ressources, le marché bio reproduit le schéma du marché conventionnel. Pourquoi baisse-t-on le prix du blé indigène bio alors que les grands distributeurs nous vantent à grand renfort de publicité les efforts du marché pour favoriser une production plus durable ? Pourquoi BioSuisse toujours si prompt à invoquer les bienfaits du marché libéralisé ne réagit pas alors que le potentiel de production indigène reste très grand et que cette baisse de prix met à mal la durabilité économique de la production céréalière suisse ? La raison invoquée est l'augmentation de l'offre et le danger d'un décrochage du pain bio par rapport au pain conventionnel !

Il est vrai que les surfaces cultivées en bio sont en augmentation mais pour l'approvisionnement indigène nous n'atteignons aujourd'hui que 55 % ! Ce pourcentage reste toujours extrêmement bas et la Suisse aurait largement le potentiel de subvenir à ses besoins en blé panifiable bio. Mais cette augmentation de la production suisse signifie que la part de blé importé diminue. Les transformateurs achètent en effet le blé bio importé du Canada ou d'Argentine à environ 75 cts. Avec une augmentation de l'offre indigène, même faible, leur marge diminue.

C'est pour cette raison que sous la pression de l'industrie et de la grande distribution, l'organisation sectorielle de la branche a décidé de reporter cette baisse sur les producteur.trice.s. Le prix du blé bio s'approche ainsi du prix du blé conventionnel d'il y a 20 ans, alors que les rendements sont inférieurs et qu'il est impossible de développer une production suisse durable si l'on ne paye pas équitablement les producteur.trice.s. A noter que le coût du blé payé au producteur.trice ne représente que 11% environ du prix d'un kilo de pain. Le renchérissement potentiel reporté sur les consommateur.trice.s si les marges restent intouchées représente 3 cts/kg de pain.

Il reste encore plus indispensable de se mobiliser et d'imposer au marché des règles pour favoriser une économie équitable et durable, donnant la priorité à une production de proximité basée sur un usage respectueux des ressources disponibles !

Nous attendons que BioSuisse, malgré sa relation de dépendance auprès de Coop, s'engage pour cet objectif au nom de la survie économique des producteur.trice.s et de sa vision d'une Suisse pionnière de l'agriculture biologique!

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vendredi, 05 juillet 2019
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Pour la première fois depuis longtemps, le marché laitier vit une embellie : la production actuelle n’est pas excédentaire, les stocks de beurre et de poudre sont au plus bas (production cumulée de janvier à mars 2019, en comparaison à 2018 : lait – 3.3% et beurre – 12.6%). La situation sur le marché européen est similaire. Et pourtant, des transformateurs décident de baisser le prix du lait. En particulier, ELSA - transformateur de Migros - qui a l'une des meilleures mises en valeur du lait sur le marché, impose la baisse la plus importante : 3 centimes par litre de lait à partir du 1er juillet 2019.

Migros propose un lait « durable » depuis le début de l'année 2019 mais cela ne garantit en rien la pérennité des exploitations laitières avec une baisse de 3 cts sur du lait qui est déjà payé 40% de moins que les coûts de production. Le seul point durable qu'il y a dans le lait Migros, c'est la durabilité de ses marges! Et cerise sur le gâteau : son lait « durable » est mis en avant avec, entre autres, la mention « partenariats équitables »... !!

Elsa n'est pas le seul transformateur à agir en ce sens. Emmi a également annoncé une baisse de 0,4%.

Cette décision ne va faire qu'aggraver la détresse des producteur.trice.s de lait. Pour rappel: pour produire 1l de lait en Suisse, cela coûte environ 1fr. en plaine alors que les producteur.trice.s de lait touchent entre 50 et 60 centimes par litre.

Message pour ELSA-Migros : si vous ne vous décidez pas à revenir en arrière, attendez vous à nous voir débarquer avec nos grosses bottes dans vos magasins!

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mercredi, 03 juillet 2019
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La COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA (ECVC) appelle le Parlement européen et les États membres à rejeter l'accord


Vendredi dernier, la Commission européenne a signé l'accord dit de libre-échange avec les pays du Mercosur.
L'accord avec le Mercosur s'ajoute à d'autres accords de libre-échange tels que le CETA, qui détruisent le modèle d'agriculture durable des petit.e.s et moyen.ne.s agriculteur.rice.s, la souverainetéalimentaire et les modèles alimentaires sains et durables.
La signature de cet accord - selon Andoni García Arriola, membre du comité de coordinaton de l'ECVC) - montre clairement l'hypocrisie de la CE et des États-membres qui se cachent derrière elle :
Comment est-il possible, dans un contexte de crise climatique, de signer un accord qui promeut le modèle d'industrialisaton de l'agriculture plutôt que la localisation des systèmes agricoles, etce en totale contradiction avec les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique?

Comment est-il possible de signer un accord qui aura un impact négatif évident sur les revenus des agriculteur.rice.s en Europe alors que les revenus des ces dernier.ère.s sont déjà très faiblespar rapport à ceux d'autres secteurs de la société européenne et qu'aucun mécanisme sérieux de réglementaion interne à l'UE n'est mis en place pour faire changer la situation? .....

Lire la suite : pdf


mercredi, 03 juillet 2019
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La Confédération envisage d’abolir l'obligation de déclarer l’origine des bois.

Cela va à l'encontre des préoccupations des consommatrices et consommateurs ! Nous voulons pouvoir décider, lors de nos achats, en fonction de l’origine des bois.

Grâce à cette déclaration, la consommation en Suisse de bois tropicaux est passée de 12’000 t (2010) à 7’000t (2018) par an!

Préservons l’obligation de déclaration! Préservons les forêts! Préservons le climat!

Pour signer la pétition, voir ci-dessous :

https://www.bmf.ch/holzdeklaration/fr/home/

lundi, 24 juin 2019
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La prime à la transformation fromagère, anciennement à 15 cts par kilo de lait, aujourd’hui à 10,5cts par kilo de lait suite à la suppression de la loi chocolatière au 1er janvier 2019, est une prime versée par la Confédération à l’industrie laitière. Cette prime est destinée à maintenir le prix du lait dans un marché fromager libéralisé. Cette prime à la transformation fromagère doit revenir directement aux producteur.trice.s de lait. Ceci est stipulé dans l’art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et dans l’art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr). Cependant, force est de constater que l’ordonnance et la loi ne sont que partiellement appliquées.

Selon une analyse de la Recherche Agronomique Suisse*, datant de 2014, entre 60 et 100 Mio de Fr sur les environ 300 millions versés par la Confédération, ne sont pas versés aux producteur.trice.s. Cette situation n'a pas changée. Suite à ce constat, un parlementaire, Monsieur Molina, a déposé en décembre dernier une interpellation à ce sujet, intitulée : « Suppléments pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? ». Dans sa réponse, le Conseil Fédéral nie l'ampleur de l’abus et affirme que l'application de la loi est contrôlée ponctuellement par sondage. Nous avons donc envoyé une lettre ouverte à Monsieur Parmelin afin de dénoncer ce scandale !

Par le moyen de cet encaissement du supplément à la transformation fromagère non conforme à la loi, l'industrie laitière organise un dumping avec l'exportation de fromage à un prix en dessous du prix du lait payé en Europe. Cette situation ne peut plus durer !

*Analyse de l’impact sur le marché laitier du supplément pour le lait transformé en fromage, Listorti G., Tonini A.,Recherche Agronomique Suisse 5(5), 212-215, 2014


Annexes :

  1. Lettre ouverte envoyée à Monsieur Parmelin, responsable de l’OFAG
  2. Interpellation de Fabian Molina
  3. Avis du Conseil Fédéral à l’interpellation de Fabian Molina

Pdf avec les annexes

mercredi, 12 juin 2019

Le 19 décembre 2018, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur l’avant-projet de loi fédérale relative à l’approbation des accords de libre-échange. Ce projet prévoit la suppression de la soumission au référendum facultatif des accords de libre-échange. Le prétexte invoqué pour ce démantèlement des droits démocratiques est la "lenteur administrative", une "dilution politique" et "l'influence négative sur l'attrait de la place économique et la réputation de partenaire". Si on comprend bien la logique du Conseil Fédéral autant supprimer directement la démocratie. Uniterre se positionne très fermement contre ce projet qui veut limiter les droits démocratiques sur des questions qui touchent les bases de notre vie dans la société.

Les accords de libre-échange ont eu un impact global extrêmement négatif, notamment en termes de dégradation des conditions de travail, mais aussi de destruction environnementale. Aujourd'hui, il est question d'intégrer des critères de durabilité dans ces accords de libre-échange. Mais la logique commerciale dominante, qui s’appuie sur une mise en concurrence acharnée, assigne d'emblée une fonction d'alibi à ses prétendues bonnes intentions. Le droit au travail et aux moyens de production, la protection de l'environnement et un développement porteur d'avenir sont les éléments clés des relations commerciales et pas un annexe en bas de page.

Bien que la planète surchauffe, la Suisse accélère la cadence des négociations sur de nouveaux accords de libre-échange (Indonésie signé en attente de ratification, Malaisie, Mercosur, Etats-Unis, Accord cadre avec l'UE). Chacun de ces projets porte atteinte à la Constitution, à la sécurité et à la souveraineté alimentaire. Que faudra-t-il comme pression populaire pour faire comprendre à notre gouvernement que le local vaut mieux que le global au niveau des transports de marchandises, au niveau environnemental et au niveau de la protection des salaires et des revenus suisses ? Les accords de libre-échange sont une régression par rapport à un système douanier différencié, démocratiquement instauré et qui peut à tout moment évolué et être adapté.

Rudi Berli, secrétaire d'Uniterre