vendredi, 26 mai 2017
mardi, 17 décembre 2013
Exercice alibi ?
L'agriculture et l'alimentation sont des thèmes tendance qui suscitent convoitises parmi les organisations agricoles et les partis. À peine la politique agricole 2014 mise sous toit, que de nombreux projets d'initiatives populaires fleurissent. Uniterre a pris le temps de retravailler son texte datant de 2008 qu'il avait retiré au profit d'une initiative parlementaire de Jacques Bourgeois sur la souveraineté alimentaire n'ayant au final rien apporté de concret dans la nouvelle loi sur l'agriculture.
mardi, 17 décembre 2013
Le comité d'Uniterre, les commissions thématiques et l'équipe du secrétariat vous souhaite le meilleur pour 2014. Que cette année vous apporte joie au niveau personnel et famillial, qu'elle vous apporte les améliorations tant attendues au niveau professionnel. Nous y apporterons notre contribution!
Joyeuses fêtes de fin d'année!
mardi, 17 décembre 2013
Les chiffres actuels affichent une légère baisse du coût de la production laitière en Allemagne. Mais cela ne donne pas lieu pour autant à crier victoire.
Comparé aux chiffres du mois d'avril, le coût de la production laitière en Allemagne en juillet a diminué d'environ un centime pour tomber à près de 42 centimes / kilo de lait . Pour la même période, le prix du lait moyen était de 38,55 centimes / kg. Il manquait donc toujours 3,45 centimes pour couvrir les coûts de production.
lundi, 16 décembre 2013
Ce sont les actes de terrain, lorsqu'ils seront suffisamment démultipliés, qui feront changer les politiques publiques. C'est pourquoi cette brochure vous emmène à la rencontre des actrices et acteurs d'initiatives et de projets porteurs de souveraineté alimentaire. Il s'agit de proximité, de fiabilité et de solidarité mondiale.
mercredi, 11 décembre 2013
Pour revendiquer la mise en application d'un règlement adopté par la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) en avril 2009, plusieurs centaines de producteurs s'étaient retrouvés, en mai de cette même année, à Pringy, devant la maison du Gruyère où se tenait une séance du comité la FSFL. Les producteurs étaient très préoccupés par la production de quantités supplémentaires qui allaient casser le marché.
mardi, 10 décembre 2013
"L'omc tue les paysans”
La nourriture et l'agriculture ont un rôle central dans nos vies de paysans, pay- sannes et petits producteurs. L'agriculture n'est pas seulement notre moyen d'existence ; c'est aussi notre vie, notre culture et notre relation à Mère Na- ture. La logique du libre-échange s'y oppose et transforme la nourriture en une marchandise, un produit qui se vend et s'achète. Le principe du libre-échange est incarné et défendu par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'Accord sur l'Agriculture de l'OMC cherche à orienter les politiques agricoles vers les mar- chés afin d'augmenter les échanges commerciaux.
lundi, 09 décembre 2013
(Bali, 7 décembre 2013) La 9ème Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), s'est poursuivie jusqu'au samedi 7 décembre, pour finalement valider une série d'accords, dit paquet de Bali, au détriment des pays en développement, des populations pauvres et de ceux et celles qui souffrent de la faim.
 
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Le monde a besoin de tous ses paysans
Le 6 juilliet la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine. Les jubilations et hochements approbateurs de l'ensemble de la classe politique laissent songeurs. Le soutien de l'Union Suisse des Paysans est encore plus incompréhensible. Alors que cette organisation s'active pour défendre la sécurité de l'approvisionnement, elle ne craint pas de s'enliser dans des contradictions insurmontables en soutenant cet accord de libre-échange.
lundi, 09 décembre 2013
Seul l'EMB défend un prix du lait rémunérateur qui couvre les frais et permet une juste rémunération des producteurs. Pour cela, la mise en place d'une agence de surveillance et de régulation, telle que la réclame l'EMB, est primordiale. En outre, nous devons continuer à publier les réels coûts de production d'un litre de lait en Europe et poursuivre les efforts en matière de regroupement des producteurs, d'abord au sein de chaque pays, puis au niveau européen. 
lundi, 02 décembre 2013
Le Conseil fédéral va donner sa position sur ce dossier en fin d'année. L'office fédéral de l'agriculture doit rendre son rapport au printemps 2014. L'actualité concernant ce dossier est brûlante; il s'agit de faire le point.
vendredi, 29 novembre 2013
PA 2014-2017: passons à autre chose!
Les ordonnances liées à la nouvelle politique agricole viennent de sortir. Les réactions des milieux concernés? Fatalisme tinté d'une insatisfaction larvée, commentaires attristés sur ce que les uns perdent et les autres gagnent. Ce qui a toujours été assez clair, c'est que les grandes lignes n'ont pas bougé: évolution des structures, emballage écologique, plus de pouvoir au marché, ouverture des frontières, moins de surveillance de l'Etat; rien n'a changé.
jeudi, 21 novembre 2013
Partout en Europe, des initiatives et des groupes de militants contribuent à l'essor du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Dans l'environnement politique et économique actuel, dominé par les cures d'austérité et l'échec de la réforme de la PAC, la croissance de notre mouvement est plus nécessaire que jamais.
mardi, 19 novembre 2013
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, pas moins de quatre initiatives pourraient être lancées dans les prochains mois autour des questions agricole et alimentaire.
Uniterre, depuis un mois, organise des rencontres dans ses sections cantonales pour débattre de la possibilité de lancer son initiative populaire sur la souveraineté alimentaire et en présente le contenu à ses membres.
lundi, 18 novembre 2013
Après quelques années de pause, voici que l'OMC se réveille de ses cendres. Elle tiendra sa conférence ministérielle dès le 3 décembre à Bali en Indonésie. Uniterre appelle à se mobiliser le 3 décembre à Genève.
Parallèlement, de nombreux accords de libre échange se négocient : entre la Suisse et 27 différents pays, entre l'Asie et les Etats Unis, entre l'Europe et les Etats Unis. Ce dernier, au vu du contenu en cours d'élaboration, pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour nous aussi en Suisse. 
lundi, 11 novembre 2013
Le 5 novembre passé les travailleurs de Nestlé à Bugalagrande en Colombie ont commencé une grève de la faim dans un climat d'hostilité du côté de l'entreprise et des groupes d'extrême droite. Une grève de la faim n'est pas une protestation banale; cette mesure, qui nuit très probablement à la santé des grévistes, s'applique quand toutes les autres mesures de protestation ont été utilisées sans que des résultats soient obtenus.
jeudi, 07 novembre 2013
Le Parlement européen va-t-il refermer les quelques portes entrouvertes par la Commission en faveur des semences paysannes et de la biodiversité ?
Dans son rapport sur le nouveau règlement "commercialisation des semences", le député Sergio Silvestris propose au Parlement européen de renforcer toutes les mesures qui offrent un contrôle total du marché des semences à une poignée d'entreprises multinationales.
mercredi, 06 novembre 2013
Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
mercredi, 06 novembre 2013
Des paysans africains se réunissent au Zimbabwe pour renforcer leur lutte sur la souveraineté des semences
   Harare, le 6 novembre 2013 - Plus de 40 paysans et paysannes de différents pays africains, représentant les organisations africaines  membres de la Via Campesina, et leurs alliés, se réuniront au Zimbabwe du 12 au 14 novembre 2013 afin de débattre des menaces qui pèsent sur le système de semences des petits paysans du continent.
mercredi, 06 novembre 2013
Communiqué de Presse
Bruxelles, le 6 novembre 2013
Non à la criminalisation de ceux qui luttent pour l'accès à la terre et aux ressources
Le 11 novembre prochain, plus de cinquante militants du Sindicato Andaluz de Trabajadores (SAT-SOC), mouvement de travailleurs et ouvriers agricoles, sont appelés à comparaitre devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie (tribunal de grande instance) à Grenade, accusés d'usurpation, de dommages et de désobéissance grave. Uniterre et l'autre syndicat, membres suisses de la Coordination européenne Via Campesina apportent leur soutien au Syndicat andalous SAT-SOC.
lundi, 04 novembre 2013
Après plusieurs années de négociations, l'Union européenne et le Canada ont conclu un accord de libre-échange. Personne ne semble cependant réellement satisfait du résultat. « Fromages contre boeuf », résuma le quotidien français Le Monde les résultats de l'accord. Le Canada devrait ainsi étendre ses importations de fromage provenant d'Europe (même si déjà à l'heure actuelle la majorité des importations de fromage au Canada proviennent de l'UE) et l'UE devrait, en contrepartie, importer plus de viande de boeuf.
dimanche, 03 novembre 2013
Ce mardi 29 octobre 2013, la Coordination Européenne Via Campesina et la Fédération Nature et Progrès ont conclu leur premier séminaire Européen sur les semences dans un cadre agroécologique.
mercredi, 16 octobre 2013
Les peuples ont droit à la terre, aux semences, le droit de produire et de consommer des aliments sains, tout en pratiquant la souveraineté alimentaire!
 
Appel de La Via Campesina
16 octobre - Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire
La Via Campesina lance international à célébrer la Journée mondiale pour la Souveraineté alimentaire, le 16 octobre prochain, journée durant laquelle la FAO célèbre la Journée mondiale de l'alimentation. Le mouvement paysan affirme qu'il n'est possible de mettre fin à la crise  alimentaire et à la faim dans le monde qu'avec la souveraineté alimentaire et la production agroécologique.
mardi, 15 octobre 2013
Un hôtel 4 étoiles pour les animaux, et même pas une écurie pour les travailleurs
A l'initiative de La Via Campesina, organisation internationale des travailleurs de la Terre, des représentants de la Plateforme pour une agriculture socialement durable se sont rendus à Saluzzo, dans le Piémont à 50 km au sud de Turin, en Italie, du 1er au 3 septembre 2013, afin de faire un rapport sur les conditions de travail des ouvriers agricoles.
lundi, 14 octobre 2013
Aux membres d'Uniterre
Vos sections vous invitent
Une initiative populaire autour de la souveraineté alimentaire? Pourquoi? Avec quel contenu? Est-ce une chance de lancer un débat citoyen de fond ou est-ce un projet trop ambitieux? Trouverons-nous des alliés? Y a-t-il des membres ou des sympathisants déjà prêts à faire signer et enchantés par un tel projet? Voilà des questions qui méritent d'être débattues avec vous.
mercredi, 23 janvier 2019
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Lausanne, le 23 janvier 2019.

Le comité directeur d’Uniterre a décidé d’apporter son soutien à l’initiative des Jeunes Verts qui sera soumise au vote populaire le 10 février prochain.

La diminution effrayante des surfaces cultivables au profit de zones constructibles doit alarmer les gouvernements et les populations, partout dans le monde, mais tout particulièrement en Suisse où le terrain est rare et où notre autonomie alimentaire, affaiblie, ne tiendra bientôt plus qu’à un fil. Si la LAT a déjà permis de diminuer le bétonnage, les mesures qu’elle préconise restent insuffisantes.

En regard des récentes votations, où la population suisse a manifesté un fort soutien à l’égard de notre agriculture indigène, il est fondamental de se donner aujourd’hui les moyens de protéger, pour les générations futures, les terres agricoles qui permettront de remplir ces objectifs. La politique agricole 2022+, actuellement en consultation, propose un objectif « raisonnable » qui admet la perte annuelle de 800 ha de terres agricoles. Aux yeux d’Uniterre, cette position est très dangereuse et ne peut être acceptée.

Uniterre réfute en outre l’argument selon lequel un blocage définitif à l’encontre de nouvelles zones constructibles nuirait au développement économique de la Suisse. Les réserves actuelles sont encore importantes. On ne peut pas éternellement se cacher derrière des arguments financiers et préférer utiliser des terres nouvelles plutôt que réhabiliter les friches industrielles et densifier les secteurs construits. De plus, à quoi bon construire des logements, des routes et des écoles, si le pays ne peut plus satisfaire le besoin le plus élémentaire de sa population, à savoir se nourrir sainement ? L’équilibre entre ces différents espaces est fragile, il est plus que temps d’agir pour le préserver.

Uniterre encourage toutefois le comité d’initiative à veiller, lors de l’élaboration de la loi d’application, à ce que les projets de construction des familles paysannes, s’ils sont raisonnables et conformes à la politique agricole, ne subissent pas d’inutiles tracasseries administratives pour être menés à bien, ceci afin que nos paysannes et paysans puissent remplir sereinement leur mission.

En conclusion, Uniterre recommande à ses membres et à l’ensemble des citoyens d’accepter l’objet soumis au vote.

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mercredi, 16 janvier 2019
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Bern, le 15 janvier 2019

L’Association des petits paysans lancent une série de cinq courts-métrages le titre «Oser le changement de génération en agriculture» sur la transmission de ferme hors cadre familial. Deux films montrent des transmissions d’exploitations réussies et trois autres brossent le portrait de jeunes à la recherche d’une ferme.

Que racontent les gens qui ont vécu une transmission extra-familiale? Quels ont été les défis auxquels ils ont été confrontés ? Avec quelles motivations des jeunes gens recherchent-ils une ferme de nos jours? La série de courts-métrages invite le spectateur à plonger dans les différentes histoires et encourage les exploitants à oser le changement de génération au sein de l’agriculture.

Les films de la réalisatrice Antonia Meile sont sous-titré en français, en allemand et en italien et reflète non seulement la richesse linguistique mais également la richesse géographique de la Suisse. Ils ont tournés au Tessin, dans l’Oberland zurichois, dans l’Entlebuch (LU), dans le Jura bernois et à Berne.

La série de courts-métrages peut être visionnés sur : www.petitspaysans.ch/films

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mardi, 18 décembre 2018
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Communiqué de presse de l'European Milk Board


Les producteurs baltes revendiquent l'alignement des paiements directs aujourd'hui à Bruxelles L'European Milk Board préconise un instrument de crise efficace pour le marché laitier

(Bruxelles, 13/12/2018) : A l’occasion de sa réunion dans le quartier européen de Bruxelles, l’association des producteurs de lait lituaniens LPGA réclame un alignement des paiements directs au sein de la Politique agricole commune (PAC). L’égalité de traitement et une PAC équitable, voilà le slogan de l’alliance des agriculteurs baltes, soutenue par leur organisation faîtière l’European Milk Board (EMB). Cette action s’adresse aux chefs d’État et de gouvernement de l’UE qui, lors du sommet de ce jour à Bruxelles, devront débattre du cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE pour la période 2021-2027, et donc des aides pour le secteur agricole.

Les agriculteurs des pays baltes reçoivent les paiements directs les plus bas de l’Union européenne, entre 54 et 60 % de la moyenne européenne, bien que leurs coûts de production soient supérieurs à la moyenne de l’UE. « Déjà en 2013, le Conseil européen avait approuvé un minimum de 196 € par hectare dans tous les pays membres comme objectif pour 2020 », indique Jonas Vilionis, le président de l’association des producteurs de lait lituaniens, pour souligner les efforts déjà entrepris par les producteurs baltes en vue d’une harmonisation des paiements directs. « Tant que les prix du lait ne nous permettent pas de dégager un revenu décent, nous dépendons des subventions de Bruxelles. » D’après les propositions pour la réforme de la PAC présentées par la Commission européenne en juin 2018, les agriculteurs baltes devraient percevoir environ 77 % de la moyenne européenne d’ici à 2027. Pour les producteurs lituaniens, cela n’est toutefois pas suffisant : « Les agriculteurs baltes doivent respecter les mêmes normes de protection de l’environnement, de bien-être animal et de sécurité des aliments que tous les autres membres de l’UE, sans être rémunérés en conséquence. »

« Pas d’agriculteurs de seconde classe »

« Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des agriculteurs de seconde classe », réclame Albinas Jusas, producteur de lait de Kaisiadorys, qui a déjà fait environ 2000 kilomètres en car ces trois derniers jours pour venir présenter ses doléances à Bruxelles. Avec la baisse des aides du deuxième pilier de la PAC, qui comprend les investissements, les agriculteurs ne pourront plus investir dans leurs exploitations. « Des prix aux producteurs et des paiements directs trop bas signifient la fin de nos exploitations ! »

Des prix du lait couvrant les coûts plutôt que des subventions

L’association des producteurs de lait lituaniens a reçu le soutien de l’European Milk Board, l’organisation faîtière des producteurs de lait européens. « Tant que les agriculteurs dépendent des paiements directs, il est important que les mêmes conditions s’appliquent à tous », explique Erwin Schöpges, le président de l’EMB, qui soutient la revendication d’un alignement des paiements directs au sein de la PAC. « Néanmoins, notre objectif à moyen terme est que les agriculteurs tirent leurs revenus du marché. Il faut donc que les prix du lait permettent de couvrir les coûts de production, y compris un revenu décent pour les producteurs. » Pour lui, les agriculteurs européens en sont encore loin. Selon les données d’Eurostat, le revenu par personne en 2017 ne s’élevait qu’à 46,5 % du revenu moyen dans l’UE. « L’objectif à moyen terme est que les producteurs puissent vivre du prix de leur production, sans devoir dépendre de subventions », expose M. Schöpges.

Une stabilisation du marché du lait grâce à des instruments de gestion de crise dans la Politique agricole commune

Les déficits des éleveurs laitiers sont élevés, surtout dans les années de crise qui viennent régulièrement acculer leurs exploitations à la ruine. Une revendication centrale de l’EMB est donc un instrument efficace de gestion de crise, comme le Programme de responsabilisation face au marché (PRM), capable de maintenir l’équilibre sur le marché et de prévenir les baisses du prix du lait.

Kjartan Poulsen, producteur de lait au Danemark et membre du Comité directeur de l’EMB, voudrait voir la prochaine Politique agricole commune dotée d’un instrument de gestion de crise efficace. « Le monde politique doit enfin créer un cadre légal permettant de réagir rapidement aux perturbations du marché. » Une réduction volontaire de la production pourrait ainsi permettre aux éleveurs laitiers de rééquilibrer rapidement le marché en cas de surproduction.

Pour l’European Milk Board, il est également important que l’UE dispose d’un instrument géostratégique, tel que le PRM. « A la lumière de la grande incertitude qui règne autour des conséquences du Brexit, nous avons besoin du Programme de responsabilisation face au marché afin de pouvoir réagir rapidement aux crises géopolitiques », explique Kjartan Poulsen. Sans cet instrument, le marché du lait européen sera à la merci des turbulences qui s’annoncent.

Par solidarité avec ses collègues baltes, M. Poulsen exhorte les chefs d’État et de gouvernement à mettre en place une politique agricole bien articulée et équitable – pour tous les agriculteurs en Europe.

Découvrez ici des photos de l'action


http://www.europeanmilkboard.org/fr/special-conten...

mardi, 18 décembre 2018
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Le 16 décembre, le Conseil Fédéral a signé l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Ainsi, il ignore la pression de l'opinion publique qui exigeait d'en exclure l'huile de palme. Une pétition lancée par la « coalition sur l'huile de palme » dont Uniterre fait partie, signée par plus de 20'000 personnes, avait demandé de l'exclure d'un tel accord. Six initiatives cantonales formulaient la même exigence. Mais le gouvernement n'en a pas tenu compte, en effet les droits de douane devront baisser d'environ 30%, alors que ces derniers n'avaient déjà pas empêché d'importer jusqu'à 60'000t d'huile de palme par année. Aujourd'hui la Suisse importe de 30 à 40'000t d'huile de palme.

La production d'huile de palme se fait dans des monocultures ayant un effet néfaste sur l'environnement et constitue la première cause de déforestation en Indonésie. Elle chasse les paysan.ne.s de leur terre en les transformant en ouvriers des grandes compagnies d'huile de palme. La certification de la table ronde sur la production durable d'huile de palme (RSPO) est un alibi mis en place par l'industrie sans aucune force contraignante et avec des critères de durabilité qui n'ont de durable que leur inefficacité.

Avant la libéralisation commerciale, l'Indonésie exportait du riz alors, qu'aujourd'hui, elle est obligée d'en importer près de 2 millions de tonnes. Plus de 20% de la population indonésienne souffre de malnutrition sévère. Dans ce contexte, le président Jokowi avait fait des promesses d’autosuffisance alimentaire à la Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire pendant la campagne présidentielle de 2014. En dépit de ces déclarations d'intention, cet objectif est foulé aux pieds par une politique qui favorise l'industrie d'exportation. Les actions gouvernementales se ressemblent. Ainsi, en Suisse, l'huile de palme menace également la sécurité alimentaire en mettant en péril la culture du colza.

Alors que les Chambres ne se sont pas encore prononcées, le Conseil fédéral applique la méthode du fait accompli. C'est un déni par rapport aux engagements pris en faveur du développement durable et un mépris de l'article 104a sur la sécurité alimentaire qui préconise que, dans le cadre des relations commerciales internationales, la Confédération doit créer les conditions nécessaires au développement durable de l'agriculture et de l’industrie alimentaire, et que les bases de la production agricole doivent être garanties. Comment le Conseil Fédéral pourra-t-il démontrer qu'il entend appliquer la Constitution ?

Il ne reste qu'à freiner cette folle course vers l'abîme par une mobilisation populaire et Uniterre se mobilisera de toutes ses forces pour porter ce débat devant le peuple.

Rudi Berli, co-directeur d'Uniterre

mardi, 18 décembre 2018
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Communiqué de presse commun HEKS EPER, FIAN, Swissaid, CETIM, Pain pour le Prochain, Uniterre - Lausanne, le 18 décembre 2018

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté hier à New York une déclaration historique pour la protection des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. La Suisse officielle était en première ligne pour que cette déclaration voie le jour. Il s’agit maintenant de traduire en actes les droits proclamés dans la Déclaration.

Adoptée le 17 décembre par l’Assemblée générale des Nations Unies, la « Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales » (UNDROP) définit en 28 articles les droits les plus importants qui doivent être octroyés aux paysannes et paysans du monde entier. La Suisse s’est prononcée en faveur de la Déclaration dès le stade des négociations, donnant à New York un signe clair en faveur des droits des populations rurales.

Mais le vrai travail commence maintenant : la Déclaration fournit aux Etats les instruments d'une politique qui renforce les droits des paysannes et des paysans sur leurs terres, leurs semences ou leurs savoirs traditionnels. Elle est un outil efficace de lutte contre la faim et la pauvreté. Mais ces droits doivent être reconnus et mis en œuvre afin que la Déclaration ne reste pas lettre morte. Pour cela, un engagement des organisations et des réseaux de la société civile au niveau national, mais aussi de la part des Etats eux-mêmes est indispensable.

En Suisse, une large alliance d'organisations de la société civile a activement promu cette Déclaration ; elle travaillera désormais à sa mise en œuvre concrète.

Tout d'abord, il convient d’analyser de manière systématique les enjeux de la Déclaration pour la Suisse. Le Conseil fédéral est prié d'établir un rapport sur la mise en œuvre concrète de la Déclaration. Il peut s’agir notamment de donner des instructions aux services gouvernementaux concernés et aux représentations suisses à l'étranger, aux bureaux de coopération de la DDC ou aux divisions politiques du DFAE. Il est également important d'analyser les défis posés par la mise en œuvre de la Déclaration pour la politique agricole suisse actuellement en consultation, la coopération au développement ou les stratégies commerciales – concernant, par exemple, les accords commerciaux bilatéraux ou les lois sur les droits de propriété intellectuelle.


Deuxièmement, l'alliance d'organisations de la société civile prévoit d'engager un dialogue avec l'administration afin d'identifier les synergies possibles dans la mise en œuvre de la Déclaration en Suisse et par la Suisse.

Troisièmement, les différentes organisations s’engagent à faire connaître la Déclaration autant en Suisse qu’auprès de leurs partenaires à l’étranger et à les aider à la mettre en œuvre dans leurs pays respectifs.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP)

Les petits agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs et les autres personnes travaillant dans les zones rurales jouent un rôle clé pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Néanmoins, ils sont victimes de discriminations multiples ; dans de nombreux pays, ils ne reçoivent pratiquement aucun soutien, au contraire : avec l'industrialisation et la standardisation de l'agriculture, l'accès à la terre, à l'eau ou aux semences traditionnelles devient de plus en plus difficile, voire impossible. Ces personnes sont également les plus exposées aux conséquences dévastatrices du changement climatique. Beaucoup souffrent de la faim et de la pauvreté.

La communauté internationale a reconnu le problème et a décidé que la population rurale devait être mieux protégée : dans la « Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales », adoptée hier, elle définit en 28 articles les droits les plus importants qui doivent être octroyés aux agriculteurs du monde entier. Il s'agit notamment du droit à la terre, à l'eau, aux semences, aux formes de production agro-écologiques, à un environnement intact ou au droit de déterminer ses propres objectifs économiques et alimentaires.

Le texte complet de la Déclaration peut être téléchargé via le lien suivant :

http://ap.ohchr.org/documents/dpage_f.aspx?si=A/HRC/RES/39/12

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Communiqué de presse de la Via Campesina

https://viacampesina.org/fr/lassemblee-generale-de...

lundi, 17 décembre 2018
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Le problème de l'huile de palme est inclus dans l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Le principal problème reste l'absence de force contraignante.

Berne, 16.12.2018. L'accord de libre-échange signé aujourd'hui à Jakarta avec l'Indonésie reconnaît que l'huile de palme est un produit problématique pour l'homme et l'environnement en Indonésie ainsi que pour les agriculteurs et consommateurs suisses. C'est la seule façon d'expliquer les quotas sur l'huile de palme, les allègements douaniers limités et le fait que, pour la première fois dans un accord de libre-échange, un seul produit est spécifiquement traité et assorti de conditions de durabilité. La coalition sur l'huile de palme y voit le succès de sa pression permanente sur les parties aux négociations.

Les organisations indonésiennes et suisses ont montré que l'huile de palme importée n'est pas encore produite de manière durable. Les certifications existantes ne remplissent pas les exigences promises. Le problème majeur de l'accord reste l'absence de force contraignante. La question de l'huile de palme ne peut être traitée efficacement que si les critères de durabilité sont revus et des sanctions sont prises en cas de violation.

La manière dont le Conseil fédéral entend y parvenir est discutable. En outre, il appartient désormais au Conseil fédéral de prouver que son accord et sa politique commerciale sont conformes à la Constitution et à ses obligations internationales.

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lundi, 17 décembre 2018
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Pour avoir organisé une action de démontage pacifique sur la ferme des 1000 vaches en France, des militant.e.s de la Confédération Paysanne se sont vue condamné.e.s à payer 120 000 Euros en septembre de cette année. N'est-ce pas une sanction démesurée alors que ces fermes-usines-industrielles représentent un coût extrêmement élevé pour l'environnement, pour la santé humaine, pour le bien-vivre des paysan.ne.s, pour le bien-être animal? Ce sont ces fermes-usines qui devraient être sanctionnées pour les dégâts qu’elles causent, conformément au principe du pollueur-payeur, pas l'inverse!

Encore une fois, nous voyons bien par ce type de sanction disproportionnée à qui profite le système et qui tire les ficelles.


Communiqué de presse d'ECVC

Appel à dons: Solidarité paysanne et citoyenne contre la criminalisation de La Conf' en France


En Septembre, 6 militants de la confédération Paysanne, membre français de ECVC, ont été condamnés à payer 120 000 euros en raison de l’action de démontage pacifique qu’ils ont menée en 2014 contre une ferme d’élevage de 1000 vaches, dite ferme des 1000 vaches.

Ces fermes industrielles représentent une grande menace pour les paysans, les citoyens, le changement climatique et la santé. Ces projets d’agriculture industrielle sont en train de devenir de plus en plus un grand problème en Europe et il existe maintenant le projet d’une ferme de 25000 vaches en Espagne.

En plus de cela, les paysannes, les travailleurs agricoles et les mouvements de migrants sont criminalisés partout en Europe en raison de leur résistance et de leurs luttes pour défendre leurs droits et le droit de tous les citoyens d’avoir accès à une alimentation saine.

C’est pourquoi ECVC veut rendre visible ces luttes et promouvoir des mécanismes de solidarité entre paysans et citoyens luttant pour la défense de l’agriculture paysanne et de la souveraineté alimentaire.

ECVC vous invite donc à exprimer votre solidarité avec la Confédération Paysanne à travers un appel à dons disponible sur ce lien : https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-confederation-paysanne/formulaires/5/widget

Plus info sur le jugement ici : http://confederationpaysanne.fr/actu.php?id=7633&PHPSESSID=qjhqcci3evjlk7he3rjnsgr730

Globaliser la lutte, globaliser l’espoir!


vendredi, 14 décembre 2018
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Bruxelles, 13 décembre 2018 – La chambre de recours technique de l’Office européen des brevets (OEB) a annulé la semaine passée l’interdiction de breveter les caractères des plantes et des animaux sélectionnés au sein de la biodiversité naturelle.

Cette décision fait suite à une procédure engagée par l’entreprise Syngenta, récemment rachetée par le chimiste chinois ChemChina, pour faire reconnaître un brevet portant sur un poivron obtenu par croisements et sélection de plantes trouvées dans la nature.

La multinationale semencière a ainsi convaincu une poignée de juges- DONT le salaire ne dépend que des sommes versées par les entreprises auxquelles ils accordent des brevets - de ne tenir aucun compte de la décision d’interdire de tels brevets prise un an et demi auparavant, le 29 juin 2017, par le Conseil d’Administration de l’OEB suite à de multiples mobilisations des organisations paysannes et de la société civile européenne, à plusieurs décisions du Parlement européen et à une demande formelle du Conseil de l’Union européenne.

Au delà du seul poivron de Syngenta, cette légalisation de la biopiraterie n’est que le dernier avatar du plan de privatisation de la nature par l’industrie des biotechnologies. L’OEB interdit encore heureusement de breveter les simples croisements et la sélection d’organismes vivants naturels. Pour contourner cet obstacle, les entreprises des biotech revendiquent des brevets sur les produits résultant de nouvelles techniques de manipulation génétique réalisées in vitro au laboratoire qu’elles ont baptisées « édition du génome», tout en prétendant que les caractères ou « informations génétiques » résultant de ces manipulations peuvent aussi être obtenus par des procédés traditionnels de sélection. Elles affirment, sans toutefois en apporter la moindre preuve, faire « la même chose que la nature, juste en allant plus vite ». La portée de leurs brevets s’étend ainsi à toutes les plantes et à tous les animaux sélectionnés par des paysans ou des petits semenciers et qui contiennent naturellement les mêmes « informations génétiques ».

L’interdiction en juin 2017 des brevets sur les plantes et les animaux issus exclusivement de « procédés essentiellement biologiques » de sélection permettait de s’opposer à ce tour de passe-passe. Les multinationales semencières avaient annoncé qu’elles feraient annuler cette interdiction, les juges de l’OEB ont exécuté leurs ordres.

Une telle violation du fonctionnement démocratique des institutions européenne est inadmissible. La Coordination européenne Via Campesina appelle l’Union européenne et ses États membres à faire respecter immédiatement leur décision de juin 2017 et à interdire définitivement tout brevet sur les organismes vivants.

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vendredi, 14 décembre 2018
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Rudi Berli était l'invité du 5h-6h30 sur la thématique de l'accès à la terre, très compliqué en Suisse pour les néo-ruraux .

A écouter!


https://www.rts.ch/play/radio/la-matinale-5h-6h30/...

https://www.rts.ch/play/radio/la-matinale-5h-6h30/...

jeudi, 06 décembre 2018
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Comme annoncé ce vendredi 30 novembre dans la presse, l’agro-alimentaire mondial vient de démontrer une fois de plus ses failles et ses dangers. Des aliments pour bétail, fabriqués à base de céréales et de soja, ont été additionnés d’un pré-mélange en provenance de Chine et qui contenait des OGM sous forme de bactéries résistantes aux antibiotiques.

N’a-t-on pas atteint le summum de l’absurde ? Des produits qui parcourent des kilomètres affolants, dont les origines sont diverses (Soja : Amérique du sud probablement ; céréales : peut-être Europe si on a de la chance ; pré-mélange : Chine), tout cela pour nourrir des bovins d’un aliment complémentaire dont ils n’ont pas fondamentalement besoin, pour produire un lait payé une misère au producteur qui ne compte pas ses heures. Et le plus navrant dans cette histoire ? une partie du lait produit finit souvent par être réexporté sous forme de poudre et de beurre, pour dégager les excédents…

A qui profite le crime ? Certainement pas aux ouvriers agricoles qui ont cultivé le soja. Pas non plus aux ouvriers de l’usine en Chine, dont on ne connait pas mieux les conditions de travail. Assurément pas à nos paysans qui ne couvrent pas leur frais de production. Et encore moins au client final, le consommateur, dont le choix pléthorique en magasin cache une bien triste réalité.

La réalité, c’est qu’on nous éloigne toujours plus de la vérité quant à notre nourriture. Et tant la sécurité que la Souveraineté alimentaire ne peuvent être garantis lorsqu’on laisse le marché mondial dicter ses lois. Certes, les lots contaminés par ces OGM ont été interceptés de justesse lors de leur arrivée en Suisse, et la Confédération veut se montrer rassurante en garantissant que nos vaches n’en ont pas mangé. Mais une fois de plus, on laisse l’argent, le profit, le commerce, jouer à la roulette russe avec notre santé.

Quand allons-nous stopper ce cycle infernal ?