UNITERRE mobilise ses membres et les encourage à grossir les rangs de la manifestation qui aura lieu le 27 novembre à Berne car la Confédération doit respecter le contrat passé avec les paysan-ne-s et ne doit pas réduire le budget agricole alors que les paysans doivent s'adapter à la nouvelle politique et subissent une pression extraordinaire sur les prix de leurs produits!
Uniterre estime par ailleurs que l’initiative pour la souveraineté alimentaire peut contribuer à résoudre plusieurs des problèmes qui minent aujourd’hui le monde paysan. C’est pourquoi des membres d’Uniterre seront également sur place pour récolter des signatures.
Ce que nous exigeons de la Confédération, nous devons oser le revendiquer face à nos acheteurs car le prix de nos produits représente encore la plus grande part de notre revenu. Ainsi nous considérons cette marche à Berne comme une première étape dans une mobilisation grandissante qui devra également se tourner vers les autres interlocuteurs du monde paysan que sont les acheteurs.
Ce sont les prix qui nous assurent encore une part déterminante de notre revenu
Aux prix où sont payés nos produits, il n’y a pas d’avenir pour l’agriculture en Suisse. C’est l’ensemble de la défense professionnelle, déterminée et plurielle qui doit s’unir pour obtenir une rémunération par le marché. Aujourd’hui, sur le prix au consommateur, seule une infime partie revient aux paysans alors que les grands distributeurs s’octroient les marges les plus élevées d’Europe. Un prix juste c’est celui qui couvre les coûts de production dans lesquels la rémunération de la famille paysanne n’est pas une misère. Pour le lait d’industrie, ce prix se situe entre 85 cts et 1.20.-/kg, pour les céréales panifiables à 90.-/dt, pour les céréales fourragères à 70.-/dt...
Nous voulons produire en Suisse pour notre population mais nous voulons surtout savoir à quel prix nous serons rémunérés pour ce travail indispensable.
Des instruments de régulation sont indispensables et la position des paysans dans la négociation doit être renforcée
Si nous voulons obtenir et conserver des prix équitables, nous devons réguler notre production pour éviter des surplus structurels qui pèsent sur nos marchés (lait C, déclassement des céréales panifiables, etc.). La mise en place de ces mécanismes de régulation doivent être appuyés par la Confédération afin de permettre aux paysans de négocier à armes égales avec les acheteurs et les transformateurs. La Confédération ne peut se laver les mains, elle a un rôle clé à jouer pour faciliter l’émergence d’un commerce indigène équitable. Cela fait partie de sa mission inscrite dans la Constitution pour un « vivre ensemble dans l’équité ». Qu’elle se rappelle ainsi le préambule de notre Constitution « la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres ». Sans un appui de la Confédération, un marché dominé par deux grands acheteurs ne pourra jamais être juste.
Stoppons les accords de libre-échange !
La Suisse s’est engagé depuis une dizaine d’années dans une course effrenée visant à signer de (trop...) nombreux accords bilatéraux de libre-échange. Elle veut ainsi libéraliser la ligne blanche avec l’Europe et ainsi mettre en péril l’ensemble du secteur laitier. Elle négocie aussi actuellement avec la Malaisie avec pour conséquence directe que les importations massives d’huile de palme (par ailleurs dévastatrices sur le plan social et environnemental) supprimeront toutes perspectives d’avenir pour notre colza. Des accords commerciaux internationaux entre pays sont nécessaires -voire souhaitables- mais ils doivent être basés sur la coopération entre pays et non sur la compétition.
Notre INITIATIVE POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE définit les bases légales qui donnent une chance pour que les revendications ci-dessous puissent se réaliser et améliorent ainsi la situation des familles paysannes. www.souverainete-alimentaire.ch
Contacts:
Charles-Bernard Bolay, Président d’Uniterre 079 409 14 42 (f)
Pierre-André Tombez, Président initiative souveraineté alimentaire 079 634 54 87 (f/d)
Ulrike Minkner, vice Présidente d’Uniterre, 032 941 29 34 ou 077 401 88 72 (D/f)
Valentina Hemmeler Maïga, secrétaire syndicale 079 672 14 07 (f/d)
Nicolas Bezençon, secrétaire syndicale, 079 574 54 12 (f/d)