vendredi, 26 mai 2017
vendredi, 30 décembre 2016

Pages de Gauche - octobre 2016
Le Valaisan Mathias Reynard et le Bâlois Beat Jans, tous les deux conseillers nationaux PS, nous ont accordé cet entretien à Berne, lors de la session d'automne des chambres fédérales. Nous voulions discuter aussi ouvertement que possible des positions du Parti socialiste à l'égard de la paysannerie et des politiques agricoles, sujet qui suscite parfois quelques frictions à l'intérieur du groupe parlementaire. Ulrike Minkner, membre du syndicat Uniterre, nous accompagnait.
lundi, 26 décembre 2016
Un contre-projet en embuscade pour notre propre initiative
Le 29 novembre dernier, la plénière du Conseil des États a adopté le contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire » de l'Union Suisse des Paysans. Il serait faux de croire que cette décision ne concerne que l'initiative mentionnée. À de multiples reprises, les Sénateurs ont précisé que ce contre-projet n'est pas seulement une réponse à l'initiative de l'USP, mais bien une stratégie visant à se positionner très clairement pour mieux combattre les initiatives des Verts « Pour des aliments équitables » et celle d'Uniterre « Pour la souveraineté alimentaire ». C'est maintenant au tour du Conseil national d'étudier ce contre-projet pour qu'il soit soumis au vote avec l'initiative de l'USP (si celle-ci n'est pas retirée).
mardi, 20 décembre 2016
A Enges, sur les hauts de Cressier, la place devant la ferme de Vanessa Renfer et d'Etienne Richard est souvent bien occupée. Des camionnettes, des voitures, un fourgon, un tracteur. Cet encombrement est plutôt bon signe. La ferme bouge, vit et évolue, mais dans quel sens ? Nous allons le découvrir au fil de cette interview de Vanessa Renfer, paysanne et représentante de la section neuchâteloise au comité d'Uniterre.
 
mardi, 20 décembre 2016
Daniel Künzi, cinéaste genevois originaire du Jura, nous offre un film d'une grande sensibilité sur le monde paysan. Pendant un peu plus d'un an, Daniel choisit de suivre trois familles jurassiennes. Sous l'oeil bienveillant de sa caméra, il leur donne l'occasion de partager avec le grand public leur quotidien et leur vision de ce qu'est devenue l'agriculture aujourd'hui.
mercredi, 14 décembre 2016
Pour la première fois une multinationale est inculpée devant un tribunal international à la Haye. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas encore la Cour Pénale Internationale (CPI) mais un tribunal international d'opinion qui a siégé à la Haye du 14 au 16 octobre passé.
mercredi, 14 décembre 2016
Parallèlement au Tribunal Monsanto se sont tenus de nombreux ateliers et conférences qui faisaient la part belle tant aux militants et scientifiques de prestige qu'aux initiatives des mouvements sociaux. 
 
mardi, 13 décembre 2016
Le 17 novembre 2016, Swissaid-Genève organisait une table ronde sur le thème: "Huile de palme: un danger pour les paysans ici et ailleurs?"
Uniterre participait au panel pour défendre l'agriculture paysanne suisse et du sud face à l'agroindustrie et pour s'opposer à l'accord de libre-échange avec la Malaisie.
Découvrez le rapport et la vidéo du débat.
mardi, 13 décembre 2016
Notre lait n'est pas un produit agricole - mais un produit naturel précieux
Samedi 10 décembre, Uniterre a appelé à une journée d'action nationale Lait Cru et a servi du lait cru dans divers lieux en Suisse. L'action a été un succès et nous a donné l'opportunité de discuter avec la population des conditions misérables ayant cours dans la branche du lait. A Lausanne, Fribourg, Bern, Zürich et St.Imier, le lait cru a été soit distribué soit vendu à un prix équitable.
 
mardi, 13 décembre 2016
Vidéo de la manifestation Stop TISA à Genève avec une présence d'Uniterre "Moins dOMC, plus de souveraineté alimentaire!"
 
vendredi, 09 décembre 2016
L'organisation de défense des producteurs de lait Big-M qui est également membre, comme Uniterre, de l'European Milk Board, nous a fait parvenir une proposition pour une gestion des quantités dans le marché laitier. 
Il s'agit d'une base qui doit servir de départ pour une discussion afin de faire enfin avancer ce dossier incontournable de la gestion des quantités afin de pouvoir retrouver une valorisation du lait pour pouvoir atteindre un prix rémunérateur pour les producteurs.
vendredi, 09 décembre 2016
La commission économie et redevances du Conseil des Etats propose un contre-projet à l'initiative de l'Union suisse des paysans « pour la sécurité alimentaire ». Ce nouveau texte est issu d'une réflexion large incluant également les autres initiatives déposées (Uniterre, les Verts et les vaches à cornes).
vendredi, 09 décembre 2016
Un petit groupe engagé s'est retrouvé le 5 novembre dans le restaurant Bären à Ostermundigen. Les discussions ont été très enrichissantes et de bonnes idées ont été proposées : organiser une vente de lait cru sur Berne lors de la journée «Action Lait  Cru» du 10 Décembre d'Uniterre, mener 2-3 actions sur les fermes des membres Uniterre, organiser une rencontre entre les fondateurs des différents systèmes de paniers bio existants sur Bern (Légummes, Heimenhaus Biohof, Soliterre, Radiesli, etc), proposer une aide juridique pour les agriculteurs et agricultrices, etc. Mais avant tout, il est important de recruter d'autres membres !
vendredi, 09 décembre 2016
Le 10 novembre a eu lieu à Bern le symposium « 20 ans d'utilisation du génie génétique dans l'agriculture. Quels risques et quelles alternatives ? », organisé par Schweizer Alliance Gentechfrei (SAG), par l'Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (STOP OGM) et avec le soutien de Stiftung Mercator Schweiz.
vendredi, 09 décembre 2016
En février 2015, Julien Kauer a lancé un projet pour conduire une école kényane vers la souveraineté alimentaire. Ce projet doit permettre à l'école d'Isegeretoto d'atteindre l'autosuffisance alimentaire avec des méthodes biologiques. 
Depuis trois mois, après deux ans de travail, l'école est devenue autosuffisante en légumes et céréales pour un tiers de l'année», raconte Julien. Comme l'école vise également l'autonomie financière, il est nécessaire de produire un surplus de denrées qui pourra financer les ressources du restant de l'année. Le prix de l'alimentation est un problème majeur au Ke­nya, où il a quintuplé en huit ans. Conférences, formation, le projet est sur la bonne voie. Néanmoins une recherche de fonds a été lancée pour le finaliser.
mardi, 06 décembre 2016
communiqué de presse
Le 10 décembre, en ville comme à la campagne, des paysannes et des paysans tiendront des stands de vente ou de distribution de lait cru. Par cette action symbolique, Uniterre souhaite remettre le travail de la famille paysanne au centre de la production laitière et offrir à toutes et tous la possibilité de connaître le vrai goût du lait, celui qui sort du pis, celui que l'industrie refuse de payer au juste prix laissant croire qu'il n'a pas de valeur.
jeudi, 01 décembre 2016
Depuis plus de 10 ans, La Via Campesina s'engage pour obtenir une déclaration de l'ONU sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant en milieu rural. Depuis 2013, cette déclaration est en négociation au Conseil des Droits de l'Homme.
Découvrez plusieurs interviews de paysannes et paysans.
mardi, 29 novembre 2016
aux médiasLausanne, le 29 novembre 2016
Contre projet du Conseil des Etats à l'initiative « Sécurité alimentaire »: Un contre projet inabouti qui noie le poisson dans l'eau
Uniterre et l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire » a pris connaissance de la décision du Conseil des Etats d'opposer un contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire ». Dans le rapport de la commission CER-E, il est indiqué que ce contre-projet répond partiellement aux attentes de notre initiative ; ce que nous contestons clairement.
mardi, 29 novembre 2016
Se réapproprier nos systèmes alimentaires
Il y a quelques années, Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation affirmait que l'un des principaux problèmes ayant provoqué l'impasse alimentaire actuelle était le manque de démocratie de nos systèmes alimentaires. Il fallait donc repartir des villages, des villes, des citoyens pour redéfinir les systèmes les plus appropriés et redonner du pouvoir aux populations au détriment des sociétés transnationales.
mardi, 29 novembre 2016
Participez à la 1ère journée nationale du lait cru !
Pourquoi une action de promotion pour le lait cru ? Parce que c'est bon, parce que c'est sain et parce qu'il symbolise le produit que toutes les industries s'arrachent pour faire leur beurre, sans vouloir y mettre le prix.
lundi, 21 novembre 2016
communiqué de presse European Coordination Via Campesina - 18 novembre 2016
Presque un an après le grand raout de la COP21, c'est bien plus discrètement que les représentants de 196 États sont réunis au Maroc pour la COP22, aussi appelée parfois « COP de l'agriculture ». Le risque est grand pour les paysannes et paysans du monde de voir leurs terres confisquées sous prétexte de lutte contre les dérèglements climatiques.
mercredi, 16 novembre 2016
Les Potagers de Gaia, producteur de légumes cultivés biologiquement et situé à Hermance (GE), recherchent un/e collaborateur/trice pour travailler dès mars 2017.
Tâches pour ce poste :- Tous les travaux dans les cultures de légumes (plantation, semis, suivi)- Une livraison hebdomadaire de légumes- Confection hebdomadaire des paniers- Gérer les cultures et le marché à la ferme un week end sur trois ainsi que les animaux (poules, chevaux)- Accueillir des volontaires (WWOOF) non expérimenté pour partager et s'occuper des cultures ensemble
Voir l'offre complète
mardi, 15 novembre 2016
Au-delà des problématiques locales, cantonales et nationales, la FRACP partage les principes de solidarité et d'engagement à long terme entre consommateurs et producteurs avec de nombreux autres réseaux (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne en France AMAP et MIRAMAP, SOLAWI en Allemagne et en Autriche ...); regroupés au sein du réseau Urgenci Europe. 
vendredi, 11 novembre 2016
par Samir Laouadi
La deuxième édition du Forum de Nyéléni Europe - le plus grand rassemblement européen de défense du droit à la souveraineté alimentaire - a pris in dimanche dernier à Cluj-Napoca, en Roumanie. Bilan. 
 
mardi, 08 novembre 2016
Actuellement, il y a 15 projets d'agriculture contractuelle en Suisse allemande. Le 22 septembre, des membres et sympathisant-e-s d'Uniterre ont rendu visite au projet «Bioco» fondé en 2013, à Gebenstorf près de Baden. Sur la ferme Demeter d'Astrid et de Michael Köhnken, 40 ares servent à produire des légumes pour les 50 abonné-e-s et les 100 membres de la coopérative. La ferme produit également de l'épeautre, élève des vaches mères et cultive 75 arbres haute-tige. 
mardi, 08 novembre 2016
Dès 2017, mon statut va changer. Je vais passer du militant salarié au militant bénévole. Je serai comme vous, cher.e.sami.e.s, occupé ailleurs, mais le regard régulièrement pointé sur les activités d'Uniterre et les activités du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Mon coeur battra toujours pour des prix équitables, pour des circuits courts et pour que demain l'agriculture en laquelle je crois, celle des paysannes et des paysans, celle des citoyennes et des citoyens, soit toujours plus forte que celle où la vie n'est plus, celle des consortiums industriels et des pouvoirs financiers.
vendredi, 13 avril 2018
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Bagnolet, le 11 avril 2018


Communiqué de presse de la Confédération Paysanne


Notre-Dame-des-Landes : nos tracteurs pour un retour au calme

L’intervention policière débutée lundi à Notre-Dame-des-Landes, censée permettre la réouverture de la RD 281, est devenue une opération de destruction massive de projets agricoles et de lieux de vie, à l’image de la démolition des « 100 Noms », lieu emblématique de cette Zone Agricole en Développement.

Le dialogue et les engagements pris de part et d’autre depuis l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport sont aujourd’hui réduits à néant avec ces destructions qui trahissent la parole de l’État après son choix d'une issue policière.

Le fait que la préfète de Loire-Atlantique refuse de prendre en compte les projets collectifs qui avaient commencé à s’engager dans un processus de reconnaissance et exige qu’ils soient portés nominativement est inacceptable. Il sert surtout à justifier les destructions en cours.

Les autorités ont refusé la main tendue hier par des habitant-e-s de la ZAD de se mettre autour d’une table, avec comme préalable l’arrêt des opérations policières. Le gouvernement doit aujourd’hui l’accepter pour obtenir un retour au calme. Sinon, il prend le risque que l’escalade de la violence constatée hier, avec des blessés de part et d’autre, ne conduise à un drame.

La Confédération paysanne demande instamment l'arrêt de l’intervention pour permettre une reprise du dialogue et assurer l’avenir. Elle appelle les paysannes et paysans a convergé aujourd’hui massivement en tracteur vers Notre-Dame-des-Landes.

Communiqué en pdf

vendredi, 13 avril 2018
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En une semaine, plus de 100 femmes ont signé cette lettre ouverte.

Beaucoup d'agricultrices Demeter et Bio, mais aussi des citadines qui voient également ces initiatives comme une occasion de donner plus de soutien à l'agriculture régionale et rurale. Ce qui unit ces femmes de différentes régions et origines, c'est l'espoir que ces deux initiatives trouveront un terrain fertile lors de l'Assemblée des Délégués. Alors que le comité s'est positionné contre l'initiative pour la souveraineté alimentaire, et est resté neutre quant à celle sur les aliments équitables, ces femmes sont favorables aux deux initiatives car elles y voient une grande opportunité d'aborder des questions importantes telles que la protection douanière, le contrôle des quantités, les conditions de travail et les questions écologiques avant les votations de cet automne.

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Lettre ouverte aux organisations membres de Bio Suisse, au conseil d'administration de Bio Suisse et aux médias.

Femmes pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables

Nous, paysannes, consommatrices, femmes rurales et citadines, soutenons les initiatives pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables. Par conséquent, nous demandons aux délégué-e-s de BioSuisse d’ouvrir la voie aux changements en recommandant de voter 2 x OUI.

À la lumière des évolutions en Suisse et au niveau international, nous voulons donner un signal clair. Pour nous, ces deux initiatives représentent une opportunité pour que la Suisse adresse un message au monde. Il s’agit d’encourager une agriculture régionale et il s’agit rien moins que d’une organisation prévisionnelle de la politique alimentaire en Suisse et dans le monde. Depuis de nombreuses années La Via Campesina a constaté que le libre- échange des produits agricoles provoque beaucoup de dégâts au Nord comme au Sud. Elle a donc décidé de promouvoir et protéger le droit des populations de décider de leurs politiques agricoles et alimentaires. C’est dans cette optique que La Via Campesina soutient l’initiative pour la souveraineté alimentaire en Suisse. L’initiative pour des aliments équitables demande des règles et des normes de durabilité claires pour l’importation d’aliments, adoptant ainsi un point important de la souveraineté alimentaire. Le maintien d’une agriculture paysanne en Suisse et dans le monde entier nous tient à cœur. C’est également la conclusion du Rapport mondial sur l’agriculture. Par conséquent, nous prions instamment les délégué-e-s de BioSuisse de recommander de voter 2 x OUI pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables.


Lettre ouverte et liste des signataires (pdf)



vendredi, 13 avril 2018
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Nous manifestons le 17 avril devant l'Office Fédéral de l'Agriculture (OFAG) pour dénoncer la politique agricole erronée de la Suisse et pour défendre un prix juste.

Mardi 17 avril 2018 pour la journée internationale des luttes paysannes, 11h devant l'OFAG, Schwarzenburgstrasse 165, Berne-Liebefeld

Dans le monde, la protection des frontières n'est pas une exception mais la règle. Les accords de libre-échange (pays du Mercosur, l'Indonésie, la Malaisie et l’UE) menacent l'agriculture locale. La démocratie et l'autonomie sont affaiblies par la libéralisation effrénée et impitoyable des échanges ! Les accords de libre-échange menacent l’approvisionnement du pays, car ils ne donnent pas de droits invocables, alors que la Suisse est déjà aujourd'hui le pays qui importe le plus d'aliments par habitant.

Le changement structurel et les prix à la production dépendent de la volonté politique (prix indicatifs, prix seuils). L’objectif est un accès sans entraves aux matières premières au prix le plus bas. La standardisation des normes et des régulations commerciales favorisent l’industrialisation du secteur alimentaire. Ainsi la baisse des prix et un secteur agricole sans cesse plus orienté vers le marché profite unilatéralement à l’agro-industrie. Au cours des 30 dernières années, le prix à la production a reculé de 30% alors que le prix à la consommation a augmenté de 15%. Pour chaque franc que vous dépensez au supermarché, environ 20 centimes vont aux paysannes et paysans tandis que 80 centimes finissent dans les poches de la grande distribution, du transports et de l’industrie de la transformation. Le revenu agricole se situe toujours 35% en-dessous de la moyenne nationale.

Aujourd’hui, le « marché », et l’évolution structurelle administrée détruisent trois fermes et six places de travail par jour en Suisse, et a entraîné la disparition de 150'000 places de travail et de 30'000 fermes au cours des 30 dernières années !

Avec notre initiative nous revendiquons un renforcement du pouvoir de négociation des paysan-ne-s et nous exigeons l'abandon du dogme de libre-échange pour favoriser une agriculture de proximité, régionale, équitable, transparente, diversifiée et durable !"


>> Communiqué de presse (pdf)


vendredi, 13 avril 2018
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Les accords de paix entre FARC-EP et le gouvernement colombien devraient mettre fin au conflit armé « interne » le plus ancien du monde qui a causé des centaines de milliers de victimes et des millions de personnes déplacées. Le paramilitarisme et le trafic de drogue se sont développés à grande échelle en connivence avec les gouvernements successifs et la répression militaire était féroce. Les origines du conflit étaient les justes et ancestrales revendications des populations rurales et communautés indigènes pour l’accès aux terres agricoles, la justice sociale et la participation démocratique à la gestion du pays et ses ressources.

La Via Campesina est mandatée par les signataires des accords de paix pour l’accompagnement du processus de paix signé le 24 novembre 2016 à Bogotá sur le point 1, relatif à la réforme rurale intégrale, qui est en relation directe avec le point 4 concernant le remplacement des cultures d’usage illicite. Ce mandat s’exerce conjointement avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’UE (Union Européenne).

Si la Via Campesina s’implique dans la mise en œuvre des accords de paix c’est bien parce nous sommes une organisation de base paysanne et que plusieurs organisations paysannes et syndicales colombiennes sont partie prenante du processus.

La Via Campesina a organisé une première délégation internationale en septembre 2016 pour soutenir les accords de paix. Fin novembre 2017, une seconde délégation de vingt-six personnes, composée de délégué-e-s de 19 pays s’est rendue sur place pour se rendre compte des avancées du processus de paix et pour recueillir les témoignages des populations rurales, paysannes et communautés concernées. Les délégué-e-s ont sillonné cet immense pays et se sont rendus, outre dans la capitale Bogotá, siège du gouvernement et du parlement, dans cinq régions du pays (Arauca, Meta, Cauca, Caquetá et Nariño) qui ont été gravement touchées par le conflit armé.

La délégation a pu constater que les accords de paix négociés pendant plus de 4 années à La Havane sont accueillis avec espoir et soulagement ! La fin de la guerre est ressentie comme étant un tremplin essentiel vers une société plus juste qui devrait mettre fin aux inégalités sociales criantes et la pauvreté, et comme l’avènement d’une participation démocratique et la fin de la violence institutionnelle.

Malgré tout, le désenchantement et le découragement sont perceptibles car, un an après la signature des accords de paix, les engagements pris ne se concrétisent pas sur le terrain :

En bref, ce sont principalement les populations et communautés rurales qui ne voient pas d’améliorations : la réforme agraire n’avance pas, les terres promises ne sont pas mises à disposition ni légalisées, la pression sur les terres par l’agriculture industrielle et les exploitations minières s’accentue. La répression contre les producteurs de cultures illicites (coca, chanvre) reste violente sans que le remplacement de ces cultures se fasse d’une manière concertée. Les voies d’accès pour la commercialisation de la production agricole sont insuffisantes et l’absence d’infrastructures de santé est flagrante. L’insécurité augmente car le vide créé par la démobilisation des FARC a fait place à la présence de bandes armées Plis de cent vingt leaders communautaires et paysans, syndicalistes et ex-combattants ont été assassinés depuis un an sans que les responsables aient été traduits en justice.

La délégation a en outre constaté les lenteurs administratives, le retard des programmes de développement et la réticence de la majorité de droite parlementaire à voter les lois qui découlent des accords de paix. Les futures élections législatives et présidentielles de mars et mai 2018 ne laissent pas augurer le soutien déterminé nécessaire.

La Via Campesina pour sa part s’engage à diffuser ses observations auprès des organisations pour appuyer la mise en œuvre d’une économie agricole et paysanne dans le cadre des accords de paix, à soutenir le processus sur place par la formation de personnes à l’agroécologie, la création de banques de semences, à organiser des brigades internationales et à favoriser des jumelages avec des communautés paysannes, indigènes et espaces territoriaux de formation et réincorporation des FARC-EP.

Si le processus de paix réussit et si les droits humains sont rétablis, la Colombie pourra servir de modèle à tout le continent latino-américain et au reste du monde.


Genève, le 16 janvier 2018, pour les membres européens de la délégation, Philippe Sauvin


mardi, 10 avril 2018
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Aux Gouvernements et dirigeants de l'UE

Cette pétition est lancée par European Coordination of La Via Campesina

Les 2 milliards de personnes travaillant dans les zones rurales réclament leurs droits à la dignité et notre droit à une alimentation saine. Une déclaration de l’ONU sur leurs droits est l’instrument légal le plus puissant contre les abus comme l’accaparement des terres, la biopiraterie et l’exploitation au travail. Cela serait une base solide pour la défense de systèmes alimentaires sains et durables. Nous appelons les gouvernements européens à cesser de faire échouer cette initiative.

Pourquoi c'est important ?

Les négociations à l’ONU pour une Déclaration sur les droits du monde rural pourrait changer l’histoire: cela garantirait les droits des paysans à nourrir leurs communautés, protégerait leur subsistance ainsi que des systèmes alimentaires durables et divers qui nous nourrissent tous.

Cependant, après 15 ans de mobilisation par les organisations paysannes à travers le monde, cette initiative est maintenant en danger. Son avancée au sein de l’ONU risque d’être sabotée pour de bon par les gouvernements européens entre le 9 et 13 avril, lors de la prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Inébranlables dans la défense de leur cause, pour cette occasion, une délégation internationale de paysans sera présente à Genève et nous appelle à nous unir pour défendre cette Déclaration!

Aidez-nous à défendre ce processus historique et l’avenir du monde

Envoyons comme message puissant, venu de toute l’Europe, aux gouvernements européens et leurs leaders qu’ils doivent appuyer cette Déclaration!
Nos signatures seront remises aux gouvernements européens au cours de cette prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (et, si nécessaire, à la suivante) comme preuve du soutien clair de l’opinion publique à la protection des communautés rurales et des systèmes alimentaires durables en Europe et dans le monde.

Servant de reconnaissance claire du rôle fondamental des petits producteurs, cette Déclaration leur donnerait des perspectives concrètes pour des conditions de travail et de vie décentes. En Europe, malgré une agriculture particulièrement industrialisée, les petits agriculteurs et leur modèle de production constituent la base d'une alimentation de qualité et garantissent la création de la plupart des emplois dans les zones rurales ainsi que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Cependant, en raison d'un manque de revenus décents et de soutien insuffisant des pouvoirs publics et du fait de l’accaparement des terres, les fermes disparaissent à un rythme vertigineux au profit de l'expansion des grands complexes agroindustriels, qui capturent également l'alimentation des populations.

En Europe de l’Est, où est située la vaste majorité des fermiers en Europe, cette Déclaration est extrêmement importante. Les dix millions de personnes dans cette région qui vivent et travaillent dans les zones rurales ont besoin que leur gouvernements appuient cette Déclaration.

70% de la nourriture produite dans le monde provient de l’agriculture paysanne. Les éleveurs, les pêcheurs et les paysans sont les gardiens de la biodiversité et assurent une alimentation durable et de qualité en offrant des alternatives à l’agriculture industrielle de grande échelle. Toutefois, le financement public de l’agro-industrie, l’accaparement des terres, la biopiraterie liée aux semences et les toxiques accords de libre-échange minent les moyens de subsistance dans les communautés rurales ainsi que les systèmes alimentaires durables et sains. Ils ont donc besoin de notre soutien.

Les droits des paysans peuvent être protégés par une Déclaration unique de l’ONU et nous pouvons les aider à la faire adopter en faisant pression sur nos Ministres des affaires étrangères pour qu’ils l’approuvent! Une telle Déclaration serait un outil concret pour arrêter les violations contre les communautés rurales: les paysans seraient capables d’affirmer leurs droits spécifiques à l’image du droit à la terre, à un revenu décent et aux semences. De plus, cela serait un instrument international qui devra être respecté et protégé par les gouvernements et les institutions internationales.

Signez la pétition ici: https://you.wemove.eu/campaigns/UE-protege-nos-paysans-et-nos-systemes-alimentaires

mardi, 27 mars 2018
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Uniterre a déposé ce jour, mardi 27 mars 2018, auprès de la Chancellerie fédérale la pétition lait réclamant qu’1 franc par litre de lait soit payé aux producteur-trice-s de lait. Lancé le 23 novembre 2017, cette pétition a, en 4 mois, récolté 24 945 signatures. Un beau succès ! Cela montre que c’est un sujet qui touche les consommateur-trice-s, de plus en plus sensibles à la juste rémunération des paysans. En effet, les études de la FRC (Fédération Romande des Consommateurs) le montrent : les consommateurtrice-s sont prêts à payer plus cher le litre de lait s’ils sont assurés que la part supplémentaire revient aux producteurs.

Pourquoi ce franc qu’Uniterre revendique depuis si longtemps ?

Les Stations fédérales de recherche en agronomie ont montré que le coût de production d’un litre de lait est de 1 franc en moyenne. Or, pour les producteurs de lait d’industrie (lait de consommation), nous sommes loin du compte : ils sont payés en moyenne 55 cts/litre de lait. Face à cette situation catastrophique, ce sont chaque jour des producteur-trice-s de lait qui prennent la lourde décision d’arrêter la production. Jusqu’où va aller ce désastre ? Jusqu’à une production helvétique insuffisante, qui entrainera l’importation de lait des pays de l’Est, de l’Europe plus largement ? Mais est ce que les consommateur-trice-s souhaitent vraiment cela ? Au vue des résultats du 24 septembre 2017 sur le contre-projet pour la sécurité alimentaire, nous sommes certains que non !

De par cette pétition et son fort soutien du peuple, nous attendons de la Chancellerie Fédérale et de notre ministre de l’agriculture, Monsieur Johann Schneider-Ammann, la mise en place de solutions pour que la valeur ajoutée de la production laitière soit répartie équitablement le long de la chaîne de production, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Et de trouver des moyens pour que le travail de la FPSL (Fédération des Producteurs Suisses de Lait), à savoir défendre ses producteur-trice-s de lait, soit fait !

C’est également grâce à l’acceptation de l’initiative pour la souveraineté alimentaire, qui sera votée à l’automne 2018, que nous pourrons enfin permettre à nos paysans de vivre dignement !

Version pdf

vendredi, 23 mars 2018
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Le 10 mars 2018 a eu lieu la deuxième rencontre jeunes à Aubonne. 24 personnes ont répondu présent!

Nous avons bien avancé sur deux des thématiques soulevées à la 1ère rencontre : l'accès à la terre et la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire.

Beaucoup d'idées d'actions et projets sont ressorties : pour l'accès à la terre, développement d'une brochure/manuel compilant les lois et politiques en place, mettant en avant des cas concrets de reprise de fermes, etc.

Pour la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire, faire de la sensibilisation dans les écoles primaires et secondaires, contact sur Genève notamment, travailler sur des outils de vulgarisation pour la transition agricole, etc.

Après avoir bien bossé, nous avons fini la soirée autour d'un verre et de bons fromages à refaire le monde!

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Rdv pour 3e rencontre jeunes
le samedi 5 mai à 16h à Genève

soit à la ferme de la Touvière, soit à la Tortue (à confirmer)

Inscrivez-vous auprès de Berthe Darras b.darras@uniterre.ch

vendredi, 23 mars 2018
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Ca y est, la pétition sera déposée à la fin du mois, le 27 mars à 10h30 à la Chancellerie Fédérale! Une petite action aura lieu au moment du dépôt.

Nous sommes aujourd'hui à plus de 24 000 signatures!

Merci à tous ceux qui ont signé la pétition et fait circulé la pétition!

Pour ceux qui ne l'ont pas encore signé, il reste encore quelques jours.

www.uniterre.ch/signer

Venez nombreux!

Plan d'accès Chancellerie Fédérale

vendredi, 23 mars 2018
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Le 20 mars, une délégation d’Uniterre composée de Charles-Bernard Bolay, Berthe Darras, Vanessa Renfer et Michelle Zufferey, a eu l’opportunité de rencontrer M. le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en présence de Messieurs Dominique Kohli, Sous-directeur de l’OFAG et Jean-Marc Chappuis, Conseiller pour les affaires agricoles, DEFR.

En introduction, Monsieur Le Conseiller fédéral nous a affirmé sa volonté de favoriser undialogue large, voire même un débat, sur la politique agricole afin de trouver, avec tous les acteurs, des solutions consensuelles, qui sont une caractéristique d’un bon fonctionnement de la Suisse. Il nous a dit être content de mettre des visages sur le nom d’Uniterre et curieux de nous entendre.

Ce fut pour nous l’occasion de clarifier les thèmes de l’initiative pour la Souveraineté alimentaire qui sont toujours mal interprétés, à savoir le maintien de la protection douanière, l’importation de denrées produites selon des exigences comparables à celles en vigueur en Suisse, l’incompatibilité de lier mesures environnementales et respect des animaux avec une intensification de la production agricole, la fuite en avant que représente la recherche permanente de réduire les coûts de production.

Egalement mentionnés furent les prix du lait en Suisse, le manque de transparence des filières et la main-mise des grands distributeurs, à l’exemple de la décision soudaine de la Migros, de ne plus vendre les œufs issus de ponte au sol d’ici 2020. Nous avons partagé notre préoccupation au sujet des accords avec le Mercosur et le traité de libre-échange sur l’huile de palme.

De son côté, Monsieur le Conseiller fédéral nous a répondu point par point. Et il nous a expliqué les raisons de ses décisions, chiffres à l’appui. La politique agricole future est, dit-il,la continuité de la PA 2014-2017 et 2018-2021. Et elle a pour but de maintenir les emploisdans les PME, tout en donnant une plus grande marge de manœuvre à une agriculture entrepreneuriale et compétitive, respectueuse de l’environnement et des animaux. De même, les négociations avec le Mercosur donneraient accès (en échange, par exemple, d’une importation de viande qui aurait peu d’incidence sur notre pays) à des marchés prometteurs tels que le Mexique et le Brésil pour des produits manufacturés en Suisse.
Nous n’avions pas la prétention de convaincre M. le Conseiller fédéral d’adhérer à nos positions sur la politique agricole et les accords internationaux. Au contraire, nous avons été confortés dans l’idée que notre agriculture n’est, aux yeux de l’administration et de la majorité des forces politiques, qu’une monnaie d’échange dans un grand système économique globalisé. Il est cependant important de saisir toutes les opportunités de créer le dialogue et de semer, là où nous le pouvons, les graines porteuses d’avenir.



jeudi, 22 mars 2018
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Uniterre pour un prix du lait équitable

Par de la radio LFM - émission Karmacadabra - p


Nos invités ce soir sont Berthe Darras et André Muller, la première travaille pour Uniterre, l’organisation syndicale paysanne pour une agriculture durable et le second est paysan, producteur de lait. André produit 50’000 litres de lait par années grâce a ses 14 vaches et a ses 14 hectares.

Berthe et André nous parle du prix du lait, des difficultés que les producteurs locaux rencontrent: en effet 1L de lait coûte 1 franc à produire quand les acheteurs leur versent entre 40 et 45 cts le litre. Autant dire qu’ils produisent à perte et que l’avenir de la branche est hautement en danger.

Témoignages ce soir de nos invités avec lesquels nous abordons également cette rencontre autour du lait cru le 5 avril à 19h30 à l’espace Dickens à Lausanne.

Une pétition à été lancée pour obtenir un prix de vente équitable afin que les producteurs et productrices de lait puissent vivre convenablement.

https://www.lfm.ch/emissions/karmacadabra/uniterre...