vendredi, 26 mai 2017
samedi, 27 décembre 2014
« Belles fêtes, merci et vive la Souveraineté alimentaire »
En cette fin d'année, c'est au Président qu'incombe la réalisation de l'édito, ce que je fais avec plaisir. D'entrée je tiens à vous transmettre, chères familles paysannes et sympathisants mes remerciements les plus sincères pour votre soutien et surtout votre engagement. L'année 2014 a été pour Uniterre une année d'abord difficile, puis réjouissante, toujours passionnante et pleine de rebondissements.
mardi, 02 décembre 2014
Un message de Dacian Ciolos, ancien commisssaire à l'agriculture européenne, à toutes les paysannes et paysans, producteurs de lait qui ont manifesté le besoin d'avoir des instruments pour réguler manager la production de lait en Europe, après 2015. Il a quitté ses fonctions en 2014. Il a été remplacé par un Irlandais, dont les popsitions sont pour l'instant peu connues. Dans tous les cas il semble moins à l'écoute que Dacian Ciolos (photo ec.europa.eu)
Lien vers la video: >ici
vendredi, 28 novembre 2014
La troisième rencontre européenne Grundtvig autour de l'agroécologie s'est tenue fin septembre 2014. Uniterre participe à ces rencontres d'échanges et de formations de paysans à paysans. Cette fois-ci, c'est Christian Bovigny qui était du voyage. Voici son témoignage. 
lundi, 17 novembre 2014
Des dirigeants de La Via Campesina à Genève pour soutenir la Déclaration sur les droits des paysans
Entre le 9 et le 13 novembre 2014 une délégation de dirigeants de La Via Campesina était présente à Genève pour appuyer la Déclaration sur les droits des paysans qui est en cours d'élaboration au Conseil des droits de l'Homme. Les dirigeants ont participé à une réunion de consultation informelle et ont identifié la reconnaissance de l'identité paysanne ainsi que le droit à la terre, le droit aux semences, le droit à la souveraineté alimentaire, le droit à un revenu digne, le droit aux ressources productives, le droit à la santé et le droit à la liberté syndicale comme quelques-uns des éléments clés du projet de Déclaration.
mercredi, 12 novembre 2014
Approvisionnement sans frontière
Fin octobre, le Conseil fédéral faisait le point sur la politique agricole actuelle et les perspectives futures. Lors de cette séance, il a annoncé qu'il lancerait un contre-projet direct à l'initiative de l'Union Suisse des Paysans «sécurité alimentaire». Le texte de l'USP, rédigée en «termes généraux» a permis à Schneider Ammann de s'engouffrer dans la brèche.
jeudi, 06 novembre 2014
Le Conseil des Droits de l'Homme à Genève a adopté une résolution autorisant la poursuite du processus en vue de l'adoption d'une Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant en zone rurale (pastoralistes, ouvriers agricoles, nomades, pêcheurs, peuples indigènes, sans terre...). La Bolivie est en charge de démarrer les consultations informelles avec les États et la société civile et d'organiser une seconde session du groupe de travail intergouvernemental en novembre 2014. L'adoption d'une telle Déclaration peut potentiellement contribuer à mieux protéger les droits et améliorer les conditions de vie de millions de paysans et d'autres personnes travaillant en zones rurales dans le monde comme en Suisse.
jeudi, 06 novembre 2014
A l'invitation du réseau de Longo Mai, trois représentant-e-s du monde paysan de Colombie ont effectué ce printemps une tournée européenne pour alerter l'opinion publique des effets dévastateurs des traités de libre-échange sur la richissime biodiversité cultivée traditionnelle de ce pays. Il s'agissait de nous faire prendre conscience, en Suisse également, de la globalité du phénomène d'accaparement des semences par une poignée de sociétés transnationales ainsi que de l'urgence d'y résister.
jeudi, 06 novembre 2014
Si les projecteurs ont été tournés vers Gaza pendant l'été en raison de la brutale agression israélienne sur ce minuscule territoire, il ne faut pas oublier qu'elle n'est «qu'un élément de plus» à une occupation civile et militaire de la Palestine qui dure depuis 66 ans. L'occupation du territoire au fil des décennies a été planifiée pour prendre possession des zones les plus fertiles et les plus riches en eau. C'est particulièrement criant en Cisjordanie où les colonies de peuplement comme le mur d'annexion ont été placés à dessein pour tirer un maximum de profit de cette terre. L'agriculture, dont l'outil de travail est justement la terre, en paie un lourd tribu.
mercredi, 05 novembre 2014
Le comité de la FPLS a décidé que l'organisation allait continuer d'acheter le surplus de lait C par l'intermédiaire de Lactofama pour s'en débarrasser sur le marché mondial. Pour ce faire, il lui faut au minimum 12 millions de francs supplémentaires pour l'année prochaine. Cet argent, elle veut se le procurer par le biais d'une contribution obligatoire pour les producteurs de lait. Nous devons donc payer, pour ensuite livrer davantage. Autant de stupidité est à peine croyable !
lundi, 03 novembre 2014
Nous devons pouvoir gérer notre production
Les actuelles baisses de prix du lait sont catastrophiques pour les paysans. La faute aux marchés d'exportation dont les prix sont en berne. Raisons invoquées: l'embargo de l'UE sur les exportations vers la Russie et une production mondiale qui reste élevée.
vendredi, 31 octobre 2014
Le 30 octobre, l'Union des Agriculteurs autrichienne a porté plainte auprès de l'autorité fédérale de la concurrence autrichienne contre la chaîne de supermarchés  « Zielpunkt » pour cause du dumping des prix du lait UHT . Selon les infos de l'organisation, Zielpunkt vend du lait UHT pour 54 centimes deux jours par semaine.
mardi, 28 octobre 2014
Les prix du lait chutent actuellement en Europe. Une laiterie belge vient d'annoncer à ses membres, que le prix de lait avoisinera les 25 ct d'euro/litre dès le 1er janvier 2015. Vous trouvez la lettre d'information de la « Laiterie des Ardennes » > ici
jeudi, 02 octobre 2014
Au Royaume-Uni, les protestations contre les réductions persistantes du prix du lait des grandes laiteries continuent.
Arla prévoit de réduire le prix du lait de 1,67 pence/litre (env. 2,15 centimes) supplémentaire. D'autres grandes laiteries suivront à partir de novembre, entre eux Dairy Crest (réduction de 1,3 pence/litre) et Müller. Müller réduira le prix pour un litre de lait standard de 1,9 pence (2,44 cent) à 27,1 pence/litre (env. 34,80 cent/litre).
Les réductions sont justifiées par l'offre de lait élevée, tandis que la demande en produits laitiers reste faible.
Les producteurs britanniques ont annoncé des actions prochainement.
jeudi, 02 octobre 2014
Les ONG exigent un dialogue concernant la production et les prix
Le nouveau Commissaire à l'Agriculture se doit de mener une politique laitière responsable.
(Berlin, le 1e octobre 2014) A la veille du premier grand oral que Phil Hogan, Commissaire désigné de l'Agriculture et du Développement rural, s'apprête à passer devant les eurodéputés, une coalition d'ONG l'enjoint à promouvoir une agriculture paysanne pérenne. «La Commission doit cesser de soutenir, comme elle l'a fait jusqu'à présent, l'agro-industrie», estime l'Arbeitsgemeinschaft bäuerliche Landwirtschaft (AbL, groupement pour l'agriculture paysanne)
mardi, 30 septembre 2014
L'initiative souveraineté alimentaire est lancée
Participez toutes et tous à la récolte de signatures!
Vous trouvez toutes les infos utiles sur:
www.souverainete-alimentaire.ch
mardi, 30 septembre 2014
Invitation à rejoindre le mouvement
«Les exploitations agricoles familiales contribuent à assurer l'approvisionnement en nourriture de la population. Afin de mieux les soutenir, il est nécessaire de reconnaître la notion de souveraineté alimentaire, de renforcer le commerce équitable, ainsi que les droits des femmes au niveau agricole». Voici un extrait d'une déclaration remise à M. Johann Schneider-Ammann
mardi, 30 septembre 2014
L'initiative a été lancée
Dossier de presse:
L'initiative en bref
Prise de parole de Valentina Hemmeler Maïga
Prise de parole de Pascal Corminboeuf
Prise de parole de Fabian Molina
Prise de parole d'Ulrike Minkner
mardi, 23 septembre 2014
Uniterre est membre de la plateforme Souveraineté alimentaire & coopération internationale en Afrique, hébergée par la fédération genevoise de coopération.
Avec deux autres membres, le GRAD-s et Tourism for Help, Uniterre a participé à la 4ème foire ouest-africaine des semences paysannes, organisée en mars 2014 par l'association sénégalaise des producteurs de semences paysannes à Djimini, petit village du sud-est du Sénégal. Nous y avons co-animé trois ateliers autour de l'autonomie des organisations paysannes, de l'accès à la terre et des formations paysannes
mardi, 16 septembre 2014
En dépit du départ de Dacian Ciolos du poste de Commissaire à l'Agriculture en fin d'année, la politique de stabilisation du marché du lait doit être poursuivie par son successeur
vendredi, 12 septembre 2014
Pour la seconde année consécutive, les membres d'Uniterre comme le syndicat, vous invite à leur table à l'occasion de la Semaine du Goût! C'est une occasion rêvée de renforcer les liens entre les paysans et la population. Curieuse des goûts à découvrir ou à retrouver, cette dernière est friande d'en comprendre les origines.
jeudi, 04 septembre 2014
Lettre ouverte à Doris Leuthard contre la hausse des tarifs postaux
La Poste a mis en oeuvre au début de cette année une augmentation étalée sur trois ans de ses tarifs postaux pour la distribution des journaux et périodiques1. Alors même qu'en 2013, La Poste a réalisé un bénéfice net de 626 millions de francs.
vendredi, 29 août 2014
C'est à la traite que la Coop montre son vrai visage!
Nous sommes habitués à ce que les publicités de la Coop riment avec durabilité, bien-être animal ou bio. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes: les paysannes et les paysans rayonnent lors des mises aux enchères, les vaches ont des cornes et sont en train de pâturer, les salades chantent et les pommes tombent directement des arbres dans la corbeille
jeudi, 28 août 2014
Le 30 septembre 2014, l'initiative populaire "Pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne toutes et tous" sera lancée! Pour cette occasion et afin d'accompagner la récolte des 100'000 signatures nécessaires dans les 18 prochains mois qui nous amènera à une votation populaire, un nouveau site est créé:
www.souverainete-alimentaire.ch. Vous y trouverez toutes les informations utilles!
lundi, 04 août 2014

A vélo pour un été qui bouge
Le mouvement suisse de la décroissance organise une caravane à vélo pour rouler ensemble jusqu'à
Leipzig pour le congrès internatonal sur la décroissance.
Le quatrième congrès internatonal sur la décroissance aura lieu à Leipzig du 2 au 6 septembre et met l'accent sur des étapes concrètes pour aller vers une société libérée de la croissance. Le congrès veut jeter des ponts en ouvrant des débats et en favorisant les échanges entre actvistes, pionniers et pionnières ainsi que créer un espace pour des perspectves artstques.
lundi, 28 juillet 2014
Une étude consacrée au marché laitier suisse démontre les effets perturbateurs de l'abandon des quotas
Selon le président de l'EMB, l'UE connaîtra un sort similaire après l'abolition en 2015 
(Bruxelles, le 23 juillet 2014) : « Alors que cinq années se sont écoulées depuis l'abolition des quotas, les producteurs sont toujours privés de conditions stables sur le march.».
jeudi, 22 juillet 2021
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La décision du Conseil National concernant l’obligation de l’utilisation des pendillards à partir de 2022 a fait réagir les producteur.trice.s de lait d’Uniterre. Un courrier est en cours d’envoi aux Interprofessions fromagères ainsi qu’aux conseillers d’État en charge de l’agriculture afin de faire part de leurs inquiétudes quant aux éventuelles conséquences que la production de fromage pourrait subir notamment sous l’angle de la prolifération des butyriques. Ils demandent qu’une étude soit réalisée afin d’analyser les éventuelles conséquences, et qu’un moratoire sur l’obligation d’utilisation des pendillards pour les épandages soit prononcé jusqu’aux résultats de l’étude.

L’introduction obligatoire des pendillards soulève également d’autres questions qui concernent tous les détenteurs de bétail :

  • Impact financier des équipements pour les producteur.trice.s : Particulièrement pour les petites exploitations et les exploitations de montagne. La contribution pour des techniques d'épandage diminuant les émissions polluantes introduite en 2014 est supprimée en 2021. En moyenne cette contribution s'élevait à 1'100 CHF par exploitation. Par quel moyen le marché ou la collectivité publique prévoient-ils d’amortir les coûts générés par l'obligation des pendillards ? Un financement par crédit d'investissement comme pour les pulvérisateurs ne devrait-il pas être envisagé ? Ou une augmentation des prix payés aux producteur.trice.s afin de compenser les coûts supplémentaires ?
  • Qualité des fourrages : au-delà des butyriques dans le fromage, quels autres impacts cette technique pourrait-elle avoir sur la qualité nutritionnelle du fourrage ?
  • Tassement des sols et impact sur la préservation de la biodiversité.
  • Énergie grise : Changement de matériel fonctionnel tant au niveau de l’épandage que des tractions, conséquences environnementales à long terme de tels changements d’équipement.
  • Compatibilité avec la loi routière : largeur, charges maximales, considéré comme un agrégat ou pas, si oui conséquence sur la surcharge de temps de travail.

Un moratoire est indispensable jusqu’à l’obtention de réponses aux points évoqués ci-dessus. Il est hors de question qu’une fois encore les producteur.trice.s aient à subir les coûts relevant de ce changement de législation sur lequel ils n’ont pas d’emprise et sans aucune assurance du bien-fondé de cette décision.

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Contact presse :

Philippe Reichenbach, Président de la Commission lait d’Uniterre – 079 640 89 63

Laurent Curty, Président Section Fribourgeoise d'Uniterre – 079 508 86 35

Annexes :

Courrier aux Interprofessions fromagères

Lettre aux conseillers d’État

mercredi, 21 juillet 2021
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Prise de position concernant le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires et appel à la mobilisation

Uniterre et Agriculture du futur romandie répondent à l'appel de La Via Campesina à boycotter le pré-Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS - 26 au 28 juillet 2021) et à se mobiliser les 25, 26 et 27 juillet pour contrecarrer un Sommet coopté par le secteur privé et pour construire un système alimentaire par et pour les peuples. Nous enjoignons tous nos membres, paysan.e.s et consommateur.ice.s, à participer à l'action "Pas en notre nom"! Il s'agit d'imprimer/dessiner une affiche avec ces mots, de la placarder sur une chaise vide placée sur une ferme, un jardin ou un balcon et de nous l'envoyer ou de la partager sur les réseaux sociaux avec les hashtags #PasEnNotreNom #BoycottUNFoodSummit #FoodSystems4People

Quel Sommet? Pour qui? Par qui?

Rappelons déjà que ce Sommet, qui brille par son opacité depuis son annonce, n’a été ni convoqué par les États membres, ni validé par l'Assemblée générale des Nations Unies. Son initiateur et principal partenaire est le Forum Économique Mondial (WEF), qui rassemble les entreprises les plus puissantes du monde, largement responsables de la dégradation de l'environnement et des changements climatiques ainsi que de l'augmentation des inégalités et de l'insécurité alimentaire. La gouvernance du sommet est bel et bien entre les mains « d'experts » travaillant pour les multinationales qui défendent un modèle d'agriculture industriel, pour les lobbies ou pour les Etats qui les accueillent. Les entreprises actives dans les domaines des semences génétiquement modifiées, de la productions d'engrais et de pesticides, des assurances agricoles ou de la « smart-agriculture » devraient participer en masse à un Sommet esquissé par leurs pairs, et à de nombreuses discussions bilatérales, afin de défendre leurs fausses solutions, sans qu'aucune indication n'ait été fournie sur la manière dont leur pouvoir sera contrôlé. Plus d'informations ici https://viacampesina.org/en/wp-content/uploads/sit...

Les organisations de la société civile n'ont eu quant à elles aucun mot à dire lors de l'élaboration du processus et, à l'inverse de ce que clame la communication officielle du Sommet, celui-ci marque un net recul de la représentativité citoyenne dans l’histoire de ces sommets, ceci malgré la récente adoption par l'ONU de la Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP), et un nouveau déni de l'importance de la souveraineté alimentaire pour résoudre l'insécurité alimentaire. Il est aussi un désaveu de la stratégie de partenariat de la FAO avec les mouvements sociaux et de son Mécanisme de la Société Civile et des Peuples Autochtones (MSC) pour les relations avec le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Le MSC n'ayant finalement été invité à rejoindre les consultations autour des objectifs du Sommet près d'une année après le début du processus. Plus d'informations ici https://www.csm4cfs.org/fr/note-du-groupe-de-liais...

Finalement, la nomination de la présidente de l'AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa), la Dr Agnes Kalibata, comme Envoyée Spéciale pour le Sommet, constitue un énorme conflit d'intérêts. L'AGRA défend en effet ouvertement un modèle agricole mortifère. Elle a récemment connu un échec catastrophique de son plan continental visant à stopper la faim par une modification agressive des systèmes agricoles africains vers des modèles d’agriculture industrielle employant massivement des agrotoxiques. Les solutions qui devraient sortir d'une telle orientation ne seront clairement pas en faveur des paysan.ne.s du continent africain, pas plus qu'elle ne devraient être en accord avec le « Green New Deal » européen, ni avec les aspirations de nos concitoyen.ne.s romands à une agriculture de proximité et plus écologique. Infos sur AGRA https://www.rosalux.de/en/publication/id/42635

Si les organisateurs du Sommet – Etats, entreprises et institutions – prétendent ouvrir grand leurs oreilles aux messages et revendications des représentant.e.s légitimes des paysan.ne.s et des citoyen.ne.s rien ne nous dit ce qu'ils feront au final des fameux « dialogues » avec la société civile. Cela s'est déjà vu récemment en Suisse avec les recommandations de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) publiées au début du mois en vue dudit Sommet, et pour lesquelles il avait organisé des dialogues multipartites, dont les conclusions se sont avérées superficielles, non contraignantes et donc insuffisantes. Uniterre, Agriculture du futur et six autres organisations suisses ont déjà publié un communiqué de presse à ce sujet qui est disponible ici https://uniterre.ch/fr/thematiques/communique-de-p...

Agriculture du futur s’engage pour que les citoyen.nes soient impliquées dans les décisions concernant l’alimentation, car nous pensons que celle-ci est l’affaire de toutes et tous. C’est pourquoi nous travaillons actuellement à la mise en place d’une assemblée citoyenne pour une politique alimentaire suisse. C’est dans cette logique que nous nous opposons au simulacre de Sommet organisé par et pour les intérêts agro-industriels.

Contacts:

Berthe Darras, Uniterre, 079 904 63 74 - b.darras@uniterre.ch

Ella-Mona Chevalley, Agriculture du Futur, 079 396 91 16 - ella-mona@agriculturedufutur.ch

lundi, 19 juillet 2021
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La section Uniterre du canton de Neuchâtel déplore la légèreté avec laquelle les milieux politiques et économiques considèrent les terres agricoles de notre pays.


Le pôle économique en projet à Marin (Commune de la Tène) n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du grignotage constant que nos surfaces cultivables subissent. S’il est choquant par l’ampleur du projet, qui va engloutir en une fois 24 hectares, il n’est de loin pas unique. Les besoins urbanistiques restent, aux yeux d’Uniterre, mal contrôlés et nous regrettons amèrement que la solution de facilité soit privilégiée au détriment des familles paysannes et de notre souveraineté alimentaire.


Uniterre Neuchâtel est consciente de la situation économique difficile que vivent beaucoup de citoyennes et citoyens neuchâtelois, et que la création d’emplois est bien évidemment nécessaire. Toutefois, la section relève différents aspects :

  • Notre taux d’auto-approvisionnement, déjà peu élevé, ne va hélas pas dans la bonne direction, et continue de baisser année après année ;
  • La population montre de façon générale un fort attachement à une production alimentaire locale et de qualité ;
  • Notre canton ne dispose pas de tant de bonnes terres plates et en plaine ;

La pression constante exercée sur l’agriculture helvétique pour qu’elle produise selon des normes écologiques sévères implique que toute perte de terres agricoles induira en conséquence une pression plus forte sur les terrains restants. Il n’est pas tolérable de faire fi des soucis exprimés par une part toujours plus grande des citoyennes et citoyens, qui souhaitent bénéficier d’une alimentation locale et saine.


De plus, les récents événements liés aux intempéries à Cressier sont venus nous rappeler à quel point l’imperméabilisation des sols est un danger pour la population, les infrastructures et le patrimoine bâti. Les dégâts constatés dans le littoral Est vont coûter des millions à la collectivité. Nous devons maintenant apprendre de nos erreurs et stopper le bétonnage à outrance.


Tout sacrifice de terrain agricole est aujourd’hui une hérésie. Nous devons tout faire pour préserver nos moyens de production tant qu’il en est encore temps. A l’avenir, il sera primordial d’étudier d’autres solutions, en particulier de réhabiliter des friches industrielles. La production de nourriture doit impérativement redevenir et rester un objectif prioritaire.


Contacts presse :

Philippe Reichenbach, président : 079 640 89 63
Vanessa Renfer, secrétaire : 078 821 24 83

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jeudi, 15 juillet 2021
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L’articulation des Jeunes d’ECVC a publié un document de position sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), document auquel a participé Uniterre. À la suite du dernier accord entre la Commission européenne, le Parlement européen, et le Conseil européen, les jeunes membres d’ECVC tiennent à faire part de leurs opinions, inquiétudes, et propositions concernant la réforme de la PAC et son application au niveau national.

La publication présente une série de demandes visant à résoudre certains des problèmes graves auxquels les jeunes agriculteurs et agricultrices continueront d'être confrontés à la lumière de la nouvelle PAC.

« Nous craignons que la nouvelle PAC ne continue de négliger les besoins réels des jeunes agriculteur·rice·s, et en particulier des petites fermes agroécologiques. De plus, nous craignons que la PAC ne continue de faillir à l’une de ses missions principales : faciliter l’arrivée de nouveaux et nouvelles agriculteur·rice·s. Les politiques de la PAC nous affectent grandement. Pourtant, nous n'avons pas voix au chapitre dans son processus de réforme. En effet, sans jeunes agriculteur·rice·s, l'agriculture européenne n'a pas d'avenir. »

Plus précisément, l'articulation des jeunes exige les mesures suivantes :

·Les États membres doivent allouer un budget obligatoire et suffisant aux jeunes agriculteur·rice·s et élever le niveau maximum de financement au-delà de 3% du budget total de la PAC. Tout·e·s les nouvelles et nouveaux arrivant·e·s devraient toucher une aide financière directe au moment opportun afin de pouvoir se lancer (par exemple 25 000 €).

·Un changement plus radical du fonctionnement de l’octroi de subventions et d’autres aides financières : non pas selon la surface des exploitations, le capital ou la capacité à investir, mais plutôt selon l’utilisation de pratiques socio-écologiques et la prestation de services bénéficiant aux communautés locales et à l’intérêt général.

·L’inclusion et l'implémentation de la conditionnalité sociale dans la PAC. Les exploitations agricoles qui violent les droits humains et les droits des jeunes devraient être privées du soutien de l’UE et des États membres et le rôle des jeunes femmes et des jeunes migrant·e·s dans l’agriculture doit être clairement reconnu et soutenu.

·Un groupe de dialogue civil de l’UE dédié aux jeunes agriculteur·rice·s pour améliorer et diversifier leur participation dans les espaces de prise de décision et processus politiques, dans la logique des principes de la souveraineté alimentaire.

·L’UE doit cesser de soutenir les accords de libre-échange et les projets miniers parce qu’ils aggravent le changement climatique, la destruction de l’environnement et les injustices sociales et sont un obstacle à la souveraineté alimentaire aussi bien dans les pays du Nord que du Sud.

·Pas de dépendance sur la numérisation et les nouvelles technologies, en particulier les OGM et les nouvelles techniques de sélection (NBT). Nous préférons promouvoir les technologies et l’innovation paysannes, fondées sur l’agroécologie et accessibles à tout·e·s.

Pour l'articulation des jeunes d’ECVC, répondre à ces demandes dans le cadre de la réforme de la PAC et des Plans Stratégiques Nationaux est la meilleure voie pour atteindre les objectifs du Pacte vert pour l’Europe, de la stratégie F2F et de la stratégie en faveur de la biodiversité. Si l’Europe veut garantir la sécurité alimentaire pour les prochaines années, il faut qu’elle encourage et soutienne l’arrivée de nouvelles et nouveaux agriculteur·rice·s.

Pour télécharger le PDF du document de position, cliquez ici.
Pour télécharger le PDF du document de position résumé, cliquez ici.

jeudi, 08 juillet 2021
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Réaction à la communication de ce jour de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG)

Les recommandations de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) publiées ce jour en vue du sommet des Nations Unies sur l’alimentation dans le monde sont superficielles, non contraignantes et donc insuffisantes. Huit organisations exigent qu’à l’avenir, la société civile et les paysannes jouent un rôle de premier plan dans la transformation globale des systèmes alimentaires.

L’OFAG revient aujourd’hui sur les dialogues multipartites suisses sur les systèmes alimentaires. Ces dialogues sont censés être la contribution au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS), qui se tiendra en septembre à NewYork. Ce sommet fait partie de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour la réalisation des objectifs de développement durable. Il ne vise rien de moins que la « mise en place des systèmes alimentaires du futur ».

Jelena Filipovic, coprésidente d’Agriculture du Futur, a participé au dialogue. A ses yeux, « il est illusoire de croire que les déséquilibres fondamentaux de pouvoir et les désaccords peuvent s’évaporer grâce à un ou deux brefs échanges entre des acteurs variés aux intérêts parfois contradictoires. »

La Confédération mise sur la participation pour donner forme aux systèmes d’alimentation du futur. Nous le saluons, mais de réelles transformations ne pourront avoir lieu que grâce à un processus de dialogue plus complet, qui intègre davantage la population et vise des changements d’ordre politique.

La situation au niveau mondial est encore plus critique : il apparaît de plus en plus clairement que l’UNFSS néglige des aspects aussi importants que les droits humains, en particulier les droits des paysannes, et préfère promouvoir des solutions techniques correspondant avant tout aux intérêts de l’agro-industrie.

Pistes non contraignantes

Les dialogues multipartites de l’OFAG n'ont mené qu’à des pistes d’action générales et non contraignantes. Les dialogues avec les villes étaient meilleurs, car ils ont débouché sur des mesures plus concrètes et prometteuses. En parallèle, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a organisé son propre forum de discussion. Il est regrettableque l’administration fédérale ait mené des dialogues séparément car c’est en pensant ensemble les politiques intérieures et extérieures que l’on pourra finalement atteindre une politique globale cohérente.

Les organisations signataires s’engagent en faveur d’une agriculture visant le respect du droit à l’alimentation, libérée de la dépendance aux engrais chimiques et aux pesticidesqui rendent les sols stériles à moyen terme et mettent en danger l’environnement et la santé. Des études scientifiques et d’innombrables paysannes, au Sud comme en Suisse, ont prouvé que des formes d’agriculture agroécologiques sont efficaces. Ces alternatives restent néanmoins dans l’ombre en raison de mauvaises conditions-cadre politiques.

Le sommet à venir illustre bien la tendance : les multinationales ont une influence grandissante dans les processus décisionnels de l’ONU, au détriment des droits humains et de la justice sociale et donc également de la communauté internationale et de la société civile. « L’ONU perd en légitimité. Il est préoccupant de constater que ses agences confient la résolution des problèmes actuels des systèmes alimentaires aux entreprises qui ont contribué à les causer », affirme Simon Degelo, responsable semences et biodiversité chez SWISSAID.

Encadré UNFSS

L'UNFSS est organisé par l'ONU en partenariat avec le World Economic Forum (WEF) sur la base du vaste « cadre de partenariat stratégique » signé par les deux organisations en 2019. Ce cadre n’admet pas la participation des organisations d'agriculteurstrices et des organisations de la société civile. En revanche, il permet aux grandes entreprises et aux groupes liés à l'industrie d’exercer une influence considérable. En préparation de l'UNFSS, des « dialogues nationaux » sur les systèmes alimentaires ont lieu au sein de chaque Etat membre. Les solutions élaborées lors de ces dialogues (organisés en Suisse par l'OFAG et la DDC) sont censées alimenter le sommet de l’ONU.

Plus d'informations sur l'UNFSS et les critiques dont il fait l'objet :Nourrir le monde avec le Forum économique mondial (publiceye.ch)

Signataires: Uniterre, Swissaid, PPP, Public Eye, EPER, Agriculture du Futur, Greenpeace, Action de carême

Pour de plus amples informations:

Simon Degelo, SWISSAID, responsable semences et biodiversité, 076 824 00 46, s.degelo@swissaid.ch

Jelena Filipovic, Agriculture pour le Futur, coprésidente, 079 289 06 41,

jelena@landwirtschaftmitzukunft.ch

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vendredi, 02 juillet 2021
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40 organisations prennent position sur l’ordonnance relative au contre-projet indirect à l’initiative pour des multinationales responsables. Elles critiquent d’une même voix l’inefficacité de la proposition du Conseil fédéral. Dans le projet d’ordonnance, alors que le contre-projet est déjà largement critiqué, son champ d’application devient si limité que cette loi minimaliste s’apparente désormais à une farce.

En 2019, le Conseil fédéral a usé d’une manœuvre inhabituelle : il a monté un contre-projet de dernière minute qu’il a proposé en plein milieu des débats parlementaires au sujet de l’initiative pour des multinationales responsables, alors que ceux-ci duraient déjà depuis deux ans. Son objectif était d’empêcher qu’un compromis suffisant pour les deux parties ne soit adopté au Parlement et de faire croire à la population que l’initiative n’était plus nécessaire au regard de son contre-projet. Chantal Peyer, membre du comité de la coalition pour des multinationales responsables fait cette critique au nom des 40 organisations : « Le Conseil fédéral prévoit tellement d’exceptions et de conditions dérogatoires qu’il n’y aura pratiquement aucune entreprise qui ne devra remplir ses obligations de diligence raisonnable concernant le travail des enfants et les minerais de conflit. C’est un désaveu pour les citoyennes et citoyens, dont la majorité avait approuvé l’initiative pour des multinationales responsables. »

Aux yeux des organisations signataires, les points suivants sont particulièrement problématiques :

Minerais de conflit : les petits revendeurs douteux sont récompensés

  • Dans le domaine des minerais de conflit, le projet d’ordonnance du Conseil fédéral prévoit des seuils jusqu’auxquels les entreprises sont exemptées du devoir de diligence qui sont beaucoup trop élevés. Ainsi, une partie importante des minerais de conflit importés en Suisse n’y sera pas soumise. Marc Ummel de Swissaid précise : « L’or provenant de zones de conflit et extrait dans des conditions douteuses est généralement importé en petites quantités en Suisse. Si le seuil n’est pas revu à la baisse, ces petits revendeurs pourront poursuivre impunément leur commerce. »
  • De surcroît, bien qu’il n’existe pas de base juridique pour cela, les entreprises qui commercialisent des minerais recyclés sont a priori exemptées. « En ajoutant cette exception, le Conseil fédéral laisse libre cours à une pratique déjà courante qui consiste à importer de l’or recyclé pour en dissimuler l’origine douteuse », ajoute Ummel.

Travail des enfants : une incitation à détourner le regard

Dans le domaine concernant le travail des enfants, des entreprises encore plus nombreuses pourront échapper à toute responsabilité :

  • Les PME sont complètement exclues du projet d’ordonnance du Conseil fédéral, même si elles sont actives dans un domaine à hauts risques. Malgré les promesses, il n’est plus question d’une approche qui soit basée sur ces risques – alors que c’était ce qui était prévu dans la loi.
  • De plus, les grandes entreprises seront exemptées si la production finale de leurs produits a lieu dans un pays sans risques connus de travail des enfants. Si une entreprise suisse vend une chaussure "Made in Germany" (bien que ce ne soit que l'assemblage final qui ait lieu en Allemagne), elle ne doit remplir aucune obligation de diligence raisonnable. Pourtant, les composants de la chaussure pourraient bien avoir été produits avec le travail des enfants dans un pays tiers. Cela va complètement à l'encontre de l'esprit et de l'objectif de cette disposition.
  • Si, malgré ces deux premières dispositions, une grande entreprise n’a pas pu s’affranchir de son devoir de diligence sur le travail des enfants, l’ordonnance prévoit une troisième possibilité : s’il n’y a pas de « soupçon fondé » en ce qui concerne le travail d’enfants en relation avec un produit ou un service en particulier, il n’y a pas non plus besoin d’accomplir son devoir de diligence raisonnable. C’est une incitation inopportune : les entreprises qui ferment les yeux sur l’éventuel travail des enfants dans leur chaîne d’approvisionnement sont encouragées à ne rien changer à leurs pratiques. Finalement, seules les entreprises qui travaillent déjà de manière responsable sont soumises au devoir de diligence – et il s’agit généralement de celles qui ont déjà mis en place des mesures volontaires pour lutter contre le travail des enfants.

La Suisse fait cavalier seul

Durant la campagne, les opposantes et opposants à l’initiative pour des multinationales responsables ne se lassaient pas d’affirmer que leur contre-projet serait plus adapté au contexte international que l’initiative. Pourtant, cette loi prise dans son ensemble présente d’énormes défauts, à commencer par le choix de la restreindre arbitrairement à quelques thématiques et par l’absence totale de contrôles et de sanctions. En comparaison internationale, cette loi est en retard sur son temps avant même d’entrer en vigueur. La résolution du Parlement européen, la loi allemande sur les chaînes d’approvisionnement, la Loi de Vigilance en France, la Transparency Law en Norvège et les projets de loi en Belgique et aux Pays-Bas vont tous beaucoup plus loin et prévoient des contrôles étatiques, la responsabilité civile en cas d’infraction voire même des sanctions au niveau pénal. Danièle Gosteli Hauser d’Amnesty International Suisse est formelle : « La Suisse est clairement à la traîne et son manque de réglementation va perpétuer l’impunité dont jouissent les multinationales qui abusent des droits humains ou violent l’environnement. »

Les organisations signataires demandent au Conseil fédéral d’améliorer cette ordonnance et, pour ce faire, lui ont soumis des propositions concrètes. Mais il est clair pour elles que même la meilleure des ordonnances à ce contre-projet alibi ne sera pas suffisante au regard de la situation internationale. C’est pourquoi la coalition pour des multinationales responsables » continuera de s’engager en faveur d’une loi contraignante pour des multinationales enfin plus responsables.

Vous trouverez la réponse de la coalition pour des multinationales responsables » à la consultation de l’ordonnance du Conseil fédéral ici (en allemand) : https://konzern-initiative.ch/wp-content/uploads/2021/06/2021_vernehmlassungsantwort-vsotr_kvi-koalition_de_def.pdf

Les organisations suivantes soutiennent ce communiqué de presse

Action de Carême

Alliance Sud

Amnesty International Suisse

Arbeitsgruppe Schweiz-Kolumbien

Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana

Brücke - Le Pont

Bruno Manser Fonds

Campax

EcoSolidar

Fédération romande des consommateurs

Femmes protestantes en Suisse (FPS)

FIAN Suisse

Gebana

Greenpeace

GSsA

Guatemalanetz Bern

Helvetas Swiss Intercooperation

humanrights.ch

Juristes Démocrates de Suisse (JDS)

Justitia et Pax

Ligue suisse des femmes catholiques

Medico international schweiz

OeME-Kommission der Evangelisch-reformierten Gesamtkirchgemeinde Bern

Pain pour le prochain

Pain pour le prochain

Pro Natura

Public Eye

Save the Children

Société pour les peuples menacés

Solidar Suisse

Solifonds

StopArmut 2015 / Interaction

Swissaid

Terre des hommes schweiz

Travail.Suisse

TRIAL International

Union syndicale suisse

Unité

Uniterre

vendredi, 02 juillet 2021
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Le Conseil fédéral souhaite prolonger de quatre ans le moratoire sur les cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à des fins agricoles. Le moratoire s'applique également aux produits issus de nouvelles techniques de génie génétique (NTGG). Cette décision est extrêmement bienvenue. Il permettra de sauvegarder et de renforcer la production suisse sans OGM et la stratégie qualité suisse. Cette prolongation permettra également de disposer de temps pour résoudre les questions non résolues relatives à la coexistence de différents types de culture et à la réglementation des NTGG.

La production sans OGM est un élément central de la bonne position de la Suisse sur le marché alimentaire et de la stratégie qualité suisse. La dernière enquête de l'Office fédéral de la statistique montre également que le génie génétique utilisé dans la production alimentaire est rejeté par la majorité de la population suisse. Il est donc logique que le Conseil fédéral veuille prolonger le moratoire et l'appliquer également aux nouvelles techniques de génie génétique.

Les plantes génétiquement modifiées n'offrent aucune solution aux défis de l'agriculture et du changement climatique. Le génie génétique classique n'a pas permis de développer des solutions aux problèmes liés au climat, tels que la sécheresse : 98 % des plantes produites au moyen du génie génétique classique sont résistantes aux herbicides ou produisent une toxine insecticide. Il ne s'agit clairement pas d'alternatives durables aux pesticides. Au contraire, ils contribuent à l'intensification de l'agriculture et donc aux effets néfastes qui en découlent sur l'environnement et la santé.Les nouvelles techniques de génie génétique poursuivent également des objectifs similaires. La mise au point de plantes tolérantes à la sécheresse, résistantes en permanence aux maladies ou offrant des rendements plus élevés continue d'échouer en raison de la complexité du bagage génétique qui détermine ces caractéristiques.

Dans la petite agriculture suisse, la coexistence de cultures sans OGM et de cultures OGM est pratiquement impossible. Des conditions-cadres efficaces pour la coexistence seraient coûteuses et ne pourraient exclure les risques de contamination avec toutes les conséquences économiques qui y seraient liées. Grâce au moratoire, la liberté de choix des consommateurs, inscrite dans la loi, peut continuer à être garantie.

Contrairement à l'agriculture intensive et biotechnologique qui nécessite de fortes quantités d'intrants, les approches interdisciplinaires telles que l'agroécologie représentent une alternative plus durable pour maintenir la sécurité alimentaire. Ils ont déjà fait leurs preuves dans le monde entier et ne sont pas orientés unilatéralement vers les besoins des pays riches. Ils sont également recommandés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Au lieu d'investir dans des solutions techniques coûteuses et risquées, un cadre politique devrait être mis en place pour encourager l'innovation dans ces alternatives plus durables.

ALLIANCE SUISSE POUR UNE AGRICULTURE SANS GENIE GENETIQUE

mercredi, 30 juin 2021
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La Coordination européenne Via Campesina (ECVC) lance sa publication « Embrasser la diversité rurale : genres et sexualités dans le mouvement paysan », afin d’ouvrir le dialogue autour de la diversité des genres et des sexualités dans les zones rurales et dans le mouvement paysan, et en espérant renforcer la lutte en faveur d’une transformation inclusive et systémique.

À travers les témoignages et les histoires de petit·e·x·s et moyen·ne·x·s agriculteur·rice·x·s et de travailleur·euse·x·s ruraux·ale·x·s d'Europe et d'ailleurs, ECVC poursuit son travail sur la diversité des genres et des sexualités en milieu rural, qui a débuté en 2015 lors de l'assemblée annuelle des femmes d'ECVC.

Cette publication appelle à une action organisée, afin d’ajouter de la couleur à la lutte paysanne, de briser les stéréotypes ruraux traditionnels, d’adopter des langages inclusifs et de reconnaître que la nature elle-même est diverse et queer. Pour ECVC, cette perspective de diversité doit jouer un rôle politique clé dans la transformation du système alimentaire.

Dans le contexte plus large des célébrations des fiertés et en voyant les agressions et attaques dont sont victimes les personnes LGBTQIA+ dans les contextes ruraux, il est évident qu’il faut faire davantage pour créer un espace sûr et inclusif au sein du mouvement de la souveraineté alimentaire pour aborder ces questions. Pour les contributeur·rice·x·s, l'état d'esprit conservateur de nombreuses zones rurales illustre la nécessité d'unir nos forces pour comprendre les diverses identités comme des identités politiques et partager la valeur des expériences LGBTQIA+ avec le mouvement paysan et la société en général.

Comme le décrit Betty Wienforth, membre d’Uniterre, Suisse, les expériences de genre dans le monde de l'agriculture peuvent être difficiles : « On est loin d’un partage équitable du travail reproductif, de la fin de la virilité́ dans les champs, d’un usage respectueux des pronoms souhaités par les personnes trans ou non-binaires. (...) Faisons entendre nos diverses voix dans nos champs pour enfin y prendre nos places ! »

Ce fil conducteur de l'identité et de la liberté de prendre sa place dans le monde rural est un thème clé de cette publication. "On peut être un paysan, fier de son métier, aimer les hommes, tenter activement de se départir des clichés de l’hétéro-normativité et porter haut et fort la parole de son syndicat ! Je n’ai pas à avoir honte de qui je suis !", déclare Jean-Baptiste Roux de La Confédération paysanne, France.

Et Beth Stewart, de la Landworkers' Alliance, au Royaume-Uni, souligne l'importance de la dimension intersectionnelle de ce travail : « Nous voulons questionner les idées des gens sur ce à quoi est censé ressembler un·e·x travailleur·euse·x de la terre. Et nous voulons inspirer et encourager les personnes rurales, qu’elles soient queer, noires, trans ou qui qu’elles soient ! »

À travers les divers témoignages de cette publication, ECVC, LVC et leurs allié·e·x·s poursuivront le travail de lutte pour la souveraineté alimentaire dans la diversité, à la fois interne et externe, en mettant l'accent sur la solidarité, l'autonomisation et l'échange. Toute personne intéressée par le travail effectué au sein de l'organisation et au-delà est encouragée à rentrer contact avec nous, afin d'élargir nos alliances et de renforcer les diverses communautés dans les zones rurales et dans le mouvement paysan.

Vous pouvez lire la publication en entier en français, anglais et espagnol ici.

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Contacts :
Paula Gioia – Comité de coordination d’ECVC- +49 178 1390024, paula.gioia@eurovia.org – EN, ES, PT, DE

Yeva Swart - Articulation des jeunes d’ECVC - info@yevaswart.com+31 6 13168717 - ND, EN, FR,
Ou envoyer un mail à press@eurovia.org

mercredi, 23 juin 2021
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Campagne de La Via campesina en faveur de Gaza

La récente vague de bombardements par les forces israéliennes à Gaza a tué plus de 260 personnes, dont 60 enfants et 40 femmes, et a déplacé de force plus de 120 000 personnes de leurs foyers. Les missiles ont pilonné la région pendant 11 jours consécutifs, infligeant des dommages catastrophiques aux vies et aux moyens de subsistance des habitant⋅e⋅s de la région.

Le ministère de l’agriculture de Gaza a estimé à environ 27 millions de dollars les dommages causés, notamment aux serres, aux terres agricoles et aux élevages de volailles. L’Union of Agricultural Workers Committee (UAWC), membre de La Via Campesina, informe que des milliers de travailleur⋅se⋅s paysan⋅ne⋅s, d’agriculteur⋅rice⋅s et de pêcheur⋅se⋅s de Gaza ont subi des pertes de récoltes et des dommages aux infrastructures agricoles et de pêche.

Les installations agricoles telles que les fermes d’élevage, les puits et les réseaux d’irrigation ont été gravement endommagés. La fermeture complète de la mer et la destruction des bateaux de pêche ont perturbé les activités de pêche et menacent la sécurité alimentaire de plus de 3600 familles de pêcheurs.

Une évaluation rapide de l’UAWC à Gaza estime la perte de récolte à plus de 50 hectares. Les attaques de missiles ont eu un impact sur la santé du sol et ont infligé de graves dommages aux réseaux d’irrigation et de transmission. Des centaines de serres ont été détruites. L’équipe d’évaluation informe également que des dizaines d’étangs agricoles sont pollués ou recouverts de gravats.

Les dommages importants causés aux stations d’épuration, aux réseaux d’égouts, aux puits d’eau posent un défi énorme et entraînent des risques sanitaires dus à des conditions insalubres. Selon les Nations unies, environ 800 000 personnes à Gaza n’ont pas d’accès régulier à l’eau courante propre, car près de 50 % du réseau d’eau a été endommagé lors des bombardements.

Comment pouvez-vous aider ?

Le système alimentaire de Gaza est en ruines. Les Palestinien⋅ne⋅s cherchent maintenant à restaurer entre autres leurs puits d’eau, leurs serres, leurs étables pour les animaux et leurs bateaux de pêche. La Via Campesina veut aider en contribuant à hauteur de 250 000 USD d’ici le 31 août 2021.

En contribuant par ce lien, vous pouvez aider directement la population de Gaza, en particulier les fermes familiales et les pêcheurs, à reconstruire et à retrouver leur dignité et leurs moyens de subsistance. Chaque somme compte. En tant que citoyen⋅ne⋅s solidaires , soutenons le peuple de Gaza dans sa lutte pour reconstruire sa vie et accéder à la justice.

Cliquer ici pour faire un don

Mondialisons la lutte, mondialisons l’espoir !

La Via Campesina

lundi, 14 juin 2021
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Action organisée par Uniterre, Big-M et BBK

Si la production laitière doit avoir un avenir, cela ne peut se faire qu'avec un prix du lait qui couvre les coûts de production. Jusqu'à présent, cependant, les producteurs laitiers ont été contraints de livrer du lait B bon marché. Avec ce système, la lutte pour des segments de marché à faible valeur ajoutée se fait sur le dos des fournisseurs. Le prix indicatif du lait B est inférieur de 18 centimes à celui du lait A. Ce lait bon marché, qui sert même à financer des exportations de dumping, fait baisser le prix, de sorte qu'aucun lait durable ne peut être produit à long terme ! Ainsi, la production de lait durable et paysanne en Suisse est détruite un peu plus chaque jour !
Il est un fait que la pression constante sur les prix dans l'agriculture conduit à des formes de production qui sont de moins en moins acceptées par la population. Le Parlement fédéral l'a reconnu. Avec une unanimité historique de gauche à droite, la motion « Améliorer les termes du contrat-type de l'Interprofession du lait » de la CER du Conseil des États a été acceptée par le Conseil des États le 24.09.2019, et par le Conseil national le 28.06.2020 avec seulement 2 voix contre. Un élément décisif est que l'approvisionnement en lait B bon marché devienne volontaire. La résistance des acheteurs de lait et de l'industrie laitière était prévisible. Aujourd'hui, lors de son assemblée des délégués, l'Interprofession du lait refusera de se plier à cette exigence parlementaire. C'est un scandale !
La demande du Parlement est justifiée et peut être mise en œuvre sans aucun problème. Pour les consommateurs, cela ne changera rien du tout, mais la renonciation au lait B augmentera considérablement le prix du lait pour les agriculteurs.

Nous, producteurs laitiers, demandons que la motion soit appliquée.

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Mise à jour

Décisions de l'assemblée des délégués de l’IP Lait du 2.7.2021 : à partir du 1er janvier 2022, les conditions suivantes s'appliqueront au contrat d'achat du lait : les conditions d'achat du lait (quantités et prix) doivent être portées à la connaissance de chaque fournisseur individuellement chaque mois pour les segments A et B au plus tard le 20 du mois précédent. Les délégués ont accepté de ne pas rentrer en matière concernant la livraison facultative du lait segment B, tel qu'exigé par le Parlement. L’IP Lait confirme donc ainsi le non respect de la décision parlementaire du 28.6.2020.

Motion « Améliorer les termes du contrat-type de l'Interprofession du lait »

Déposé par la CER-CE le 28.06.2019, Accepté par le Conseil des Etats le 24.09.2019, accepté par le Conseil National le 28.06.2020


Le Conseil fédéral est chargé d'intervenir auprès de l'Interprofession du lait afin que le contrat type pour l'achat et la vente de lait cru comprenne, conformément à l'article 37 de la loi sur l'agriculture, les éléments suivants:

Le contrat d'achat de lait doit indiquer les prix auxquels la livraison est effectuée afin que le fournisseur de lait en ait connaissance avant la livraison et qu'il puisse planifier son activité entrepreneuriale. La segmentation A, B, C en vigueur doit être maintenue. En outre, il s'agit d'interdire de ne pas fixer de prix pour le segment C et d'écouler les excédents laitiers dans le cadre du segment B : un prix spécifique doit impérativement être déterminé pour les segments B et C. Les prix appliqués aux segments A et B doivent être définis dans le contrat, au moins pour une durée de trois mois, en indiquant la quantité et le prix au kilogramme. Il convient par ailleurs de laisser au fournisseur de lait le choix d'accepter ou non une livraison de lait du segment C. Par conséquent, les vendeurs et acheteurs doivent convenir des quantités de lait de segment B livrées et du prix de livraison. Les producteurs qui ne souhaitent pas livrer de lait des segments B et C bon marché ne doivent cependant pas être sanctionnés par une réduction des quantités pour les segments A et B.