vendredi, 26 mai 2017
samedi, 27 décembre 2014
« Belles fêtes, merci et vive la Souveraineté alimentaire »
En cette fin d'année, c'est au Président qu'incombe la réalisation de l'édito, ce que je fais avec plaisir. D'entrée je tiens à vous transmettre, chères familles paysannes et sympathisants mes remerciements les plus sincères pour votre soutien et surtout votre engagement. L'année 2014 a été pour Uniterre une année d'abord difficile, puis réjouissante, toujours passionnante et pleine de rebondissements.
mardi, 02 décembre 2014
Un message de Dacian Ciolos, ancien commisssaire à l'agriculture européenne, à toutes les paysannes et paysans, producteurs de lait qui ont manifesté le besoin d'avoir des instruments pour réguler manager la production de lait en Europe, après 2015. Il a quitté ses fonctions en 2014. Il a été remplacé par un Irlandais, dont les popsitions sont pour l'instant peu connues. Dans tous les cas il semble moins à l'écoute que Dacian Ciolos (photo ec.europa.eu)
Lien vers la video: >ici
vendredi, 28 novembre 2014
La troisième rencontre européenne Grundtvig autour de l'agroécologie s'est tenue fin septembre 2014. Uniterre participe à ces rencontres d'échanges et de formations de paysans à paysans. Cette fois-ci, c'est Christian Bovigny qui était du voyage. Voici son témoignage. 
lundi, 17 novembre 2014
Des dirigeants de La Via Campesina à Genève pour soutenir la Déclaration sur les droits des paysans
Entre le 9 et le 13 novembre 2014 une délégation de dirigeants de La Via Campesina était présente à Genève pour appuyer la Déclaration sur les droits des paysans qui est en cours d'élaboration au Conseil des droits de l'Homme. Les dirigeants ont participé à une réunion de consultation informelle et ont identifié la reconnaissance de l'identité paysanne ainsi que le droit à la terre, le droit aux semences, le droit à la souveraineté alimentaire, le droit à un revenu digne, le droit aux ressources productives, le droit à la santé et le droit à la liberté syndicale comme quelques-uns des éléments clés du projet de Déclaration.
mercredi, 12 novembre 2014
Approvisionnement sans frontière
Fin octobre, le Conseil fédéral faisait le point sur la politique agricole actuelle et les perspectives futures. Lors de cette séance, il a annoncé qu'il lancerait un contre-projet direct à l'initiative de l'Union Suisse des Paysans «sécurité alimentaire». Le texte de l'USP, rédigée en «termes généraux» a permis à Schneider Ammann de s'engouffrer dans la brèche.
jeudi, 06 novembre 2014
Le Conseil des Droits de l'Homme à Genève a adopté une résolution autorisant la poursuite du processus en vue de l'adoption d'une Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant en zone rurale (pastoralistes, ouvriers agricoles, nomades, pêcheurs, peuples indigènes, sans terre...). La Bolivie est en charge de démarrer les consultations informelles avec les États et la société civile et d'organiser une seconde session du groupe de travail intergouvernemental en novembre 2014. L'adoption d'une telle Déclaration peut potentiellement contribuer à mieux protéger les droits et améliorer les conditions de vie de millions de paysans et d'autres personnes travaillant en zones rurales dans le monde comme en Suisse.
jeudi, 06 novembre 2014
A l'invitation du réseau de Longo Mai, trois représentant-e-s du monde paysan de Colombie ont effectué ce printemps une tournée européenne pour alerter l'opinion publique des effets dévastateurs des traités de libre-échange sur la richissime biodiversité cultivée traditionnelle de ce pays. Il s'agissait de nous faire prendre conscience, en Suisse également, de la globalité du phénomène d'accaparement des semences par une poignée de sociétés transnationales ainsi que de l'urgence d'y résister.
jeudi, 06 novembre 2014
Si les projecteurs ont été tournés vers Gaza pendant l'été en raison de la brutale agression israélienne sur ce minuscule territoire, il ne faut pas oublier qu'elle n'est «qu'un élément de plus» à une occupation civile et militaire de la Palestine qui dure depuis 66 ans. L'occupation du territoire au fil des décennies a été planifiée pour prendre possession des zones les plus fertiles et les plus riches en eau. C'est particulièrement criant en Cisjordanie où les colonies de peuplement comme le mur d'annexion ont été placés à dessein pour tirer un maximum de profit de cette terre. L'agriculture, dont l'outil de travail est justement la terre, en paie un lourd tribu.
mercredi, 05 novembre 2014
Le comité de la FPLS a décidé que l'organisation allait continuer d'acheter le surplus de lait C par l'intermédiaire de Lactofama pour s'en débarrasser sur le marché mondial. Pour ce faire, il lui faut au minimum 12 millions de francs supplémentaires pour l'année prochaine. Cet argent, elle veut se le procurer par le biais d'une contribution obligatoire pour les producteurs de lait. Nous devons donc payer, pour ensuite livrer davantage. Autant de stupidité est à peine croyable !
lundi, 03 novembre 2014
Nous devons pouvoir gérer notre production
Les actuelles baisses de prix du lait sont catastrophiques pour les paysans. La faute aux marchés d'exportation dont les prix sont en berne. Raisons invoquées: l'embargo de l'UE sur les exportations vers la Russie et une production mondiale qui reste élevée.
vendredi, 31 octobre 2014
Le 30 octobre, l'Union des Agriculteurs autrichienne a porté plainte auprès de l'autorité fédérale de la concurrence autrichienne contre la chaîne de supermarchés  « Zielpunkt » pour cause du dumping des prix du lait UHT . Selon les infos de l'organisation, Zielpunkt vend du lait UHT pour 54 centimes deux jours par semaine.
mardi, 28 octobre 2014
Les prix du lait chutent actuellement en Europe. Une laiterie belge vient d'annoncer à ses membres, que le prix de lait avoisinera les 25 ct d'euro/litre dès le 1er janvier 2015. Vous trouvez la lettre d'information de la « Laiterie des Ardennes » > ici
jeudi, 02 octobre 2014
Au Royaume-Uni, les protestations contre les réductions persistantes du prix du lait des grandes laiteries continuent.
Arla prévoit de réduire le prix du lait de 1,67 pence/litre (env. 2,15 centimes) supplémentaire. D'autres grandes laiteries suivront à partir de novembre, entre eux Dairy Crest (réduction de 1,3 pence/litre) et Müller. Müller réduira le prix pour un litre de lait standard de 1,9 pence (2,44 cent) à 27,1 pence/litre (env. 34,80 cent/litre).
Les réductions sont justifiées par l'offre de lait élevée, tandis que la demande en produits laitiers reste faible.
Les producteurs britanniques ont annoncé des actions prochainement.
jeudi, 02 octobre 2014
Les ONG exigent un dialogue concernant la production et les prix
Le nouveau Commissaire à l'Agriculture se doit de mener une politique laitière responsable.
(Berlin, le 1e octobre 2014) A la veille du premier grand oral que Phil Hogan, Commissaire désigné de l'Agriculture et du Développement rural, s'apprête à passer devant les eurodéputés, une coalition d'ONG l'enjoint à promouvoir une agriculture paysanne pérenne. «La Commission doit cesser de soutenir, comme elle l'a fait jusqu'à présent, l'agro-industrie», estime l'Arbeitsgemeinschaft bäuerliche Landwirtschaft (AbL, groupement pour l'agriculture paysanne)
mardi, 30 septembre 2014
L'initiative souveraineté alimentaire est lancée
Participez toutes et tous à la récolte de signatures!
Vous trouvez toutes les infos utiles sur:
www.souverainete-alimentaire.ch
mardi, 30 septembre 2014
Invitation à rejoindre le mouvement
«Les exploitations agricoles familiales contribuent à assurer l'approvisionnement en nourriture de la population. Afin de mieux les soutenir, il est nécessaire de reconnaître la notion de souveraineté alimentaire, de renforcer le commerce équitable, ainsi que les droits des femmes au niveau agricole». Voici un extrait d'une déclaration remise à M. Johann Schneider-Ammann
mardi, 30 septembre 2014
L'initiative a été lancée
Dossier de presse:
L'initiative en bref
Prise de parole de Valentina Hemmeler Maïga
Prise de parole de Pascal Corminboeuf
Prise de parole de Fabian Molina
Prise de parole d'Ulrike Minkner
mardi, 23 septembre 2014
Uniterre est membre de la plateforme Souveraineté alimentaire & coopération internationale en Afrique, hébergée par la fédération genevoise de coopération.
Avec deux autres membres, le GRAD-s et Tourism for Help, Uniterre a participé à la 4ème foire ouest-africaine des semences paysannes, organisée en mars 2014 par l'association sénégalaise des producteurs de semences paysannes à Djimini, petit village du sud-est du Sénégal. Nous y avons co-animé trois ateliers autour de l'autonomie des organisations paysannes, de l'accès à la terre et des formations paysannes
mardi, 16 septembre 2014
En dépit du départ de Dacian Ciolos du poste de Commissaire à l'Agriculture en fin d'année, la politique de stabilisation du marché du lait doit être poursuivie par son successeur
vendredi, 12 septembre 2014
Pour la seconde année consécutive, les membres d'Uniterre comme le syndicat, vous invite à leur table à l'occasion de la Semaine du Goût! C'est une occasion rêvée de renforcer les liens entre les paysans et la population. Curieuse des goûts à découvrir ou à retrouver, cette dernière est friande d'en comprendre les origines.
jeudi, 04 septembre 2014
Lettre ouverte à Doris Leuthard contre la hausse des tarifs postaux
La Poste a mis en oeuvre au début de cette année une augmentation étalée sur trois ans de ses tarifs postaux pour la distribution des journaux et périodiques1. Alors même qu'en 2013, La Poste a réalisé un bénéfice net de 626 millions de francs.
vendredi, 29 août 2014
C'est à la traite que la Coop montre son vrai visage!
Nous sommes habitués à ce que les publicités de la Coop riment avec durabilité, bien-être animal ou bio. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes: les paysannes et les paysans rayonnent lors des mises aux enchères, les vaches ont des cornes et sont en train de pâturer, les salades chantent et les pommes tombent directement des arbres dans la corbeille
jeudi, 28 août 2014
Le 30 septembre 2014, l'initiative populaire "Pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne toutes et tous" sera lancée! Pour cette occasion et afin d'accompagner la récolte des 100'000 signatures nécessaires dans les 18 prochains mois qui nous amènera à une votation populaire, un nouveau site est créé:
www.souverainete-alimentaire.ch. Vous y trouverez toutes les informations utilles!
lundi, 04 août 2014

A vélo pour un été qui bouge
Le mouvement suisse de la décroissance organise une caravane à vélo pour rouler ensemble jusqu'à
Leipzig pour le congrès internatonal sur la décroissance.
Le quatrième congrès internatonal sur la décroissance aura lieu à Leipzig du 2 au 6 septembre et met l'accent sur des étapes concrètes pour aller vers une société libérée de la croissance. Le congrès veut jeter des ponts en ouvrant des débats et en favorisant les échanges entre actvistes, pionniers et pionnières ainsi que créer un espace pour des perspectves artstques.
lundi, 28 juillet 2014
Une étude consacrée au marché laitier suisse démontre les effets perturbateurs de l'abandon des quotas
Selon le président de l'EMB, l'UE connaîtra un sort similaire après l'abolition en 2015 
(Bruxelles, le 23 juillet 2014) : « Alors que cinq années se sont écoulées depuis l'abolition des quotas, les producteurs sont toujours privés de conditions stables sur le march.».
vendredi, 13 avril 2018
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Bagnolet, le 11 avril 2018


Communiqué de presse de la Confédération Paysanne


Notre-Dame-des-Landes : nos tracteurs pour un retour au calme

L’intervention policière débutée lundi à Notre-Dame-des-Landes, censée permettre la réouverture de la RD 281, est devenue une opération de destruction massive de projets agricoles et de lieux de vie, à l’image de la démolition des « 100 Noms », lieu emblématique de cette Zone Agricole en Développement.

Le dialogue et les engagements pris de part et d’autre depuis l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport sont aujourd’hui réduits à néant avec ces destructions qui trahissent la parole de l’État après son choix d'une issue policière.

Le fait que la préfète de Loire-Atlantique refuse de prendre en compte les projets collectifs qui avaient commencé à s’engager dans un processus de reconnaissance et exige qu’ils soient portés nominativement est inacceptable. Il sert surtout à justifier les destructions en cours.

Les autorités ont refusé la main tendue hier par des habitant-e-s de la ZAD de se mettre autour d’une table, avec comme préalable l’arrêt des opérations policières. Le gouvernement doit aujourd’hui l’accepter pour obtenir un retour au calme. Sinon, il prend le risque que l’escalade de la violence constatée hier, avec des blessés de part et d’autre, ne conduise à un drame.

La Confédération paysanne demande instamment l'arrêt de l’intervention pour permettre une reprise du dialogue et assurer l’avenir. Elle appelle les paysannes et paysans a convergé aujourd’hui massivement en tracteur vers Notre-Dame-des-Landes.

Communiqué en pdf

vendredi, 13 avril 2018
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En une semaine, plus de 100 femmes ont signé cette lettre ouverte.

Beaucoup d'agricultrices Demeter et Bio, mais aussi des citadines qui voient également ces initiatives comme une occasion de donner plus de soutien à l'agriculture régionale et rurale. Ce qui unit ces femmes de différentes régions et origines, c'est l'espoir que ces deux initiatives trouveront un terrain fertile lors de l'Assemblée des Délégués. Alors que le comité s'est positionné contre l'initiative pour la souveraineté alimentaire, et est resté neutre quant à celle sur les aliments équitables, ces femmes sont favorables aux deux initiatives car elles y voient une grande opportunité d'aborder des questions importantes telles que la protection douanière, le contrôle des quantités, les conditions de travail et les questions écologiques avant les votations de cet automne.

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Lettre ouverte aux organisations membres de Bio Suisse, au conseil d'administration de Bio Suisse et aux médias.

Femmes pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables

Nous, paysannes, consommatrices, femmes rurales et citadines, soutenons les initiatives pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables. Par conséquent, nous demandons aux délégué-e-s de BioSuisse d’ouvrir la voie aux changements en recommandant de voter 2 x OUI.

À la lumière des évolutions en Suisse et au niveau international, nous voulons donner un signal clair. Pour nous, ces deux initiatives représentent une opportunité pour que la Suisse adresse un message au monde. Il s’agit d’encourager une agriculture régionale et il s’agit rien moins que d’une organisation prévisionnelle de la politique alimentaire en Suisse et dans le monde. Depuis de nombreuses années La Via Campesina a constaté que le libre- échange des produits agricoles provoque beaucoup de dégâts au Nord comme au Sud. Elle a donc décidé de promouvoir et protéger le droit des populations de décider de leurs politiques agricoles et alimentaires. C’est dans cette optique que La Via Campesina soutient l’initiative pour la souveraineté alimentaire en Suisse. L’initiative pour des aliments équitables demande des règles et des normes de durabilité claires pour l’importation d’aliments, adoptant ainsi un point important de la souveraineté alimentaire. Le maintien d’une agriculture paysanne en Suisse et dans le monde entier nous tient à cœur. C’est également la conclusion du Rapport mondial sur l’agriculture. Par conséquent, nous prions instamment les délégué-e-s de BioSuisse de recommander de voter 2 x OUI pour la souveraineté alimentaire et pour des aliments équitables.


Lettre ouverte et liste des signataires (pdf)



vendredi, 13 avril 2018
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Nous manifestons le 17 avril devant l'Office Fédéral de l'Agriculture (OFAG) pour dénoncer la politique agricole erronée de la Suisse et pour défendre un prix juste.

Mardi 17 avril 2018 pour la journée internationale des luttes paysannes, 11h devant l'OFAG, Schwarzenburgstrasse 165, Berne-Liebefeld

Dans le monde, la protection des frontières n'est pas une exception mais la règle. Les accords de libre-échange (pays du Mercosur, l'Indonésie, la Malaisie et l’UE) menacent l'agriculture locale. La démocratie et l'autonomie sont affaiblies par la libéralisation effrénée et impitoyable des échanges ! Les accords de libre-échange menacent l’approvisionnement du pays, car ils ne donnent pas de droits invocables, alors que la Suisse est déjà aujourd'hui le pays qui importe le plus d'aliments par habitant.

Le changement structurel et les prix à la production dépendent de la volonté politique (prix indicatifs, prix seuils). L’objectif est un accès sans entraves aux matières premières au prix le plus bas. La standardisation des normes et des régulations commerciales favorisent l’industrialisation du secteur alimentaire. Ainsi la baisse des prix et un secteur agricole sans cesse plus orienté vers le marché profite unilatéralement à l’agro-industrie. Au cours des 30 dernières années, le prix à la production a reculé de 30% alors que le prix à la consommation a augmenté de 15%. Pour chaque franc que vous dépensez au supermarché, environ 20 centimes vont aux paysannes et paysans tandis que 80 centimes finissent dans les poches de la grande distribution, du transports et de l’industrie de la transformation. Le revenu agricole se situe toujours 35% en-dessous de la moyenne nationale.

Aujourd’hui, le « marché », et l’évolution structurelle administrée détruisent trois fermes et six places de travail par jour en Suisse, et a entraîné la disparition de 150'000 places de travail et de 30'000 fermes au cours des 30 dernières années !

Avec notre initiative nous revendiquons un renforcement du pouvoir de négociation des paysan-ne-s et nous exigeons l'abandon du dogme de libre-échange pour favoriser une agriculture de proximité, régionale, équitable, transparente, diversifiée et durable !"


>> Communiqué de presse (pdf)


vendredi, 13 avril 2018
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Les accords de paix entre FARC-EP et le gouvernement colombien devraient mettre fin au conflit armé « interne » le plus ancien du monde qui a causé des centaines de milliers de victimes et des millions de personnes déplacées. Le paramilitarisme et le trafic de drogue se sont développés à grande échelle en connivence avec les gouvernements successifs et la répression militaire était féroce. Les origines du conflit étaient les justes et ancestrales revendications des populations rurales et communautés indigènes pour l’accès aux terres agricoles, la justice sociale et la participation démocratique à la gestion du pays et ses ressources.

La Via Campesina est mandatée par les signataires des accords de paix pour l’accompagnement du processus de paix signé le 24 novembre 2016 à Bogotá sur le point 1, relatif à la réforme rurale intégrale, qui est en relation directe avec le point 4 concernant le remplacement des cultures d’usage illicite. Ce mandat s’exerce conjointement avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’UE (Union Européenne).

Si la Via Campesina s’implique dans la mise en œuvre des accords de paix c’est bien parce nous sommes une organisation de base paysanne et que plusieurs organisations paysannes et syndicales colombiennes sont partie prenante du processus.

La Via Campesina a organisé une première délégation internationale en septembre 2016 pour soutenir les accords de paix. Fin novembre 2017, une seconde délégation de vingt-six personnes, composée de délégué-e-s de 19 pays s’est rendue sur place pour se rendre compte des avancées du processus de paix et pour recueillir les témoignages des populations rurales, paysannes et communautés concernées. Les délégué-e-s ont sillonné cet immense pays et se sont rendus, outre dans la capitale Bogotá, siège du gouvernement et du parlement, dans cinq régions du pays (Arauca, Meta, Cauca, Caquetá et Nariño) qui ont été gravement touchées par le conflit armé.

La délégation a pu constater que les accords de paix négociés pendant plus de 4 années à La Havane sont accueillis avec espoir et soulagement ! La fin de la guerre est ressentie comme étant un tremplin essentiel vers une société plus juste qui devrait mettre fin aux inégalités sociales criantes et la pauvreté, et comme l’avènement d’une participation démocratique et la fin de la violence institutionnelle.

Malgré tout, le désenchantement et le découragement sont perceptibles car, un an après la signature des accords de paix, les engagements pris ne se concrétisent pas sur le terrain :

En bref, ce sont principalement les populations et communautés rurales qui ne voient pas d’améliorations : la réforme agraire n’avance pas, les terres promises ne sont pas mises à disposition ni légalisées, la pression sur les terres par l’agriculture industrielle et les exploitations minières s’accentue. La répression contre les producteurs de cultures illicites (coca, chanvre) reste violente sans que le remplacement de ces cultures se fasse d’une manière concertée. Les voies d’accès pour la commercialisation de la production agricole sont insuffisantes et l’absence d’infrastructures de santé est flagrante. L’insécurité augmente car le vide créé par la démobilisation des FARC a fait place à la présence de bandes armées Plis de cent vingt leaders communautaires et paysans, syndicalistes et ex-combattants ont été assassinés depuis un an sans que les responsables aient été traduits en justice.

La délégation a en outre constaté les lenteurs administratives, le retard des programmes de développement et la réticence de la majorité de droite parlementaire à voter les lois qui découlent des accords de paix. Les futures élections législatives et présidentielles de mars et mai 2018 ne laissent pas augurer le soutien déterminé nécessaire.

La Via Campesina pour sa part s’engage à diffuser ses observations auprès des organisations pour appuyer la mise en œuvre d’une économie agricole et paysanne dans le cadre des accords de paix, à soutenir le processus sur place par la formation de personnes à l’agroécologie, la création de banques de semences, à organiser des brigades internationales et à favoriser des jumelages avec des communautés paysannes, indigènes et espaces territoriaux de formation et réincorporation des FARC-EP.

Si le processus de paix réussit et si les droits humains sont rétablis, la Colombie pourra servir de modèle à tout le continent latino-américain et au reste du monde.


Genève, le 16 janvier 2018, pour les membres européens de la délégation, Philippe Sauvin


mardi, 10 avril 2018
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Aux Gouvernements et dirigeants de l'UE

Cette pétition est lancée par European Coordination of La Via Campesina

Les 2 milliards de personnes travaillant dans les zones rurales réclament leurs droits à la dignité et notre droit à une alimentation saine. Une déclaration de l’ONU sur leurs droits est l’instrument légal le plus puissant contre les abus comme l’accaparement des terres, la biopiraterie et l’exploitation au travail. Cela serait une base solide pour la défense de systèmes alimentaires sains et durables. Nous appelons les gouvernements européens à cesser de faire échouer cette initiative.

Pourquoi c'est important ?

Les négociations à l’ONU pour une Déclaration sur les droits du monde rural pourrait changer l’histoire: cela garantirait les droits des paysans à nourrir leurs communautés, protégerait leur subsistance ainsi que des systèmes alimentaires durables et divers qui nous nourrissent tous.

Cependant, après 15 ans de mobilisation par les organisations paysannes à travers le monde, cette initiative est maintenant en danger. Son avancée au sein de l’ONU risque d’être sabotée pour de bon par les gouvernements européens entre le 9 et 13 avril, lors de la prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Inébranlables dans la défense de leur cause, pour cette occasion, une délégation internationale de paysans sera présente à Genève et nous appelle à nous unir pour défendre cette Déclaration!

Aidez-nous à défendre ce processus historique et l’avenir du monde

Envoyons comme message puissant, venu de toute l’Europe, aux gouvernements européens et leurs leaders qu’ils doivent appuyer cette Déclaration!
Nos signatures seront remises aux gouvernements européens au cours de cette prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (et, si nécessaire, à la suivante) comme preuve du soutien clair de l’opinion publique à la protection des communautés rurales et des systèmes alimentaires durables en Europe et dans le monde.

Servant de reconnaissance claire du rôle fondamental des petits producteurs, cette Déclaration leur donnerait des perspectives concrètes pour des conditions de travail et de vie décentes. En Europe, malgré une agriculture particulièrement industrialisée, les petits agriculteurs et leur modèle de production constituent la base d'une alimentation de qualité et garantissent la création de la plupart des emplois dans les zones rurales ainsi que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Cependant, en raison d'un manque de revenus décents et de soutien insuffisant des pouvoirs publics et du fait de l’accaparement des terres, les fermes disparaissent à un rythme vertigineux au profit de l'expansion des grands complexes agroindustriels, qui capturent également l'alimentation des populations.

En Europe de l’Est, où est située la vaste majorité des fermiers en Europe, cette Déclaration est extrêmement importante. Les dix millions de personnes dans cette région qui vivent et travaillent dans les zones rurales ont besoin que leur gouvernements appuient cette Déclaration.

70% de la nourriture produite dans le monde provient de l’agriculture paysanne. Les éleveurs, les pêcheurs et les paysans sont les gardiens de la biodiversité et assurent une alimentation durable et de qualité en offrant des alternatives à l’agriculture industrielle de grande échelle. Toutefois, le financement public de l’agro-industrie, l’accaparement des terres, la biopiraterie liée aux semences et les toxiques accords de libre-échange minent les moyens de subsistance dans les communautés rurales ainsi que les systèmes alimentaires durables et sains. Ils ont donc besoin de notre soutien.

Les droits des paysans peuvent être protégés par une Déclaration unique de l’ONU et nous pouvons les aider à la faire adopter en faisant pression sur nos Ministres des affaires étrangères pour qu’ils l’approuvent! Une telle Déclaration serait un outil concret pour arrêter les violations contre les communautés rurales: les paysans seraient capables d’affirmer leurs droits spécifiques à l’image du droit à la terre, à un revenu décent et aux semences. De plus, cela serait un instrument international qui devra être respecté et protégé par les gouvernements et les institutions internationales.

Signez la pétition ici: https://you.wemove.eu/campaigns/UE-protege-nos-paysans-et-nos-systemes-alimentaires

mardi, 27 mars 2018
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Uniterre a déposé ce jour, mardi 27 mars 2018, auprès de la Chancellerie fédérale la pétition lait réclamant qu’1 franc par litre de lait soit payé aux producteur-trice-s de lait. Lancé le 23 novembre 2017, cette pétition a, en 4 mois, récolté 24 945 signatures. Un beau succès ! Cela montre que c’est un sujet qui touche les consommateur-trice-s, de plus en plus sensibles à la juste rémunération des paysans. En effet, les études de la FRC (Fédération Romande des Consommateurs) le montrent : les consommateurtrice-s sont prêts à payer plus cher le litre de lait s’ils sont assurés que la part supplémentaire revient aux producteurs.

Pourquoi ce franc qu’Uniterre revendique depuis si longtemps ?

Les Stations fédérales de recherche en agronomie ont montré que le coût de production d’un litre de lait est de 1 franc en moyenne. Or, pour les producteurs de lait d’industrie (lait de consommation), nous sommes loin du compte : ils sont payés en moyenne 55 cts/litre de lait. Face à cette situation catastrophique, ce sont chaque jour des producteur-trice-s de lait qui prennent la lourde décision d’arrêter la production. Jusqu’où va aller ce désastre ? Jusqu’à une production helvétique insuffisante, qui entrainera l’importation de lait des pays de l’Est, de l’Europe plus largement ? Mais est ce que les consommateur-trice-s souhaitent vraiment cela ? Au vue des résultats du 24 septembre 2017 sur le contre-projet pour la sécurité alimentaire, nous sommes certains que non !

De par cette pétition et son fort soutien du peuple, nous attendons de la Chancellerie Fédérale et de notre ministre de l’agriculture, Monsieur Johann Schneider-Ammann, la mise en place de solutions pour que la valeur ajoutée de la production laitière soit répartie équitablement le long de la chaîne de production, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Et de trouver des moyens pour que le travail de la FPSL (Fédération des Producteurs Suisses de Lait), à savoir défendre ses producteur-trice-s de lait, soit fait !

C’est également grâce à l’acceptation de l’initiative pour la souveraineté alimentaire, qui sera votée à l’automne 2018, que nous pourrons enfin permettre à nos paysans de vivre dignement !

Version pdf

vendredi, 23 mars 2018
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Le 10 mars 2018 a eu lieu la deuxième rencontre jeunes à Aubonne. 24 personnes ont répondu présent!

Nous avons bien avancé sur deux des thématiques soulevées à la 1ère rencontre : l'accès à la terre et la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire.

Beaucoup d'idées d'actions et projets sont ressorties : pour l'accès à la terre, développement d'une brochure/manuel compilant les lois et politiques en place, mettant en avant des cas concrets de reprise de fermes, etc.

Pour la sensibilisation et communication autour de la souveraineté alimentaire, faire de la sensibilisation dans les écoles primaires et secondaires, contact sur Genève notamment, travailler sur des outils de vulgarisation pour la transition agricole, etc.

Après avoir bien bossé, nous avons fini la soirée autour d'un verre et de bons fromages à refaire le monde!

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Rdv pour 3e rencontre jeunes
le samedi 5 mai à 16h à Genève

soit à la ferme de la Touvière, soit à la Tortue (à confirmer)

Inscrivez-vous auprès de Berthe Darras b.darras@uniterre.ch

vendredi, 23 mars 2018
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Ca y est, la pétition sera déposée à la fin du mois, le 27 mars à 10h30 à la Chancellerie Fédérale! Une petite action aura lieu au moment du dépôt.

Nous sommes aujourd'hui à plus de 24 000 signatures!

Merci à tous ceux qui ont signé la pétition et fait circulé la pétition!

Pour ceux qui ne l'ont pas encore signé, il reste encore quelques jours.

www.uniterre.ch/signer

Venez nombreux!

Plan d'accès Chancellerie Fédérale

vendredi, 23 mars 2018
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Le 20 mars, une délégation d’Uniterre composée de Charles-Bernard Bolay, Berthe Darras, Vanessa Renfer et Michelle Zufferey, a eu l’opportunité de rencontrer M. le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en présence de Messieurs Dominique Kohli, Sous-directeur de l’OFAG et Jean-Marc Chappuis, Conseiller pour les affaires agricoles, DEFR.

En introduction, Monsieur Le Conseiller fédéral nous a affirmé sa volonté de favoriser undialogue large, voire même un débat, sur la politique agricole afin de trouver, avec tous les acteurs, des solutions consensuelles, qui sont une caractéristique d’un bon fonctionnement de la Suisse. Il nous a dit être content de mettre des visages sur le nom d’Uniterre et curieux de nous entendre.

Ce fut pour nous l’occasion de clarifier les thèmes de l’initiative pour la Souveraineté alimentaire qui sont toujours mal interprétés, à savoir le maintien de la protection douanière, l’importation de denrées produites selon des exigences comparables à celles en vigueur en Suisse, l’incompatibilité de lier mesures environnementales et respect des animaux avec une intensification de la production agricole, la fuite en avant que représente la recherche permanente de réduire les coûts de production.

Egalement mentionnés furent les prix du lait en Suisse, le manque de transparence des filières et la main-mise des grands distributeurs, à l’exemple de la décision soudaine de la Migros, de ne plus vendre les œufs issus de ponte au sol d’ici 2020. Nous avons partagé notre préoccupation au sujet des accords avec le Mercosur et le traité de libre-échange sur l’huile de palme.

De son côté, Monsieur le Conseiller fédéral nous a répondu point par point. Et il nous a expliqué les raisons de ses décisions, chiffres à l’appui. La politique agricole future est, dit-il,la continuité de la PA 2014-2017 et 2018-2021. Et elle a pour but de maintenir les emploisdans les PME, tout en donnant une plus grande marge de manœuvre à une agriculture entrepreneuriale et compétitive, respectueuse de l’environnement et des animaux. De même, les négociations avec le Mercosur donneraient accès (en échange, par exemple, d’une importation de viande qui aurait peu d’incidence sur notre pays) à des marchés prometteurs tels que le Mexique et le Brésil pour des produits manufacturés en Suisse.
Nous n’avions pas la prétention de convaincre M. le Conseiller fédéral d’adhérer à nos positions sur la politique agricole et les accords internationaux. Au contraire, nous avons été confortés dans l’idée que notre agriculture n’est, aux yeux de l’administration et de la majorité des forces politiques, qu’une monnaie d’échange dans un grand système économique globalisé. Il est cependant important de saisir toutes les opportunités de créer le dialogue et de semer, là où nous le pouvons, les graines porteuses d’avenir.



jeudi, 22 mars 2018
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Uniterre pour un prix du lait équitable

Par de la radio LFM - émission Karmacadabra - p


Nos invités ce soir sont Berthe Darras et André Muller, la première travaille pour Uniterre, l’organisation syndicale paysanne pour une agriculture durable et le second est paysan, producteur de lait. André produit 50’000 litres de lait par années grâce a ses 14 vaches et a ses 14 hectares.

Berthe et André nous parle du prix du lait, des difficultés que les producteurs locaux rencontrent: en effet 1L de lait coûte 1 franc à produire quand les acheteurs leur versent entre 40 et 45 cts le litre. Autant dire qu’ils produisent à perte et que l’avenir de la branche est hautement en danger.

Témoignages ce soir de nos invités avec lesquels nous abordons également cette rencontre autour du lait cru le 5 avril à 19h30 à l’espace Dickens à Lausanne.

Une pétition à été lancée pour obtenir un prix de vente équitable afin que les producteurs et productrices de lait puissent vivre convenablement.

https://www.lfm.ch/emissions/karmacadabra/uniterre...