vendredi, 26 mai 2017
vendredi, 30 décembre 2016

Pages de Gauche - octobre 2016
Le Valaisan Mathias Reynard et le Bâlois Beat Jans, tous les deux conseillers nationaux PS, nous ont accordé cet entretien à Berne, lors de la session d'automne des chambres fédérales. Nous voulions discuter aussi ouvertement que possible des positions du Parti socialiste à l'égard de la paysannerie et des politiques agricoles, sujet qui suscite parfois quelques frictions à l'intérieur du groupe parlementaire. Ulrike Minkner, membre du syndicat Uniterre, nous accompagnait.
lundi, 26 décembre 2016
Un contre-projet en embuscade pour notre propre initiative
Le 29 novembre dernier, la plénière du Conseil des États a adopté le contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire » de l'Union Suisse des Paysans. Il serait faux de croire que cette décision ne concerne que l'initiative mentionnée. À de multiples reprises, les Sénateurs ont précisé que ce contre-projet n'est pas seulement une réponse à l'initiative de l'USP, mais bien une stratégie visant à se positionner très clairement pour mieux combattre les initiatives des Verts « Pour des aliments équitables » et celle d'Uniterre « Pour la souveraineté alimentaire ». C'est maintenant au tour du Conseil national d'étudier ce contre-projet pour qu'il soit soumis au vote avec l'initiative de l'USP (si celle-ci n'est pas retirée).
mardi, 20 décembre 2016
A Enges, sur les hauts de Cressier, la place devant la ferme de Vanessa Renfer et d'Etienne Richard est souvent bien occupée. Des camionnettes, des voitures, un fourgon, un tracteur. Cet encombrement est plutôt bon signe. La ferme bouge, vit et évolue, mais dans quel sens ? Nous allons le découvrir au fil de cette interview de Vanessa Renfer, paysanne et représentante de la section neuchâteloise au comité d'Uniterre.
 
mardi, 20 décembre 2016
Daniel Künzi, cinéaste genevois originaire du Jura, nous offre un film d'une grande sensibilité sur le monde paysan. Pendant un peu plus d'un an, Daniel choisit de suivre trois familles jurassiennes. Sous l'oeil bienveillant de sa caméra, il leur donne l'occasion de partager avec le grand public leur quotidien et leur vision de ce qu'est devenue l'agriculture aujourd'hui.
mercredi, 14 décembre 2016
Pour la première fois une multinationale est inculpée devant un tribunal international à la Haye. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas encore la Cour Pénale Internationale (CPI) mais un tribunal international d'opinion qui a siégé à la Haye du 14 au 16 octobre passé.
mercredi, 14 décembre 2016
Parallèlement au Tribunal Monsanto se sont tenus de nombreux ateliers et conférences qui faisaient la part belle tant aux militants et scientifiques de prestige qu'aux initiatives des mouvements sociaux. 
 
mardi, 13 décembre 2016
Le 17 novembre 2016, Swissaid-Genève organisait une table ronde sur le thème: "Huile de palme: un danger pour les paysans ici et ailleurs?"
Uniterre participait au panel pour défendre l'agriculture paysanne suisse et du sud face à l'agroindustrie et pour s'opposer à l'accord de libre-échange avec la Malaisie.
Découvrez le rapport et la vidéo du débat.
mardi, 13 décembre 2016
Notre lait n'est pas un produit agricole - mais un produit naturel précieux
Samedi 10 décembre, Uniterre a appelé à une journée d'action nationale Lait Cru et a servi du lait cru dans divers lieux en Suisse. L'action a été un succès et nous a donné l'opportunité de discuter avec la population des conditions misérables ayant cours dans la branche du lait. A Lausanne, Fribourg, Bern, Zürich et St.Imier, le lait cru a été soit distribué soit vendu à un prix équitable.
 
mardi, 13 décembre 2016
Vidéo de la manifestation Stop TISA à Genève avec une présence d'Uniterre "Moins dOMC, plus de souveraineté alimentaire!"
 
vendredi, 09 décembre 2016
L'organisation de défense des producteurs de lait Big-M qui est également membre, comme Uniterre, de l'European Milk Board, nous a fait parvenir une proposition pour une gestion des quantités dans le marché laitier. 
Il s'agit d'une base qui doit servir de départ pour une discussion afin de faire enfin avancer ce dossier incontournable de la gestion des quantités afin de pouvoir retrouver une valorisation du lait pour pouvoir atteindre un prix rémunérateur pour les producteurs.
vendredi, 09 décembre 2016
La commission économie et redevances du Conseil des Etats propose un contre-projet à l'initiative de l'Union suisse des paysans « pour la sécurité alimentaire ». Ce nouveau texte est issu d'une réflexion large incluant également les autres initiatives déposées (Uniterre, les Verts et les vaches à cornes).
vendredi, 09 décembre 2016
Un petit groupe engagé s'est retrouvé le 5 novembre dans le restaurant Bären à Ostermundigen. Les discussions ont été très enrichissantes et de bonnes idées ont été proposées : organiser une vente de lait cru sur Berne lors de la journée «Action Lait  Cru» du 10 Décembre d'Uniterre, mener 2-3 actions sur les fermes des membres Uniterre, organiser une rencontre entre les fondateurs des différents systèmes de paniers bio existants sur Bern (Légummes, Heimenhaus Biohof, Soliterre, Radiesli, etc), proposer une aide juridique pour les agriculteurs et agricultrices, etc. Mais avant tout, il est important de recruter d'autres membres !
vendredi, 09 décembre 2016
Le 10 novembre a eu lieu à Bern le symposium « 20 ans d'utilisation du génie génétique dans l'agriculture. Quels risques et quelles alternatives ? », organisé par Schweizer Alliance Gentechfrei (SAG), par l'Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (STOP OGM) et avec le soutien de Stiftung Mercator Schweiz.
vendredi, 09 décembre 2016
En février 2015, Julien Kauer a lancé un projet pour conduire une école kényane vers la souveraineté alimentaire. Ce projet doit permettre à l'école d'Isegeretoto d'atteindre l'autosuffisance alimentaire avec des méthodes biologiques. 
Depuis trois mois, après deux ans de travail, l'école est devenue autosuffisante en légumes et céréales pour un tiers de l'année», raconte Julien. Comme l'école vise également l'autonomie financière, il est nécessaire de produire un surplus de denrées qui pourra financer les ressources du restant de l'année. Le prix de l'alimentation est un problème majeur au Ke­nya, où il a quintuplé en huit ans. Conférences, formation, le projet est sur la bonne voie. Néanmoins une recherche de fonds a été lancée pour le finaliser.
mardi, 06 décembre 2016
communiqué de presse
Le 10 décembre, en ville comme à la campagne, des paysannes et des paysans tiendront des stands de vente ou de distribution de lait cru. Par cette action symbolique, Uniterre souhaite remettre le travail de la famille paysanne au centre de la production laitière et offrir à toutes et tous la possibilité de connaître le vrai goût du lait, celui qui sort du pis, celui que l'industrie refuse de payer au juste prix laissant croire qu'il n'a pas de valeur.
jeudi, 01 décembre 2016
Depuis plus de 10 ans, La Via Campesina s'engage pour obtenir une déclaration de l'ONU sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant en milieu rural. Depuis 2013, cette déclaration est en négociation au Conseil des Droits de l'Homme.
Découvrez plusieurs interviews de paysannes et paysans.
mardi, 29 novembre 2016
aux médiasLausanne, le 29 novembre 2016
Contre projet du Conseil des Etats à l'initiative « Sécurité alimentaire »: Un contre projet inabouti qui noie le poisson dans l'eau
Uniterre et l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire » a pris connaissance de la décision du Conseil des Etats d'opposer un contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire ». Dans le rapport de la commission CER-E, il est indiqué que ce contre-projet répond partiellement aux attentes de notre initiative ; ce que nous contestons clairement.
mardi, 29 novembre 2016
Se réapproprier nos systèmes alimentaires
Il y a quelques années, Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation affirmait que l'un des principaux problèmes ayant provoqué l'impasse alimentaire actuelle était le manque de démocratie de nos systèmes alimentaires. Il fallait donc repartir des villages, des villes, des citoyens pour redéfinir les systèmes les plus appropriés et redonner du pouvoir aux populations au détriment des sociétés transnationales.
mardi, 29 novembre 2016
Participez à la 1ère journée nationale du lait cru !
Pourquoi une action de promotion pour le lait cru ? Parce que c'est bon, parce que c'est sain et parce qu'il symbolise le produit que toutes les industries s'arrachent pour faire leur beurre, sans vouloir y mettre le prix.
lundi, 21 novembre 2016
communiqué de presse European Coordination Via Campesina - 18 novembre 2016
Presque un an après le grand raout de la COP21, c'est bien plus discrètement que les représentants de 196 États sont réunis au Maroc pour la COP22, aussi appelée parfois « COP de l'agriculture ». Le risque est grand pour les paysannes et paysans du monde de voir leurs terres confisquées sous prétexte de lutte contre les dérèglements climatiques.
mercredi, 16 novembre 2016
Les Potagers de Gaia, producteur de légumes cultivés biologiquement et situé à Hermance (GE), recherchent un/e collaborateur/trice pour travailler dès mars 2017.
Tâches pour ce poste :- Tous les travaux dans les cultures de légumes (plantation, semis, suivi)- Une livraison hebdomadaire de légumes- Confection hebdomadaire des paniers- Gérer les cultures et le marché à la ferme un week end sur trois ainsi que les animaux (poules, chevaux)- Accueillir des volontaires (WWOOF) non expérimenté pour partager et s'occuper des cultures ensemble
Voir l'offre complète
mardi, 15 novembre 2016
Au-delà des problématiques locales, cantonales et nationales, la FRACP partage les principes de solidarité et d'engagement à long terme entre consommateurs et producteurs avec de nombreux autres réseaux (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne en France AMAP et MIRAMAP, SOLAWI en Allemagne et en Autriche ...); regroupés au sein du réseau Urgenci Europe. 
vendredi, 11 novembre 2016
par Samir Laouadi
La deuxième édition du Forum de Nyéléni Europe - le plus grand rassemblement européen de défense du droit à la souveraineté alimentaire - a pris in dimanche dernier à Cluj-Napoca, en Roumanie. Bilan. 
 
mardi, 08 novembre 2016
Actuellement, il y a 15 projets d'agriculture contractuelle en Suisse allemande. Le 22 septembre, des membres et sympathisant-e-s d'Uniterre ont rendu visite au projet «Bioco» fondé en 2013, à Gebenstorf près de Baden. Sur la ferme Demeter d'Astrid et de Michael Köhnken, 40 ares servent à produire des légumes pour les 50 abonné-e-s et les 100 membres de la coopérative. La ferme produit également de l'épeautre, élève des vaches mères et cultive 75 arbres haute-tige. 
mardi, 08 novembre 2016
Dès 2017, mon statut va changer. Je vais passer du militant salarié au militant bénévole. Je serai comme vous, cher.e.sami.e.s, occupé ailleurs, mais le regard régulièrement pointé sur les activités d'Uniterre et les activités du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Mon coeur battra toujours pour des prix équitables, pour des circuits courts et pour que demain l'agriculture en laquelle je crois, celle des paysannes et des paysans, celle des citoyennes et des citoyens, soit toujours plus forte que celle où la vie n'est plus, celle des consortiums industriels et des pouvoirs financiers.
vendredi, 09 septembre 2022
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Communiqué de presse, Lausanne, le 9 septembre 2022


L'interprofession SwissGranum négociera les prix indicatifs des céréales panifiables le 13 septembre. Jusqu'à présent, les prix des céréales ne couvrent pas les coûts de production et encore moins l'augmentation des prix de l'énergie ! La décision politique de réduire les tarifs douaniers pour les céréales panifiables met une pression supplémentaire sur l'agriculture paysanne. Uniterre exige une rémunération équitable pour les producteur·rices.

Après deux années extrêmement difficiles pour la production céréalière en raison des conditions climatiques, les acheteurs, l’industrie et la grande distribution en rajoutent une couche sur le dos des producteur·rices. En Suisse, alors que le prix du blé au niveau européen est toujours près de 30% plus élevé qu’à la même période l’année passée, les moulins, l’industrie et la grande distribution refusent une augmentation nécessaire du prix du blé aux producteur·ices. La grande distribution a par ailleurs annoncé des hausses de prix à la vente qui, pour le pain, sont actuellement de 2,4%. Quant au prix indicatif d’achat brut il est fixé pour l’instant à 57.- le quintal.

Un tel prix n’est nullement rémunérateur ! La hausse directe des coûts de production (énergie, engrais, machines) représente environ 500.- /ha. Le prix devrait donc augmenter de 12.- /qt rien que pour compenser la hausse des coûts. Uniterre exige dans l’immédiat un prix fixé départ ferme d’au moins 69.-/qt. Il faut cependant faire remarquer qu’tel prix n’est pas une rémunération équitable du travail de production. L’heure de travail devrait être calculée à 40.- pour permettre d’atteindre un revenu et des conditions sociales comparables à la moyenne suisse. Cela équivaudrait, pour le blé panifiable, à un prix situé aux alentours de 100.-/qt.

Une telle hausse pour arriver au prix juste représenterait une augmentation de 50ct/kg de pain, soit une dépense supplémentaire de 25.- par année et par habitant·e. Défendre une agriculture paysanne diversifiée et durable n’est donc pas un luxe ! Il s’agit par ailleurs, d’une condition indispensable pour que la population continue à bénéficier d'un approvisionnement local.

Malheureusement, la Confédération emboîte le pas à la grande distribution et a baissé les tarifs douaniers à Fr.9.60 (y compris contributions fonds de garantie) tout en augmentant les contingents d’importation de 60’000t à 130’000t... C’est le volet politique d’un déclassement de plus de 100’000t de blé suisse de la récolte 2021. Voici l’illustration de la pression politique et économique insupportable pour le blé suisse, d’autant plus que la grande distribution importe encore plus de 120’000t de fabrications boulangères en dehors du contingent tarifaire. Le prix bas du blé et la pression sur une production agricole paysanne durable en Suisse résulte donc à la fois de l’arrogance des acheteurs et des choix politiques de la Confédération en faveur de la grande distribution.

Il ne faut cependant pas oublier que la richesse est produite par les paysan.ne.s et que sans leurs efforts quotidiens, ce marché ne peut pas fonctionner. Il est grand temps que nos organisations de défense professionnelle fassent comprendre cette vérité aux acheteurs : Pas de prix - pas de production – pas de sécurité alimentaire !

Plus d’informations :

Rudi Berli, producteur et secrétaire syndical Uniterre, 078 707 78 83, r.berli@uniterre.ch

lundi, 05 septembre 2022
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Nous partageons ici le texte de la pétition "Chaque ferme compte - Halte à la disparition des fermes !", lancée par l'Association des petits paysans et adressée au conseiller fédéral Guy Parmelin. Les positions d'Uniterre et de l'Association des petits paysans sont souvent proches. C'est pourquoi il est important pour nous de travailler ensemble afin d'augmenter le poids de nos actions respectives.


Signer la pétition ici !

Ces 40 dernières années, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de plus de moitié en Suisse. Pourtant, une agriculture diversifiée à petite échelle est cruciale pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Avec la pétition «Chaque ferme compte», l’Association des petits paysans réclame des mesures afin de stopper la mort des exploitations. Pour ce faire, nous récoltons des signatures pour une pétition adressée au conseiller fédéral Guy Parmelin.


Le nombre d’exploitations agricoles ne cesse de diminuer et a atteint en 2021 un nouveau plancher avec 48 864 fermes. Parallèlement, les exploitations deviennent de plus en plus grandes : la surface moyenne exploitée par ferme a presque doublé durant cette période. Cette évolution vers des exploitations de moins en moins nombreuses mais toujours grandes et leur spécialisation croissante, entraîne la diminution constante de la résilience de l’économie agricole et alimentaire.

Toutefois, pour bénéficier d’une agriculture suisse résistante aux crises, et donc pour un approvisionnement sûr, chaque ferme compte. L’Association des petits paysans demande d’urgence d’améliorer l’accès à la terre et de ne plus désavantager les exploitations agricoles les plus petites. Pour un approvisionnement résistant aux crises et une agriculture respectueuse de l’environnement et du climat, ce n’est pas moins de paysans et paysannes qu’il nous faut, mais le plus possible.

L’Association des petits paysans en appelle donc au Conseiller fédéral afin de stopper la mort des exploitations et promouvoir une agriculture diversifiée, à petite échelle et écologique.

Concrètement, la pétition demande:

➤ L’accès à la terre doit être amélioré et les transmissions de ferme extra-familiales doivent être favorisées.
➤ Les personnes cédantes doivent être informées sur les possibilités de transmission hors du cadre familial.
➤ Il faut remédier aux inégalités auxquelles font face les petites exploitations agricoles.
➤ La mise en place de formes d’exploitation collectives est facilitée.

Les successeurs potentiels sont là
Bien qu’aujourd’hui la demande en exploitations soit bien plus grande que l’offre, les fermes continuent de disparaître. Ce changement structurel devrait même encore s’accélérer car la moitié des chefs et cheffes d’exploitation atteindront l’âge de la retraite dans les 15 prochaines années. Pourtant de nombreuses personnes engagées aimeraient se lancer dans l’agriculture. Mais les chances sont minces de pouvoir reprendre une ferme sans lien familial. Une mesure essentielle contre la mort des exploitations consiste donc à soutenir davantage la remise de fermes extra-familiale, comme le demande l’Association des petits paysans dans sa pétition au conseil fédéral. L’Association des petits paysans soutient de telles transmissions depuis des années avec son Point de contact pour remise de fermes extra-familiale.

jeudi, 01 septembre 2022
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La Bergerie de Froidevaux cherche des partenaires pour son projet communautaire.

Ferme communautaire biodynamiques dont il ne reste plus qu’une exploitante cherche des nouveaux partenaires de projet prêt·es à s’associer et à s’investir sur du long terme. Muni·es d’un CFC agricole en production animale serait un plus. Amour des moutons indispensable!

Exploitation agricole avec troupeau de moutons, tannerie et vente directe.

Entourée de collines bordées par le Doubs, la ferme se situe dans un hameau du Clos-du-Doubs (Jura).

www.bergeriedefroidevaux.ch
jeudi, 18 août 2022
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Nous étions déjà outrés mi-juin d’une 3ème nouvelle demande d’importation de beurre de 1000 tonnes, qui portait le contingent libéré pour 2022 à 4100 tonnes.

Quelle choc donc de découvrir mi-août que « l’Office fédéral de l’agriculture augmente pour la 4ème fois le contingent tarifaire du beurre pour l’année 2022. ». Que « selon les estimations de la branche, l’offre indigène de beurre ne suffira pas pour cette année. Comme une grande partie du lait suisse est transformée en fromage, il en reste trop peu pour la fabrication du beurre ».

Nous arrivons désormais à une libération de quota d’importation depuis début 2022 de 5100 tonnes.

Pour la demande de juin, Uniterre avait écrit le Communiqué de presse ci-après, qui vaut à nouveau tout à fait pour cette nouvelle demande :

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Lausanne, le 29 juin 2022

Communiqué de presse de la commission lait d’Uniterre :

Nouvelle augmentation de 1000 tonnes du contingent tarifaire du beurre : on marche sur la tête !

Voici la dernière annonce en date du 16.06.2022* : « L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) augmente le contingent tarifaire du beurre pour 2022 pour la troisième fois (pour la période courant du 1er juillet 2022 à la fin de l’année). L’Interprofession du lait a déposé une demande dans ce sens. La quantité supplémentaire à importer de 1000 tonnes est nécessaire pour satisfaire la demande intérieure d’ici à la fin de l’année. (…) Comme une grande partie du lait suisse est transformée en fromage, il en reste trop peu pour la fabrication de beurre. »


À ce jour, l’OFAG a libéré 4100 tonnes de beurre pour l’importation dans le contingent en 2022.

On croit rêver ?!? Mais non ! Pourtant, l’Interprofession Lait (IP Lait) a mis en place, début 2021, un nouveau « fond » : la boîte « Exportation de concentrés de protéines de lait MPC », qui devait permettre d’augmenter le soutien à l’exportation de protéines. En effet, un problème récurrent dans la fabrication du beurre est le fait de ne pas savoir que faire de la protéine restante issue de sa fabrication. Voilà pourquoi ce fond a été mis en place, pour aider à se « débarrasser » de cette protéine. Le fond MPC est financé par le fond de « régulation », l’un des deux fonds mis en place comme remplacement de la loi chocolatière au 1er janvier 2019.**

Mais qu’en est-il un an et demi plus tard ? Dans son rapport de 2021 sur les fonds, l’IP Lait reconnaît que « La fabrication de beurre n’a pas augmenté en 2021 malgré le soutien apporté au sous-produit MPC ». Pour nous, c’est inadmissible !

Et pendant ce temps, si l’on compare 2020 à 2021, les exportations de fromages « sans valeur ajoutée » ont encore augmenté : + 13,6 % pour la catégorie « autres fromages à pâte mi-dure » et + 2,2% pour la catégorie « Switzerland Swiss » ! Et là, c’est toujours la même histoire : il est plus intéressant pour les transformateurs de fabriquer du fromage pour l’exportation que du beurre pour le marché indigène car il existe une prime accordée pour la transformation fromagère***.Mais on marche complètement sur la tête !

A quand un peu de bon sens, la priorisation pour une production indigène au travers d’une véritable planification, avant de vouloir à tout prix exporter. C’est ça la Souveraineté alimentaire !

Contacts avec la presse :

Philippe Reichenbach, président de la commission lait d’Uniterre (FR) : 079 640 89 63

Maurus Gerber, président d’Uniterre (DE/FR) : 081 864 70 22

* https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/...

** Plus d’explications sur le financement du fond MPC : https://www.ip-lait.ch/2021_Fonds_rapport.pdf

**Pour plus d’explications sur les problèmes autour de la prime fromagère, cf. https://uniterre.ch/fr/thematiques/communique-de-presse-la-prime-fromagere-doit-etre-versee-dir

vendredi, 12 août 2022
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Apprécier le travail !

Lors de la consultation sur le train d’ordonnances 2022, Uniterre a proposé l’ajout suivant à l’art. 3, alinéa 1 de l’Ordonnance sur la terminologie agricole : "1 UMOS équivaut au temps de travail d’un Equivalent Temps plein (ETP) des employés de l’OFAG. Les facteurs UMOS sont recalculés en conformité de cet ETP."
Actuellement, une Unité main d’œuvre standard (UMOS) dans l’agriculture est calculée sur la base de 2600 h/an, tandis que dans d’autres secteurs, un ETP se situe en dessous de 2000 h/ an (48 semaines à – au maximum - 42,5 h => 2040 h / an ; à déduire d’éventuelles vacances supplémentaires et les jours fériés). Nous constatons que ces dernières années, l’agriculture suisse est de plus en plus dans la tourmente : les prix des intrants augmentent tandis que les prix à la production sont sous une pression croissante des acheteurs /transformateurs. S’y ajoutent à tous moments des contraintes et réglementations supplémentaires, avec de la paperasse en plus. Le résultat : Le nombre de suicides et de burn-out dans l’agriculture a pris l’ascenseur et atteint un niveau plus qu’inquiétant. 1


Dans la situation géopolitique actuelle, les consommatrices et consommateurs commencent à réaliser à quel point une production alimentaire indigène et de proximité est importante. C’est donc le moment idéal de redonner à l’agriculture sa véritable (et méritée) valeur. Selon l’art. 8, alinéa 1 de la Constitution, tous les êtres humains sont égaux devant la loi. Il faut donc rejeter les calculs effectués sur des bases injustes et inégales dans une politique agricole qui se paye le luxe de ne pas respecter notre Constitution.

Rappelons-nous en :
Lors de chaque repas, nous devons prendre conscience que ce n’est que grâce à vos efforts inlassables que nous pouvons nous nourrir.
Le monde agricole parviendra aisément à survivre sans tous les bureaucrates, tandis que l’inverse est illusoire….
Tous les êtres humains, y compris les familles paysannes, méritent une vie digne et que leur travail soit apprécié à sa juste valeur. •

Maurus Gerber, Président d'Uniterre


1 Liens médias:
www.swissinfo.ch/fre/economie/agriculture_le-nombr...
www.ufarevue.ch/fre/gestion/prevention-et-soutien-...

vendredi, 12 août 2022
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Apprécier le travail !

Lors de la consultation sur le train d’ordonnances 2022, Uniterre a proposé l’ajout suivant à l’art. 3, alinéa 1 de l’Ordonnance sur la terminologie agricole : "1 UMOS équivaut au temps de travail d’un Equivalent Temps plein (ETP) des employés de l’OFAG. Les facteurs UMOS sont recalculés en conformité de cet ETP."
Actuellement, une Unité main d’œuvre standard (UMOS) dans l’agriculture est calculée sur la base de 2600 h/an, tandis que dans d’autres secteurs, un ETP se situe en dessous de 2000 h/ an (48 semaines à – au maximum - 42,5 h => 2040 h / an ; à déduire d’éventuelles vacances supplémentaires et les jours fériés). Nous constatons que ces dernières années, l’agriculture suisse est de plus en plus dans la tourmente : les prix des intrants augmentent tandis que les prix à la production sont sous une pression croissante des acheteurs /transformateurs. S’y ajoutent à tous moments des contraintes et réglementations supplémentaires, avec de la paperasse en plus. Le résultat : Le nombre de suicides et de burn-out dans l’agriculture a pris l’ascenseur et atteint un niveau plus qu’inquiétant. 1

Dans la situation géopolitique actuelle, les consommatrices et consommateurs commencent à réaliser à quel point une production alimentaire indigène et de proximité est importante. C’est donc le moment idéal de redonner à l’agriculture sa véritable (et méritée) valeur. Selon l’art. 8, alinéa 1 de la Constitution, tous les êtres humains sont égaux devant la loi. Il faut donc rejeter les calculs effectués sur des bases injustes et inégales dans une politique agricole qui se paye le luxe de ne pas respecter notre Constitution.

Rappelons-nous en :
Lors de chaque repas, nous devons prendre conscience que ce n’est que grâce à vos efforts inlassables que nous pouvons nous nourrir.
Le monde agricole parviendra aisément à survivre sans tous les bureaucrates, tandis que l’inverse est illusoire….
Tous les êtres humains, y compris les familles paysannes, méritent une vie digne et que leur travail soit apprécié à sa juste valeur.

Maurus Gerber
Président d'Uniterre

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vendredi, 12 août 2022
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Apprécier le travail !

Lors de la consultation sur le train d’ordonnances 2022, Uniterre a proposé l’ajout suivant à l’art. 3, alinéa 1 de l’Ordonnance sur la terminologie agricole : "1 UMOS équivaut au temps de travail d’un Equivalent Temps plein (ETP) des employés de l’OFAG. Les facteurs UMOS sont recalculés en conformité de cet ETP."
Actuellement, une Unité main d’œuvre standard (UMOS) dans l’agriculture est calculée sur la base de 2600 h/an, tandis que dans d’autres secteurs, un ETP se situe en dessous de 2000 h/ an (48 semaines à – au maximum - 42,5 h => 2040 h / an ; à déduire d’éventuelles vacances supplémentaires et les jours fériés). Nous constatons que ces dernières années, l’agriculture suisse est de plus en plus dans la tourmente : les prix des intrants augmentent tandis que les prix à la production sont sous une pression croissante des acheteurs /transformateurs. S’y ajoutent à tous moments des contraintes et réglementations supplémentaires, avec de la paperasse en plus. Le résultat : Le nombre de suicides et de burn-out dans l’agriculture a pris l’ascenseur et atteint un niveau plus qu’inquiétant. 1

Dans la situation géopolitique actuelle, les consommatrices et consommateurs commencent à réaliser à quel point une production alimentaire indigène et de proximité est importante. C’est donc le moment idéal de redonner à l’agriculture sa véritable (et méritée) valeur. Selon l’art. 8, alinéa 1 de la Constitution, tous les êtres humains sont égaux devant la loi. Il faut donc rejeter les calculs effectués sur des bases injustes et inégales dans une politique agricole qui se paye le luxe de ne pas respecter notre Constitution.

Rappelons-nous en :
Lors de chaque repas, nous devons prendre conscience que ce n’est que grâce à vos efforts inlassables que nous pouvons nous nourrir.
Le monde agricole parviendra aisément à survivre sans tous les bureaucrates, tandis que l’inverse est illusoire….
Tous les êtres humains, y compris les familles paysannes, méritent une vie digne et que leur travail soit apprécié à sa juste valeur.

Maurus Gerber, Président d'Uniterre

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mardi, 09 août 2022

Journal le Temps du 3 août 2022

mercredi, 13 juillet 2022
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Lettre ouverte adressée par les agriculteur·rice·s européen·ne·s à l’Union européenne - Par ECVC et l'European Milk Board (EMB)


Nous, les agriculteur·rice·s européen·ne·s de la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) et de l’European Milk Board (EMB), qui sommes au cœur de la production alimentaire en tant que producteurs agricoles, observons avec une grande inquiétude l’état actuel du système de production de l’UE. Sans action immédiate, l’approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité et donc, la sécurité alimentaire, ne peut plus être garanti.

Il est indéniable que la guerre en Ukraine et la pandémie de coronavirus représentent deux défis de taille pour l’approvisionnement alimentaire de l’Union européenne. Toutefois, un autre facteur déterminant met gravement en péril la sécurité alimentaire : le système agricole actuel de l’UE. Certes, l’UE peut difficilement éviter les guerres et les pandémies exogènes, mais elle peut et doit orienter son modèle agricole de manière à garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires à moyen et long terme – et ce, indépendamment des crises internes et externes. À défaut, les rayons vides et les pénuries alimentaires, ainsi que toutes les conséquences négatives qui en découlent, feront partie intégrante de notre quotidien.

Le statu quo du système agricole européen n’est pas une option valable pour les agriculteurs ni pour la planète

Des structures de production défaillantes

Nous assistons à un déclin inquiétant du nombre de producteur·rice·s. En effet, les prix à la production chroniquement extrêmement bas par rapport aux coûts de production ont déjà contraint de nombreux·ses agriculteur·rice·s à cesser leur production de denrées alimentaires, car, malgré un travail acharné, il·elle·s parviennent à peine à subvenir à leurs besoins. À titre d’exemple, dans le secteur laitier, le revenu horaire moyen d’un·e producteur·rice laitier·ère dans l’UE est de 4,19 euros1, sachant que, concrètement, ce revenu s’élève à 0 euro pour les producteur·rice·s néerlandai·se·s et à respectivement 5,25 euros et 6,10 euros pour leurs collègues luxembourgeoi·se·s et allemand·e·s. En outre, les crises et les incertitudes récurrentes ainsi que les exigences plus élevées et non-rémunératrices de la part du législateur, de la transformation et de la distribution poussent les agriculteur·rice·s à abandonner leurs activités de production et empêchent la jeune génération de s’installer, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. On observe ainsi une baisse du volume de lait produit dans les grands pays producteurs comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.

L’explosion actuelle des coûts accélère cette évolution, si bien que la structure actuelle et future de production ne permettra pas de produire des denrées alimentaires de manière stable au sein de l’UE.

La cause principale de l’état problématique de l’agriculture est l’orientation actuelle de la politique agricole de l’UE axée sur une production et des exportations à bas prix, une forte libéralisation des échanges, une dépendance mondiale et une dérégulation interne, ainsi que les nombreuses crises qui en découlent dans le secteur et qui ont usé la structure de production. Cette orientation, qui nuit en outre à l’autonomie des exploitations et à celle de l’UE en raison de la forte dépendance qu’elle engendre, profite aux entreprises multinationales, mais s’avère fatale pour les agriculteur·rice·s sur le plan économique et social. Les marges des producteur·rice·s se sont considérablement réduites au cours des trois dernières décennies. Dans le secteur de la production laitière, cet effondrement se reflète notamment dans la marge économique nette I de l’UE, qui s’élevait à 3,79 ct/kg de lait en 1989 et qui est passée en 2019 à -4,96 ct/kg2 de lait, soit une valeur négative considérable. Dans de telles conditions, il devient impossible pour les petites et moyennes exploitations – l’épine dorsale de notre agriculture et de la vie rurale – en particulier de maintenir leur activité, mais les grandes exploitations ne sont pas épargnées non plus.

La structure de production solide et répartie sur l’ensemble du territoire est en train de céder sa place à une concentration sur quelques sites de production et donc, à une industrialisation malsaine de la production. Pour toutes ces raisons, le statu quo n'est pas une option valable pour les agriculteurs et les citoyens.

  • Les prix de production doivent être liés aux coûts de production. Aucun produit agricole ne doit être vendu à un coût inférieur aux coûts de production ! En Espagne, l’adoption d’une telle disposition légale dans le cadre de la directive sur les pratiques commerciales déloyales a effectivement permis d’améliorer les prix. Au niveau de l’UE, il est nécessaire d’instaurer une obligation effective garantissant que le prix reflète au moins les coûts de production. Tout doit être mis en œuvre pour éviter la disparition des producteur·rice·s et permettre à la nouvelle génération de s’installer.
  • Il faut arrêter ou inverser le processus de déréglementation ! L’objectif doit être d’équilibrer le marché. Des instruments de crise appropriés doivent être intégrés dans le système agricole de l’UE. Cela implique un mécanisme d’alerte précoce efficace et qui utilise les bons indicateurs reflétant les coûts de production réels, incluant un revenu adéquat pour les producteur·rice·s.
  • En ce qui concerne le secteur laitier, par exemple, nous avons besoin d’autres objectifs et d’une autre gouvernance pour le GDC Lait et le MMO (Observatoire du marché du lait), qui doivent travailler activement à une répartition équilibrée et équitable de la valeur ajoutée et ne pas se contenter de continuer à observer passivement les distorsions de loin.

Pacte vert pour l’Europe et stratégie « De la ferme à la table » : deux stratégies de durabilité qui n’impliquent pas suffisamment la participation des agriculteurs et qui ne sont pas accompagnées des outils nécessaires à leur mise en œuvre

Les politiques environnementales et climatiques ne peuvent pas être efficaces si elles ne sont pas dotées d’outils appropriés et si les producteur·rice·s agricoles ne sont pas impliqué·e·s. Or, ces points ont été fortement négligés dans le Pacte vert et la stratégie « De la ferme à la table ». La structure de production, déjà défaillante, aurait dû être réformée afin de créer les conditions favorables au succès des stratégies de durabilité. Cette occasion n’a pourtant pas été saisie. En outre, les producteur·rice·s devraient disposer d’outils leur permettant d’atteindre les nombreux objectifs de durabilité. Il est tout bonnement impossible d’imposer des objectifs aux producteur·rice·s et de leur faire assumer toutes les charges liées à ces stratégies alors que leurs revenus agricoles sont déjà extrêmement faibles.

  • Les producteur·rice·s doivent être placé·e·s au cœur des stratégies agricoles et jouer un rôle de premier plan dans leur élaboration. Les responsables politiques doivent coopérer avec les agriculteur·rice·s. Des outils suffisants permettant d’atteindre les objectifs de durabilité doivent être mis à disposition, notamment en offrant les moyens de se déployer au circuit court, au commerce équitable et à la restauration collective. Le Pacte vert doit être utilisé pour réformer le système actuel et en faire un modèle socialement durable. Sans l’implication des personnes qui produisent des aliments dans les exploitations européennes, le Pacte vert pour l’Europe et la stratégie « De la ferme à l’assiette » ne pourront pas être mis en œuvre.

Des importations non conformes aux normes européennes

Le fait que les produits agricoles importés ne répondent pas aux normes européennes dans de nombreux domaines expose les consommateur·rice·s européen·ne·s à des risques sanitaires accrus et les agriculteur·rice·s de l’UE à des distorsions de concurrence préjudiciables. Alors que les normes de durabilité imposées dans l’UE seront toujours plus strictes à l’avenir, on peut s’attendre à des distorsions encore plus importantes si ces normes ne sont pas respectées en dehors de l’UE.

  • En revanche, il est nécessaire d’introduire des clauses miroirs garantissant que les denrées alimentaires et les aliments pour animaux importés répondent aux exigences de l’UE, tout en veillant à ce que leur respect soit assuré par un nombre suffisant de contrôles et de sanctions.

La libéralisation des échanges et les exportations à bas prix soumettent la production intérieure à une forte pression, tant au sein de l’UE que dans le reste du monde
Dans un contexte de libéralisation accrue des échanges, la dépendance de l’UE vis-à-vis des marchandises produites en dehors de ses frontières a considérablement augmenté et ce sont les prix extérieurs, mondiaux et bon marché qui prédominent, au détriment, par exemple, des prix adéquats appliqués dans l’UE et qui correspondent aux normes et aux coûts de production locaux. Cette situation où les produits sont vendus à bas prix met les producteur·rice·s du monde entier sous pression, comme nous le voyons par exemple dans l’UE avec les prix extrêmement bas payés aux producteurs et en Afrique de l’Ouest, où nos collègues subissent le dumping pratiqué sur leurs marchés avec du lait en poudre vendu à bas prix.

  • Il faut réduire la dépendance vis-à-vis des importations et les exportations nuisibles à bas prix en excluant l’agriculture de l’OMC et des accords de libre- échange. Une politique commerciale européenne responsable ne doit plus laisser de place au dumping qui est pratiqué en vendant des produits à bas prix sur des marchés sensibles.

Les agriculteur·rice·s des organisations ECVC et EMB sont profondément préoccupé·e·s et alarmé·e·s. Notre système agricole doit être réformé DÈS MAINTENANT. Il n’y a pas de temps à perdre : au sein de l’UE, cela fait un moment que nous marchons sur un terrain glissant et nous avons déjà trébuché à de nombreuses reprises. Tous les efforts doivent maintenant être déployés pour stabiliser durablement notre structure de production en termes de durabilité et de résilience, dans la perspective de la souveraineté alimentaire dans l’UE et partout dans le monde. Sans la contribution des personnes impliquées dans la production alimentaire, nous manquerons de denrées alimentaires et cette pénurie aura un effet dévastateur sur notre sécurité alimentaire au sein de l’UE.


1. Calcul des coûts de production dans huit pays de l’UE et moyenne pour l’UE pour 2021. Lien : https://www.europeanmilkboard.org/fileadmin/Dokume...

2. Calcul des marges brutes et nettes de la production laitière dans l’UE 28 entre 1989 et 2019. Lien: https://www.europeanmilkboard.org/fileadmin/Dokume...


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vendredi, 08 juillet 2022
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Information de ProSpecieRara

Un nouveau rapport du réseau « Pas de brevets sur les semences » montre comment de grands groupes semenciers font main basse sur des séquences génétiques naturelles ou des mutations génétiques aléatoires par le biais de brevets. Ils bloquent ainsi la sélection conventionnelle et compromettent la sécurité alimentaire.

Le rapport publié aujourd'hui par le réseau « Pas de brevets sur les semences » et remis à l'Office européen des brevets (OEB)[1] dans le cadre d'une action montre comment des brevets sur des plantes et des animaux obtenus de manière conventionnelle continuent d'être déposés, malgré l'interdiction en vigueur. Dans ses différentes demandes de brevets, Syngenta revendique des milliers de variations génétiques naturelles nécessaires à la culture de plantes alimentaires comme le soja et le maïs, afin d'améliorer leur résistance aux parasites. Bayer, BASF, Rijk Zwaan et consorts ont déposé plusieurs demandes de brevets pour des tomates résistantes au virus Jordan. Ces entreprises ont trouvé les gènes en question principalement chez des parents sauvages de la tomate. Les brevets se recoupent parfois dans les régions intéressantes du génome des plantes, avec pour résultat un « maquis de brevets ». Celui-ci bloque effectivement l'accès au matériel biologique nécessaire à la culture traditionnelle pour produire la résistance virale souhaitée. L’accès autrefois libre aux variétés existantes et aux banques de gènes est ainsi fortement limité pour les sélectionneuses et les sélectionneurs.


Les autorités politiques doivent agir
En avril 2020, la Grande Chambre de recours de l'Office européen des brevets a pris une décision historique en établissant que les plantes et les animaux issus de méthodes de sélection « essentiellement biologiques » ne sont pas brevetables. Elle réagissait ainsi aux revendications de longue date de la société civile, du Parlement européen et des organisations d'éleveurs et d'agriculteurs qui s'étaient opposés pendant des années à l'octroi de tels brevets. Mais les organisations membres de la coalition « Pas de brevets sur les semences »[2] avaient déjà signalé à l'époque les nombreuses lacunes permettant de contourner l’interdiction des brevets sur les plantes conventionnelles.

Le rapport confirme ce constat — et souligne l'urgence d’agir au niveau politique afin que les sélectionneuses et sélectionneurs traditionnel-le-s conservent leur capacité d'innovation à l'avenir. « Pas de brevets sur les semences » récolte actuellement des signatures pour une pétition demandant aux ministres des États contractants de l'OEB de prendre des mesures efficaces contre les brevets sur les plantes et les animaux obtenus de manière conventionnelle. Plus de 200 000 signatures ont déjà été recueillies et ce nombre augmente chaque jour.

La manière dont les brevets sur les plantes sont gérés en Europe influence également la pratique dans les pays du Sud. Les brevets sur les semences y sont extrêmement problématiques, car les agriculteurs et agricultrices dépendent de la reproduction conventionnelle des semences pour vivre.


Lien menant au rapport : https://www.no-patents-on-seeds.org/en/report2022

Photos de l’action : https://www.no-patents-on-seeds.org/de/news/patente_gene

Signez la pétition ici : Stop aux brevets sur les semences !