vendredi, 26 mai 2017
vendredi, 30 décembre 2016

Pages de Gauche - octobre 2016
Le Valaisan Mathias Reynard et le Bâlois Beat Jans, tous les deux conseillers nationaux PS, nous ont accordé cet entretien à Berne, lors de la session d'automne des chambres fédérales. Nous voulions discuter aussi ouvertement que possible des positions du Parti socialiste à l'égard de la paysannerie et des politiques agricoles, sujet qui suscite parfois quelques frictions à l'intérieur du groupe parlementaire. Ulrike Minkner, membre du syndicat Uniterre, nous accompagnait.
lundi, 26 décembre 2016
Un contre-projet en embuscade pour notre propre initiative
Le 29 novembre dernier, la plénière du Conseil des États a adopté le contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire » de l'Union Suisse des Paysans. Il serait faux de croire que cette décision ne concerne que l'initiative mentionnée. À de multiples reprises, les Sénateurs ont précisé que ce contre-projet n'est pas seulement une réponse à l'initiative de l'USP, mais bien une stratégie visant à se positionner très clairement pour mieux combattre les initiatives des Verts « Pour des aliments équitables » et celle d'Uniterre « Pour la souveraineté alimentaire ». C'est maintenant au tour du Conseil national d'étudier ce contre-projet pour qu'il soit soumis au vote avec l'initiative de l'USP (si celle-ci n'est pas retirée).
mardi, 20 décembre 2016
A Enges, sur les hauts de Cressier, la place devant la ferme de Vanessa Renfer et d'Etienne Richard est souvent bien occupée. Des camionnettes, des voitures, un fourgon, un tracteur. Cet encombrement est plutôt bon signe. La ferme bouge, vit et évolue, mais dans quel sens ? Nous allons le découvrir au fil de cette interview de Vanessa Renfer, paysanne et représentante de la section neuchâteloise au comité d'Uniterre.
 
mardi, 20 décembre 2016
Daniel Künzi, cinéaste genevois originaire du Jura, nous offre un film d'une grande sensibilité sur le monde paysan. Pendant un peu plus d'un an, Daniel choisit de suivre trois familles jurassiennes. Sous l'oeil bienveillant de sa caméra, il leur donne l'occasion de partager avec le grand public leur quotidien et leur vision de ce qu'est devenue l'agriculture aujourd'hui.
mercredi, 14 décembre 2016
Parallèlement au Tribunal Monsanto se sont tenus de nombreux ateliers et conférences qui faisaient la part belle tant aux militants et scientifiques de prestige qu'aux initiatives des mouvements sociaux. 
 
mercredi, 14 décembre 2016
Pour la première fois une multinationale est inculpée devant un tribunal international à la Haye. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas encore la Cour Pénale Internationale (CPI) mais un tribunal international d'opinion qui a siégé à la Haye du 14 au 16 octobre passé.
mardi, 13 décembre 2016
Le 17 novembre 2016, Swissaid-Genève organisait une table ronde sur le thème: "Huile de palme: un danger pour les paysans ici et ailleurs?"
Uniterre participait au panel pour défendre l'agriculture paysanne suisse et du sud face à l'agroindustrie et pour s'opposer à l'accord de libre-échange avec la Malaisie.
Découvrez le rapport et la vidéo du débat.
mardi, 13 décembre 2016
Notre lait n'est pas un produit agricole - mais un produit naturel précieux
Samedi 10 décembre, Uniterre a appelé à une journée d'action nationale Lait Cru et a servi du lait cru dans divers lieux en Suisse. L'action a été un succès et nous a donné l'opportunité de discuter avec la population des conditions misérables ayant cours dans la branche du lait. A Lausanne, Fribourg, Bern, Zürich et St.Imier, le lait cru a été soit distribué soit vendu à un prix équitable.
 
mardi, 13 décembre 2016
Vidéo de la manifestation Stop TISA à Genève avec une présence d'Uniterre "Moins dOMC, plus de souveraineté alimentaire!"
 
vendredi, 09 décembre 2016
L'organisation de défense des producteurs de lait Big-M qui est également membre, comme Uniterre, de l'European Milk Board, nous a fait parvenir une proposition pour une gestion des quantités dans le marché laitier. 
Il s'agit d'une base qui doit servir de départ pour une discussion afin de faire enfin avancer ce dossier incontournable de la gestion des quantités afin de pouvoir retrouver une valorisation du lait pour pouvoir atteindre un prix rémunérateur pour les producteurs.
vendredi, 09 décembre 2016
La commission économie et redevances du Conseil des Etats propose un contre-projet à l'initiative de l'Union suisse des paysans « pour la sécurité alimentaire ». Ce nouveau texte est issu d'une réflexion large incluant également les autres initiatives déposées (Uniterre, les Verts et les vaches à cornes).
vendredi, 09 décembre 2016
Un petit groupe engagé s'est retrouvé le 5 novembre dans le restaurant Bären à Ostermundigen. Les discussions ont été très enrichissantes et de bonnes idées ont été proposées : organiser une vente de lait cru sur Berne lors de la journée «Action Lait  Cru» du 10 Décembre d'Uniterre, mener 2-3 actions sur les fermes des membres Uniterre, organiser une rencontre entre les fondateurs des différents systèmes de paniers bio existants sur Bern (Légummes, Heimenhaus Biohof, Soliterre, Radiesli, etc), proposer une aide juridique pour les agriculteurs et agricultrices, etc. Mais avant tout, il est important de recruter d'autres membres !
vendredi, 09 décembre 2016
Le 10 novembre a eu lieu à Bern le symposium « 20 ans d'utilisation du génie génétique dans l'agriculture. Quels risques et quelles alternatives ? », organisé par Schweizer Alliance Gentechfrei (SAG), par l'Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (STOP OGM) et avec le soutien de Stiftung Mercator Schweiz.
vendredi, 09 décembre 2016
En février 2015, Julien Kauer a lancé un projet pour conduire une école kényane vers la souveraineté alimentaire. Ce projet doit permettre à l'école d'Isegeretoto d'atteindre l'autosuffisance alimentaire avec des méthodes biologiques. 
Depuis trois mois, après deux ans de travail, l'école est devenue autosuffisante en légumes et céréales pour un tiers de l'année», raconte Julien. Comme l'école vise également l'autonomie financière, il est nécessaire de produire un surplus de denrées qui pourra financer les ressources du restant de l'année. Le prix de l'alimentation est un problème majeur au Ke­nya, où il a quintuplé en huit ans. Conférences, formation, le projet est sur la bonne voie. Néanmoins une recherche de fonds a été lancée pour le finaliser.
mardi, 06 décembre 2016
communiqué de presse
Le 10 décembre, en ville comme à la campagne, des paysannes et des paysans tiendront des stands de vente ou de distribution de lait cru. Par cette action symbolique, Uniterre souhaite remettre le travail de la famille paysanne au centre de la production laitière et offrir à toutes et tous la possibilité de connaître le vrai goût du lait, celui qui sort du pis, celui que l'industrie refuse de payer au juste prix laissant croire qu'il n'a pas de valeur.
jeudi, 01 décembre 2016
Depuis plus de 10 ans, La Via Campesina s'engage pour obtenir une déclaration de l'ONU sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant en milieu rural. Depuis 2013, cette déclaration est en négociation au Conseil des Droits de l'Homme.
Découvrez plusieurs interviews de paysannes et paysans.
mardi, 29 novembre 2016
aux médiasLausanne, le 29 novembre 2016
Contre projet du Conseil des Etats à l'initiative « Sécurité alimentaire »: Un contre projet inabouti qui noie le poisson dans l'eau
Uniterre et l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire » a pris connaissance de la décision du Conseil des Etats d'opposer un contre-projet à l'initiative « sécurité alimentaire ». Dans le rapport de la commission CER-E, il est indiqué que ce contre-projet répond partiellement aux attentes de notre initiative ; ce que nous contestons clairement.
mardi, 29 novembre 2016
Se réapproprier nos systèmes alimentaires
Il y a quelques années, Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation affirmait que l'un des principaux problèmes ayant provoqué l'impasse alimentaire actuelle était le manque de démocratie de nos systèmes alimentaires. Il fallait donc repartir des villages, des villes, des citoyens pour redéfinir les systèmes les plus appropriés et redonner du pouvoir aux populations au détriment des sociétés transnationales.
mardi, 29 novembre 2016
Participez à la 1ère journée nationale du lait cru !
Pourquoi une action de promotion pour le lait cru ? Parce que c'est bon, parce que c'est sain et parce qu'il symbolise le produit que toutes les industries s'arrachent pour faire leur beurre, sans vouloir y mettre le prix.
lundi, 21 novembre 2016
communiqué de presse European Coordination Via Campesina - 18 novembre 2016
Presque un an après le grand raout de la COP21, c'est bien plus discrètement que les représentants de 196 États sont réunis au Maroc pour la COP22, aussi appelée parfois « COP de l'agriculture ». Le risque est grand pour les paysannes et paysans du monde de voir leurs terres confisquées sous prétexte de lutte contre les dérèglements climatiques.
mercredi, 16 novembre 2016
Les Potagers de Gaia, producteur de légumes cultivés biologiquement et situé à Hermance (GE), recherchent un/e collaborateur/trice pour travailler dès mars 2017.
Tâches pour ce poste :- Tous les travaux dans les cultures de légumes (plantation, semis, suivi)- Une livraison hebdomadaire de légumes- Confection hebdomadaire des paniers- Gérer les cultures et le marché à la ferme un week end sur trois ainsi que les animaux (poules, chevaux)- Accueillir des volontaires (WWOOF) non expérimenté pour partager et s'occuper des cultures ensemble
Voir l'offre complète
mardi, 15 novembre 2016
Au-delà des problématiques locales, cantonales et nationales, la FRACP partage les principes de solidarité et d'engagement à long terme entre consommateurs et producteurs avec de nombreux autres réseaux (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne en France AMAP et MIRAMAP, SOLAWI en Allemagne et en Autriche ...); regroupés au sein du réseau Urgenci Europe. 
vendredi, 11 novembre 2016
par Samir Laouadi
La deuxième édition du Forum de Nyéléni Europe - le plus grand rassemblement européen de défense du droit à la souveraineté alimentaire - a pris in dimanche dernier à Cluj-Napoca, en Roumanie. Bilan. 
 
mardi, 08 novembre 2016
Actuellement, il y a 15 projets d'agriculture contractuelle en Suisse allemande. Le 22 septembre, des membres et sympathisant-e-s d'Uniterre ont rendu visite au projet «Bioco» fondé en 2013, à Gebenstorf près de Baden. Sur la ferme Demeter d'Astrid et de Michael Köhnken, 40 ares servent à produire des légumes pour les 50 abonné-e-s et les 100 membres de la coopérative. La ferme produit également de l'épeautre, élève des vaches mères et cultive 75 arbres haute-tige. 
mardi, 08 novembre 2016
Dès 2017, mon statut va changer. Je vais passer du militant salarié au militant bénévole. Je serai comme vous, cher.e.sami.e.s, occupé ailleurs, mais le regard régulièrement pointé sur les activités d'Uniterre et les activités du mouvement pour la souveraineté alimentaire. Mon coeur battra toujours pour des prix équitables, pour des circuits courts et pour que demain l'agriculture en laquelle je crois, celle des paysannes et des paysans, celle des citoyennes et des citoyens, soit toujours plus forte que celle où la vie n'est plus, celle des consortiums industriels et des pouvoirs financiers.
vendredi, 06 septembre 2019
#

Le 1er Regio Challenge de Suisse aura lieu du 9 au 15 septembre 2019. Pendant une semaine du 9 au 15 septembre 2019, il s’agit de ne boire et de ne manger que ce qui est produit à la distance d'un tour à vélo. L'objectif de la campagne nationale «Regio Challenge» est de promouvoir une consommation durable, de saison et régionale. L'idée est simple : utiliser sa propre consommation pour renforcer une agriculture durable et, si possible, régionale. Le type de production, la saisonnalité et surtout la transparence de la fourche à la fourchette sont au coeur de cette démarche, et ils contribuent à rendre aux aliments leur juste valeur et à moins les gaspiller. Tout le monde peut participer, seul ou en équipe.

Toutes les informations sur www.petitspaysans.ch/regiochallenge ou sur https://www.facebook.com/groups/regiochallengeCH


Six contributions d’ONG invitées sont publiées sur le site web du Regio Challenge et traitent des différents thèmes liés à une alimentation durable : vérité des coûts, agriculture solidaire, Nord-Sud, gaspillage alimentaire, climat et biodiversité.

lundi, 02 septembre 2019
#

Depuis plus d'une décennie, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) couvre le détournement organisé de l'argent des contribuables. Le fait est que les transformateurs et les fromageries n'ont pas toujours transmis le supplément à la transformation fromagère (15 cents/kg de lait) aux producteur.trice.s de lait et l'ont retenu pour eux-memes. L'OFAG en avait conscience ce que confirme l'analyse de la recherche agronomique suisse (2014, source*). Selon cette étude seulement 60% des primes fromagères ont effectivement été rétrocédées aux producteur.trice.s de lait. En 2018, Emmi, la plus grande entreprise de transformation du lait, a perçu à elle seule 50,3 millions de francs de primes fromagères.

Un petit calcul montre l'ampleur du problème : on peut supposer que sur un montant annuel de 300 millions de francs de supplément de prime à la transformation fromagère, 120 millions de francs par an n'ont pas été versés correctement. Les primes au fromage ont été introduites en 1999. Le total de cette estimation s'élève à plus d'un milliard de francs.

Uniterre a attiré à plusieurs reprises l'attention sur cette pratique illégale et le non respect de l’ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL Art. 6b). En dernier lieu le 12 décembre 2018 par une interpellation du conseiller national Fabian Molina « Supplément pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? »

Les agriculteur.trice.s sont immédiatement sanctionnés pour toute mauvaise conduite dans les controles. Nous exigeons un traitement transparent, des conséquences pour le personnel et une adaptation immédiate et conforme à la loi des contrats d'achat de lait et des pratiques de paiement.

Nous vous invitons à la conférence de presse du jeudi 5 septembre à 9h30 au Café fédéral (1 étage), Barenplatz 31 à Berne :

Fabian Molina (Conseiller national SP)

Berthe Darras (Commission Uniterre du lait)

Andreas Volkart (Recherche)

Heinz Siegenthaler (Bäuerliches Zentrum Schwer)

Rudolf Andres (Bäuerliches Komitee)

Mathias Stalder (Uniterre)


Manifestation pour un prix du lait équitable et un marché du lait transparent !

Nous nous mobilisons également devant le siège d'Emmi, Seetalstrasse 200 à Emmen le mardi 17 septembre 2019, de 11 h 00 - 12 h 00.

* Wirkungsanalyse der Verkäsungszulage auf den Milchmarkt | Kurzbericht215/Agrarforschung Schweiz 5 (5): 212–215, 2014 Giulia Listorti und Axel Tonini, Bundesamt für Landwirtschaft BLW, 3003 Bern, Schweiz

pdf

lundi, 26 août 2019
#

Peu de gagnants, beaucoup de perdants : les secteurs industriels transnationaux de la viande, de l'agriculture et de l'agrochimie sont sans aucun doute les gagnants de l'accord signé ce vendredi 23 août entre la Suisse et le Mercosur. Les perdants sont les exploitations agricoles familiales, les agriculteur.trice.s et les petites entreprises de transformation alimentaire du Sud et d'ici. L'organisation faîtière "Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono Sur" (CCSCS), une association de vingt syndicats d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, du Paraguay, d'Uruguay et du Venezuela, critique le fait que les puissantes entreprises européennes bénéficient avant tout de la baisse, voire de la suppression des droits de douane, ce qui menace la production nationale. Uniterre rejette cet accord, comme tous les autres accords de libre-échange.

L'exemple du Brésil : La concentration des grands domaines est favorisée par l'expansion des monocultures, par exemple pour l'exportation du soja et l'élevage de masse. Déjà maintenant, 1 % de la population possède 46 % des terres agricoles, alors que 4 millions de petits exploitants ne possèdent pas de terres. Depuis l'arrivée au pouvoir du président populiste de droite Jair Bolsonaro, la déforestation s'est poursuivie massivement : + 88 % et + 278 % respectivement en juin et juillet 2019 (source : Institut de recherche spatiale INPE). De plus en plus de violations des droits de l'homme et d'attaques contre des mouvements sociaux tels que notre organisation sœur MST (Movimento dos Sem Terra), les peuples indigènes, les LGBTQ et d'autres communautés traditionnelles sont observées.

Aucune trace de durabilité : Depuis juin 2017, la Suisse négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur dans le cadre de l'AELE. Uniterre a critiqué l'accord dès le début et a appelé à une plus grande durabilité avec les organisations de développement et de consommateur.trice.s : la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et des objectifs de l'ONU pour le développement durable (SDG), le respect de l'article constitutionnel suisse sur la sécurité alimentaire et le commerce durable (article 104a Const., lettre d), ainsi que la protection animale, l'application des accords sur les droits des paysan.ne.s et la Déclaration des Nations Unies sur le climat.

En signant cet accord avec le Mercosur, la Suisse torpille tous les accords susmentionnés. Les négociations à huis clos et le manque de transparence sur le contenu de l'accord sont indignes d'une démocratie.

Les quotas d'importation en franchise de droits pour le bœuf, le poulet bon marché, le blé, le soja, les fruits et le vin font baisser les prix à la production en Suisse, menacent les moyens de subsistance des agriculteur.trice.s et compromettent la sécurité alimentaire.

Uniterre continue de plaider en faveur d'une agriculture diversifiée et durable en Suisse et demande au Conseil fédéral de cesser de bafouer la Constitution en sacrifiant la production alimentaire indigène pour des intérêts commerciaux.

Pdf

mardi, 16 juillet 2019
#

Nous nous sommes retrouvés en ce mardi 16 juillet devant la Migros du Shopiland de Schonbühl pour protester contre l'annonce de la baisse du prix du lait annoncée par ELSA- le transformateur de Migros - à ses producteur.trice.s de lait au 1er juillet 2019. Cette annonce de baisse de prix du lait est inacceptable et incompréhensible ; alors que la situation du marché laitier en Suisse comme en Europe vit actuellement une embellie. Cette décision ne va faire qu'aggraver la situation déjà catastrophique des producteur.trice.s de lait Suisse.

Au moyen d'un cercueil représentant le.la dernier.ère producteur.trice de lait Suisse, nous - Uniterre mais aussi les organisations paysannes Big-M, BZS (Bäuerliche Zentrum Schweiz) et BBK (Bernische Bäuerliche Komitees) - avons exprimés notre mécontentement envers ELSA/Migros et demandons un retour en arrière sur cette décision scandaleuse.

Ci après: le discours lu lors de l'action expliquant la situation et les faux arguments mis en avant par ELSA/Migros pour justifier cette baisse de prix.

Discours

Revue de presse:

https://www.agrihebdo.ch/news/la-baisse-de-trop-/5...

https://www.agrihebdo.ch/video/nos-videos/83?LinkI...

https://www.srf.ch/play/tv/10vor10/video/fokus-in-der-schweiz-grasen-immer-weniger-milchkuehe?id=c624aaf0-c824-4791-ab93-726ad2adc3bc

https://www.bauernzeitung.ch/artikel/milchpreissen...

https://www.schweizerbauer.ch/politik--wirtschaft/...

https://www.badenertagblatt.ch/wirtschaft/bauern-p...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

https://avenue.argusdatainsights.ch/kundenartikel/...

lundi, 15 juillet 2019
#

La commission de branche qui fixe le prix indicatif pour les grandes cultures bio, dont fait partie BioSuisse, a décidé de baisser linéairement tous les prix des grandes cultures bio. Blé, seigle, épeautre, mais, orge, etc. Pour le blé panifiable cette baisse est de 3 ct/kg passant de 106.- à 103.-.

Au moment ou deux initiatives et la société réclament le passage à une production sans pesticides et à une agriculture plus soucieuse des ressources, le marché bio reproduit le schéma du marché conventionnel. Pourquoi baisse-t-on le prix du blé indigène bio alors que les grands distributeurs nous vantent à grand renfort de publicité les efforts du marché pour favoriser une production plus durable ? Pourquoi BioSuisse toujours si prompt à invoquer les bienfaits du marché libéralisé ne réagit pas alors que le potentiel de production indigène reste très grand et que cette baisse de prix met à mal la durabilité économique de la production céréalière suisse ? La raison invoquée est l'augmentation de l'offre et le danger d'un décrochage du pain bio par rapport au pain conventionnel !

Il est vrai que les surfaces cultivées en bio sont en augmentation mais pour l'approvisionnement indigène nous n'atteignons aujourd'hui que 55 % ! Ce pourcentage reste toujours extrêmement bas et la Suisse aurait largement le potentiel de subvenir à ses besoins en blé panifiable bio. Mais cette augmentation de la production suisse signifie que la part de blé importé diminue. Les transformateurs achètent en effet le blé bio importé du Canada ou d'Argentine à environ 75 cts. Avec une augmentation de l'offre indigène, même faible, leur marge diminue.

C'est pour cette raison que sous la pression de l'industrie et de la grande distribution, l'organisation sectorielle de la branche a décidé de reporter cette baisse sur les producteur.trice.s. Le prix du blé bio s'approche ainsi du prix du blé conventionnel d'il y a 20 ans, alors que les rendements sont inférieurs et qu'il est impossible de développer une production suisse durable si l'on ne paye pas équitablement les producteur.trice.s. A noter que le coût du blé payé au producteur.trice ne représente que 11% environ du prix d'un kilo de pain. Le renchérissement potentiel reporté sur les consommateur.trice.s si les marges restent intouchées représente 3 cts/kg de pain.

Il reste encore plus indispensable de se mobiliser et d'imposer au marché des règles pour favoriser une économie équitable et durable, donnant la priorité à une production de proximité basée sur un usage respectueux des ressources disponibles !

Nous attendons que BioSuisse, malgré sa relation de dépendance auprès de Coop, s'engage pour cet objectif au nom de la survie économique des producteur.trice.s et de sa vision d'une Suisse pionnière de l'agriculture biologique!

pdf

vendredi, 05 juillet 2019
#

Pour la première fois depuis longtemps, le marché laitier vit une embellie : la production actuelle n’est pas excédentaire, les stocks de beurre et de poudre sont au plus bas (production cumulée de janvier à mars 2019, en comparaison à 2018 : lait – 3.3% et beurre – 12.6%). La situation sur le marché européen est similaire. Et pourtant, des transformateurs décident de baisser le prix du lait. En particulier, ELSA - transformateur de Migros - qui a l'une des meilleures mises en valeur du lait sur le marché, impose la baisse la plus importante : 3 centimes par litre de lait à partir du 1er juillet 2019.

Migros propose un lait « durable » depuis le début de l'année 2019 mais cela ne garantit en rien la pérennité des exploitations laitières avec une baisse de 3 cts sur du lait qui est déjà payé 40% de moins que les coûts de production. Le seul point durable qu'il y a dans le lait Migros, c'est la durabilité de ses marges! Et cerise sur le gâteau : son lait « durable » est mis en avant avec, entre autres, la mention « partenariats équitables »... !!

Elsa n'est pas le seul transformateur à agir en ce sens. Emmi a également annoncé une baisse de 0,4%.

Cette décision ne va faire qu'aggraver la détresse des producteur.trice.s de lait. Pour rappel: pour produire 1l de lait en Suisse, cela coûte environ 1fr. en plaine alors que les producteur.trice.s de lait touchent entre 50 et 60 centimes par litre.

Message pour ELSA-Migros : si vous ne vous décidez pas à revenir en arrière, attendez vous à nous voir débarquer avec nos grosses bottes dans vos magasins!

Pdf

mercredi, 03 juillet 2019
#

La COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA (ECVC) appelle le Parlement européen et les États membres à rejeter l'accord


Vendredi dernier, la Commission européenne a signé l'accord dit de libre-échange avec les pays du Mercosur.
L'accord avec le Mercosur s'ajoute à d'autres accords de libre-échange tels que le CETA, qui détruisent le modèle d'agriculture durable des petit.e.s et moyen.ne.s agriculteur.rice.s, la souverainetéalimentaire et les modèles alimentaires sains et durables.
La signature de cet accord - selon Andoni García Arriola, membre du comité de coordinaton de l'ECVC) - montre clairement l'hypocrisie de la CE et des États-membres qui se cachent derrière elle :
Comment est-il possible, dans un contexte de crise climatique, de signer un accord qui promeut le modèle d'industrialisaton de l'agriculture plutôt que la localisation des systèmes agricoles, etce en totale contradiction avec les objectifs de l'accord de Paris sur le changement climatique?

Comment est-il possible de signer un accord qui aura un impact négatif évident sur les revenus des agriculteur.rice.s en Europe alors que les revenus des ces dernier.ère.s sont déjà très faiblespar rapport à ceux d'autres secteurs de la société européenne et qu'aucun mécanisme sérieux de réglementaion interne à l'UE n'est mis en place pour faire changer la situation? .....

Lire la suite : pdf


mercredi, 03 juillet 2019
#

La Confédération envisage d’abolir l'obligation de déclarer l’origine des bois.

Cela va à l'encontre des préoccupations des consommatrices et consommateurs ! Nous voulons pouvoir décider, lors de nos achats, en fonction de l’origine des bois.

Grâce à cette déclaration, la consommation en Suisse de bois tropicaux est passée de 12’000 t (2010) à 7’000t (2018) par an!

Préservons l’obligation de déclaration! Préservons les forêts! Préservons le climat!

Pour signer la pétition, voir ci-dessous :

https://www.bmf.ch/holzdeklaration/fr/home/

lundi, 24 juin 2019
#

La prime à la transformation fromagère, anciennement à 15 cts par kilo de lait, aujourd’hui à 10,5cts par kilo de lait suite à la suppression de la loi chocolatière au 1er janvier 2019, est une prime versée par la Confédération à l’industrie laitière. Cette prime est destinée à maintenir le prix du lait dans un marché fromager libéralisé. Cette prime à la transformation fromagère doit revenir directement aux producteur.trice.s de lait. Ceci est stipulé dans l’art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et dans l’art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr). Cependant, force est de constater que l’ordonnance et la loi ne sont que partiellement appliquées.

Selon une analyse de la Recherche Agronomique Suisse*, datant de 2014, entre 60 et 100 Mio de Fr sur les environ 300 millions versés par la Confédération, ne sont pas versés aux producteur.trice.s. Cette situation n'a pas changée. Suite à ce constat, un parlementaire, Monsieur Molina, a déposé en décembre dernier une interpellation à ce sujet, intitulée : « Suppléments pour le lait transformé en fromage. Tromperie systématique? ». Dans sa réponse, le Conseil Fédéral nie l'ampleur de l’abus et affirme que l'application de la loi est contrôlée ponctuellement par sondage. Nous avons donc envoyé une lettre ouverte à Monsieur Parmelin afin de dénoncer ce scandale !

Par le moyen de cet encaissement du supplément à la transformation fromagère non conforme à la loi, l'industrie laitière organise un dumping avec l'exportation de fromage à un prix en dessous du prix du lait payé en Europe. Cette situation ne peut plus durer !

*Analyse de l’impact sur le marché laitier du supplément pour le lait transformé en fromage, Listorti G., Tonini A.,Recherche Agronomique Suisse 5(5), 212-215, 2014


Annexes :

  1. Lettre ouverte envoyée à Monsieur Parmelin, responsable de l’OFAG
  2. Interpellation de Fabian Molina
  3. Avis du Conseil Fédéral à l’interpellation de Fabian Molina

Pdf avec les annexes

mercredi, 12 juin 2019

Le 19 décembre 2018, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur l’avant-projet de loi fédérale relative à l’approbation des accords de libre-échange. Ce projet prévoit la suppression de la soumission au référendum facultatif des accords de libre-échange. Le prétexte invoqué pour ce démantèlement des droits démocratiques est la "lenteur administrative", une "dilution politique" et "l'influence négative sur l'attrait de la place économique et la réputation de partenaire". Si on comprend bien la logique du Conseil Fédéral autant supprimer directement la démocratie. Uniterre se positionne très fermement contre ce projet qui veut limiter les droits démocratiques sur des questions qui touchent les bases de notre vie dans la société.

Les accords de libre-échange ont eu un impact global extrêmement négatif, notamment en termes de dégradation des conditions de travail, mais aussi de destruction environnementale. Aujourd'hui, il est question d'intégrer des critères de durabilité dans ces accords de libre-échange. Mais la logique commerciale dominante, qui s’appuie sur une mise en concurrence acharnée, assigne d'emblée une fonction d'alibi à ses prétendues bonnes intentions. Le droit au travail et aux moyens de production, la protection de l'environnement et un développement porteur d'avenir sont les éléments clés des relations commerciales et pas un annexe en bas de page.

Bien que la planète surchauffe, la Suisse accélère la cadence des négociations sur de nouveaux accords de libre-échange (Indonésie signé en attente de ratification, Malaisie, Mercosur, Etats-Unis, Accord cadre avec l'UE). Chacun de ces projets porte atteinte à la Constitution, à la sécurité et à la souveraineté alimentaire. Que faudra-t-il comme pression populaire pour faire comprendre à notre gouvernement que le local vaut mieux que le global au niveau des transports de marchandises, au niveau environnemental et au niveau de la protection des salaires et des revenus suisses ? Les accords de libre-échange sont une régression par rapport à un système douanier différencié, démocratiquement instauré et qui peut à tout moment évolué et être adapté.

Rudi Berli, secrétaire d'Uniterre