La décision de doubler les importations domestiques journalières de viande fraîche et de vin, par le Conseil fédéral hier, est un coup de poignard contre les paysans et la souveraineté alimentaire. Derrière l'argument de simplification des contrôles, se cache la volonté de mettre encore plus sous pression les paysans, producteur de ces denrées indigènes.
Dépôt de l'initiative contre la spéculation sur les denrées alimentaires des Jeunes socialistes suisses (JSS)
 
24 mars 2014. Prenons nos responsabilités - au niveau international et dans un esprit solidaire
Nous, paysannes et paysans, voyons l'avenir avec inquiétude. L'agriculture paysanne est mise à mal partout dans le monde. Les terres sont achetées par des multinationales et ce sont ces mêmes sociétés qui spéculent à la bourse avec nos récoltes. Cette folie ne pourra pas être stoppée nette par l'acceptation de cette initiative, mais nous pouvons montrer l'exemple et fixer des règles au marché. La spéculation sur les denrées alimentaires est un des pires excès de la place financière.
07 mars 2014. En mai, nous voterons sur l'initiative dite des « salaires minimaux » qui exige que chaque personne employée gagne au minimum 22.- de l'heure, soit pour une large part des personnes concernées, l'équivalent de 4'000.-. L'USP, dans un récent communiqué titrait « un projet hors de prix pour les familles paysannes ». Positionnement un peu court selon Uniterre.
Pour revendiquer la mise en application d'un règlement adopté par la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) en avril 2009, plusieurs centaines de producteurs s'étaient retrouvés, en mai de cette même année, à Pringy, devant la maison du Gruyère où se tenait une séance du comité la FSFL. Les producteurs étaient très préoccupés par la production de quantités supplémentaires qui allaient casser le marché.
Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, pas moins de quatre initiatives pourraient être lancées dans les prochains mois autour des questions agricole et alimentaire.
Uniterre, depuis un mois, organise des rencontres dans ses sections cantonales pour débattre de la possibilité de lancer son initiative populaire sur la souveraineté alimentaire et en présente le contenu à ses membres.
La FAO et La Via Campesina, le plus grand mouvement paysan international regroupant plus de 200'000 producteurs à travers le monde (164 organisations dans 79 pays), ont formalisé un cadre institutionnel de partenariat. Elles ont défini les projets de collaboration dans les domaines d'intérêt commun. Uniterre et l'autre syndicat, les 2 membres suisses de La Via Campesina, saluent cet événement qui résonne comme une reconnaissance du travail accompli depuis 20 ans par notre mouvement !
Plusieurs initiatives populaires sont actuellement discutées. Uniterre est depuis fort longtemps insatisfait de l'orientation de la politique agricole, y compris de la PA 2014-17. Il cherche une troisième voie.
Après la suppression d'une gestion des quantités publique (contingents laitiers) et quatre années de crises laitières aux conséquences désastreuses pour les familles paysannes, l'administration fédérale, par l'intermédiaire de l'OFAG, pousse à une nouvelle étape de libéralisation. Cette fois, il s'agit de d'ouvrir le marché suisse pour l'ensemble des produits laitiers (le secteur du fromage étant déjà libéralisé). En organisant une consultation écrite des acteurs industriels du marché laitier dans laquelle elle présente cette libéralisation comme un fait accompli (voir question 5), l'OFAG marque le rythme de cette dernière et veut porter un nouveau coup à la production laitière paysanne en Suisse.
Le référendum sur la Politique Agricole 14-17 lancé avec le courage du désespoir n'a malheureusement pas abouti. Le Parlement et le Conseil Fédéral doivent prendre note que plus de 30'000 citoyens, consomateurs et paysans désapprouvent la Politique Agricole 14- 17. Les signatures illustrent le malaise parmi la paysannerie. La base a perdu la confiance dans les organisations et l'administration. Dans la discussion avec les consommateurs, il apparaît clairement que la population suisse veut une agriculture qui assure un maximum d'approvisionnement du pays avec des aliments de qualité.
 
UNITERRE dénonce ce projet de révision de la loi sur le génie génétique et des ordonnances sur la coexistence et le matériel de multiplication, qui vise à introduire la culture d'OGM en plein champ dès 2018 à l'expiration du moratoire en 2017, alors même que le Parlement vient de se positionner à une large majorité en faveur de la prolongation du moratoire et que les consommatrices et consommateurs comme les agricultrices et agriculteurs n'y voient aucun avantage.