vendredi, 26 mai 2017
jeudi, 03 septembre 2015
Le 1er septembre 2015, entre 500 et 600 personnes se sont données rendez vous à Avry sur Matran. La séance a été mobilisée via le réseau facebook de SAM, d'Uniterre et du site Uniterre.
La présence des jeunes paysannes et paysans était marquée. 
Une forte volonté d'agir et de revendiquer des prix justes était là.
Un certain nombre de décisions ont été prises par l'assemblée:
jeudi, 03 septembre 2015
« Nous ne manifestons pas pour obtenir des subventions, mais pour faire instaurer une diminution des quantités sur le marché du lait » (Bruxelles, 02.09.2015) Ils vont arriver en masse: des milliers de personnes et des centaines de tracteurs qui vont manifester, le 7 septembre, à l'occasion de la session extraordinaire du Conseil de l'UE, à Bruxelles, en faveur d'une politique laitière raisonnable. Lors de la conférence de presse qui s'est tenue aujourd'hui en amont de l'action, les représentants des producteurs de lait européens ont publié des details au sujet de la manifestation du European Milk Board (EMB).
lundi, 31 août 2015
Nos collègues allemands et italiens poursuivent leurs mobilisations en Europe.
Les allemands font le tour du pays en tracteurs.
Quant aux Italiens ils ont organisés des actions au nord du pays.
En Suisse aussi la mobilisation démarre
jeudi, 27 août 2015
Mardi 25 août, plus de 200 paysannes et paysans se sont retrouvés dans la grange à pommes de terre de Christian Hofmann, à Avry-sur-Matran. Cette 2ème soirée organisée par Christian Hofmann et Uniterre, fait suite à une commission lait d'Uniterre à laquelle une quarantaine de personnes se sont rendues, essentiellement mobilisées grâce au groupe Facebook « SAM » pour Swiss Agri Militant.
jeudi, 27 août 2015
Le canton de Neuchâtel est à ce jour doté d'un seul abattoir, situé au Pont-de-Martel. La remise en fonction et aux normes de cet abattoir était une volonté de la Chambre neuchâteloise d'agriculture. Elle a piloté le processus, le financement et créé la coopérative d'abattage. C'est donc les milieux paysans qui ont financé cette structure et non les bouchers.
jeudi, 27 août 2015
La filière viande locale, notamment bovine, pourrait avoir de beaux jours devant elle si elle se donnait les moyens de s'unir de manière interprofessionnelle. Paysans, abattoirs et artisans-bouchers d'une région pour aller à la rencontre d'une clientèle lasse des étales des supermarchés, mais pas toujours encline à se rendre directement à la ferme. Tour d'horizon.
jeudi, 27 août 2015
En quelques années, c'est une véritable saignée à laquelle nous assistons dans le canton de Fribourg: Châtel-St-Denis, Charmay, Favargny, Payerne, Bulle, Siviriez, peut-être bientôt le Châtelard. Voici la nécrologie des abattoirs qui semblent ne pas avoir survécu aux normes en vigueur.
jeudi, 27 août 2015
Viande: «Tout le monde doit jouer le jeu, en amont comme en aval de ma ferme»
Estelle et Gilles Bezençon, travaillent le Domaine de la Marchande à Goumöens, dans le canton de Vaud. Ensemble, ils ont monté un troupeau de vaches de race Aubrac, une race recherchée pour la qualité de sa viande. Membre de Vache mère suisse, ils approuvent la stratégie de l'organisation, mais regrettent que les règles et les contraintes ne soient que pour le paysan et que les acteurs en amont et en aval ne jouent pas suffisamment la transparence. Entretien avec Gilles, à l'ombre du bouleau dans le jardin.
jeudi, 27 août 2015
Rien de nouveau sous le soleil
Le Conseiller fédéral Schneider Ammann est en poste depuis 2011. Les élections fédérales auront lieu cet automne et celles du Conseil fédéral le 9 décembre. Quel héritage Schneider Ammann nous laissera-t-il? Sera-t-il porteur d'un avenir durable pour nos enfants? Dans quelle direction nous mène notre Ministre de l'économie qui est aussi en charge de l'agriculture? 
mercredi, 26 août 2015
APPEL A MANIFESTER le 7 SEPTEMBRE 2015 à BRUXELLES lors du Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE sur le LAIT
La Coordination Européenne Via campesina lance un appel à ses organisations membres dans toute l'Europe à venir manifester à Bruxelles le 7 Septembre 2015 en parallèle du Conseil des Ministres de l'Agriculture, pour une autre politique laitière dans l'UE.
samedi, 22 août 2015
 
Zürich, 22 août 2015
Souveraineté alimentaire - l'alternative au génie génétique et à la maximisation du profit !
Ce samedi, une douzaine de personnes ont récolté des signatures pour l'initiative populaire «pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne tout-e-s»  au sein de la manifestation internationale pour des denrées alimentaires sans GMO. Cette initiative renforce le droit de la population Suisse de déterminer elle-même sa politique agricole et alimentaire.
jeudi, 20 août 2015
Alfredo est sympathisant d'Uniterre depuis quelques années. Il est né dans un village de la Plaine de Magadino au Tessin; urbaniste à Genève et maintenant retraité, il s'engage pleinement pour l'initiative. Rencontre sur la terrasse d'un bistro genevois.
mardi, 18 août 2015
Message de ANAP CUBA
Comme le veut notre tradition bi-annuelle, l'Asociación Nacional de Agricultores Pequeños (ANAP-Vía Campesina, Association nationale des petits agriculteurs) de Cuba sera l'hôte en novembre 22 a 27 prochain de la Cinquième Rencontre internationale (et formation préconférence) du mouvement agroécologique de paysan à paysan.
lundi, 17 août 2015
Tout semble à nouveau possible, le meilleur et le pire! Le 24 Juillet, veille des  grandes migrations estivales, lors de la rencontre des différents acteurs de la filière laitière avec le ministre de l'Agriculture, un accord aurait été trouvé pour que le prix minimum du lait en France soit de 340€ la tonne à partir du mois d'août et jusqu'à fin  2015! Une éclaircie bienvenue dans un ciel bien sombre pour les producteurs. Cependant, les communiqués de presse relatifs à cette déclaration montrent des interprétations très diverses,voire divergentes (1) 
lundi, 10 août 2015
Grande manifestation de l'EMB le 7 septembre, le matin, à l'occasion de la réunion des ministres de l'agriculture de l'UE à Bruxelles
Le lait déborde de tous les côtés en Europe - les prix du lait mènent les producteurs laitiers droit à la faillite !
Chers collègues,
La situation est dramatique ! Les prix du lait sont au plus bas et les producteurs laitiers de tous les coins d'Europe se voient privés de leur gagne-pain.
vendredi, 31 juillet 2015
La situation est critique en Europe
Un lien pour suivre régulièrement la situation
http://www.europeanmilkboard.org/fr/aktuelles.html
vendredi, 31 juillet 2015
Ensemble pour une réforme du système dans le secteur laitier
Les organisations françaises APLI et OPL ont publié avec les associations de producteurs allemands BDM et AbL une prise de position dans laquelle ils affirment leur solidarité réciproque. Dans cette prise de position, ils soutiennent les actions qui dénoncent la misère de la branche laitière cependant qu´ils se distancient des propos visant à repousser la faute sur les producteurs d´autres pays.
mercredi, 15 juillet 2015
« De Paysan à Paysan » est un projet de recensement, de mise en réseau et de mise en lumière des paysans vaudois ayant des pratiques agricoles qui respectent d'avantage l'environnement, mettent la biodiversité à profit et tendent à plus d'autonomie. 
Le projet
Il s'agit d'un projet-pilote mené par l'association Pissenlit - composée de 4 personnes qui suivent la formation de conseiller en environnement du WWF - et qui s'inscrit dans le cadre d'un plus vaste projet lié à l'agroécologie mené par l'association REDD, notamment via la plateforme Agroécologie Suisse. Pour mener à bien son projet, Pissenlit a également établit des partenariats avec Uniterre qui travaille sur ce sujet au niveau européen dans le cadre d'un projet Grundtvig et BioVaud. Entre juin et septembre 2015, ils ont visité et interviewé environ 25 paysans du canton de Vaud, de toutes obédiences mais qui tous pratiquent une agriculture plus respectueuse de l'environnement et plus autonome. 
Voir aussi l'article paru en septembre 2015 dans le journal d'Uniterre.
jeudi, 09 juillet 2015
En juin 2015, la commission agricole du Parlement européen a présenté le rapport de TNI (transnational institute) sur l'accaparement des terres en Europe.
Ce rapport fait un bilan de la situation en Europe et exprime ses préoccupations quant aux menaces sur l'agriculture familiale et l'accès à la terre pour les jeunes
 
>lire le rapport (englais)
lundi, 06 juillet 2015
Des larmes de crocodile
Le lobby paysan est-il si puissant?
Depuis quelques semaines, plusieurs médias relatent la déception profonde ressentie par M. Jacques Bourgeois, Directeur de l'Union Suisse des Paysans et Conseiller national PLR, au sujet du Cassis de Dijon. Auteur en 2010 d'une initiative parlementaire visant à exclure les denrées alimentaires du principe du Cassis de Dijon, il n'a pas réussi à convaincre la Chambre des États.
lundi, 06 juillet 2015
Du cran!
Dans son dernier communiqué de presse du 13 mai 2015, la Fédération Suisse des producteurs (FPSL) admet - enfin - que la situation est catastrophique. Les prix sont proches de 50 ct/kg. «Avec un tel prix en Suisse, où le niveau de coûts est élevé, même les exploitations bien structurées et gérées rationnellement produisent du lait à perte». Or cette situation dure depuis des années car même à 70 ct/kg la production laitière n'est pas rentable. Dans leur majorité, les familles paysannes devraient toucher 1 Fr/kg pour bien s'en sortir...
lundi, 06 juillet 2015
Une initiative qui vise juste
Le 17 avril était la journée internationale des luttes paysannes. Cette journée, lancée par La Via Campesina, commémore depuis 1996 le massacre de 20 paysans sans terre par la police militaire au Brésil. Chaque année, notre mouvement paysan international choisit un thème fédérateur que les associations nationales déclinent dans leurs pays respectifs.
jeudi, 02 juillet 2015
Genève, le 22 juin 2015 -  Pendant trois jours, début juin 2015, les organisations paysannes européennes de la Via Campesina et leurs alliés (FIAN, CETIM, Mundubat, Pain pour le Prochain) se sont retrouvés à Genève pour rencontrer les représentants européens et échanger sur la nouvelle version du projet de Déclaration des droits des paysans et autres personnes travaillant en milieu rural.
vendredi, 26 juin 2015
C'est par ces mots forts qu'Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation et co-Président du nouveau «panel international d'experts pour des systèmes alimentaires durables» qualifie le processus de négociation entourant les accords de libre-échange entre l'UE et les USA. Pour lui comme pour ses pairs ou la société civile, il est impossible de faire une étude d'impact «droits humains» sur ces accords puisque nous n'avons rien sous la main à étudier. Et de lancer à la salle de l'Uni de Genève: «s'ils ont si peur de la démocratie, qu'ils le disent». Cela se passait à l'occasion d'une conférence organisée par FIAN Suisse et intitulée «Cohérence des politiques publiques au service du droit à l'alimentation».
vendredi, 26 juin 2015
Alice Froidevaux, sympathisante d'Uniterre, a pu participer au 6ème congrès de la Coordination latino-américaine des organisations paysannes (CLOC) de La Via Campesina (LVC). De retour en Suisse, elle partage ses impressions.
dimanche, 04 décembre 2022
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Berne, le 2 décembre 2022 – Des représentant·es de sept organisations suisses* ont manifesté ce vendredi sur la Place fédérale à Berne contre l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV), qui criminalise dans le monde entier des paysannes et des paysans souhaitant réutiliser leurs semences. La Suisse demande aux pays avec lesquels elle conclut des accords de libre-échange d’adhérer aux règles de l’UPOV. Une intervention parlementaire vise à mettre fin à cette pratique inacceptable.

Habillées en prisonnières et prisonniers, des militantes de plusieurs organisations suisses ont manifesté aujourd’hui sur la Place fédérale, symbolisant les paysannes et les paysans criminalisées par les règles de l’UPOV et par l’inscription dans la législation locale d’un droit de propriété intellectuelle apparenté à un brevet accordé sur les semences. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une protestation mondiale contre l’UPOV et le monopole dont font l’objet les semences.

Les militantes ont remis leur revendication au Parlement : la Suisse doit s’abstenir d’exiger l’inscription d’une clause UPOV dans les futurs accords de libre-échange. Le conseiller national Nicolas Walder, qui a accusé réception de cette revendication, déposera la semaine prochaine une initiative parlementaire avec sa collègue Christine Badertscher pour demander de rayer cette exigence inacceptable des accords de libre-échange. Les partenaires commerciaux de la Suisse doivent en effet pouvoir continuer à être libres d’adopter des lois sur les semences qui tiennent compte de leur situation, qui respectent les droits des paysannes et des paysans, et qui favorisent la souveraineté alimentaire.

Depuis des millénaires, des paysannes et des paysans conservent, multiplient, plantent, échangent ou vendent les semences qu’ellesils produisent, une pratique à la base de la souveraineté alimentaire et indispensable à la sécurité alimentaire des pays de l’hémisphère Sud. Le système semencier paysan se porte ainsi garant de l’approvisionnement en semences et joue un rôle clé dans la préservation et le développement de la diversité de nos plantes cultivées. C’est pour ces raisons que le droit de libre utilisation des semences a été inscrit dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysannes et dans le Traité international sur les ressources phytogénétiques de la FAO.

Or, c’est précisément l’exercice de ce droit que l’UPOV criminalise en interdisant aux paysannes et aux paysans d’échanger ou de vendre les semences enregistrées qu’ellesils produisent sur leurs champs. Même la réutilisation est souvent interdite ou soumise à redevances. Le Ghana, dernier pays à avoir rejoint l’UPOV, va jusqu’à prévoir une peine d’emprisonnement de dix ans au moins. De la sorte, on fait d’un droit élémentaire un acte criminel.

En sa qualité de membre de l’AELE**, la Suisse contraint les pays avec lesquels elle conclut des accords de libre-échange à adhérer aux règles de l’UPOV, une exigence pour ainsi dire cynique, puisque le Liechtenstein n’applique pas du tout ces règles et la Norvège ne le fait que partiellement, octroyant de la sorte davantage de libertés à ses paysannes et paysans. Même la Suisse a interprété ces règles de sorte qu’elles ne satisfont pas aux exigences de l’UPOV. Dès lors, les pays membres de l’AELE imposent à leurs partenaires commerciaux l’adoption de règles plus strictes que celles qu’ils sont disposés à appliquer eux-mêmes. Le prochain accord sur la liste est l’accord de libre-échange négocié avec la Thaïlande, pays dans lequel la société civile et les organisations paysannes s’opposent énergiquement aux règles de l’UPOV afin de défendre leur droit aux semences et, par conséquent, leur droit à l’alimentation.

* Cette action a été organisée par Action de Carême, Alliance Sud, EPER, FIAN, Public Eye, SWISSAID et Uniterre.

** L’Association européenne de libre-échange (AELE) compte quatre membres : la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège.

Plus d’informations

Coalition suisse pour le droit aux semences

Personnes de contact

Simon Degelo, responsable semences et biodiversité chez SWISSAID, tél. : 076 824 00 46, s.degelo@swissaid.ch

Nicolas Walder, conseiller national des Vertes, tél. : 079 550 05 13, nicolas.walder@parl.ch
mardi, 22 novembre 2022
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L'association des petits paysans et ses organisations partenaires, dont Uniterre fait partie, ont déposé le 21 novembre 2022 la pétition "Chaque ferme compte - stopper maintenant la disparition des fermes !" auprès de la Chancellerie fédérale. Au total, 13'367 signatures ont été récoltées en deux mois et demi. La pétition demande au Conseil fédéral de prendre des mesures concrètes contre la disparition des fermes et de promouvoir une agriculture à petite échelle, paysanne et diversifiée.

En effet, chaque jour en Suisse, entre deux et trois fermes mettent définitivement la clé sous la porte. Le nombre total d'exploitations agricoles a été divisé par plus de deux au cours des 40 dernières années et est tombé à moins de 50 000. De plus, l'accès à la terre, même en tant qu'agriculteurrice qualifiée, est très difficile – en particulier pour les jeunes, les collectifs et les femmes. Les transmissions de fermes hors du cadre familial sont financièrement désavantagées.

Les exploitations agricoles ont tendance à s'agrandir de plus en plus. Cela est également lié à la pression sur les prix : Les agriculteurrices de notre pays font face à des distributeurs, des transformateurs et des détaillants peu nombreux mais beaucoup plus puissants. Le marché alimentaire national est en effet contrôlé à près de 80% par deux entreprises seulement : Migros et Coop. Celles-ci possèdent un poids énorme quand il s’agit de fixer les prix. Les structures collectives, les ACP ou les fermes pratiquant la vente directe se trouvent structurellement désavantagées sur le marché. Ce rapport de force doit être inversé.

Une chose est claire : nous devons repenser nos pratiques agricoles, commerciales et alimentaires. L'exigence de prix équitables est un défi socio-éthique. En effet, la question de la répartition de la valeur au sein des chaînes d'approvisionnement est d'intérêt public et ne se limite pas aux aspects privés de l'économie. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière le prétexte du secret commercial ou de la libre concurrence. Il est tout simplement injuste d'appliquer ces catégories à l'agriculture !

Nous dénonçons le rapport de force totalement déséquilibré entre les producteurrices et les grands distributeurs. La complicité de l'État en fait également partie : des prix équitables et des chaînes de valeur transparentes ne peuvent être obtenus que si la Confédération, et en particulier l'OFAG, assume ses responsabilités et adapte et promulgue les lois correspondantes. Nous demandons un cadre légal qui garantisse des prix couvrant les coûts de production.

Une agriculture durable ne peut exister que si les fermes elles-mêmes sont viables, et celle-ci ne peut à son tour être atteinte que grâce à des prix équitables et couvrant les coûts. Quand il n'y aura plus de paysannes et de paysans, il sera trop tard. Que mangerons-nous alors ?


C

jeudi, 17 novembre 2022
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L'entreprise transformatrice de lait ELSA a fait recours dans le procès qui l'oppose au président d'Uniterre Maurus Gerber concernant le versement de la prime à la transformation fromagère : Elle souhaite porter le procès en deuxième instance. Uniterre n'abandonne pas, mais a besoin pour cela d'un soutien financier.

Lors de la libéralisation du marché du fromage entre la Suisse et l’UE le 1er juin 2007, les taxes à la frontière sont tombées. Pour éviter l’effondrement du prix du lait de fromagerie, l'ordonnance sur le soutien du prix du lait (OSL) prévoit un supplément pour le lait transformé en fromage qui est versé au transformateur, mais explicitement destiné aux producteur.trice.s de lait. Cependant, une grande partie de cette prime ne parvient pas aux producteur.trice.s ! Maurus Gerber, président d'Uniterre et producteur de lait à la retraite, a donc ouvert une procédure judiciaire contre l'entreprise de transformation du lait ELSA - et a gagné en première instance.

Dans son jugement du 10 octobre, le tribunal d'arrondissement de la Broye a statué que la manière du versement de la prime fromagère par ELSA aux producteur.trice.s ne correspond pas à la volonté du législateur, entre autres, parce que le mode de contrôle par l’OFAG et défaillant et ne va pas jusqu’au bout. ELSA a fait appel contre ce jugement et porte ainsi le procès devant la deuxième instance, le tribunal cantonal.

Uniterre ne peut et ne veut pas s'avouer vaincue sur ce point. La prime pour le lait transformé en fromage doit enfin être versée directement aux producteur.trice.s, et non pas que dans un avenir indéterminé, comme le prévoit le nouveau paquet d'ordonnances du Conseil fédéral. C'est pourquoi il est clair que nous sommes déterminés à continuer le combat ! Mais pour cela, nous avons besoin de soutien. Les frais de justice et d'avocat seront certes pris en charge par ELSA, si Uniterre obtient à nouveau gain de cause. Mais nous ne pouvons pas compter sur cela. C'est pourquoi Uniterre va lancer prochainement un crowdfunding en collaboration avec une plateforme de financement participative, afin de couvrir les frais liés à la procédure. Ensemble, nous rendrons l'agriculture suisse plus juste !

Contacts pour les médias:

Maurus Gerber : plaignant, président Uniterre (FR/DE), 081 864 70 22, maurus.gerber@bluewin.ch
Rudi Berli : secrétaire Uniterre (FR/DE), 078 707 78 83, r.berli@uniterre.ch

Plus d’informations :

Communiqué de presse Uniterre 18.10.2022
La Migros condamnée en première instance face à un producteur de lait (RTS, 18.10.2022)

mardi, 18 octobre 2022
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Dans le cadre du procès qui l’opposait à ELSA, notre président Maurus Gerber a obtenu gain de cause en première instance auprès du Tribunal civil de l’arrondissement de la Broye. Le procès a permis de mettre en lumière les dysfonctionnements du système actuel de la prime à la transformation fromagère, et la façon dont le géant ELSA exploite à son avantage ledit système.


Selon la loi sur l'agriculture, il est prévu qu'une prime soit versée aux producteur.rice.s (art. 6 let.b de l’Ordonnance sur le Soutien du prix du Lait (OSL) et art. 38 de la loi fédérale sur l’agriculture (Lagr). Cette prime avait pour but de stabiliser le prix du lait industriel après la libéralisation du marché fromager (juin 2007). Elle doit être versée pour une transformation fromagère de haute valeur ajoutée du segment A. Le problème : une grande partie de cette prime n'arrive dans la réalité pas chez les producteur.rice.s ! C'est la raison pour laquelle Maurus Gerber, président d'Uniterre et producteur de lait à la retraite, a ouvert un procès juridique contre le transformateur de lait ELSA.

Dans son jugement, le Président du Tribunal a partiellement admis l’action en paiement de M. Gerber. Dans un premier temps, il admet totalement la demande de versement de la prime à la transformation fromagère. Dans un second temps, il reconnaît toutefois qu’ELSA n’est pas en mesure de fournir avec exactitude les informations permettant de contrôler l’utilisation du lait livré par M. Gerber.

L’élément central est que les décomptes mensuels établis par ELSA ne font nullement mention d’un versement octroyé à titre de supplément, puisqu’ELSA prétend que le supplément fait partie intégrante du prix de base. Cette façon de calculer n’est pas conforme à la loi. Le prix étant forfaitaire, il ne permet pas de s’assurer en toute transparence que M. Gerber a bien reçu les suppléments auxquels il avait droit.

Le tribunal a également retenu que le système de contrôle mis en place par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) ne permet pas non plus de garantir que la prime fromagère revient bien à qui

de droit, c’est-à-dire au producteur. ELSA ayant échoué à prouver le juste versement de la prime fromagère à M. Gerber, l’entreprise du groupe Migros est condamnée à verser un montant défini par le tribunal au demandeur, et devra en outre s’acquitter de tous les frais de justice et d’avocat. ELSA dispose toutefois d’un délai de 30 jours pour faire recours contre ce jugement.

Cela fait de nombreuses années qu’Uniterre réclame un système plus juste et plus transparent dans le cadre de ces suppléments, et ce nouveau jugement vient apporter une pierre de plus à notre édifice. Lors de la mise en consultation du train d’ordonnances 2022, l’OFAG propose un système qui doit permettre de s’assurer que ce seront bien les productrices et producteurs de lait qui toucheront directement ce supplément. Uniterre a bien évidemment soutenu cette révision. Les résultats de la consultation sont attendus dans le courant de l’automne.

mardi, 11 octobre 2022
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La Via Campesina a commencé à produire une série de quatre livrets d’éducation populaire destinés à la mise en oeuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) sur tous les territoires.
Très didactiques, ces publications sous forme de bandes-dessinées sont très utiles pour comprendre comment appliquer la déclaration.


Le premier livret, publié en mai 2022, a pour titre “L’accès aux ressources et aux moyens de production”
Il met en évidence la manière dont l’UNDROP peut être utilisée pour

aborder et protéger les droits des paysan·nes aux ressources et aux

moyens de production. Les obligations de l’État sont décrites. Il donne

aussi des exemples sur la façon dont les communautés du monde entier

utilisent l’UNDROP pour protéger leurs droits. Il est disponible ici https://viacampesina.org/fr/lacces-aux-ressources-...

Le deuxième livret, sur la production alimentaire paysanne explore la façon dont l’UNDROP peut être utilisé pour (1) aborder et protéger les droits des paysan·nes à produire de la nourriture selon leurs propres conditions et défier les monopoles qui contrôlent la terre, les outils et la technologie, (2) transformer la production alimentaire et le système alimentaire industriel en un système basé sur l’agroécologie et la souveraineté alimentaire, (3) lutter pour la protection des systèmes de connaissances traditionnelles et des cultures qui façonnent la production alimentaire paysanne, (4) comprendre les responsabilités des États et se donner les moyens d’élever la voix, et travailler à des réformes agraires populaires intégrales pour atteindre la souveraineté alimentaire. Il est intitulé “Droits des paysan·nes et production alimentaire” et il est en ligne ici



jeudi, 06 octobre 2022
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Coordonnées par la toute jeune association suisse Agroecology works! – dont fait partie Uniterre – les journées de l'agroécologie proposent plusieurs dizaines d'événements, en ligne ou sur le terrain, jusqu'à fin octobre.

Notre système alimentaire, de la production à la consommation, n’est plus au service de notre santé ni à celle de la planète. Les Journées de l’agroécologie montrent qu‘il est possible de faire autrement: ensemble, nous rendons visibles et célébrons la diversité des solutions agroécologiques pour une agriculture durable et une alimentation saine. Pendant tout le mois d’octobre, de nombreuses organisations, associations et particuliers ayant un lien avec l’agroécologie présenteront leurs visions et leurs projets dans toute la Suisse.

Voici quelques événements à ne pas rater!

mercredi, 05 octobre 2022
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Les conseillères nationales vertes Isabelle Pasquier-Eichenberger (GE) et Valentine Python (VD) ont déposé deux initiatives parlementaires en collaboration avec Uniterre. Elles visent une plus grande transparence dans la formation des prix et des marges prélevées sur les denrées alimentaires entre la ferme et la table. En outre, un service de médiation doit être mis en place pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales auxquelles sont confronté·es les paysan·nes.

Il existe toujours un déséquilibre flagrant au sein des chaînes de création de valeur agricoles entre les paysan·nes d’une part et la transformation et les grands distributeurs d’autre part. Bien trop souvent, les agriculteur·rices sont contraint·es de vendre des aliments en dessous de leurs coûts de production. Cette pression a pour conséquence qu’en Suisse, deux à trois fermes mettent chaque jour la clé sous la porte. Un système agricole et alimentaire durable doit garantir aux producteur·rices des prix qui leur permettent de vivre dans la dignité, et qui valorisent à nouveau le travail important de la production agricole.

Uniterre a donc élaboré deux initiatives parlementaires avec les deux coprésidentes du groupe parlementaire pour la souveraineté alimentaire. La première initiative vise à étendre l’Observatoire du marché de l’Office fédéral de l’agriculture. Ce dernier sera chargé de calculer et de publier les coûts de production et les marges des différents acteurs du marché tout au long de chaque chaîne, par filière. L’observatoire devra intégrer les résultats de recherche pertinents dans son travail. La deuxième initiative a pour but de mettre en place un service de médiation auquel les producteur·rices peuvent s’adresser anonymement lorsqu’ils ou elles sont victimes de pratiques commerciales déloyales. L’ombudsman a le pouvoir de prononcer des sanctions.

Les deux initiatives ont été déposées le 29.09.2022 auprès de la Commission de l’économie et des redevances (CER) du Conseil national, dont l’agriculture fait partie des attributions. Sous les codes 22.476, respectivement 22.477, les affaires peuvent être suivies depuis leur traitement au sein de la commission jusqu’au vote au Parlement.

Contacts pour les médias

Katharina Schatton, secrétaire d’Uniterre et du groupe parlementaire pour la souveraineté alimentaire (DE), 078 740 17 89, k.schatton@uniterre.ch

Alberto Silva, secrétaire d’Uniterre (FR), 079 326 31 34, a.silva@uniterre.ch

Plus d’informations

Sur Curia Vista, les initiatives se trouvent sous les codes suivants :

22.476 : « Protégeons nos agriculteurs et agricultrices : pour un Ombudsman agricole et alimentaire »

22.477 : « Pour un observatoire des prix efficace dans les filières agroalimentaires »

Publications Le Temps, Heidi.news et la Fédération romande des consommateurs (FRC) :



mardi, 04 octobre 2022
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Un nouveau duo de choc a repris les postes de Michelle Zufferey et Mathias Stalder au sein du secrétariat d’Uniterre. Des dossiers d’une importance capitale nous attendent : dépôt d’initiatives parlementaires, en collaboration avec l’Intergroupe Parlementaire Souveraineté Alimentaire (IPSA), mise en œuvre de la déclaration sur les droits des paysan.ne.s et des autres personnes travaillant en zone rurale (UNDROP) dans les politiques intérieurs et extérieures suisses, et la mise sur pied d’une campagne de sensibilisation sur des prix justes et des filières transparentes qui sera lancée en avril 2023 lors de la Journée internationale des luttes paysannes. La boussole qui guidera nos actions est à la base de notre organisation : la défense des droits des paysan.ne.s, le développement d’une agriculture durable en prenant en compte la sécurité économique des productrices et producteurs et la défense d’une agriculture de proximité, solidaire, diversifiée, respectueuse des êtres humains, des animaux et de l’environnement.

Dans le domaine agricole et alimentaire, le rapport de force est de plus en plus déséquilibré : d’un côté, les mastodontes oranges de la grande distribution contrôlent 80% du marché helvétique, jouissent d’une force de négociation démesurée et élaborent des pratiques commerciales déloyales ; de l’autre, les paysan.ne.s voient leurs revenus diminuer et ne disposent pas nécessairement des moyens légaux et financiers pour contester ces pratiques commerciales injustes et honteuses. La rémunération équitable et juste du travail paysan, donc des prix couvrant les coûts de production, est le premier pas vers la construction de systèmes agricoles durables. Mais, nous ne pourrions l’atteindre sans l’établissement de filières agricoles transparentes.

La fixation des prix pour des denrées agricoles, tout au long de la chaîne de valeur, reste un élément très opaque. La transparence est un élément crucial, dans la mesure où cela permet aux consommatrices et consommateurs d’avoir toutes les informations nécessaires pour faire des choix éclairés. Cela sert également aux productrices et producteurs de vivre dignement de leur production. Le marché « libre » ne fonctionne pas et appauvrit la paysannerie au détriment de grandes entreprises. Pour des millions de paysan.ne.s, d’ici et d’ailleurs, la main invisible est très visible et les traités de libre-échange ont des conséquences désastreuses. Parce que notre alimentation – locale, saine et de qualité – vaut plus que les profits de quelques multinationales !

L’agriculture nous concerne toutes et tous ! Nous ne saurions faire tout ce travail sans l’appui de notre base paysanne. La mobilisation collective est essentielle pour atteindre nos revendications. Consommatrices et consommateurs, productrices et producteurs, toutes et tous ensemble, exigeons des prix justes, des filières transparentes et le respect des droits des paysan.ne.s pour une agriculture véritablement durable.

Par Katharina Schatton et Alberto Silva, secrétaires d'Uniterre

vendredi, 30 septembre 2022
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La Coalition pour des multinationales responsables, née de l'initiative du même nom, a lancé une pétition. Elle y demande l'adoption d'une loi sur la responsabilité des entreprises, comme l'avait promis la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors de la campagne de votation sur l'initiative. La Commission européenne ayant également présenté une telle loi cette année, la Suisse doit se dépêcher si elle ne veut pas être le seul pays européen à ne pas avoir formalisé sa responsabilité envers les multinationales !

Uniterre soutient cette pétition !

Concrètement, la pétition exige :

  • Un devoir de diligence raisonnable en matière de droits humains et de protection de l’environnement basé sur les risques et conforme aux standards internationaux (en particulier les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits humains et les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales).
  • Une autorité de surveillance indépendante dotée de compétences étendues, sur le modèle du projet de directive de l’UE.
  • Une responsabilité civile adaptée au droit suisse pour les dommages relevant des droits humains ou de l’environnement qui auraient pu être évités par une diligence appropriée.

Signez et faites signez la pétition !!

mercredi, 14 septembre 2022
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COALITION SUR L’HUILE DE PALME*

Bâle, le 13 septembre 2022

Les ONG réclament une obligation de déclarer l'huile de palme dans les produits d'entretien et les produits de nettoyage

Les consommateur·trices ne sont pas informé·es de manière transparente sur la présence d'huile de palme dans les produits tels que les shampoings, les bougies ou les produits de nettoyage. C’est à cette situation que veut remédier une pétition lancée aujourd'hui.

L'obligation de déclarer l'huile de palme doit s'appliquer non seulement aux produits alimentaires, mais aussi aux objets d'usage courant tels que les produits de soins, de nettoyage, de lessive ou encore les bougies. C'est ce que réclame une pétition lancée aujourd'hui par la coalition sur l’huile de palme*.

La culture du palmier à huile est la principale cause de la destruction des forêts tropicales, en particulier en Malaisie et en Indonésie, d’où provient 85 % de l'huile de palme mondiale. C'est pourquoi la Suisse a introduit une déclaration obligatoire de l'huile de palme dans les denrées alimentaires en 2016, ce qui permet aux consommateurs de s'informer et de faire leur choix en connaisance de cause.

Cependant, l'huile de palme et l'huile de palmiste, ainsi que leurs dérivés et fractions, ne se retrouvent pas seulement dans les denrées alimentaires, mais bien aussi dans d'innombrables produits de soins, de nettoyage et de lessive ainsi que, dans une mesure considérable, dans les bougies, sans que cela soit clairement déclaré. Cela ne répond pas aux besoins des consommateurs·trices, qui veulent savoir ce qu'ils ont dans leur panier.

Informations complémentaires: https://www.declaration-huiledepalme.ch/

*La pétition du Bruno Manser Fonds est soutenue par: Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana (ACSI), Borneo Orangutan Survival (BOS) Suisse, Bruno Manser Fonds, EPER, Fédération romande des consommateurs (FRC), GREEN BOOTS, Pro Natura, Public Eye, Solidar Suisse, Stiftung für Konsumentenschutz Schweiz (SKS), Uniterre

Contact pour les médias

Johanna Michel, Bruno Manser Fonds, johanna.michel@bmf.ch, 079 868 45 15