RAS-LE-BOL d'être roulés dans la farine par nos politiques et nos acheteurs?
D’être les pantins de Coop, Denner et consorts? Ca suffit!
Jeudi 23 novembre Journée de mobilisation avec un 1er rdv à 10h à la Waisenhausplatz, à Berne
Lancement officiel de la pétition lait d'Uniterre «Pour Fr.1-/litre de lait payé aux producteur-trice-s de lait afin qu’ils puissent vivre dignement!», pétition qui sera remise au ministre de l’agriculture, Johann Schneider-Ammann et aux autorités fédérales pour qu’ils prennent enfin leurs responsabilités et fassent respecter les articles 5 et 37 de la loi sur l’Agriculture.
suivi d’un petit dessert maison dont Uniterre a le secret...
Pourquoi cette mobilisation?
- Parce que nous attendons toujours l’action du Conseil Fédéral sur l’application des contrats-laitiers comme stipulé dans la loi sur l’agriculture.
- Parce que rien ne bouge sur le prix du lait payé honteusement bas aux producteurs, et qu’en attendant les producteurs de lait continuent d’agoniser lentement…
- Parce que cela suffit d'être roulés dans la farine par nos politiques et nos acheteurs, d’être les pantins de Coop, Denner et consorts avec leurs publicités mensongères de produits «soi-disant» équitables…
Nous avons besoin de monde!
24 septembre 2017: et maintenant?
Sans surprise, le nouvel article constitutionnel sur la Sécurité alimentaire a passé haut la main l’épreuve du vote populaire, avec des résultats proches des records nationaux. L’on peut sans autre se réjouir que le peuple helvétique ait dans son ensemble clairement manifesté son soutien à notre agriculture, en ayant à cœur de suivre le mot d’ordre donné par les constructions bucoliques en paille à proximité des fermes. Si l’agriculture est souvent critiquée pour diverses raisons, ce jour-là en tout cas les doutes ont été balayés et remplacés par une très belle preuve de confiance.
Reste qu’aujourd’hui, les défis sont nombreux. De l’avis même des initiants et de Johan Schneider-Amman, l’article constitutionnel en tant que tel ne va pas changer grand-chose à la situation. Et pourtant! Il n’est pas exagéré de dire qu’actuellement l’agriculture se trouve à la croisée des chemins, et toutes et tous nous braquons nos regards sur la façon dont elle va répondre à nos attentes. Quelles décisions vont être prises au sein du Conseil fédéral? Quels soutiens pour les familles paysannes? Quel type d’agriculture sera privilégié? Est-ce que ce vote assurera le maintien d’une agriculture portée par une grande diversité d’exploitations agricoles? Qu’est-ce qui sera concrètement mis en œuvre pour maintenir les fermes, voire en augmenter le nombre? Quels acteurs de la chaîne alimentaire seront prioritaires? Une première étape sera de faire le tri parmi les attentes, de déterminer lesquelles sont les plus fondamentales, et lesquelles il sera possible de satisfaire.
La tâche n’est pas aisée: les paysannes et les paysans de ce pays connaissent des quotidiens infiniment variés, que ce soit en termes de type de production, de taille d’exploitation, de contexte familial. L’agriculture n’est pas faite pour rentrer dans un moule! Il est pourtant un point essentiel sur lequel tout le monde peut s’accorder: en tant que branche économique, les personnes qui y travaillent doivent pouvoir en vivre dignement. Nous savons que ce n’est pas le cas actuellement. Nous sommes cependant persuadés que c’est possible.
Du point de vue du consommateur, ce n’est en tout cas pas plus simple. Les revendications de nos concitoyen-ne-s, quoique légitimes, sont légion. Répondre à leurs attentes en termes d’écologie, de goût, de prix, de proximité, de diversité, d’accessibilité, sera un exercice des plus périlleux, mais ce sont les promesses qui ont été faites tout au long de la campagne par les porteurs du contre-projet! Et y répondre, demandera du courage politique, et une volonté partagée d’aller vers un système alimentaire résilient.
L’initiative pour la Souveraineté alimentaire permettra des débats de fonds et l’émergence de systèmes novateurs et de projets-pilotes ouvrant la voie vers une société plus juste, respectueuse, diversifiée et responsable. Pour qui s’est amusé à se promener sur les réseaux sociaux au mois de septembre, il a été facile de constater que les souhaits des consommateurs dépassent de très loin les objectifs fixés par le contre-projet. Un ras-le-bol général suite aux trop nombreux scandales alimentaires; un soutien affectif profond aux paysannes et paysans qui sont leurs voisins; une volonté clairement exprimée de retourner faire ses achats directement chez le producteur; le refus quasi-unanime des fermes-usines qui n’offrent aucune sécurité; le rejet également très marqué des OGM; ce sont tous ces arguments que l’on retrouve tout simplement dans l’initiative lancée par Uniterre. C’est à se demander si au final, les votants n’ont pas déjà pris un peu d’avance sur le programme fédéral.
Vanessa Renfer et Michelle Zufferey
article de Jean-Luc Wenger paru dans Le Courrier du 10 novembre 2017
Rencontre avec Fernand Cuche qui poursuit sa lutte pour une politique agricole durable.
«Nous ne
pouvons pas
régater sur
le prix du lait.
Un producteur
touche 50 cen-
times le litre
en Suisse,
alors que c’est
25 centimes
en France.
Nous ne
sommes pas
concurrentiels.»
L'invité-e de Romain Clivaz - RSR1- vendredi 3 novembre
Interview de Pascal Corminboeuf, ancien conseiller d’Etat fribourgeois, qui ne partage pas la vision du Conseil fédéral sur les perspectives de la politique agricole.
Communiqué de presse Uniterre et Alliance pour la souveraineté alimentaire
Lausanne, 3 novembre 2017
Vue d’ensemble sur la politique agricole
Le syndicat paysan Uniterre et l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire ont accueilli avec beaucoup d’inquiétude les déclarations du Conseiller Fédéral Johann Schneider-Ammann du 1er novembre. Durant la campagne sur la Sécurité Alimentaire, nous avons mis en garde contre le risque de multiplication des accords de libre-échange. Cela s’est confirmé. Il est donc d’autant plus important de s’engager pour la souveraineté alimentaire, elle qui préconise un marché équitable, dans le respect de tous les acteurs, ainsi que le partage juste de la valeur ajoutée.
Cette interminable litanie du Conseil Fédéral sur l’ouverture des frontières, la compétitivité et le pouvoir de l’innovation a abouti à la fermeture de 2 à 3 exploitations agricoles par jour, la chute de 30% des prix à la production ces 30 dernières années, ceci alors que la part du budget des ménages dédiée à l’alimentation n’est que de 7%. Ce développement alimente l’énorme concentration du marché dans les mains d’une poignée d’entreprises nationales et de multinationales. Et ces dernières, de par leur puissance sur le marché, poussent à la destruction de l’agriculture paysanne, parmi d’autres conséquences bien connues comme l’industrialisation, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et la perte de la biodiversité (voir Rapport Mondial sur l’Agriculture 2008).
Les paroles contradictoires du Conseil Fédéral n'aident ni les paysannes et paysans, mais au contraire servent leurs adversaires. Il est prévu d’allouer des moyens supplémentaires pour atténuer les effets de cette ouverture des marchés. Cela rendra les paysannes et les paysans encore plus dépendants de l’Etat et ce, en complète contradiction avec l’esprit entrepreneurial prôné par le Conseil Fédéral. Répéter inlassablement un non-sens, ne le rend pas plus sensé! Nous exigeons que l'agriculture soit définitivement exclue des accords de libre-échange. Pierre-André Tombez, président de l'Alliance pour la Souveraineté Alimentaire indique : "Au niveau mondial, nous faisons partie de cette poignée de pays qui importent énormément de denrées alimentaires. La mise en place d'un marché équitable local et international, comme le propose notre initiative pour la Souveraineté Alimentaire, est la solution pour arrêter les accords de libre-échange."
La défense d’une agriculture diversifiée et des protections douanières efficaces, ainsi que la démocratisation des systèmes alimentaires, sont impératifs pour permettre le maintien de l'agriculture paysanne et d’une alimentation saine. Ulrike Minkner, paysanne bio et vice-présidente de l'Alliance pour la Souveraineté Alimentaire précise : "Notre vision d'une agriculture qui produit une alimentation socialement juste et écologique, trouve un écho dans notre pratique quotidienne comme paysannes et paysans ainsi que dans l'initiative pour la Souveraineté Alimentaire."
L’Alliance pour la souveraineté alimentaire a été fondée en septembre 2016, elle promeut l’initiative pour la souveraineté alimentaire. Elle réunit environ 250 organisations et personnes issues de mouvements agricoles, ecclésiastiques et sociaux. La votation aura vraisemblablement lieu en automne 2018.
Uniterre défend une agriculture paysanne. Mais de quoi parle-t-on au juste ?
L’agriculture paysanne est le modèle d’avenir que nous défendons face à l’impasse d’une industrialisation croissante de l’agriculture. Pour certains, l’agriculture paysanne rime avec petite paysannerie, comme le message du Conseil Fédéral sur l’initiative sur la souveraineté alimentaire l’affirme à plusieurs reprises. La taille d’une ferme n’est cependant pas un critère dans la définition de l’agriculture paysanne. Dans le même message, le Conseil Fédéral propose cette définition : « paysan signifie que l’agriculteur et sa famille accomplissent eux-même une part importante des travaux nécessaires ».Cette définition n’est pas assez complête. L’initiative sur la souveraineté alimentaire propose d‘inscrire le terme « d’agriculture paysanne rémunératrice et diversifiée » dans la Constitution. Cette idée sous-entend un ancrage au territoire, une certaine autonomie du système agricole, une économie circulaire et la récupération d’une part de la valeur ajoutée dans les premiers maillons de la chaîne.
Des associations de paysans en France
Crée en 1984, la FADEAR (Fédération des Associations pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) réunit des paysans et des paysannes pour majorité membres de la Confédération Paysanne, et d’autres acteurs du monde rural dans un objectif de partage de leur expérience et de leurs savoir-faire pour permettre de maintenir et d’installer des paysans et des paysannes nombreux et de faire vivre les valeurs de l’agriculture paysanne.
La charte de l’agriculture paysanne
En 1998, la Charte de l’Agriculture Paysanne a été finalisée par la FADEAR. Elle est issue de plusieurs années de travail entre paysan-ne-s et chercheurs et propose un modèle agricole permettant à des paysans nombreux de vivre de leur métier décemment et de façon durable et de produire pour nourrir leurs concitoyen-ne-s et non de produire pour produire. L’agriculture paysanne s’organise autour de 6 thèmes interdépendants : l’autonomie, la répartition, le travail avec la nature, le développement local, la qualité, la transmissibilité.
- Répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre.
- Etre solidaires des paysan-ne-s des autres régions d’Europe et du monde.
- Respecter l’environnement en partant du principe : « On n’hérite pas la terre de nos parents, on l’emprunte à nos enfants. »
- Valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.
- Rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles.
- Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.
- Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations agricoles.
- Rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural.
- Maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.
- Raisonner toujours à long terme et de manière globale.
Diagnostic Agriculture Paysanne
La FADEAR propose également un diagnostic sur la base d’une grille d’analyse des exploitations qui permet de situer chaque ferme par rapport au projet d’agriculture paysanne. Les fermes sont analysées à partir des six thèmes transversaux :
- L’autonomie analysée selon trois critères : l’autonomie décisionnelle, l’autonomie économique et financière et l’autonomie technique.
- La répartition des volumes de production. Le projet d‘agriculture paysanne régule l’accès à la production en fonction de la demande afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au marché.
- Le travail avec la nature. On y trouve cinq critères : la biodiversité à travers des assolements comportant des espèces aux caractéristiques et exigences agronomiques variées. La gestion de la fertilité par la recherche de modes de culture et d’élevage qui maintiennent voire améliorent la fertilité des sols. La gestion des produits phytosanitaires et vétérinaires dont l’usage doit être raisonné plutôt que basé sur des traitements systématiques. La protection des ressources en eau concerne la gestion en terme de quantité, de mode de prélèvement pour l’irrigation et de conservation de la qualité. La gestion de l’espace et des risques de pollution afin de veiller à la gestion respectueuse des espaces naturels et structures paysagères.
- La transmissibilité illustre principalement les dimensions sociales et économiques de l’agriculture. Avoir une ferme transmissible, c’est permettre à quelqu’un de la reprendre, de vivre de son activité, donc de maintenir des paysans nombreux sur l’ensemble du territoire. La transmissibilité des fermes est une condition essentielle pour répondre aux attentes de la société concernant l’emploi, la qualité des produits, le dynamisme de la vie rurale. Les éléments à prendre en compte pour faciliter la transmissibilité sont les suivants : la vivabilité dans la ferme, la sécurité vis-à-vis du foncier, l’adaptabilité de la ferme, la viabilité économique de la ferme, la valeur de l’outil à transmettre.
- La qualité des produits. La qualité des produits est multiple et se décline en différents aspects, qualité sanitaire, qualité chimique, qualité nutritionelle et qualité gustative. Certaines normes bactériologiques sont aberrantes ou excessives, en tout cas inadaptées à l’agriculture paysanne. Absence de polluants et d’OGM. Les OGM ne permettent pas aux paysans d’être autonomes, ne respectent pas la nature et n’ont pas prouvé leur innocuité pour le consommateur. La qualité des produits doit être reconnue et identifiable, tant sur les différents plans évoqués que sur celui des modes de production, car de celle-ci découle la reconnaissance du producteur, sa rémunération et sa satisfaction personnelle. Elle implique également le respect du consommateur à travers la transparence de l’acte de production. La transparence signifie être en mesure d’ouvrir les lieux de production, de transformation et de commercialisation de sa ferme et de son environnement. Elle s’applique à l’ensemble de la filière. Elle va au-delà de la certification ou de la traçabilité des produits.
- Le développement local et la dynamique territoriale : L’implication du paysan, de la paysanne dans la vie locale est un gage de dynamique territoriale. Les partenariats dans la production et la commercialisation instaurent une plus grande solidarité entre les différentes catégories socioprofessionnelles et sociales. Ils permettent de fixer localement la valeur ajoutée. De par la nature même de son activité, l’agriculture est un lieu d’accueil, d’insertion et d’équilibre de la société. Par ailleurs, l’histoire et la culture paysanne sont une source de développement et de mise en valeur du territoire. Si l’agriculture n’est plus la seule activité du monde rural, elle en demeure un moteur essentiel. La disparition de 30 000 à 40 000 emplois par an en agriculture va à l’encontre de la préoccupation principale de la société : le maintien et la création de l’emploi. Contribuer à la création d’emploi, c’est d’abord maintenir des emplois existants par une meilleure répartition des volumes de production.
L’autonomie, la répartition et le travail avec la nature comptent chacun pour 20 % alors que la qualité des produits, le développement local et la transmissibilité comptent pour 13 % chacun. Grâce à des indicateurs qualitatifs ou quantitatifs mesurables sur une exploitation, l’ensemble constitue une grille globale d’analyse des systèmes de production et permet de les situer par rapport à la démarche vers l’agriculture paysanne. L’objectif de l’évaluation est de réfléchir aux moyens, individuels ou collectifs de progresser, afin de mettre en place une agriculture qui soit dans l’intérêt de toute la société.
Rudi Berli
Pour des informations plus détaillées :
www.agriculturepaysanne.org/files/charte-agricultu...
Si vous avez ouvert ne serait-ce qu’un seul journal ces dernières semaines, vous n’avez sans doute pas pu y échapper. Le terme « équitable » est partout. Il est particulièrement bien présent dans la bouche des porte-paroles de grandes firmes qui veulent donner une image positive et valorisante à leur employeur.
Nous connaissons tous le commerce équitable, avec les Magasins du Monde (en allemand : Weltläden) ou Max Havelaar, qui ont pour objectif d’offrir des conditions de vie décentes aux paysan-ne-s producteurs des quatre coins du globe. Il a fallu cependant bien des années pour que des voix s’élèvent et démontrent que la paysannerie suisse aurait bien besoin d’un peu plus d’équité elle aussi. Nous aurons néanmoins vite fait de remarquer que c’est un excellent argument publicitaire. Deux petits malins en Suisse l’ont très bien compris, sans faire tellement d’efforts.
Migros tout d’abord, qui dans une interview proclame que « tout son assortiment de lait peut être qualifié d’équitable, car le prix versé aux producteurs est le plus élevé de tout le pays ». Soit. Drôle de calcul quand même. Payer plus que d’autres ne signifie absolument pas que ce prix est correct. On en est même très loin. Ensuite, nous avons le petit nouveau Aldi, qui surfe sur la vague de sympathie à l’égard des paysans et sort, en collaboration avec Cremo, un lait équitable. Il fallait être bien assis en découvrant ce qui se cache derrière ce nouveau label. D’abord, une exigence supplémentaire vient peser sur les agriculteurs : le programme SRPA, obligatoire, est même carrément doublé pour atteindre 26 sorties mensuelles. Si le producteur possède une stabulation libre, à la rigueur, pas de problème. Mais s’il n’a pas eu l’opportunité de construire une écurie plus moderne, le voilà contraint d’utiliser une partie de son samedi pour sortir ses vaches, sans quoi il n’arrivera pas à son quota. Merci Aldi de quand même laisser le paysan se reposer le dimanche… Mais surtout, n’allons évidemment pas croire qu’ils font tout ça pour la beauté du geste ! S’ils augmentent effectivement le prix versé aux producteurs d’une vingtaine de centimes en moyenne, c’est bien 35 centimes de plus que les consommateurs devront débourser pour obtenir ce lait. Et voilà comment on gagne un peu plus tout en se donnant bonne conscience. Mais Aldi nous rétorquera sans doute que c’est pour le marketing et les frais divers…
On peut donc légitimement se demander: Qui se fait le plus arnaquer dans l’histoire ? Le paysan qui bosse un peu plus pour ces 20 centimes supplémentaires, alors que le prix final est de toute façon très loin de suffire pour vivre de la production laitière ? Ou le consommateur qui croit bien faire mais participe surtout à engraisser encore un peu plus des distributeurs qui ne sont pourtant vraiment pas à plaindre ?
A Uniterre, nous pensons que Migros et Aldi ont besoin d’un petit cours de rattrapage de français : « Equité : Caractère de ce qui est fait avec justice et impartialité ; l’équité d’un partage». Il est certain en tout cas que pour le moment, ces deux gammes de produits en sont dépourvues. L’équité, voyez-vous, se mérite. Les paysans ont rempli leur contrat. Chers distributeurs, c’est votre tour !
Vanessa Renfer
Quelles tomates, quelles salades, quelles côtelettes dans vos assiettes? C’est la question que pose en filigrane le vote sur la sécurité alimentaire, sur lequel vous vous prononcerez le 24 septembre. Quels sont les enjeux du débat? Comment garantir aux Suisses un approvisionnement durable ET suffisant? Quelle dose de protectionnisme face au libre marché? Et finalement quelle agriculture pour demain? A 10 jours du vote, Infrarouge a ouvert le débat mercredi 13 septembre.
A ne pas manquer!
https://www.rts.ch/emissions/infrarouge/
« Vous coulez encore ? »
A cette question trop souvent posée dans nos campagnes en ces temps obscurs, dorénavant nous répondrons non. L’élevage laitier patiemment construit sera disloqué au profit de petites Angus. L’écurie aménagée pour la traite se verra dépouillée d’une grande partie de son matériel (mais pas tout : hors de question d’acheter du lait en brique !). Après le choc initial, quelques larmes, et les derniers doutes balayés, nous trouverons un nouvel équilibre familial. L’équilibre financier, s’il ne sera pas forcément meilleur, ne sera en tout cas pas pire. Et l’on continuera d’avancer.
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