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Lausanne, le 26 juillet 2017

Campagne de publicité Denner

Madame, Monsieur,

Ces dernières semaines, le terme équitable est abondamment utilisé dans les médias lorsqu’il s’agit de production agricole. C’est ainsi que nous avons découvert une affiche publiée conjointement par Denner et IP Suisse concernant une nouvelle gamme de produits. Le slogan « Equitable pour les paysans » y figure en bonne place.

Cela nous interroge. Cette campagne, financée bien évidemment avec une partie des cotisations des paysans, laisse à penser que ceux-ci peuvent tirer leur épingle du jeu s’ils produisent selon le cahier des charges IP. C’est sans aucun doute ce que la grande majorité des consommateurs va penser en découvrant cette affiche.

Pour autant, pensez-vous vraiment avoir la liberté de parler d’équité dans le contexte actuel ? S’il existe bel et bien un prix légèrement supérieur pour le lait, le blé ou les pommes de terre, et c’est bien normal au vu des exigences plus strictes, nous estimons qu’il ne permet pas encore de dire que le marché est « équitable » avec les paysans. Alors que les grandes enseignes annoncent régulièrement, pour ne pas dire chaque année, des bénéfices confortables, les agriculteurs continuent de ramer avec des horaires indécents et des revenus honteusement bas. La jeune génération peine à voir un avenir dans ce beau métier, et les fermes s’éteignent les unes après les autres, sans même parler de l’hémorragie au niveau de la production laitière.

Travailler 70 heures par semaine pour s’en sortir, est-ce équitable ?

Un revenu de 10 ou 12 francs de l’heure, est-ce équitable ?

L’équité ne sera atteinte que lorsque les agriculteurs verront l’intégralité de leurs coûts de production couverte par le prix de vente et les paiements directs, tout en dégageant un revenu horaire d’au moins 35.- francs, ce qui ne nous semble vraiment pas excessif pour un patron d’entreprise en Suisse. En attendant, des affiches telles que celle décrite plus haut ne font qu’offrir un écran de fumée aux consommateurs, et permettent aux distributeurs de continuer de profiter sans retenue du précieux label helvétique.

Nous espérons que ce courrier saura vous faire comprendre notre point de vue, et nous vous invitons à prendre contact avec nous afin d’avancer vers une véritable équité pour tous les paysans suisses.

Dans l’attente de vos nouvelles, nous vous souhaitons, Madame, Monsieur, un très bel été et vous adressons nos plus cordiales salutations.

Charles-Bernard Bolay, président

Vanessa Renfer, secrétaire syndicale


>> voir la pub Denner



courrier resté à ce jour sans réponse!


Lieu à confirmer.

pour toute information v.renfer@uniterre.ch


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Le 23 Juillet 2017, Manu Chao et son équipe ont invité 2 intervenants pour parler agriculture paysanne sur la scène du Paléo Festival 2017 à Nyon. La Via Campesina, Uniterre et la Confédération ont été représentées.






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Judith Mudrak, auteure du livre « Milch ist nicht gleich Milch ! » est originaire de Bern mais elle vit maintenant aux Etats-Unis. Elle était en Europe au mois de mars pour des conférences en Suisse, Allemagne et Autriche visant à présenter son livre. Nous l’avons rencontrée lors d’une soirée organisée à Laufen par la section Uniterre Bâle le 17 mars. Ses propos concernant les bienfaits de la consommation du lait cru sont intéressants et participent à cette nouvelle vague qui vise à redonner ses lettres de noblesse à un produit souvent diabolisé au profit du lait industriel jugé plus « sûr » pour le consommateur. Reflets qui permettent, peut-être, de contre-balancer le marketing agressif du lait industriel à travers le monde. A chacun de se faire son opinion.

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Le scandale européen des œufs contaminés relance le débat de la sécurité qui agitent partis politiques et organisations paysannes depuis de très longs mois. Les citoyens seront appelés à se prononcer le 24 septembre sur le sujet. L'interview de Rudi Berli, président d'Uniterre Genève.

A ne pas manquer!

https://www.rts.ch/play/radio/linvite-de-la-redact...

Communiqué de Presse
La production de masse et l’industrie agro-alimentaire viennent de fournir une fois de plus la preuve qu’elles sont totalement incompétentes. Si la rationalisation à outrance, la concentration d’animaux de rente dans de grandes halles et la diminution tous azimut des coûts de production peuvent sembler efficaces dans un premier temps, les scandales alimentaires qui jalonnent les ans ne font que nous rappeler que ce modèle est dépassé. En termes de durabilité, nous sommes bien loin des objectifs fixés. Se retrouver avec des millions d’œufs à détruire et des centaines de milliers de poules à abattre (au bas mot), c’est une honte pour nos civilisations. Les victimes seront à nouveau les producteurs et leurs animaux d’un côté, les consommateurs de l’autre, comme toujours les deux extrémités de la chaine. Les premiers subissent les retombées très négatives du scandale, et les seconds sont bernés par les belles promesses de l’agro-alimentaire. Quand allons-nous apprendre de nos erreurs ?

Et combien de temps encore les grands distributeurs d’ici et d’ailleurs pourront-ils engranger de juteux bénéfices ?

La pression énorme qu’ils mettent sur les fournisseurs pour obtenir toujours plus en payant toujours moins est directement responsable du scandale. Que nos deux chers géants orange fassent donc leur examen de conscience !

Si la production indigène n’est pas entièrement à l’abri d’écueils de ce genre, elle reste néanmoins la plus sûre. Seules des exploitations agricoles travaillées par des familles paysannes sont à même d’assurer notre futur alimentaire. Il faut cesser de voir dans le bon marché et l’ultra-rapide la réponse aux problèmes de notre temps. Produire de la nourriture de qualité prend du temps, demande des compétences, un investissement personnel fort et implique des coûts. Il faut donc donner aux producteurs les moyens d’aller dans le bon sens : revaloriser le rôle du paysan, lui permettre de gagner sa vie décemment, c’est la seule solution pour ne plus vivre ce qui s’est passé en Europe ces dernières semaines. On nous rétorquera que se nourrir suisse coûte cher, mais quel est le prix social, sanitaire et écologique de ces œufs contaminés ? Plutôt que de payer les pots cassés, nous avons tout intérêt à nous tourner dès maintenant et pour de bon vers une véritable production agricole durable.

Contact presse : Vanessa Renfer – v.renfer@uniterre.ch/ 032 757 28 85

Intervention de Fernand Cuche sur le sujet lors de l'émission "Forum" de la RTS 1ère le vendredi 11 août à 18h: https://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/8820... à partir de 14 min. 30s


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Le petit monde du lait suisse n’a pas eu de quoi s’ennuyer en ces mois printaniers. Serait-ce le vent du renouveau qui commençait à souffler discrètement ? Les indicateurs du marché, au niveau européen en particulier, avaient de quoi nous donner un peu d’espoir, aussi c’est avec beaucoup d’attention que nous avons suivi les nouvelles.

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Les paysan-ne-s de plus de 70 pays se retrouvent pour construire la souveraineté alimentaire

19 Juillet 2017, Derio – La septième Conférence internationale de La Via Campesina, le plus grand mouvement paysan au monde, commence aujourd’hui à Derio, une ville tranquille de la province de la Biscaye, au Pays basque. Elle s’y tiendra jusqu’au 24 juillet.

Plus de 450 représentant-e-s de mouvements paysans venus du monde entier se rassembleront pour continuer leur lutte contre le capitalisme et pour proposer des outils concrets de construction d’un autre monde, basé sur la dignité et la souveraineté alimentaire.

Cette conférence, organisée tous les 4 ans, est un rassemblement unique de mouvements paysans et l’espace de décision le plus important de La Via Campesina.

«Ce moment est unique car nous sommes un mouvement très divers et pourtant très uni dans les multiples luttes que nous menons. Nous sommes ceux et celles qui travaillent la terre et nourrissent le monde mais nos territoires sont constamment attaqués. Nous faisons face à une criminalisation croissance. Cette conférence est un pas de plus dans l’internationalisation de nos luttes et dans la création d’une stratégie pour contrer les forces mondiales du Capital et construire un mouvement pour le changement», déclare Elizabeth Mpofu, paysanne au Zimbabwe et coordinatrice générale de La Via Campesina.

«La Via Campesina continue de grandir, nous sommes maintenant près de 200 organisations. Nous sommes une force politique de référence à l’échelle internationale», ajoute Unai Aranguren, membre européen du Comité de coordination international de La Via Campesina.

La VIIe Conférence internationale a été précédée par la IVème Assemblée internationale des jeunes (du 16 au 17 juillet) et par la Vème Assemblée internationale des femmes (du 17 au 18 juillet), des espaces pour que les jeunes paysan-ne-s et les femmes du mouvement puissent exprimer les enjeux qui leur sont propres et faire des propositions dans cette lutte.

L’Assemblée des jeunes a fait écho au fait que les jeunes sont celles et ceux le plus concerné-es par les migrations. Il est aujourd’hui plus urgent et plus nécessaire que jamais pour les mouvements sociaux d’investir dans la jeunesse paysanne. Il fait d’une part promouvoir une réforme agraire qui permette aux jeunes paysan-ne-s d’accéder à la terre, aux territoires et de pouvoir les contrôler et d’autre part intensifier les formations sur les pratiques agro-écologiques paysannes. Les jeunes ont aussi témoigné de leur solidarité à l’égard de la « Marche pour la défense de la souveraineté alimentaire et de la Terre Mère », organisée par le mouvement pour la terre en Euskal Herria.

L’Assemblée des Femmes a souligné la multiplication des cas de violences faites aux femmes, qu’elles soient domestiques, dans le travail agricole ou ailleurs dans la société patriarcale. Les participant-e-s ont également réaffirmé leur engagement à poursuivre leur lutte pour aboutir à un changement, basé sur le féminisme et la souveraineté alimentaire.

Avec un intense programme de quatre jours, le mouvement paysan réfléchira et discutera sur de nombreux sujets, dont la souveraineté alimentaire, l’agroécologie paysanne, les réseaux autonomes de formation, les droits des migrants, le commerce, la justice climatique, la criminalisation des mouvements sociaux et la construction d’alliances. Il discutera également du projet de Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, initié par La Via Campesina et qui a déjà atteint un stade avancé de négociation au sein du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies. De nouvelles lignes d’action stratégiques seront définies, fixant le cadre de la lutte pour les 4 années à venir et accueillant de nouveaux membres et leaders.

Ce dimanche 23 juillet, La Via Campesina, EHNE Bizkaia (l’organisation hôte et membre du mouvement mondial au Pays basque) et leurs alliés marcheront, avec des paysans et des paysannes de la région, jusque Bilbao en solidarité avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour défendre leurs terres et territoires contre les grands projets d’infrastructures.

Lundi 24, des visites de terrain seront organisées dans le Pays basque pour tou-te-s les participant-e-s. Des visites plus longues des 26 au 28 juillet sont également prévues pour les participant-e-s des 9 régions de La Via Campesina.

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« Vous coulez encore ? »
A cette question trop souvent posée dans nos campagnes en ces temps obscurs, dorénavant nous répondrons non. L’élevage laitier patiemment construit sera disloqué au profit de petites Angus. L’écurie aménagée pour la traite se verra dépouillée d’une grande partie de son matériel (mais pas tout : hors de question d’acheter du lait en brique !). Après le choc initial, quelques larmes, et les derniers doutes balayés, nous trouverons un nouvel équilibre familial. L’équilibre financier, s’il ne sera pas forcément meilleur, ne sera en tout cas pas pire. Et l’on continuera d’avancer.

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Le dernier appel à dons dans le journal de mars nous a amené quelques rentrées et nous vous en remercions ! Mais malheureusement, cela ne suffit pas pour finir l’année !

Nous avons encore besoin de vous !

Nous sommes aujourd’hui dans une belle dynamique avec pleins de nouveaux projets qui vont bientôt sortir de terre : lancement d’une brigade paysanne, relance de la commission jeunes, lancement d’un projet autour du lait… nous n’en dirons pas plus ! Et un projet qu’on vous avait annoncé : le nouveau site Uniterre est en ligne !

Alors, si nous voulons continuer sur cette belle lancée, aidez-nous !

Et n’hésitez pas à parler d’Uniterre autour de vous, plus nous serons de membres, plus nous serons forts et plus nous pourrons peser sur les décisions stratégiques de demain.

Merci de votre soutien !

Le 4 juillet dernier l’administration Cantonale Vaudoise a enfin reconnu UNITERRE d’utilité publique. Une excellente nouvelle, puisque vous pourrez déduire de vos impôts tous vos dons à UNITERRE !

L’équipe Uniterre




Coordonnées bancaires pour vos dons:

Banque Raiffeisen Basse Broye Vully
CCP de la Raiffeisen 17-6872-4
IBAN: CH17 8012 3000 0028 4966 7/ CH
CB 80123
Uniterre
p.a Claude Mudry
Bellevaux 50
2518 Nods