Uniterre et ses alliés ont déposé, fin mars 2016, 109'000 signatures pour l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne toutes et tous ». Le 22 juin dernier, le Conseil fédéral recommandait de rejeter notre initiative sans contre-projet. Une semaine plus tard, il annonçait qu'il souhaitait préparer, parallèlement à la prolongation du moratoire sur les OGM jusqu'en 2021, la mise en place de zones où il serait possible d'en cultiver. Voici deux prises de positions du Gouvernement qui vont donner des ailes à la future coalition en faveur de l'initiative pour la souveraineté alimentaire qui sera lancée le 21 septembre prochain à Berne.
Mais où se situent les perspectives d'avenir dans l'agriculture ?
Le 4 juillet dernier, la commission consultative agricole s'est fendue d'un communiqué pour annoncer qu'elle soutenait à une large majorité la décision du Conseil fédéral de refuser l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne toutes et tous » sans contre-projet. Elle s'en explique par la phrase suivante : « L'initiative n'ouvre pas de perspectives d'avenir pour l'agriculture et le secteur agroalimentaire suisses, soulignant également le risque d'isolement de la Suisse à l'échelle internationale, si le texte est accepté ». Dans le même communiqué elle « se félicite par ailleurs de l'amélioration de l'appréciation des revenus agricoles ».
Nous étions entre nous, sur le Gurten, en ce 27 mai 2016 à 9 heures du matin. Des hauts représentants de la production, la transformation et la commercialisation, triés sur le volet. Après tout, il fallait trouver des solutions à la crise et, donc, éviter les complications liées aux stupides questions des organisations de base. Le temps propice à la fenaison aidant, seule une poignée d'activistes infatigables s'est retrouvée pour protester.
Les mesures prises jusqu'ici par la Commission européenne sont inefficaces - le Parlement européen doit s'impliquer davantage dans le débat sur le lait
communiqué de presse EMB
Bruxelles, le 21/06/2016 : L'Union européenne poursuit toujours sa politique de la terre brûlée vis-à-vis du secteur laitier. En l'absence de concept prévoyant de plafonner les volumes de lait en temps de crise, cette politique, qui nuit aux producteurs de lait mais aussi aux secteurs en amont et en aval, se poursuivra.
 
Pendant une semaine, plus d'une vingtaine de délégués paysans étaient présents à Genève. L'objectif était de s'assurer que nos revendications principales concernant le revenu, l'accès aux marchés, à la terre, aux semences, à la biodiversité, à la souveraineté alimentaire soient conservées dans le texte révisé de la Déclaration.
Ci-après, nous publions l'allocution de Vincent Delobel, jeune paysan belge, au Palais des Nations Unies. Avec force et détermination, il a présenté les revendications des paysans européens. 
Pendant une semaine, plus d'une vingtaine de délégués paysans étaient présents à Genève. L'objectif était de s'assurer que nos revendications principales concernant le revenu, l'accès aux marchés, à la terre, aux semences, à la biodiversité, à la souveraineté alimentaire soient conservées dans le texte révisé de la Déclaration. Ci-après, nous publions 3 interview basé sur les interventions de nos collègues indonésiens lors de la soirée publique organisée à Genève. Ils ont effectué un travail admirable au niveau de leur législation nationale.
C'est au début des années 2000 que le syndicat paysan indonésien (SPI) a accepté d'être le leader du processus des droits paysans au sein de La Via Campesina. Les 3 délégués présents à Genève expliquent ce que cela a représenté.
Lait de restriction : exigeons plus de transparence !
Comme en 2015 à cette même période, le marché des pâtes dures à haute valeur ajoutée est morose. De nombreuses interprofessions ont décidé de restreindre la production de fromage et donc d'imposer des restrictions à la production. Or qui dit restriction de fabrication ne dit pas forcément restriction de la production. Une vache reste une vache et il n'est pas forcément simple de lui « clouer les pis » du jour au lendemain.
Aux médias
Lausanne, 28 juin 2016
Dans son message du 22 juin 2016, le Conseil fédéral recommande de rejeter l'initiative « Pour la souveraineté alimentaire. L'agriculture nous concerne toutes et tous »
Le Conseil fédéral sacrifie l'agriculture à son idéologie néolibérale. La nourriture saine, la protection de l'environnement, le commerce équitable et la production locale et durable sont secondaires. Ce qui importe davantage, ce sont les transports, les importations à prix cassés, l'industrie agraire et la concurrence entre agricultrices et agriculteurs.
Bonjour, 
l'agriculture urbaine ou l'entrepreneuriat social vous titille ? ALTERNAT recherche des co-entrepreneurs pour développer des projets d'agriculture urbaine en suisse romande.
Comme cela était à prévoir, le Conseil Fédéral a, le 22 juin 2016, recommandé de rejeter l'initiative pour la souveraineté alimentaire. Dans son message, il argumente entre autres de la manière suivante : « (Cette initiative) remettrait en question les acquis réalisés dans le cadre de la réforme agricole des 25 dernières années et affaiblirait la compétitivité et la capacité d'innovation du secteur agroalimentaire suisse. »