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Alors que plus que jamais, nous constatons qu’une agriculture indigène est indispensable à la sécurité de l’approvisionnement de notre pays et à la souveraineté alimentaire ; que les consommateurs prennent conscience de l’importance d’une agriculture de proximité et dévalisent les marchés à la ferme, self-services et autres, la demande de l’IP lait du 23 avril d’importer 1000 tonnes de beurre tombe totalement à rebours du bon sens et elle est choquante en cette période de crise historique.

Nous vous demandons de refuser catégoriquement cette demande. La fabrication de beurre à partir de matière première suisse est possible et plus que souhaitable ! Comme indiqué dans notre précédent courrier adressé à M. Parmelin, le 14 avril dernier, il est temps de mettre fin aux aberrations que la production laitière subit depuis des années: le système de segmentation du lait en place aujourd’hui est opaque et profite surtout aux acheteurs de lait qui utilisent tous les stratagèmes possibles pour acquérir cette précieuse matière première au prix le plus bas possible. Voici quelques exemples :

- Entre septembre 2019 et janvier 2020, la part de lait segment B chez l’un des plus gros acheteurs - Mooh - est passée de 10 à 40%. Et comme par hasard, cette augmentation du lait en segment B s’est faite en parallèle de la mise en place du « Tapis vert » (Swissmilk green).

- Une partie du lait segment B sert à la fabrication de fromage à pâte molle vendu à l’exportation environ 3 Fr.-/kg. Comment cela est-il possible ? Parce que le supplément pour le lait transformé en fromage est également versé sur ce lait segment B, ce qui est contraire à la loi : ce supplément ne doit aller que sur du lait segment A.Pour rappel, le lait segment B a été payé en moyenne 45,42 centimes par litre de lait en 2019.

- De plus, l’acheteur Mooh a annoncé dans son bulletin d’avril 2020 qu’à cause de l’effondrement brutal des prix internationaux du lait et de la poudre de lait lié à la crise du corona virus, le prix du lait segment B est impacté et a déjà diminué de 3 centimes sur le mois d’avril pour arriver à 42 centimes. Et que l’on peut s’attendre à une nouvelle baisse importante en mai.

Comment ce secteur déjà fortement ébranlé va-t-il pouvoir faire face à une nouvelle baisse des prix ?

Nous demandons donc : une revalorisation du prix départ ferme, un transfert d’une majorité du lait segment B, utilisé à la fabrication de pâtes molles, de poudre de lait écrémé, yogourts, autres produits frais pour l’exportation vers le segment A pour la fabrication de beurre pour le marché Suisse.

Comme nous pouvons le constater ses dernières semaines, la Confédération a su nous montrer, qu’en temps de grave crise, elle est capable de jouer son rôle et de prendre ses responsabilités, même au prix de nombreux sacrifices. Nous demandons que l’Office Fédéral de l’Agriculture prenne aussi ses responsabilités et mette en place de véritables mesures pour encadrer la production laitière suisse et garantir le maintien de cette dernière. L’heure est grave également pour la production laitière suisse ! Et force est de constater que la Fédération des Producteurs Suisses de Lait ainsi que l’Interprofession Lait ont montré depuis des années et montrent encore aujourd’hui, en temps de crise, leur incapacité à défendre et mettre en place de réelles solutions en faveur des producteurs de lait suisses.

N’oublions pas que si nous en sommes arrivés là - à manquer de matière première pour fabriquer du beurre -, c'est avant tout à cause de l’hécatombe du nombre de producteurs de lait en Suisse, qui est la conséquence d’un prix du lait tous segments confondus couvrant à peine la moitié des coûts de production.

De nombreux producteurs sont au bord du gouffre et de plus en plus de consommateurs se rebiffent contre cette libéralisation des importations particulièrement en ces temps de semi-confinement qui exacerbent les réactions. Accepter cette demande d'IP Lait est indigne d'un pays qui dit soutenir ces producteurs. Cela pourrait, de plus, amener ces producteurs qui n'ont plus rien à perdre à des réactions en chaîne. Plusieurs d'entre eux ont déjà parlé de vider les rayons de beurre étrangers dans les magasins qui en vendraient. Des consommateurs semblent de plus en plus prêts à les appuyer. La situation est déjà tendue et ce serait un non sens que de mettre de l'huile sur le feu.

Il est temps d’agir en faveur des producteurs !

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur Hofer, à l’assurance de nos salutations distinguées.

(Pour simplifier, la forme masculine est employée pour désigner autant les femmes que les hommes)


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Le 27 janvier 2020, le syndicat des paysans et paysannes Uniterre et le vigneron Willy Cretegny ont officiellement lancé le référendum contre l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Entre-temps, outre les Jeunes Socialistes, les Jeunes Verts, l’Association des petits paysans, Slow Food et de nombreuses autres organisations se sont également prononcés en faveur du référendum. Malgré ce délai, environ 27’ 000 signatures ont déjà été recueillies au cours du premier mois.

L'Indonésie est le plus grand producteur mondial d'huile de palme, exportant plus de 30 millions de tonnes d'huile de palme brute et raffinée en 2018. Cette production est étroitement liée au défrichement ou aux incendies à grande échelle de forêts vierges pour la production d'huile de palme, ainsi qu’aux émissions massives de gaz à effet de serre. Les monocultures détruisent irrémédiablement l'une des forêts tropicales les plus riches en espèces du monde : les populations indigènes, les agriculteurs et les paysans sont déplacés en conséquence. Près de 10 % de la superficie des terres sont désormais constitués de plantations de palmiers à huile.

Le greenwashing au plus haut niveau de la chaîne de valeur

Selon l'accord économique de l'AELE, les importations d'huile de palme (conformément au paragraphe 2 lit. A) doivent répondre aux critères suivants : «qu'elle n'ait pas été produite en violation des lois, politiques et pratiques visant : à protéger la forêt primaire, les tourbières et les autres écosystèmes d'importance particulière de l'Indonésie; à protéger l'air et l'eau de la pollution; et à garantir les droits des populations locales et, en particulier, des populations autochtones et des travailleurs agricoles1

Il est évident que les critères mentionnés ci-dessus sont violés de manière flagrante et étendue. Mathias Stalder, coordinateur du référendum, critique également «le fait que les clauses de durabilité invoquées par les ONG comme étant progressistes sont exclues du tribunal arbitral, et qu'en outre il y a un manque de possibilités de contrôle et de sanctions contraignantes.»

Manque de transparence et absence de durabilité

Une enquête menée par le gouvernement indonésien en août 20192 a révélé que 81% des plantations de palmiers à huile étaient en infraction avec les exigences du gouvernement. Par exemple, de nombreuses entreprises de plantation n'ont pas de permis de culture et ne respectent pas les normes nationales de durabilité ; il s'agit souvent de plantations illégales dans des zones de protection des forêts ou des tourbières. Le réseau de recherche Trase (Transparent supply chains for sustainable economies)3 a publié une étude sur les chaînes d'approvisionnement en huile de palme en Indonésie au début de 2020. Cinq groupes de sociétés contrôlent les deux tiers des raffineries et exportent, s'approvisionnant auprès de centaines de moulins, qui sont à leur tour approvisionnés par des centaines de milliers de petits agriculteurs. Leurs recherches révèlent des «zones d'ombre importantes» dans les informations sur la propriété - jusqu'au point de dissimulation - rendant la traçabilité difficile, voire impossible. On ne sait toujours pas comment les raffineries, avec des obligations de déforestation zéro, sont en mesure d'identifier d'où les usines tirent leurs produits L'analyse de «Trase» montre clairement que les capacités des usines actuelles sont bien supérieures à leur production actuelle (85 millions de tonnes contre 41 millions de tonnes en 2018). Ils craignent donc une extension des plantations de 1,5 million d'hectares de forêt vierge.

Les "pyromanes" sont en Suisse

Alors qu'en septembre 2019, 300’000 hectares de forêt tropicale ont brûlé en Indonésie, une superficie plus grande que le canton du Tessin, la Suisse alimente la propagation des monocultures de palmiers à huile avec un accord de libre-échange avec l'Indonésie. De grandes entreprises telles qu'Unilever, Mondelez, Nestlé et Procter & Gamble (P&G), ainsi que des négociants en huile de palme comme Wilmar, achètent de l'huile de palme à des producteurs liés aux nombreux incendies en Indonésie, selon une étude de Greenpeace International4 datant de novembre 2019. Quatre sociétés de commerce de matières premières, toutes basées à Genève, en profitent également : Cargill, Bunge, Louis Dreyfuss Company et Olan. Ensemble, ils génèrent des profits annuels de 220 milliards de dollars US, ce qui équivaut au produit national brut total des 40 pays les plus pauvres.

Accès à la terre et mise en œuvre de la réforme agraire

En réponse aux incendies massifs de forêt, notre organisation sœur, l'Union des paysans indonésiens (SPI), a appelé le gouvernement à transformer le modèle agricole indonésien en une agriculture agroécologique et à donner la priorité à la souveraineté alimentaire. «S'abstenir de pratiques agricoles destructrices n'est que dans l'intérêt des marchés internationaux, qui sont actuellement au bord de la crise», ont-ils écrit dans une déclaration d'octobre 2019. «Avant la libéralisation du commerce, l'Indonésie exportait du riz et aujourd'hui le pays est obligé d'en importer près de 2 millions de tonnes. Plus de 20 % de la population indonésienne souffre de malnutrition, la moitié des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté», écrit le secrétaire syndical Rudi Berli, «dont beaucoup sont de petits agriculteurs et des sans-terre».

La pression concurrentielle continue de s'accroître

Les 12’500 tonnes de contingents d'huile de palme sont en concurrence directe et déloyale avec la production nationale de graines oléagineuses. Comparaison des prix: 2.64 frs/kg pour l'huile de colza après transformation, 2.59 frs/kg pour l'huile de tournesol, contre 2.51 frs/kg pour l’huile de palme (droits de douane inclus). Une réduction de 35 % des droits de douane, comme stipulé dans l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, signifie une réduction de 40 centimes. Rudi Berli, producteur de légumes et porte-parole du comité référendaire, critique: «La réduction des droits de douane sur les importations d'huile de palme stimule en outre la demande. L'objectif d'obtenir des matières premières agricoles aussi librement que possible et au prix le plus bas possible est ici mis en œuvre. Avec des conséquences fatales pour l'homme et l'environnement - au seul bénéfice de l'agro-industrie.»

La date limite du référendum expire le 9 avril 2020. Les feuilles de signature doivent être renvoyées au comité référendaire avant le 20 mars 2020.

1 Nachhaltigkeit im Handelsabkommen mit Indonesien von Dr. jur. Elisabeth Bürgi Bonanomi

https://boris.unibe.ch/132880/1/Buergi-Bonanomi_EFTA-Indonesien CEPA palmoil.pdf

2 81% of Indonesia’s oil palm plantations flouting regulations, audit finds - Hans Nicholas Jong https://news.mongabay.com/2019/08/81-of-indonesias-oil-palm-plantations-flouting-regulations-audit-finds/

3 Trase Corporate ownership and dominance of Indonesia’s palm oil supplyhttp://resources.trase.earth/documents/infobriefs/infobrief09EN.pdf

4 Burning down the House: How Unilever and other global brands continue to fuel Indonesia’s fires https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/11/5c8a9799-burning-down-the-house-greenpeace-indonesia-fires-briefing.pdf


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Si l’accord de libre-échange que le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) négocie actuellement avec la Malaisie entre en vigueur, les paysannes et paysans malaisiens perdront la maîtrise de leurs semences au profit de grands groupes agro-industriels. Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires lancent une action internationale pour que les normes de protection des obtentions végétales qui menacent les systèmes semenciers paysans dans les pays du Sud ne soient plus incluses dans les accords de libre-échange.

Aujourd’hui, plus de la moitié des semences commerciales sont contrôlées par trois multinationales, dont Syngenta, qui a son siège en Suisse. Une poignée d’entreprises décide donc de ce que nous cultivons et de ce que nous mangeons. La gamme des semences produites par ces multinationales ne comprend que quelques espèces, généralement inadaptées aux particularités locales. Pour qu’elles poussent et atteignent un rendement élevé, les paysannes et paysans doivent aussi acheter des engrais et des pesticides aux mêmes multinationales, qui obtiennent ainsi de juteux bénéfices, au détriment de l’environnement et de la biodiversité.

Dans l’accord de libre-échange en cours de négociation, la Suisse demande à la Malaisie d’adopter une loi stricte en matière de protection des obtentions végétales conforme à la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales ratifiée en 1991 (UPOV 91). La protection des obtentions végétales – une sorte de brevet sur les semences – garantit aux semenciers un monopole, dont tirent parti, pour l’essentiel, les multinationales de l’agriculture. « Si nous ne pouvons plus produire nos semences, ce sont les semenciers qui fixeront les prix. Cette loi nous empêche en outre de transmettre nos connaissances ancestrales aux générations de demain », explique Borhan Omar, membre du conseil communal de Sungai Rusa en Malaisie. Depuis des générations, les familles paysannes de son village sélectionnent leurs propres semences, qu’elles multiplient, échangent et vendent. Or, ce sont précisément ces pratiques qu’une nouvelle loi veut interdire.

Les conséquences de ce modèle sont déjà visibles dans d’autres pays d’intervention d’Action de Carême et de Pain pour le prochain. « Au Honduras, nos partenaires ont déposé une plainte constitutionnelle contre une loi qui met en péril le droit à l’alimentation de la population et plus spécifiquement le droit aux semences. La procédure est encore en cours », relate Ester Wolf, responsable Droit à l’alimentation à Pain pour le prochain. « Le droit aux semences est reconnu dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans, approuvée en 2018 par de nombreux pays, dont la Suisse. Il est incohérent que la Suisse demande une loi qui limite l’accès aux semences des familles paysannes dans les accords de libre-échange », poursuit-elle.

Pour que la Malaisie ne connaisse pas le même sort, plus de 90 paysannes et paysans malaisiens ont envoyé des lettres au SECO pour lui demander d’exclure l’adoption d’une loi conforme à l’UPOV 91 des négociations de l’accord de libre-échange. Par signe de solidarité avec la Malaisie et parce qu’elles sont elles-mêmes concernées, plus de 1000 personnes d’Afrique, d’Amérique latine et d’autres pays d’Asie ont elles aussi écrit au SECO. Le public suisse est également invité à soutenir cette action, comme l’ont déjà fait plus de 200 personnes et de nombreuses paroisses.

En lançant leur Campagne œcuménique 2020 (du 26 février au 12 avril) intitulée « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir », Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires demandent que les paysannes et paysans puissent conserver la propriété et la maîtrise de leurs semences.

Afin de sensibiliser le public suisse aux enjeux liés aux semences, les trois œuvres ont mis sur pied plusieurs événements (voir les détails plus bas) qui auront comme protagonistes des spécialistes du domaine semencier, des personnes du milieu associatif qui s’engagent pour la sécurité alimentaire ainsi que des académiciennes. L’hôte de la campagne de cette année, Octavio Sánchez Escoto, interviendra à trois des six événements proposés et apportera son témoignage sur la situation au Honduras. Octavio Sánchez Escoto est coordinateur d’ANAFAE, une organisation partenaire qui promeut l’agroécologie et l’accès aux semences traditionnelles.

Dossier de presse comprenant des documents de fond :

Modèle de la lettre adressée au SECO : www.voir-et-agir.ch/semences

Photos des expéditeurs et expéditrices de la lettre adressée au SECO : www.voir-et-agir.ch/lettres

Notre publication Perspectives sur le sujet : « Les semences appartiennent aux familles paysannes »

Reportage multimédia : « Les semences, à l’origine de tout »

Court film d’animation qui explique la problématique en 3’50’’ : « Semences en résistance ».

Hôte de la campagne 2020 (en Suisse du 17 au 29 mars, mais joignable à distance) : Octavio Sanchez Escoto, Honduras, coordinateur d’ANAFAE, une organisation partenaire qui promeut l’agroécologie et l’accès aux semences traditionnelles

Site web de la campagne : www.voir-et-agir.ch/semences

Renseignements :

Ester Wolf, responsable Droit à l’alimentation chez Pain pour le prochain

wolf@bfa-ppp.ch, 021 614 77 13, 076 481 06 01

Tiziana Conti, responsable de la communication chez Action de Carême

conti@fastenopfer.ch, 021 617 88 82, 076 366 06 40

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Pour une alimentation saine pour tous, contre l'injustice sociale, le changement climatique et la perte de biodiversité. L'agriculture nous concerne tous et toutes.

Ce matin a eu lieu a Bern la conférence de presse d'annonce de la manifestation "L'alimentation est politique!" de ce samedi 22 février.

Uniterre a présenté les revendications suivantes dans le cadre de sa participation:

Sur les plans écologique, social et économique, la politique agricole actuelle est en difficulté. L'agriculture paysanne est tiraillée entre la pression vers plus de marché, de libre-échange et d'esprit d'entreprise, et les demandes toujours plus nombreuses de durabilité et de bien-être des animaux. La pression sur les coûts s'en trouve accrue, les intrants et les investissements sont élevés et le prix de vente est bien inférieur au prix couvrant les coûts de production. Résultat : 3 fermes par jour ferment définitivement leurs portes.

Depuis sa fondation en 1951, le syndicat paysan Uniterre poursuit l'objectif d'une agriculture durable. L'agriculture fournit d'importants services sociaux, tels que la production d'aliments sains, le développement rural, la protection des paysages, la promotion de la biodiversité et la préservation de la fertilité des sols. Ces services doivent être reconnus, soutenus par la société et, compte tenu de la crise climatique et écologique, fortement promus en termes de durabilité. La protection des ressources et des cycles naturels est d'une grande importance.

Avec le mouvement paysan international "La Via Campesina", Uniterre s'engage en faveur de la souveraineté alimentaire. Nous devons façonner la politique agricole et alimentaire de sorte à ce qu'elle réponde à nos besoins - de manière démocratique, équitable et autodéterminée : Un système alimentaire local, durable et diversifié, avec des conditions de travail dignes et équitables, ainsi que des prix justes.

L'agroécologie façonne le travail d'Uniterre et de La Via Campesina et combine les connaissances traditionnelles avec la défense des droits des paysan.ne.s. Ces derniers englobent l'accès aux semences, à la terre, à l’eau et à d’autres biens communs. Nous comprenons l'agroécologie comme un processus social. Les initiatives en faveur de l'agroécologie, de la souveraineté alimentaire et de la déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant en milieu rural (UNDROP) sont des résultats concrets de l'engagement des paysan.ne.s en faveur de la justice. Ils forment l'actuelle base du travail politique d'Uniterre.

Les accords de libre-échange nuisent à l'agriculture dans le monde entier. Nous revendiquons que les produits agricoles doivent être protégés contre les importations de denrées alimentaires bon marché, et que les biens agricoles doivent être exclus des accords de libre-échange. Nous sommes dépendants du commerce transfrontalier, mais celui-ci doit être basé sur des normes équitables et écologiques, et non sur des prix de dumping. L'approvisionnement de la population en denrées alimentaires nationales est une priorité.

La situation des revenus des agriculteurs doit être améliorée. Des prix équitables, des contrats d'achat à long terme avec des quantités et des prix contraignants, garantissent des investissements futurs qui tiendront compte de l’écologie et du bien-être animal. Notre objectif est de répondre aux besoins réels de la population, qui soit servie aussi directement que possible, et non de satisfaire un marché dominé par de grands distributeurs et quelques transformateurs. Les prix des denrées alimentaires ne doivent pas devenir le jouet d'une politique sociale malavisée.

Les femmes d'ici et d'ailleurs dans le monde ont un accès très limité à la terre. En Suisse, seulement 6 % des exploitations agricoles sont gérées ou détenues par des femmes. C'est pourquoi nous exigeons : Plus de personnes dans les exploitations agricoles, et non de moins en moins ! Dans l'agriculture également, le travail devrait être réparti de manière équitable entre un plus grand nombre de personnes, hommes, femmes et jeunes.

Une agriculture d'avenir signifie pour nous que les personnes travaillant dans l'agriculture, le commerce alimentaire, la gastronomie et la transformation trouvent un moyen de subsistance et qu'une vie digne pour tou.te.s soit ainsi rendue possible.

Notre mouvement est également un pont vers le Sud. L'appauvrissement mondial des paysan.ne.s, le monopole des semences par l’agroindustrie, la saisie et l'expulsion des terres et les exportations bon marché du Nord sapent également la souveraineté alimentaire et détruisent les moyens de subsistance des paysan.ne.s de cette région, avec pour conséquences la fuite et la migration. Nous disons : « Ca suffit ! »

Maria Jakob, Ursina Töndury et Mathias Stalder, Uniterre

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Le Parlement a approuvé l’accord de libre-échange avec l’Indonésie le 20 décembre 2019. Et ce, malgré le fait que la déforestation massive et la menace des feux, le travail des enfants et le travail forcé, l’utilisation de pesticides toxiques et le déplacement de milliers de petit*e*s agriculteurs*trices et de populations autochtones sont la règle en Indonésie.

Nous nous opposons donc à un accord de libre-échange avec l’Indonésie, qui nous est vendu comme étant durable. Le terme durabilité signifie pour nous que la sécurité sociale et des conditions de travail équitables doivent être garanties, que l’environnement et surtout la forêt tropicale doivent être protégés et que le sol et les gens doivent être pris en considération.

L’accord de libre-échange n’est pas convaincant. C’est pourquoi nous disons non et montrons aux gouvernements indonésien et suisse : pas avec nous ! Nous osons l’impossible et lançons le premier référendum contre un accord de libre-échange en Suisse. Soutenez-nous maintenant et signez le référendum !

L’huile de palme est cultivée dans des monocultures, avec le recours à des pesticides toxiques, au travail des enfants et au travail forcé, ceci dans des des conditions de travail misérables. D’immenses zones de forêt tropicale offrant une riche biodiversité sont irrémédiablement détruites. Les petits exploitants et les populations autochtones sont chassés de leurs terres. Il n’y a pas d’huile de palme durable.

L’huile de palme est présente dans un produit sur deux. Produite à très bas prix, l’importation entraîne une concurrence déloyale avec nos huiles végétales indigènes. La demande mondiale continue d’alimenter la consommation.

Alors qu’en Suisse, nous fixons des normes élevées en matière de protection de l’environnement, de bien-être des animaux et de biodiversité, les conditions en Indonésie sont en totale contradiction avec nos exigences.

Le commerce mondial a entraîné la destruction de l’environnement. Compte tenu de la crise climatique, le transport de marchandises doit être limité. Dans la plupart des pays, le libre-échange n’a augmenté ni la prospérité ni la qualité de vie et ne sert que les intérêts économiques des multinationales.

Comme dans tous les accords de libre-échange, il manque des mécanismes de contrôle efficaces, de sanctions contraignantes. Les violations des droits de l’homme et du travail, de la protection du climat et de l’environnement ne sont pas l’exception, mais la règle. La durabilité mise en avant des accords est donc réduite à néant.

Très bientôt, nous devrons également débattre des accords de libre-échange avec le Mercosur (regroupement d’États sud-américains) et la Malaisie. Il est juste et stratégiquement important de soutenir le référendum maintenant. Ce faisant, nous envoyons un signal pour un commerce mondial juste et équitable !

Nous n’avons pas de temps à perdre !

Présentée par Perrine Hervé-Gruyer, psychothérapeute et permacultrice à la ferme du Bec Hellouin (Haute-Normandie). Perrine et son mari sont notamment intervenus dans le film Demain réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent.

Elle est organisée par le Laboratoire de transition intérieure de Pain pour le prochain et Action de Carême, Pôle Sud et l'association Théofil dans le cadre du cycle de conférences "Tout peut (encore) changer - Suite".

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Voici le site internet ainsi que l’événement Facebook.

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A la suite de la crise que traverse la production viti-vinicole et agricole, plusieurs paysans et paysannes d’Uniterre ont lancé l’idée d’un Manifeste.

Son objectif ? Réveiller les milieux politiques et alerter les élus à Berne de l’importance capitale de maintenir une agriculture indigène, diversifiée, familiale, respectueuse des humains, de la terre et des animaux.

Comment ? En récoltant le plus possible de signatures des paysans et paysannes suisses !

Peut-être n'avons-nous pas toutes et tous la même vision sur le devenir de l’Agriculture. L'important n'est pas d'avoir raison mais de fédérer ce qu'il reste encore de l'agriculture paysanne en Suisse. Aujourd'hui, au vu de la situation, il nous faut avancer ensemble en ne nous focalisant pas sur nos divergences mais en nous unissant autour de toutes les valeurs communes contenues dans ce Manifeste. Ceci simplement pour que nous tous, paysan.ne.s, nous retrouvions le courage et la force d’affronter l’avenir.

Alors signez ce manifeste au lien suivant ! (Attention: vous pouvez le signer si vous êtes paysanne ou paysan).

Merci !


Manifeste des paysannes et paysans suisses pour un marché juste et équitable

Nous, paysannes et paysans suisses, sommes unis dans cette action

Nous, paysannes et paysans, vigneronnes et vignerons, maraîchères et maraichers, éleveuses et éleveurs, productrices et producteurs de lait, arboricultrices et arboriculteurs, horticultrices et horticulteurs, nous toutes et tous qui travaillons la terre, demandons plus de respect et de reconnaissance sur le caractère indispensable de notre métier. Aujourd'hui, nous exigeons des prix équitables pour nos produits, un marché transparent et une concurrence loyale.

Aujourd’hui, un nombre croissant de citoyennes et citoyens s’engagent pour le climat et le développement durable et de nombreux politiciens reprennent leurs discours.
Pourtant le Conseil Fédéral s’acharne avec l’appui de certains d’entre eux à négocier tous azimuts des accords de libre-échange en pleine contradiction avec ses engagements et ses prises de positions en faveur du climat, de la durabilité, de la sécurité et de la souveraineté alimentaire.

Par ce manifeste nous dénonçons le libre marché qui détruit, dans le monde entier, la paysannerie et le climat, ceci en déstabilisant la société dans son ensemble !

Le Conseil Fédéral facilite les importations, et le marché n’arrive pas à absorber la production locale de denrées alimentaires.

Nous ne pouvons pas respecter les normes suisses de rémunération et de durabilité, et à la fois être concurrentiels avec les importations étrangères. Le marché globalisé pèse sur tous les secteurs de la production agricole, bio y compris. L’agriculture suisse s’en trouve affaiblie et quasi au bord de l’implosion.

Les importations de pain industriel et autres surgelés à base de céréales en provenance de trusts agroalimentaires des pays de l'Est (tout particulièrement de Pologne) ont doublé en 10 ans. Elles représentent 120’000 t par an, écoulées majoritairement par la grande distribution, alors que les céréales et oléagineux cultivés selon les normes IP-Suisse, extenso et bio sont déclassés, car le marché est saturé.

Le lait est en crise, dans un marché piloté au profit des transformateurs et de la grande distribution, au détriment des productrices et producteurs qui, ne parvenant plus à couvrir leurs frais, abandonnent la production laitière.

Le vin produit en 2018 est encore dans les cuves et que trouve-t-on dans les grandes surfacesoudans le réseau de distribution Landi de Fenaco (sauf Genève)? Des vins étrangers en action et au commerce beaucoup plus rémunérateur. Près de 40% des vins importés le sont à moins de 1.50 CHF le litre. Les vins suisses, face à cette concurrence déloyale, perdent des parts de marché et ne représentent plus que 35 % des ventes. Tandis que, depuis 20 ans, les principales solutions proposées sont la promotion et l’exportation.

Les tomates d’Almería inondent les grandes surfaces depuis des années, et comme par enchantement, elles deviennent bio, marché oblige !Les entreprises qui y gèrent les serres sont régulièrement mises en cause pour non-respect des droits humains par exploitation esclavagiste des ouvrières et ouvriers agricoles, pour pollution, contamination et assèchement des nappes sous-terraines et des sources.

Malgré cette situation, notre gouvernement continue à signer des accords de libre-échange qui vont faciliter les importations de produits agricoles.

La production industrielle de viande dégage quatre fois plus de CO2 que la viande suisse issue de bétail nourri à l’herbe. L’élevage industriel est complice des incendies de la forêt amazonienne par l’utilisation de maïs et de soya provenant de ces régions sinistrées réaffectées à la production de masse.

Un accord de libre-échange pour l’huile de palme a été signé avec l’Indonésie, un autre est en cours de négociation avec la Malaisie. La production d’huile de palme est responsable de la déforestation, elle saccage les ressources des populations locales et elle concurrence la production d’huiles végétales suisses !

Un nouvel accord avec le Mercosur (Amérique du Sud) permettra d'importer encore plus facilement de la viande industrielle, du vin, des fruits et des fleurs d'Amérique du sud sur plus de 12’000 km ! Un projet similaire est en discussion avec les Etats-Unis.

La libéralisation du marché des fleurs coupées, en 2017, a fait grimper l’importation de fleurs provenant de l’étranger, notamment du Kenya et de la Colombie. Aujourd’hui les fleurs suisses ne représentent que 3% de celles vendues en grandes surfaces.

La volonté du peuple suisse de favoriser une agriculture familiale dans un marché juste et équitable n’est pas respectée. Nous ne voulons plus être divisés par les promesses non-tenues de la Confédération. Nous exigeons des règles de marché équitables.

Par ma signature je reconnais le bien-fondé des valeurs exprimées dans ce Manifeste et m’engage à les promouvoir afin que soit pris en compte le péril qui menace aujourd’hui les paysannes et les paysans. Je souhaite que me soient rendus le respect et la dignité dans le métier que j’exerce au service de la communauté.

Pour signer ce Manifeste, rdv au lien suivant !

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Malgré la qualité exceptionnelle de leur production de vins, les vignerons suisses subissent une concurrence étrangère toujours plus forte qui aboutit à une situation catastrophique pour le secteur viticole. En juin, l'Association suisse des viticulteurs et encaveurs indépendants (ASEVI) a soumis au Conseil Fédéral un catalogue de mesures urgentes et à long terme pour assurer l'avenir de la production viticole indigène.

La mesure la plus importante consiste en une adaptation rapide du contingent d'importation fixé en 1996 à 170 millions de litres sur une base de 310 millions de litres de consommation. Cette consommation s'élève aujourd'hui à 275 million de litres. Il est dès lors cohérent d'abaisser le contingent d'importation à 130 millions de litres. C'est une mesure que le Conseil Fédéral peut prendre immédiatement sans remettre en cause les traités commerciaux signés. Le commerce et les importateurs doivent enfin s'adapter au marché ! Les taxes hors contingent tarifaire doivent être réadaptées afin de limiter les distorsions de concurrence.

Par ailleurs, les contingents d'importation doivent être attribués en fonction de la prise en charge de produits indigènes, comme c'est le cas dans la filière viande par exemple.

Dans le cadre du commerce transfrontalier enfin, la franchise doit être abaissée de 5 à 2 litres de vin par jour et par personne. Parmi les mesures urgentes, l'ASEVI demande une aide au stockage pour l'encavage de la récolte 2019, une dénonciation immédiate de la dérogation "Swissness" pour la fabrication de fondues avec du vin étranger et un fonds de crédit-relais pour éviter des faillites et de défauts de paiement.

Pour toute réponse, le gouvernement préconise de voir l'augmentation de la concurrence comme une chance et de se satisfaire d'un éventuel renforcement de la promotion. La Suisse, qui signe des traités sur le climat, le rapport agricole mondial et la Déclaration sur les Droits paysans, pour ne citer que ces documents officiels, devrait être plus cohérente, et mettre en œuvre sa Constitution et ses lois qui l'obligent à préserver la production et l'approvisionnement indigène.

D'autre part, il est scandaleux de judiciariser un dossier de politique agricole, dont la consultation est encore ouverte dans le cadre de la PA 22+, à savoir le dossier des contrôles de cave. Cette ordonnance très largement critiquée met les vignerons-encaveurs dans le même panier que les acheteurs, vendeurs et importateurs de vins étrangers, et leur demande les mêmes contrôles administratifs ! Toutes les organisations agricoles ont refusé cette ordonnance absurde et plus d'une centaine de recours ont été déposés par des vignerons-encaveurs. Résultat : Le gouvernement se cache derrière l'administration et veut intimider la contestation par des sanctions financières et juridiques, par le biais d'avances et de frais dissuasifs. L'ASEVI exige l'annulation immédiate des menaces financières et une reprise du dialogue dans le cadre de la consultation sur la PA 22+.

Article de Rudi Berli.



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La coopérative Le Panier Bio à 2 Roues (P2R), basée à Lausanne-Prilly, recherche une MARAÎCHER·ÈRE CHEF·FE DE CULTURES (60-100%) pour collaborer à la réalisation d'un nouveau projet de production maraîchère, sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne.

Le projet

P2R a été fondée en 2010 dans le but de promouvoir une agriculture de proximité, paysanne et bio, par la mise en place d’une filière de distribution de produits issus de l’agriculture locale, selon les principes de l’agriculture contractuelle. Ceux-ci impliquent, de la part des consommateurs, de souscrire un abonnement à des paniers de fruits et légumes, et de la part des producteurs, de fournir des produits selon les conditions prévues. Nos 330 paniers sont distribués chaque semaine à vélo dans nos points de livraison de l'agglomération lausannoise. Actuellement, les fruits et légumes de nos paniers proviennent de plusieurs producteurs locaux. Afin de renforcer la dimension de partage des risques et bénéfices entre consommateurs et producteurs, mais aussi de gagner en autonomie au niveau de l’approvisionnement de nos produits, la coopérative souhaite prendre en charge la production d’une partie de ses légumes en engageant un·e maraîcher·ère chef·fe de cultures. Le projet se déploiera sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne, avec possibilité d’augmenter ultérieurement la surface cultivable selon les besoins.

Vos principales responsabilités

  • Participer à la définition des objectifs de production et du plan de réalisation du projet en collaboration avec le coordinateur de la coopérative
  • Définir les moyens de production (techniques culturales, machines, infrastructures, etc.), dans les limites du cadre budgétaire
  • Définir un plan des cultures répondant aux besoins de la coopérative
  • Assurer la production maraîchère en respectant les normes de l’agriculture biologique
  • Gérer les finances courantes de l'activité maraîchère
  • Encadrer les ouvriers salariés qui seront engagés au cours du projet en fonction des besoins, ainsi que les membres-bénévoles souhaitant contribuer au travail au champ

Votre profil

  • Formation en maraîchage (CFC ou formation équivalente) et compétences avérées dans les domaines de responsabilité recherchés
  • Esprit d’initiative et entreprenant
  • Capacité à travailler de manière autonome et aussi en groupe
  • Forte motivation à s’engager dans des pratiques agricoles qui minimisent l’impact environnemental
  • Fort intérêt pour la dimension coopérative du projet et pour l’accueil de personnes souhaitant s’impliquer de manière occasionnelle dans les activités de travail au champ
  • Connaissances d'entretien mécanique appréciées

Ce que nous offrons

  • L’accès à un terrain d’environ 1.5 ha avec possibilité d’utiliser une partie des infrastructures déjà en place sur le domaine
  • Une filière de distribution déjà existante permettant d’assurer l’écoulement de la totalité des légumes qui seront produits
  • Des ressources financières permettant de financer les investissements initiaux et d’assumer les risques d’exploitation
  • Un environnement de travail composé d'une petite équipe de collaborateurs salariés et bénévoles animée par des valeurs humanistes et environnementales fortes, prête à s’engager avec détermination dans la réalisation du projet

Date de début: dès que possible

Type de contrat: contrat à durée indéterminée avec temps de travail annualisé

Pour répondre à cette offre d'emploi, veuillez svp envoyer votre dossier de candidature composé d’une lettre de motivation, d’un CV et d’éventuelles recommandations à l’adresse coordination@p2r.ch. Pour toute demande d’information complémentaire, veuillez s'il vous plaît contacter le coordinateur de la coopérative par mail, à l’adresse indiquée ci-dessus, ou par téléphone, au 079 844 43 07.

Pour plus d'information sur la coopérative, visitez le site www.p2r.ch.

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Une motion d’ordre a été déposé lundi 23 septembre pour demander de repousser la discussion du Conseil des États concertant la votation sur l'initiative multinationales responsables.

Afin d’éviter que la motion soit acceptée jeudi et qu’ainsi la discussion soit repoussée, signez la lettre de protestation à l’intention du Conseil des États.


Contenu de la lettre

Pas de report tactique de la décision sur l’initiative pour des multinationales responsables

Chères Mesdames les conseillères aux États, Chers Messieurs les conseillers aux États,

Nous vous invitons à ne pas supprimer l’objet 16.077, proposition 2, de l’ordre du jour de jeudi.

Nous sommes convaincus que, après 19 séances de commissions réparties sur plus de deux années, le moment est maintenant venu de voter en faveur d’un compromis ou de permettre à l’initiative populaire d’aller aux urnes.

Renvoyer l’objet aux calendes grecques serait un mauvais signal pour la crédibilité de la politique. Une telle décision juste avant les élections fédérales serait d’autant plus incompréhensible pour les électrices et électeurs.

Nous vous prions de prendre connaissance de notre lettre de protestation et de ne pas donner suite à la motion d’ordre de Monsieur le conseiller aux États Noser.

Avec nos meilleures salutations,